Nef de Saint-Eustache
J’ai toujours eu un attachement particulier pour l’église Saint-Eustache de Paris. Essentiellement parce que c’était l’église paroissiale de mon ancêtre, Honoré Martel, arrivé en Nouvelle-France le 30 juin 1665.
Il est très émouvant de se retrouver dans un lieu presque intact depuis plus de 350 ans et marcher sur les mêmes dalles qu’il empruntait pour y prendre place tous les dimanches.
Voilà pourquoi je suis toujours intéressé par les nouvelles concernant cette église.
On apprend aujourd’hui que la paroisse de Saint-Eustache a trouvé une nouvelle source de financement ses bonnes œuvres : la vente d’un parfum appelé Le dieu cerf.
Pourquoi ce nom ?
Au premier siècle de notre ère, le général romain Placidas aurait été témoin d’un miracle qui aurait provoqué sa conversion au christianisme et son baptême sous le nom d’Eustathios (devenu Eustache).
Wikipédia raconte le récit de ce miracle (aujourd’hui contesté) :
Un jour que le général Placidas, encore païen, chassait avec sa suite dans la montagne, il rencontra une harde de cerfs, dont un lui parut plus grand et plus beau que les autres.
Distançant ses compagnons, il le poursuivit pour le tuer mais, quand il l’eut rattrapé, il vit un crucifix qui brillait entre ses cors.
Alors le cerf, recevant du Seigneur le pouvoir de parler en son nom, lui dit : « Placidas, pourquoi me poursuis-tu ? Je suis le Christ, que tu honores sans le savoir, et je suis venu sous cette forme pour te sauver et, à travers toi, sauver aussi tous les idolâtres.»
Au début du XIIe siècle, ce qu’on croyait être les reliques de saint Eustache furent acquises par l’abbaye de Saint-Denis, puis confiées à la chapelle Sainte-Agnès, située dans le quartier parisien des Halles.
Dans les décennies qui suivirent, une forte croissance démographique nécessita le remplacement de cette chapelle par un nouveau lieu de culte beaucoup plus vaste qu’on dédia à saint Eustache en raison des reliques qu’il était appelé à conserver.
Avant d’être supplanté par saint Hubert, saint Eustache fut pendant des siècles le patron des chasseurs. Il était coutumier de le représenter près d’un cerf portant un crucifix ou une croix entre ses cors.
C’est donc à partir de tout cela que fut décidé de nommer le parfum Le dieu cerf.
Décrit comme une eau de Cologne universelle, ce parfum sera vendu au prix de 60 euros. Ses bénéfices iront à des œuvres de solidarité.
Son bouquet olfactif réunit des huiles de bergamote, de néroli et de galbanum autour d’un cœur floral de lavandin, de romarin et de rose. Le tout sur un fond boisé d’huile de patchouli, de mousse de chêne et de bois de santal.
Références :
Eustache de Rome
Honoré Martel (1632 – 1712)
L’église Saint-Eustache produit son propre parfum
Saint-Eustache
Détails techniques de la première photo : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm