Covid-19 : la responsabilisation individuelle

Publié le 8 juillet 2021 | Temps de lecture : 9 minutes

La levée des mesures sanitaires obligatoires

Vers le 25 juin 2020, le Québec avait été la première province canadienne à se déconfiner alors qu’elle était encore la plus atteinte par la pandémie.

De nombreux experts avaient alors accusé d’imprudence les autorités sanitaires du Québec. Toutefois, durant l’été qui a suivi, ce coup à la roulette russe n’a pas entrainé les conséquences graves qu’on craignait.

Cette fois-ci, la levée presque complète des mesures s’effectue dans un contexte différent.


État de la pandémie au Québec durant la semaine du 27 juin 2020 comparativement à la semaine dernière

  27 juin 2020 28 juin 2021
Nombre de cas 538 530
Nombre des hospitalisations totales 80 22
Hospitalisations aux soins intensifs 10 6
Nombre des décès 45 5

Le nombre de cas est semblable. Toutefois en raison de la vaccination complète des tranches de la population les plus susceptibles d’en être gravement atteintes, le nombre d’hospitalisations (dont celles aux soins intensifs) a beaucoup diminué. Quant aux décès, ils ont chuté considérablement.

À moins d’un renversement dramatique de la situation, le ministre de la Santé a fait savoir que la levée actuelle des mesures sanitaires était essentiellement irréversible.

En raison de l’abondance des vaccins, de leur efficacité et de leur gratuité, la protection contre le virus est dorénavant une responsabilité individuelle.

En d’autres mots, le gouvernement encourage la vaccination à tous ceux qui sont en âge de la recevoir. Mais, de manière générale, il ne se battra pas contre ceux qui, à tort ou à raison, la refusent.

La vaccination obligatoire des travailleurs de la Santé

Jusqu’à tout récemment, le protocole de vaccination suivi par le Québec était expérimental puisqu’il était contraire à la posologie officielle des vaccins de Pfizer/BioNTech et de Moderna. En plus, il ne reposait sur aucune donnée scientifique.

En conséquence, l’État québécois n’avait pas le pouvoir légal d’obliger le personnel hospitalier à se faire vacciner puisque le droit international exige que tout traitement expérimental reçoive le consentement libre et éclairé des personnes participantes.

En février de cette année, la Santé publique avait publié une première étude, particulièrement mal faite, qui tentait de justifier à postériori l’espacement des doses du vaccin de Pfizer.

Cette étude révélait plutôt l’abyssal manque de rigueur scientifique des autorités sanitaires du Québec.

Depuis, ceux-ci ont fait appel à l’expertise de chercheurs qui ont réalisé une étude convaincante (publiée le 8 juin dernier) qui prouve hors de tout doute l’efficacité du protocole suivi jusqu’à tout récemment par le Québec.

Fort de cette preuve scientifique, l’État québécois peut maintenant imposer la vaccination à ses travailleurs de la Santé. Non seulement le peut-il, mais il en a le devoir.

Dans un établissement de Santé, la contagion par le Covid-19 constitue une infection dite ‘nosocomiale’ (c’est-à-dire contractée lors d’un séjour à l’hôpital). Son risque doit être minimisé à défaut de quoi l’État s’expose à des poursuites devant les tribunaux.

Aux États-Unis, les employés qui refusaient la vaccination dans certains hôpitaux privés ont été congédiés. Même si ces congédiements font l’objet de poursuites intentées par ces ex-employés, les experts consultés par la chaine de nouvelles CNN sont unanimes à affirmer que les employés congédiés perdront leur cause.

Évidemment, les droits des travailleurs aux États-Unis ne sont pas les mêmes qu’au Québec. Mais ce qui ne change pas, c’est le droit à la vie; le Covid-19 est une infection potentiellement mortelle et le droit pour une personne hospitalisée d’en être protégée a préséance sur tout droit syndical.

En dépit du fait que rien n’indique l’intention du ministre Christian Dubé d’imposer la vaccination obligatoire aux travailleurs de la Santé, il est à prévoir qu’il le fera.

À l’heure actuelle, les travailleurs de la santé du Québec ont le choix entre se faire vacciner ou être testés trois fois par semaine.

Or le temps entre le prélèvement et le dévoilement d’un résultat positif, c’est le temps au cours duquel le travailleur contagieux, même masqué, disperse ses fines gouttelettes respiratoires et contamine son milieu de travail.

Variants et mesures de précaution

Hier, le Dr Arrida annonçait la décision de la Santé publique de faire en sorte qu’à compter de lundi prochain, la distance à préserver entre nous passera de deux mètres à un mètre, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Si je n’étais pas déjà convaincu depuis longtemps de la profonde incompétence de ce pauvre type, je commencerais à le soupçonner.

Lorsqu’on dit qu’un variant est plus contagieux, cela signifie que les mesures qui permettaient autrefois de se protéger contre le Covid-19 ‘classique’ sont moins efficaces aujourd’hui contre ce variant. Voilà pourquoi on l’attrape plus facilement.

Parce qu’un virus plus contagieux est toujours un virus qui s’attrape plus facilement.

Au point qu’en Grande-Bretagne, ce variant est responsable de la presque totalité des nouvelles infections. S’il est prouvé que ce variant est plus contagieux, il n’est pas prouvé qu’il est plus virulent.

En d’autres mots, ce variant provoque une augmentation des cas. Mais il n’est pas prouvé que sur mille personnes qui l’attrapent, plus de gens en mourront que mille personnes qui attrapent le Covid-19 ‘classique’.

La distance sanitaire de deux mètres n’a jamais été efficace à 100 %. Puisque le variant Delta est plus contagieux, cela signifie que le degré de protection d’une distance de deux mètres est moindre avec ce variant qu’avec le Covid-19 ‘classique’.

Alors imaginez à un mètre.

Compte tenu des assouplissements probablement irréversibles décidés par le ministre de la Santé, il est du devoir de la santé publique d’informer correctement le public.

Ce qu’il faut lui dire aux citoyens, c’est qu’à partir de maintenant, ils sont libres. Toutefois, dans l’éventualité où ils seraient en contact avec une personne contagieuse, plus ils sont près d’elle, plus leur risque d’attraper le virus augmente.

Dès les premiers mois de la pandémie, la Santé publique avait jeté cartes sur table; son objectif était de laisser se développer l’immunité ‘naturelle’. Ce qui veut dire laisser les gens attraper le virus tant que le système hospitalier n’est pas débordé.

Conséquemment, elle a fait campagne contre tout ce qui aurait permis de nous protéger. Campagne contre le port du masque. Contre les tests de dépistage rapide en industrie. Contre les purificateurs d’air HEPA dans les écoles. Etc.

Et voilà pourquoi elle prétend faussement qu’une distance sanitaire d’un mètre suffit dorénavant.

Mes recommandations sanitaires

La pandémie n’est pas terminée. Et nous sommes encore loin de l’immunité grégaire; à l’heure actuelle, seulement 36 % des Québécois de douze ans et plus sont doublement vaccinés.

Or l’immunité grégaire sera atteinte lorsque 70 % de l’ensemble de la population (ce qui inclut les enfants) seront convenablement immunisés. Nous en sommes loin.

De nos jours en Grande-Bretagne, 99 % des décès causés par le Covid-19 surviennent chez des gens qui ne sont pas suffisamment vaccinés. Dans certains États américains, cette proportion est de 100 %.

D’ici l’atteinte de l’immunité grégaire, ne faites pas moins que ce que recommandent les autorités sanitaires. Toutefois, protégez-vous davantage que ce qu’elles suggèrent.

Tant que la pandémie n’aura pas disparu ou presque, portez le masque dans les lieux clos. Même si ce n’est pas obligatoire. À cette fin, équipez-vous de masques N95.

Évitez la proximité des inconnus. Et si vous décidez de serrer un être aimé dans vos bras, vous pouvez le faire; mais sachez qu’il vous faudra en assumer les risques.

Au sujet de la prochaine rentrée scolaire, si vos enfants vont dans une école où on effectue périodiquement le dépistage systématique du Covid-19 — comme le recommande maintenant l’OMS — c’est parfait.

Toutefois, si on ne le fait pas, vous devez savoir que personne ne connait les conséquences à long terme d’une infection au Covid-19 chez l’enfant ou l’adolescent.

Or tant que les vaccins contre le Covid-19 ne sont pas autorisés chez les personnes de moins de douze ans, les écoles primaires seront des lieux propices à sa propagation.

Ce fut le cas au cours de l’année scolaire 2020-2021. Et ce sera le cas au cours de l’année qui vient partout où on fera fi du principe de précaution, c’est-à-dire là où on ne testera pas systématiquement les élèves.

Références :
Covid-19 : justifier à postériori l’espacement des doses du vaccin de Pfizer
Covid-19 : une rentrée scolaire idéale
Données COVID-19 au Québec
Efficacité du vaccin contre la COVID-19 chez les travailleurs de la santé du Québec
La distanciation passera de deux à un mètre au Québec à compter de lundi
Le Covid-19 à l’école
Mass infection is not an option: we must do more to protect our young
Une protection « excellente » après une seule dose
Voici comment tirer profit des millions de tests rapides inutilisés au Québec

Parus depuis :
Covid-19 : quels pays ont choisi d’imposer la vaccination ? (2021-07-13)
Delta surge ‘could leave hundreds of thousands with long Covid’ (2021-07-13)
Pfizer vaccine second dose has ‘sweet spot’ after eight weeks, UK scientists say (2021-07-23)
Le N95 protège mieux que le masque médical, selon une experte des aérosols (2022-01-17)
Le rêve « utopiste » de l’immunité collective contre la COVID-19 (2022-05-01)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le parc La Fontaine

Publié le 7 juillet 2021 | Temps de lecture : 2 minutes









Créé en 1874, le parc La Fontaine (en deux mots) est un espace vert de 35,9 hectares (ou 0,359 km²) situé à environ deux kilomètres du centre-ville de Montréal.

Depuis 1901, il porte le nom de Louis-Hippolyte La Fontaine. Celui-ci fut — conjointement avec Robert Baldwin — premier ministre du Canada à l’époque qui a précédé la naissance de la Confédération canadienne.

Cet homme politique est demeuré célèbre non seulement pour avoir été le premier Québécois à occuper ce poste, mais également pour avoir prononcé le premier discours en français au parlement canadien, ce qui était interdit.

Pour terminer, voici un documentaire au sujet de ce parc, produit en 1947 par l’Office national du film du Canada, alors que la vie n’était pas aussi rose qu’aujourd’hui…

Cliquez sur l’image pour démarrer

Détails techniques des photos : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 20mm F/1,7 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya
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Écrit par Jean-Pierre Martel


TGF : une solution vieillotte à un problème qui n’existe pas

Publié le 7 juillet 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

Une lettre peut faire toute la différence; TGF veut dire train à grande fréquence et TGV veut dire train à grande vitesse.

Ce dernier peut filer à plusieurs centaines de kilomètres à l’heure alors que le TGF (le sujet d’aujourd’hui) passe approximativement à la même vitesse, mais plus souvent.

Le projet de TGF entre Toronto et la ville de Québec est né au siècle dernier. Mais comme le Phénix, il renait de ses cendres à chaque élection fédérale.

Pour ceux qui ignoraient que le Québec était une colonie canadienne, c’est le ministre des Affaires étrangères du Canada qui en a fait l’annonce hier dans la ville de Québec, son collègue ministre des Transports — lui aussi présent à cette conférence de presse — ne parlant pas suffisamment le français.

À ceux qui y verraient un simple engagement électoral, détrompez-vous; le ministre François-Philippe Champagne est un homme de promesse…

C’est grâce à ses interventions efficaces que le blogueur Raïf Badawi a été libéré promptement des geôles saoudiennes et… euh, excusez-moi; on m’apprend plutôt qu’il croupit depuis neuf ans en prison. Désolé.

Néanmoins, le ministre Champagne nous assure qu’il sera libéré bientôt puisqu’il ne lui reste plus qu’un an à purger de sa condamnation à dix ans de prison. Ce sera alors une grande victoire pour la diplomatie canadienne.

Toujours aussi pétillant, le ministre Champagne nous annonce maintenant le plus grand projet d’infrastructure au Canada. Son cout ? Entre six et douze-milliards de dollars.

Et grâce à cet investissement, les trains de passagers qui relieront Toronto à la ville de Québec passeront d’une vitesse maximale de 160 km/h à la vitesse folle de 200 km/h. Wow !

Mais comme il devra arrêter à chaque ville importante sur son trajet, l’économie de temps pour les passagers sera appréciable, mais modeste.

Que voulez-vous, pour 12 milliards, de nos jours, on n’a pas grand-chose.

On aurait pu construire un TGV (à grande vitesse). Le Canada est le seul pays du G7 à ne pas en avoir.

Mais, parait-il, cela aurait été inutile. Un TGV prendrait plus de temps à construire, couterait plus cher et surtout, ne permettrait pas une grande économie de temps en raison ‘de l’accélération et de la décélération’.

Que veut-on dire par là ? C’est que si le TGV doit arrêter à chaque ville importante entre Toronto et la ville de Québec, l’économie de temps sera minime.

Évidemment; le transport aérien entre Montréal et Paris n’existerait pas si les avions devaient atterrir et redécoller à Trois-Rivières, à Québec, à Sept-Iles, à Terre-Neuve, et dans chaque département français survolé.

Est-ce trop demander que d’exiger d’avoir à Ottawa des ministres dont le quotient intellectuel dépasse la moyenne ?

Apparemment, personne ne s’est posé la question suivante : quel est le taux d’occupation actuel des trains de passagers entre Toronto et la ville de Québec ?

Selon le plus récent rapport annuel de VIA Rail — le seul transporteur ferroviaire de passagers au Canada — le coefficient d’occupation moyen de ses wagons était de 45 % en 2020. Si on exclut cette année pandémique, ce taux fut en moyenne de 57 % entre 2016 et 2019 (en légère croissance, de 54 % en 2016 à 60 % en 2019).

Évidemment, ce taux est valable pour l’ensemble du réseau. Dans le cas particulier de la liaison entre Montréal et Toronto, les trains reliant ces deux villes sont généralement à moitié vides sauf le vendredi et le dimanche, et à proximité des jours fériés.

Si le couloir entre ces deux villes était très achalandé, VIA Rail aurait déjà augmenté la fréquence de ses trains afin de maximiser ses revenus.

Si ce transporteur ferroviaire ne l’a pas fait, c’est que cela n’en vaut pas la peine.

En promettant d’augmenter la fréquence des trains de VIA Rail, le gouvernement fédéral ne fera que diluer sa clientèle dans un plus grand nombre de trains. En somme, ils seront encore plus vides.

À moins que ce soit une manière d’augmenter la distance sanitaire entre les passagers, il est à craindre que cet investissement ne soit rien d’autre qu’un gigantesque gaspillage des fonds publics.

Références :
Jusqu’à 12 milliards pour un train « moderne » entre Québec et Toronto
Le train à grande fréquence entre Québec et Toronto deviendra réalité
Rapport annuel de VIA Rail pour 2020
Seriez-vous prêt à payer 4 milliards pour un train rapide entre Toronto, Montréal et Québec?

Compléments de lecture :
Le ministre François-Philippe Champagne, paillasson de l’Arabie saoudite
Le sabotage de la vente d’hélicoptères québécois par le ministre fédéral François-Philippe Champagne

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’irrésistible beauté du moustique mâle…

Publié le 6 juillet 2021 | Temps de lecture : 2 minutes
Face ventrale d’un moustique mâle


Postscriptum du 4 novembre 2021 : Contrairement à ce que croyais au moment où ce texte a été écrit, l’insecte ci-dessus n’est pas un moustique. Le Chironome plumeux (ou Chironomus plumosus) est un insecte qui ne pique pas. Son nom lui vient des antennes plumeuses du mâle.

Il existe plus de 3 500 variétés de moustiques dont quelques unes piquent l’humain.

En plus d’être une nuisance, celles qui le font constituent le plus important vecteur de pathogènes transmissibles à notre espèce.

On les trouve partout sauf aux pôles terrestres et en Islande. Dès qu’une étendue d’eau (stagnante ou non, selon les espèces) est présente, ils s’y reproduisent.

Contrairement à la femelle, les antennes du mâle sont ramifiées, ce qui leur donne cette allure et ce panache irrésistibles.

La tête, petite, possède deux yeux à facettes. L’appareil buccal est essentiellement constitué d’une longue trompe qui permet à l’insecte de se nourrir de nectar de fleurs (comme les papillons), de sève et de jus de fruits mûrs.

Chez la femelle de certaines espèces, cette trompe sert aussi à piquer et recueillir du sang, essentiel à leur ponte.

C’est au niveau du thorax que s’articulent les six pattes et les ailes.

Contrairement aux papillons qui en ont deux paires, les moustiques n’ont qu’une seule paire d’ailes, toujours longues et étroites. La vitesse de leur vol est en moyenne de trois kilomètres à l’heure.

Pouvant se dilater chez la femelle après la prise de sang, l’abdomen se termine par les organes reproducteurs.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 60mm Macro F/2,8 — 1/125 sec. — F/8,0 — ISO 4000 — 60 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Une petite promenade sur la rue Sherbrooke

Publié le 5 juillet 2021 | Temps de lecture : 1 minute





Vous savez comment sont les mamans ? Leur dernier enfant est toujours le plus beau, le plus intelligent, le plus fin, etc.

Eh bien c’est pareil pour l’infrarouge rose bonbon ‘amélioré’, une technique de mon invention.

Donc, veuillez pardonner mon enthousiasme paternel.

Ce matin, j’ai fait une petite promenade le long de la rue Sherbrooke entre les rues Pie-IX et Papineau.

Voici cinq photos que j’en ai rapportées.

Une chose que les Montréalais ne réalisent pas, c’est que leur ville est beaucoup plus arborée que bien d’autres métropoles à travers le monde, notamment en Europe.

(Note : comme d’habitude, on cliquera sur une image pour l’agrandir).

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1re photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 400 — 20 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 400 — 20 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 500 — 20 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 640 — 20 mm
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Écrit par Jean-Pierre Martel


Fascination

Publié le 5 juillet 2021 | Temps de lecture : 1 minute
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Une bonne photo raconte une histoire.

Ici, de quoi s’agit-il ?

L’homme au premier plan, est-il fasciné par la beauté de cette jeune femme ? Ou est-il plutôt admiratif de son agilité ?

Quelle est la relation entre les deux ? L’homme n’est-il qu’un inconnu qui se trouvait à être là et qui assiste à un spectacle inattendu ? Est-ce le conjoint venu encourager de sa présence l’amour de sa vie ? Est-ce le père qui n’en revient pas de voir son bébé devenue si vite une femme ? Ce long corps allongé, est-ce celui d’un handicapé nostalgique de l’époque où lui aussi était capable de prouesses ?

Ces questions et bien d’autres sont celles que suscite cette photo.

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 20mm F/1,7 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya — 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 20 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les documents fantômes d’Ottawa

Publié le 5 juillet 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

Sur le site de Statistique Canada, beaucoup de pages web auxquelles vous accédez n’existent pas réellement; ce sont des pages web composées à la volée en fonction des requêtes qui lui sont adressées.

Lorsque cet organisme fédéral découvre une erreur méthodologique — comme ce fut le cas lors du dernier recensement — l’avantage d’avoir des pages dynamiques, c’est de pouvoir effacer rétroactivement toute trace d’une erreur commise.

Sur ce blogue, j’utilise une petite application appelée ‘Broken Link Checker’ qui vérifie la validité des références au bas de mes textes.

J’ai découvert que presque tous les documents électroniques du gouvernement canadien — à l’exception, par exemple, la constitution du pays — deviennent introuvables quelques années plus tard; ils sont ‘archivés’, ce qui signifie qu’on y accède par un hyperlien différent. Or ce nouveau lien n’est très souvent répertorié par aucun moteur de recherche. Bref, ils deviennent des documents fantômes.

C’est par ce moyen qu’on a fait piétiner l’enquête au sujet du congédiement du vice-amiral Mark Norman.

Sachant cela, j’ai pris l’habitude, lorsque je réfère à un document fédéral, d’en faire un fichier PDF que je conserve sur mon site web. De cette manière, je sais que je n’aurai pas à chercher ce document lorsqu’on l’aura ‘archivé’ ailleurs.

Dans un autre ordre d’idée, j’ai reçu ce matin, le courriel suivant.

Cher/Chère JEAN-PIERRE MARTEL :

L’Agence du revenu du Canada (ARC) vous a envoyé du nouveau courrier en ligne intitulé :

Avis du CTPS/TVH

Ce courrier peut nécessiter votre attention.

Si vous êtes inscrit à Mon dossier, ouvrez une session et cliquez sur Courrier pour lire votre courrier.

Si vous vous êtes inscrit pour recevoir votre courrier en ligne, mais n’êtes pas inscrit à Mon dossier, allez à la page Web de l’ARC pour vous y inscrire.

Ceci est un message électronique automatisé. Veuillez ne pas y répondre.

En d’autres mots, on m’a envoyé un courriel pour me dire qu’un courriel m’attend sur le site de l’Agence du revenu du Canada (ARC).

Par le biais du courriel qu’on m’a envoyé, on m’informe que le courriel qui m’attend sur le site de l’ARC est intitulé ‘Avis du CTPS/TVH’ et qu’il pourrait (ce n’est pas certain) nécessiter mon attention. Bref, on m’avise de l’existence d’un avis.

Comme dirait Elvis Gratton, plutôt que de m’envoyer cet avis, on m’avise plutôt par courriel de l’existence d’un avis qui constitue le sujet d’un courriel qui m’attend sur le site de l’ARC. Et on me suggère de donner suite au courriel envoyé en allant consulter cet autre courriel sur le site de l’ARC parce qu’il se pourrait que la consultation de ce courriel mystérieux soit nécessaire sans toutefois me révéler ce qui justifie cette nécessité.

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

En réalité, il y a une logique dans tout cela.

Premièrement, on évite l’expédition d’un avis confidentiel à la mauvaise adresse, c’est-à-dire envoyé à la mauvaise personne ou envoyé à l’adresse caduque de la bonne personne.

En créant un site dédié à la correspondance avec les citoyens, chacun d’entre eux peut consulter l’ensemble de la correspondance avec l’ARC.

Si le citoyen se fait voler son ordinateur, ou si cet ordinateur subit une défaillance majeure qui rend impossible la consultation des documents qui s’y trouvaient, rien n’est perdu; c’est sur le site de l’ARC que tout cela a été précieusement conservé.

L’inconvénient d’un tel système, c’est que le seul témoin des échanges entre le ministère du Revenu et le citoyen, c’est l’exemplaire que détient l’État… à moins que le citoyen ait pris la peine de copier tous les documents importants de son dossier fiscal et d’avoir conservé cette copie sur son ordinateur à lui. Ce que très peu de gens font.

Tout repose donc sur la confiance et plus précisément sur la présomption en l’infaillibilité des systèmes informatiques de l’État.

On peut donc s’inquiéter du fait que des pirates russes aient eu accès pendant des mois à des milliers d’ordinateurs du gouvernement américain sans que personne à Washington s’en soit rendu compte.

S’ils ont fait la même chose dans notre pays, combien de temps cela prendra avant d’éveiller les soupçons de la perspicace Police Montée canadienne ?

Imaginez si ces pirates avaient entrepris de saper la confiance des citoyens envers le puissant ministère du Revenu (américain ou canadien) en modifiant les dossiers fiscaux des contribuables; par exemple, en supprimant toute trace des paiements effectués ou en modifiant les déclarations de revenus.

Un jour, des pays hostiles n’auront plus à bombarder leurs ennemis pour y provoquer le chaos et l’anarchie. Ils n’auront plus qu’à dresser les citoyens contre leurs gouvernements ou à favoriser l’élection d’escrocs à la tête de ces pays…

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Rentrée scolaire 2021 : l’OMS se réveille

Publié le 4 juillet 2021 | Temps de lecture : 2 minutes

Vendredi dernier, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Unicef et l’Unesco ont conjointement pris position en faveur du dépistage systématique du Covid-19 dans les écoles, même là où aucun cas n’a été rapporté.

Selon ces trois organismes, cette mesure est nécessaire afin d’éviter les séquelles causées par l’école à distance.

Selon le Dr Hans Kluge, porte-parole de l’OMS, la saison estivale offre une occasion aux gouvernements de mettre en place les mesures qui minimiseront les taux d’infection chez les écoliers et éviteront d’avoir recours éventuellement à la fermeture temporaire des classes.

Pour l’OMS, ces fermetures sont préjudiciables à l’éducation et au bienêtre tant social que psychologique des enfants et des adolescents. Il s’agit d’une solution à laquelle on ne devrait recourir que dans des cas extrêmes, lorsqu’aucune autre mesure n’arrive donner des résultats.

Cette prise de position rejoint parfaitement celle exprimée sur ce blogue en aout de l’an dernier.

D’ici la rentée scolaire de cette année, la Santé publique du Québec a donc devant elle un mois et demi pour se préparer. Cela signifie :
• acheter la quantité massive de tests de dépistage qui sera nécessaire,
• élaborer les procédures de dépistage que les commissions scolaires devront suivre, et
• former les professeurs à effectuer les tests et à consigner les résultats.

Références :
Covid-19 : une rentrée scolaire idéale
WHO recommends Covid tests in schools

Paru depuis :
Ottawa a payé 924 millions pour des tests rapides sous-utilisés par les provinces (2021-07-08)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La manie des bases de données

Publié le 2 juillet 2021 | Temps de lecture : 5 minutes

À l’épicerie, on peut acheter un pain ou un litre de lait de manière relativement anonyme. Tout au plus, le marchand pourrait lire votre nom sur votre carte de crédit.

Mais il ne cherchera pas à savoir votre adresse civique ni votre numéro de téléphone à moins que vous lui demandiez de livrer le tout à votre domicile.

Autrement, si on paie à l’aide d’une carte de crédit, dès que la transaction est acceptée, on quitte tout commerce avec ce qu’on y a acheté sans aucune autre formalité.

Et si on y retourne le lendemain, on peut pénétrer dans l’établissement sans avoir à se rappeler un mot de passe choisi la veille.

Depuis des mois, cet anonymat est poussé à un point extrême; les commerçants nous obligent à magasiner masqués comme des braqueurs de banque…

Au contraire, les entreprises qui font commerce en ligne ont la manie d’obliger leur clientèle à créer un dossier comme condition préalable à tout achat.

Évidemment, il est normal qu’un fournisseur sache les coordonnées qui lui sont nécessaires à faire livrer une marchandise.

Mais au lieu d’écrire ces données dans un fichier indépendant, les entreprises ont la manie d’enregistrer le tout (y compris le numéro de carte de crédit) dans une base de données.

Quand nous achetez votre épicerie en ligne chez Métro, vous n’avez pas à redonner votre numéro de carte de crédit après la première commande; ce numéro a été enregistré dans sa base de données.

Or il ne se passe pas un mois sans qu’on apprenne que des pirates ont volé la base de données d’une grande entreprise, compromettant ainsi la confidentialité des informations qu’elle contenait.

Même le gouvernement américain a été incapable d’empêcher des pirates russes d’avoir accès à des milliers de ses ordinateurs. Et il a mis des mois avant de s’en rendre compte.

La piraterie est devenue un problème sécuritaire majeur parce que les grands éditeurs de logiciels ont tout misé sur l’informatique dématérialisée; de nos jours, il est devenu normal que les employés d’une entreprise soient constamment connectés à ce milieu à la fois séduisant et hostile qu’est l’internet et que les données stratégiques de l’entreprise y soient entreposées.

En conséquence, la piraterie est un des rares moyens de devenir riche rapidement, facilement et sans danger dès qu’on excelle dans cette discipline et qu’on possède un compte en Bitcoin. Voilà tout ce qui est nécessaire pour devenir millionnaire du jour au lendemain.

Alors comment des dirigeants d’entreprises peuvent-ils s’imaginer être à l’abri d’un vol de données ?

En réalité, ils s’en moquent; c’est plus simple pour eux de faire comme s’ils ignoraient tout cela… quitte à faire semblant d’être surpris lorsque le méfait aura été commis.

Si nos gouvernements voulaient agir, il leur faudrait reverser la tendance à l’infonuagique, véritable talon d’Achille de l’économie occidentale. Il ne s’agit pas de combattre le commerce électronique, mais très précisément l’accessibilité des bases de données depuis l’internet.

Or qui sont les géants du stockage des données sur l’internet ? Amazon, Google et Microsoft. Avec des noms pareils, on comprendra pourquoi nos journaux n’osent jamais nous dire à partir des serveurs de qui des pirates ont volé la base de données d’une institution financière ou d’une entreprise.

Parallèlement, nos gouvernement devraient prévoir des pénalités très sévères en cas de vol de données et des peines beaucoup plus sévères lorsque l’entreprise choisit de garder le silence lorsque cela lui arrive.

Pour les citoyens de ce pays, l’usurpation d’identité est la conséquence la plus grave de la piraterie des bases de données et de leur vente en ligne au plus offrant.

Dans la vision naïve du monde qu’entretient le gouvernement fédéral, le Canada est un grand marché commun; son rôle, selon lui, c’est d’y garantir la fluidité des échanges de biens et de services.

Protéger les consommateurs de l’usurpation d’identité est le cadet de ses soucis. Voyez comment il a pris la défense des compagnies aériennes qui refusaient de rembourser les billets de vols annulés en raison de la pandémie.

Si ce gouvernement ne fait rien pour nous protéger, c’est qu’il est complice de la grande entreprise plutôt que d’être au service du peuple. Autrement cela ferait longtemps qu’il aurait agi.

Pour ceux qui croient que le phénomène du vol de données est un phénomène récent, je les invite à consulter cette liste permanente de vols de données par l’internet.

À la lecture de cette liste, la conclusion est simple; tout ce qui est disponible sur l’internet peut être piraté.

Ceci étant dit, que faire lorsque son dossier de crédit est entaché d’une fraude commise par des pirates en notre nom ?

En cliquant sur ceci, on découvrira la solution que l’émission La Facture propose aux consommateurs québécois.

Paru depuis :
Who’s behind the Kaseya ransomware attack – and why is it so dangerous? (2021-07-07)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Redécouvrir son centre-ville

Publié le 2 juillet 2021 | Temps de lecture : 1 minute
Le parterre du Quartier des spectacles
Sur la promenade des Artistes
À l’entrée ouest de la Place des Arts
À l’esplanade de la Place des Arts
À la place des Festivals
Monument aux Héros de la guerre des Boers (seul monument équestre de Montréal)
Rue Sherbrooke, à l’intersection de l’avenue McGill College

Après des mois de confinement ou de télétravail, quel plaisir de retrouver le centre-ville de Montréal.

Et pour le voir avec un regard nouveau, quoi de mieux que de le regarder à l’infrarouge rose bonbon amélioré…

(Note : comme d’habitude, on cliquera sur une image pour l’agrandir).

Détails techniques : Panasonic GX1 infrarouge à spectre complet, objectif Lumix 20mm F/1,7 + filtre vert jaunâtre Лomo ж3-2* + filtre bleu B+W KB20 + filtre bleu 80A d’Hoya
1re photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 400 — 20 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 500 — 20 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 1250 — 20 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 1250 — 20 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 640 — 20 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 320 — 20 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/8,0 — ISO 320 — 20 mm

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