En marge du procès qui a mené à la condamnation pour meurtre du policier Derek Chauvin, on peut tirer la conclusion suivante.
Pendant des siècles aux États-Unis, l’arme policière la plus redoutable n’était pas le pistolet; c’était le parjure. Car celui-ci conférait l’impunité.
Dans un pays où le système judiciaire ne condamne criminellement une personne que lorsqu’il ne subsiste plus aucun doute raisonnable quant à sa culpabilité, la parole d’un policier véreux valait plus que celles de dizaines d’honnêtes citoyens.
Depuis que l’immense majorité de la population peut filmer objectivement une scène de crime, il suffit d’un clip vidéo appuyant le témoignage en cour d’une vidéaste adolescente pour invalider tous les parjures.
C’est ce qui est arrivé dans ce procès.
D’autre part, lorsqu’un ministre de l’Intérieur tente de rendre illégale la captation vidéo du travail des policiers, cela est une tentative de consacrer l’impunité policière et de vouer le peuple à l’arbitraire des forces de l’ordre.
Ceci étant dit, je suis de ceux qui croient que la grande majorité des policiers font un travail nécessaire et qu’ils le font de manière professionnelle.
Mais ceux qui font exception à cette règle doivent être imputables de leurs abus.
Référence :
Darmanin veut interdire la diffusion des vidéos de policiers si leur visage n’est pas flouté