Au sud-est de la gare Centrale d’Helsinki

Publié le 9 avril 2021 | Temps de lecture : 12 minutes
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Histoire

Avant sa défaite militaire contre la Russie en 1808-1809, la Suède comprenait deux grandes régions s’étirant du nord au sud de chaque côté du golfe de Botnie : la Suède proprement dite à l’ouest et la Finlande à l’est.

Annexée par la Russie à l’issue de cette guerre, la Finlande devint alors un grand-duché. Le tsar exigea qu’on déplaçât la capitale finlandaise, de Turku (située trop près de la Suède) vers Helsinki, un port minuscule situé à mi-chemin entre Turku et la frontière russe.

Mais là où il était situé, caché au fond d’une baie, derrière une multitude de petites iles, Helsinki n’était pas baigné d’eaux assez profondes pour en faire un grand port de navigation. Le tsar ordonna d’en déplacer le centre-ville six kilomètres plus au sud, lui donnant ainsi un accès plus direct au golfe de Finlande.

Et il confia à Carl-Ludwig Engel, un architecte allemand, le soin de doter le nouvel Helsinki d’un centre-ville moderne.

Helsinki fut alors ce que Brasilia (l’actuelle capitale brésilienne) devint en 1960; une ville avant-gardiste née de rien.

En ce début du XIXe siècle, le style à la mode était le néoclassisme. Carl-Ludwig Engel en multiplie donc les exemples.

On lui doit, entre autres, la Bibliothèque nationale de Finlande (à 0:29), la Cathédrale luthérienne d’Helsinki (à 0:41), l’ancien palais du Tsar (devenu palais présidentiel, à 2:53), l’Hôtel de Ville (à 4:05), l’actuel bâtiment du ministère de la Défense (à 5:23), et l’observatoire astronomique (à 6:37).

Bref, tout le quartier porte sa marque.

Présentation du diaporama

La partie d’Helsinki que nous allons découvrir correspond à son centre-ville. C’est l’endroit le plus visité par les touristes qui séjournent brièvement dans la capitale.

À 0:15, il s’agit du musée des Beaux-Arts d’Helsinki, de style néorenaissance. Appelé de l’Ateneum, ce musée fait l’objet d’un diaporama séparé.

De 0:17 à 0:27, il s’agit du pavillon Think Corner de l’Université d’Helsinki, créé en 2017 par le cabinet d’architectes JKMM.

Derrière une façade purement minérale, composée de verre et de béton, on trouve un intérieur tout revêtu de bois. Même le mobilier est en bois.

Détail à noter : les casiers ne sont pas verrouillés par des serrures ni par des cadenas, mais par des verrous électroniques exigeant un mot de passe numérique.

De 0:29 à 0:39, nous visitons la Bibliothèque nationale de Finlande. Celle-ci fut achevée en 1844 selon les plans de Carl-Ludwig Engel.

La bibliothèque contient des titres scientifiques, de la littérature finlandaise (dont plusieurs en livre d’Art), et des livres écrits dans diverses langues, dont l’anglais.

Immédiatement à l’est, on trouve la magnifique Cathédrale luthérienne d’Helsinki, construite en 1852 par Carl-Ludwig Engel. Ses coupoles vert-de-gris sont décorées d’étoiles d’or.

Comme la très grande majorité des temples protestants, l’intérieur est sobre.

Il est à noter que l’Église luthérienne est une des rares confessions religieuses à accepter des femmes à la prêtrise (plus précisément au pastorat, dans ce cas-ci).

Devant la cathédrale est érigée une statue du tsar Alexandre II en remerciement pour avoir doté le grand-duché de sa propre assemblée législative.

La cathédrale occupe le côté nord de la Place du Sénat (à 0:51). À l’est (à gauche sur la photo) on voit le bâtiment principal de l’Université d’Helsinki.

Parmi les édifices jaunes qui font face à la cathédrale, celui dont la façade est décorée de quatre colonnes blanches est la maison Bock, construite en 1818 par Carl-Ludwig Engel.

Sans que les photos soient dans le bon ordre, nous entamons une promenade le long de la rue Aleksanterinkatu (de 0:57 à 1:31)… tout en faisant un petit détour sur quelques rues qui lui sont adjacentes (de 1:33 à 2:05).

Au passage (à 1:13), nous entrevoyons les sculptures Filature et Chasse, créées en 1900 par Robert Stigell.

De retour sur Aleksanterinkatu, nous voyons la Maison Hellenius (à 2:07), construite en 1770, et dont le rez-de-chaussée abrite une boutique de souvenirs.

Puis nous visitons le Musée municipal (de 2:23 à 2:45).

Lauréat du trophée international Museums Heritage 2017, ce musée présente une remarquable collection de photographies et d’objets reliés à l’histoire quotidienne des citoyens de la ville.

En plus de pièces meublées selon différentes époques, on y trouve une section ludique adressée aux enfants.

À 2:51, cette entrée discrète, qui donne directement sur la rue, est celle du bureau du président de la République. Elle est située à la droite du Palais présidentiel (à 2:53). À l’origine, ce dernier était le Palais du tsar, construit en 1841 par Carl-Ludwig Engel.

Sur le promontoire de l’ile de Katajanokka, s’élève la cathédrale orthodoxe d’Ouspenski (ou cathédrale de l’Assomption, de 2:55 à 3:12). Elle fut construite en 1868.

Parmi les moyens de s’y rendre, on peut emprunter le pont pédestre de Rakkaudensilta (ou pont de l’Amour, de 2:50 à 3:01).

Les messes du samedi à 18h et du dimanche à 10h permettent d’entendre les somptueux chœurs à la russe qui résonnent dans les hautes voutes de l’édifice.

Aux pieds de la cathédrale (à 3:15), l’édifice gris au premier plan est le Corps de garde principal d’Helsinki, construit en 1843 par Carl-Ludwig Engel.

De 3:17 à 3:45, nous flânons autour du parc de l’Esplanade. Notre exploration débute à 3:17 par le bronze en l’honneur d’Eino Leino (1878-1926), un des plus célèbres écrivains finlandais.

À 3:27, c’est la statue fantaisiste intitulée Hei vaan (ou Bonjour) créée par Viktor Jansson en 1940.

À mi-chemin (à 3:33 et à 3:39), on trouve la statue en l’honneur de Johan-Ludvig Runeberg (1804-1877), le plus important poète finlandais.

Au passage, nous voyons (de 3:35 à 3:37) un édifice de style romantique national — c’est la version finlandaise de l’Art nouveau — construit par Lars Sonck en 1909 et dans lequel se trouve le ministère des Transports et des Communications.

À 3:45, il s’agit de la statue Havis Amanda, érigée en 1908 à la rencontre de l’Esplanade et de la place du Marché

En Finlande, le Vappuaatto (ou Veille du Premier Mai) correspond à la Nuit de Walpurgis dans les pays germaniques.

Célébrée dans la nuit du 30 avril au 1er mai, elle marque la fin de l’hiver. Dans la capitale finlandaise, la fête du Vappu dure deux jours.

Le 30 avril, selon la tradition, les étudiants de l’université viennent nettoyer la statue Havis Amanda.

Ce long congé est l’occasion pour les familles d’aller piqueniquer dans l’immense parc boisé de Kaivopuisto, aménagé en bordure du golfe de Finlande.

On accède au port d’Helsinki par la Place du Marché (de 3:47 à 4:50).

Cette dernière est le lieu traditionnel où les habitants de la capitale s’approvisionnaient en vivres; aux producteurs maraichers s’ajoutaient alors les pêcheurs (qui pouvaient y accoster).

Encore de nos jours, on y trouve des cantines, des étals de souvenirs et de produits d’artisanat.

C’est de là que partent une bonne partie des bateaux qui offrent des croisières aux visiteurs.

Entre autres, on trouve sur cette place le plus ancien monument public de la capitale (à 3:37). Édifié en 1835 par l’architecte Carl-Ludwig Engel, il commémore la visite effectuée deux ans plus tôt à Helsinki par la tsarine Alexandra-Fiodorovna Romanova.

On y trouve également l’hôtel de ville (de 4:03 à 4:17), le complexe récréatif Allas Sea Pool (de 4:19 à 4:40), et la grande roue Sky Wheel Helsinki (de 4:41 à 4:50).

Le complexe Allas Sea Pool est doté de trois piscines extérieures.

Sur la photo à 4:31, la piscine à gauche et la barboteuse au centre sont chauffées à 27 degrés Celsius alors que celle à droite (moins fréquentée) offre l’expérience unique de vous baigner dans l’eau de la mer Baltique à 15 ou 16 degrés.

Entre les piscines et l’édifice au premier plan — qui abrite les salles de déshabillage, les douches et les saunas — une terrasse permet aux clients de se prélasser au soleil (de 4:35 à 4:38)).

Après avoir acquitté le prix d’entrée, on vous remet un bracelet électronique (à 4:29) qui déverrouille les entrées et les sorties du site, de même que le casier que vous choisirez.

Dans les saunas, le port du maillot de bain est facultatif. Voilà pourquoi hommes et femmes ont des saunas séparés (au rez-de-chaussée, à 4:27).

De 4:51 à 4:53, nous voyons successivement la façade sud-ouest et le côté nord-ouest de l’ancien édifice de la douane, construit de 1898 à 1901.

Sur le côté ouest de la Place du Marché, on trouve une halle (de 4:57 à 5:13), construite en 1889. De nos jours, on y trouve quelques restaurants et des épiceries fines.

À 5:23, ce soldat debout sur un globe d’acier chromé est une sculpture créée en 2017 par Pekka Kauhanen. Elle fait office de mémorial de la guerre d’hiver 1939-1940.

Dans le globe se trouvent 105 photographies représentant les 105 jours du conflit.

Cette sculpture a été placée devant de bâtiment principal du ministère de la Défense, construit par Carl-Ludwig Engel en 1822.

À 5:35, nous voyons la statue érigée en l’honneur de l’écrivain finlandais Zacharias Topelius (1818-1898).

De 5:37 à 6:26, nous visitons le Musée du Design, aménagé dans une ancienne école de style néogothique construite en 1895.

Parmi les nombreuses créations contemporaines où les artistes finlandais se sont illustrés, mentionnons la ligne de porcelaine ‘Suomi’ (qui veut dire Finlande en finlandais, de 6:05 à 6:08). Créée en 1976 par Timo Sarpaneva pour la manufacture allemande Rosenthal, ce fut leur modèle le plus populaire à ce jour.

Tout près se trouve (de 6:26 à 6:36) le minuscule Musée de l’architecture finlandaise qui plaira aux passionnés de cette discipline.

Antithèse de ce musée, à deux pas de celui-ci, on s’affairait à détruire un édifice.

Un peu à l’ouest se trouve un parc à l’anglaise aménagé sur une colline rocheuse qui surplombe le port. Au milieu du parc Tähtitorninmäki (c’est son nom), on trouve un observatoire astronomique de style néoclassique construit de 1831 à 1834 par Carl-Ludwig Engel (de 6:51 à 7:16).

Les télescopes de l’époque ne pouvaient pas pivoter à 360° comme ceux d’aujourd’hui. Voilà pourquoi l’observatoire comporte trois tours d’observation, offrant trois champs de vision complémentaires, une solution copiée par la suite par de nombreux observatoires.

Cessant ses activités astronomiques au début des années 1970, l’ancien observatoire est aujourd’hui un petit musée qui expose les divers instruments de précision qui ont jalonné son histoire.

On peut y voir (à 7:02) ce lit d’observation qui a épargné bien des torticolis aux astronomes.

À 7:17, toujours dans ce parc, se trouve la statue Haaksirikkoiset, créée en 1898 par Robert Stigell.

À 7:26, nous apercevons l’ambassade russe.

De 7:28 à 7:32, il s’agit de la cathédrale catholique Saint-Henri. De style néogothique, elle fut érigée de 1858 à 1860 par Ernst-Bernhard Lohrmann.

De 7:34 à 8:02, nous sommes dans le grand parc Kaivopuisto dont nous avons parlé plus tôt.

Entre autres, on y pratique le soccer bulle. Dans ce jeu, chaque participant joue à l’intérieur d’une énorme bulle gonflable, ce qui nuit un peu à sa visibilité et le rend vulnérable aux plaquages.

Ce qui permet aux observateurs masculins de rire de la maladresse des équipes féminines et, quand les rôles sont inversés, de permettre aux observatrices de constater que les équipes masculines sont tout aussi ridicules.

De retour à la Place du Marché, nous entreprenons le voyage vers la forteresse de Suomenlinna, construite à partir de 1748.

Qualifiée à l’époque de ‘Gibraltar du Nord’, cette forteresse comprenait des éléments défensifs érigés sur huit iles voisines.

Pour s’y rendre, on doit emprunter une embarcation de la J-T Line dont la billetterie (à 8:04) est située à la Place du Marché.

L’aller-retour coute 7€.

Tout près du point d’arrivée, on trouve le musée de Suomenlinna (prix d’entrée de 8€). Sa visite est recommandée, principalement en raison du film de vingt-cinq minutes qu’on y présente en continu et qui explique très bien l’histoire de la forteresse.

Construite en 1854, l’unique église (de 8:45 à 8:51) était originellement orthodoxe. Elle fut attribuée au culte luthérien à l’indépendance.

Lorsqu’on pénètre (à 9:10) dans les sombres murs des fortifications — là où les canons tiraient leurs obus — la température baisse de manière soudaine et marquée.

C’est l’effet climatisant des épais murs de pierre. Ceux-ci accumulent la fraicheur de la nuit et la restituent à mesure que la température s’élève durant le jour.

Plus au sud, sur la côte orientale de l’ile, on peut visiter le sous-marin finlandais Vesikko (à 9:13), utilisé au cours de la Seconde Guerre mondiale.

Au même niveau, du côté opposé de l’ile, on trouve une plage de sable fin (de 9:17 à 9:21). L’eau du golfe de Finlande y est propre, mais toujours froide.

À 9:21, on peut voir une des deux cabines de bois à la disposition des baigneurs pour se changer.

Au milieu de la Grande Place de l’ile se dresse le monument à Augustin Ehrensvärd, architecte de la forteresse (de 9:33 à 9:35). Sur cette place se trouve également un musée à son nom, aménagé dans la résidence qu’il occupa.

Le diaporama se termine par le retour vers la Place du Marché.


Détails techniques : Le diaporama présente 271 photos et quatre clips vidéos réalisés à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5 mark II.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (203 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (52 photos), le M.Zuiko 25 mm F/1,2 (10 photos), l’hypergone 8 mm F/1,8 (5 photos), et le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (1 photo).

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Écrit par Jean-Pierre Martel