L’approvisionnement de toute substance essentielle au bon fonctionnement de l’économie est du domaine de la sécurité nationale.
Voilà pourquoi on n’hésitera pas à faire la guerre afin de garantir l’approvisionnement en hydrocarbures, essentiels à notre âge thermo-industriel.
Dans les pays capitalistes, tout est mis en œuvre pour garantir l’enrichissement individuel. Dans les faits, les autres droits ont moins d’importance.
Le droit d’avoir un toit pour se loger est rendu difficile par des décennies de sous-financement dans la construction de logements sociaux.
Pour des centaines de milliers de personnes aux États-Unis, le droit de manger à sa faim dépend du recours à des banques alimentaires.
Dans ce pays, le droit de vote est combattu par ceux qui qualifient de ‘truquées’ les élections qui se sont tenues dans les États où le vote des personnes à la peau pigmentée a été déterminant.
Même le droit à la vie est menacé quand on laisse se répandre une pandémie mortelle dans des lieux d’où on ne peut s’échapper, et là où des familles ont confié leurs ainés aux soins de l’État.
Le caractère secondaire du droit à la vie est illustré également par toutes ces pénuries de médicaments essentiels qu’on laisse perdurer depuis plus d’une décennie.
Ces temps-ci, on nous rapporte le cas de pays qui protestent parce que leur approvisionnement en vaccins est bloqué par un embargo décrété par un pays producteur.
Les pays victimes protestent. Mais ont-ils menacé de guerre les pays qui mettent en danger la vie de leurs citoyens ? Non, probablement parce qu’une guerre pourrait faire plus de victimes que la pandémie.
Mais qu’en serait-il s’il s’agissait d’un embargo sur le pétrole ?
À bien y penser, il me semble que tout cela n’est pas normal…
Références :
Dispute avec l’UE sur le vaccin AstraZeneca : une aubaine pour Johnson et les Brexiters
Le logement social à Vienne
Les pénuries de médicaments
L’Italie bloque l’exportation de doses du vaccin d’AstraZeneca vers l’Australie