Le quatrième arrondissement de Paris (3e partie)

Publié le 7 juin 2021 | Temps de lecture : 6 minutes
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Introduction

Ce diaporama a pour sujet la partie la plus au sud du quartier du Marais.

Le territoire visité est compris entre le boulevard Sébastopol à l’ouest, la rue de Rivoli suivie de la rue Saint-Antoine au nord, le Bassin de l’Arsenal à l’ouest et la Seine au sud.

Nous le verrons en suivant principalement les rues qui le traversent d’ouest en est.

Puisque ces photos ont été prises en 2014 et 2015, beaucoup des établissements commerciaux devant lesquels nous passerons ont disparu, remplacés par d’autres ou en voie de l’être.

Mais Paris, même en se transformant, demeure toujours Paris.

Allons y faire un tour.

Le tout commence à la place du Châtelet, par le Théâtre de la Ville, construit de 1860 à 1862 sur le même plan que le théâtre du Châtelet qui lui fait face.

À sa droite, la Tour Saint-Jacques (1509-1522) est tout ce qui reste de l’église Saint-Jacques-de-la-Boucherie, dédiée à l’apôtre saint Jacques le Majeur. On revoit cette tour à 0:25.

De 1:09 à 1:23, il s’agit de l’hôtel de ville de Paris. Le bâtiment que nous voyons aujourd’hui fut construit de 1874 à 1882 sur les ruines d’un bâtiment plus ancien réduit en cendres lors de la Commune de Paris de 1871.

À l’origine, il était construit perpendiculairement à la Seine, sur un terrain en terre battue où on déchargeait la cargaison des navires. C’était la Place de la grève (au sens d’une plage).

De nombreuses personnes disponibles s’y rendaient dans l’espoir d’y être embauchées. De ceux qui en revenaient bredouilles, on disait qu’ils avaient fait la grève (d’où le double sens du mot).

De 1:25 à 2:19, c’est l’église Saint-Gervais-Saint-Protais (1494-1621), située à l’est de l’hôtel de ville de Paris.

Le 29 mars 1918, au cours de l’office du Vendredi Saint, un obus allemand y tua 88 personnes. Ce fut le bombardement parisien le plus meurtrier de la guerre.

À la gauche de l’autel (à 1:31), on peut voir une sculpture en bois de saint Protais, et à droite, une sculpture en bois de saint Gervais, toutes deux réalisées en 1625.

À 1:41, il s’agit de la chapelle de la Vierge, achevée en 1517. Sa clé de voute est spectaculairement belle (à 1:42).

Cette église se caractérise par sa grande luminosité. Elle est renommée pour ses vitraux de la Renaissance, dont La Sagesse de Salomon, réalisée par Jean Chastellain en 1531 (de 1:47 à 1:49).

Chacun des arrondissements de Paris possède sa propre mairie. À 2:21, nous voyons brièvement celle du quatrième arrondissement.

Au 13 de la rue François-Miron (à 2:23), nous apercevons la maison dite « à l’enseigne du Mouton ». Cette maison à colombages n’est pas médiévale (comme on pourrait le croire), mais date du début du XVIIe siècle.

De 2:45 à 2:56, nous faisons la visite du Mémorial de la Shoah. Il fut créé en 2005 sur le site de l’ancien camp d’internement d’où partirent vers les camps d’extermination nazis environ neuf Juifs sur dix déportés de France.

De 2:59 à 3:02, il s’agit de l’hôtel de Beauvais. Construit entre 1565 et 1660, cette résidence est louée à partir de 1769 à l’ambassadeur du prince électeur de Bavière. En 1763-1764, le diplomate y accueillera pendant cinq mois Mozart, alors âgé de sept ans, de même que sa sœur et son père.

De 3:15 à 3:39, voici l’hôtel de Sens.

Son nom exact est l’hôtel des archevêques de Sens. Pourquoi cette appellation ? C’est que Paris ne devient un archevêché qu’en 1622. Avant cette date, la capitale du royaume dépendait de l’archevêché de Sens.

De 1475 à 1519, l’archevêque de cette ville fit construire ce palais pour être sa résidence parisienne. Il plaça son blason bien en évidence au-dessus de certaines fenêtres (à 3:27).

Le 28 juillet 1830, durant la Révolution de Juillet (en fait, une révolte parisienne qui dura trois jours), un boulet de canon se logea dans la façade de l’hôtel de Sens (à 3:21). Il y est toujours.

De nos jours, ce palais héberge la bibliothèque Forney. Au moment de ma visite, on y présentait une exposition de plus de 400 cuillères.

À 3:43, les murs de ce terrain de sport sont le plus long vestige (soixante mètres) de l’enceinte de Philippe Auguste. Ce roi de France, avant de partir pour la troisième croisade, ordonna la construction d’une muraille afin de protéger la capitale en son absence.

Sur le site des anciens jardins du roi Charles V, on aménagea le Village Saint-Paul (de 3:48 à 3:59), un dédale piétonnier bordé de boutiques, accessible par des portes cochères.

De 4:15 à 4:23, nous voyons l’hôtel Fieubet, du nom de celui qui fit l’acquisition de cette bâtisse en 1676.

Ce que nous apercevons aujourd’hui a peu de rapport avec le palais raffiné qu’il fut originellement. L’intérieur fut transformé en 1866 pour devenir une raffinerie de sucre. Puis en 1877, son nouveau propriétaire, le comte de Lavalette, y boursouffla l’extérieur en le transformant en un pastiche échevelé du baroque italo-espagnol.

De 4:27 à 5:07, nous voyons le Pavillon de l’Arsenal. Celui-ci est le Centre d’information, de documentation et d’exposition d’urbanisme et d’architecture de Paris et de la métropole parisienne.

De 4:47 à 5:05, on notera l’intérêt d’avoir un appareil photo doté d’un bon stabilisateur d’image en plus d’avoir un bon sens de l’équilibre…

À partir de 5:08, nous effectuons une promenade le long de la rue de Rivoli, une rue qui se poursuit sous le nom de rue Saint-Antoine.

De 5:25 à 6:07, il s’agit de l’église Saint-Paul-Saint-Louis, construite de 1627 à 1641. Puisque nous en avons déjà fait une description détaillée, on cliquera sur cet hyperlien pour accéder à notre texte.

À 6:25, voici le lycée des Francs-Bourgeois, situé dans l’hôtel de Mayenne, construit de 1613 à 1617.

De 6:27 à 6:35, nous apercevons l’ancienne église du couvent de la Visitation Sainte-Marie, construite sur les plans de François Mansart en 1632. L’édifice magnifique sert aujourd’hui au culte réformé, sous le nom du Temple du Marais.


Détails techniques : Le diaporama présente 176 photos et 5 clips vidéos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (130 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (26 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (9 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (6 photos) et l’hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (4 photos).

Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Hockey et masculinité toxique

Publié le 7 juin 2021 | Temps de lecture : 3 minutes

Le 2 juin dernier, à l’occasion d’une joute de hockey disputée entre les Canadiens de Montréal et les Jets de Winnipeg, l’attaquant Mark Scheifele a brutalement mis en échec Jake Evans immédiatement après que ce dernier eut compté un but.

Fonçant sur sa victime de 25 ans à vive allure, Scheifele a provoqué la commotion cérébrale d’Evans. Au cours de sa jeune carrière, c’est la quatrième fois que ce dernier quitte la glace sur une civière.

Dans le mode du hockey — sur lequel les autorités policières choisissent de fermer les yeux — cette agression n’est punissable que d’une interdiction de jouer pendant quelques joutes.

À la boxe, l’état pitoyable des vedettes en vieillissant est la preuve que les coups à la tête (plus nombreux dans ce sport) laissent des séquelles.

Il y eut un temps où le hockey était un sport où les vedettes se distinguaient par leur intelligence, leur rapidité et leur adresse.

Dès que l’enregistrement des joutes eut permis de montrer des reprises, les commentateurs vantaient les feintes qui avaient trompé l’adversaire et permis de compter un but.

On peut se demander quelle aurait été la carrière Maurice Richard si, à l’âge d’Evans, on s’était employé à l’handicaper physiquement par une série de commotions cérébrales.

Car le hockey n’est plus ce qu’il était.

Autrefois, l’équipe des Canadiens était composée exclusivement de ‘p’tis gars de la place’, c’est-à-dire de francoQuébécois et d’angloQuébécois qui, ensemble, faisaient la preuve que lorsque les gens d’ici s’unissent, ils font naitre des champions.

Aujourd’hui, dans tout le sport professionnel, les équipes sont formées de mercenaires venus principalement d’ailleurs qu’on paie à prix d’or pour défendre les couleurs locales.

Par cupidité, les patrons des clubs de hockey ont soumis notre sport national à l’impérialisme culturel américain.

Afin de faire naitre le gout de ce sport aux États-Unis — même là où il est naturellement étranger en raison du climat — on s’est laissé convaincre de modifier les règlements pour en faire un croisement entre le hockey d’origine et le rollerblade hollywoodien.

De nos jours, on ne montre plus les plus belles feintes; on dresse plutôt le palmarès annuel des meilleures mises en échec.

Dégénéré sous l’influence barbare des Américains, ce sport est un exemple de ce qui contribue à entretenir cette masculinité toxique chez nos adolescents, influencés par la glorification médiatique des brutes qu’on y voit à l’œuvre.

Référence :
Violente mise en échec de Scheifele: «J’aurais aimé un match ou deux supplémentaires» – Stéphane Auger

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Écrit par Jean-Pierre Martel