Édité par une firme israélienne, Pegasus est un logiciel espion conçu pour les téléphones multifonctionnels.
Une fois installé, il peut :
• filmer ou enregistrer indépendamment de l’utilisation de l’appareil,
• accéder aux messages, aux photos, aux clips vidéos et aux mots de passe sauvegardés, et
• espionner les conversations téléphoniques en cours.
Ce logiciel n’est vendu qu’à des pays, après autorisation du ministère israélien de la Défense.
Il peut s’installer en cliquant sur un lien reçu dans un SMS. Mais il peut également se télécharger simplement en visitant un site web ou en acceptant un texte d’un logiciel de messagerie (comme Whatsapp ou iMessage) sans cliquer sur aucun lien s’y trouvant.
L’Arabie saoudite, l’Azerbaïdjan, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, l’Espagne, la Hongrie, l’Inde, le Kazakhstan, le Maroc, le Mexique, le Panama, le Rwanda et le Togo font partie des États qui ont utilisé Pegasus pour espionner des journalistes ou des dissidents politiques.
Selon ce qu’on en sait, il suffirait d’éteindre complètement son téléphone pour s’en débarrasser… jusqu’à ce qu’il trouve le moyen d’infecter l’appareil de nouveau.
Depuis 2013, Pegasus aurait permis l’espionnage d’un millier de cibles.
Par contre, depuis les révélations d’Edward Snowden, nous possédons la preuve que les gouvernements anglo-saxons — États-Unis, Grande-Bretagne, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande — ont mis au point un vaste réseau d’espionnage qui épie tous les appels téléphoniques, courriels et textos échangés sur terre.
Dans certains milieux, on s’offusque de la rumeur selon laquelle le Maroc, grâce à Pegasus, aurait fait épier le président Emmanuel Macron. Ce qui n’est pas prouvé.
En somme, la véritable différence entre l’espionnage des pays à majorité anglo-saxonne et celui de Pegasus, c’est que le premier permet d’épier n’importe qui alors que le second permet d’épier quelqu’un.
Références :
Pegasus (logiciel espion)
« Projet Pegasus » : quand la dérive devient la norme
Paru depuis :
La GRC armée de logiciels espions (2022-07-06)
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8 — 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 35 mm