La Sainte-Chapelle

Publié le 23 février 2021 | Temps de lecture : 6 minutes
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Introduction

En 1239, le roi Louis IX — qui sera canonisé sous le nom de saint Louis — achète la Couronne d’Épines du Christ que détenait jusqu’alors son cousin l’empereur Baudoin II de Constantinople.

Deux ans plus tard, il lui achète également un fragment de la Vraie Croix et d’autres reliques de la Passion (dont un clou ayant servi à la Crucifixion).

Le tout couta au trésor royal la somme de cent-trente-cinq-mille livres d’or. Ce qui représentait six mois de revenus du royaume.

De manière temporaire, les Saintes Reliques furent entreposées à Paris dans la chapelle Saint-Nicolas du Palais Royal, aujourd’hui disparue.

Conscient du prestige religieux et politique que lui conférait la propriété d’un tel trésor, le roi de France ordonna la construction d’un écrin destiné à recevoir les Saintes Reliques : ce fut la Sainte-Chapelle, consacrée le 26 avril 1248.

Extérieur

Large de 17 mètres et longue de 36 mètres, la Sainte-Chapelle s’élève à 42 mètres en excluant la flèche (refaite pour la cinquième fois au XIXe siècle).

Haute de 33 mètres, celle-ci est décorée à sa base de la statue des douze apôtres (à 0:11). Au-dessus d’eux, des gargouilles, puis des anges musiciens complètent le décor que lui a ajouté Adolphe Geoffroy-Dechaume vers 1855.

Au sommet de chacun des contreforts qui soutiennent la toiture se trouvent deux gargouilles (à 0:13).

Au-dessus de l’abside du chœur, la statue de l’archange saint Michel est également l’œuvre d’Adolphe Geoffroy-Dechaume (à 0:15).

Les deux tours octogonales de chaque côté de la façade cachent des escaliers d’angle qui donnent accès au toit. Près du sommet de chacune d’elles, on peut voir une couronne d’épines sculptée (à 0:09).

La crête du toit est rehaussée d’une balustrade décorée de fleurs de lys (à 0:11).

La Chapelle haute et la Chapelle basse possèdent chacune son propre portail.

Derrière sa balustrade, le portail de la Chapelle haute (à 0:23) est sur le thème de la Résurrection des morts et du Jugement dernier.

Le portail de la Chapelle basse sert d’entrée aux visiteurs (à 0:26).

Son tympan représente le Couronnement de la Vierge (à 0:28). Une Vierge à l’Enfant est adossée à son trumeau (à 0:29) tandis qu’à ses pieds, une chimère (à 0:32), de même qu’un soubassement décoré de fleurs de lys et de châteaux de Castille (à 0:34) complètent le tout.

La Chapelle basse

Au premier coup d’œil, la Chapelle basse ressemble à une crypte.

À l’origine, elle était le lieu de culte des serviteurs du roi. En 1690, une inondation y a complètement détruit son décor d’origine.

Celui qu’on y voit de nos jours date du XIXe siècle. Il est superbe. Ce décor se compose d’un ciel étoilé et de colonnettes rehaussées de fleurs de lys dorées sur fond azur ou de châteaux de Castille dorés sur fond rouge.

Aux murs, les médaillons métalliques sont décorés d’émaux champlevés et de cabochons de verre coloré représentent les apôtres et la Vierge.

Dans l’abside, on trouve une statue de saint Louis en attente de restauration (à 1:18).

La Chapelle haute

À l’origine, la Chapelle haute accueillait la famille royale et leurs invités. On y accédait de plain-pied à partir de l’ancien palais royal.

C’est ici qu’étaient conservées les Saintes Reliques, dans une châsse située au fond de l’abside et sous laquelle se dressait un autel en bois doré (aujourd’hui conservé au château d’Écouen).

Les 22 reliques se trouvaient dans une châsse de trois mètres de haut (en or, en argent et en pierres précieuses) pouvant pivoter sur elle-même.

En ouvrant deux fenêtres basses derrière le chœur, la foule des fidèles assemblés dans la cour du palais pouvait apercevoir les reliques. On ignore à quelle fréquence cette exposition publique avait lieu.

De nos jours, les reliques se trouvent dans le Trésor de Notre-Dame de Paris.

Dans la Chapelle haute, les vitraux occupent 700 mètres carrés de surface, sur 15 mètres de hauteur. Ils représentent mille-cent-treize scènes tirées des Évangiles et de l’Ancien Testament.

En somme, c’est une Bible illustrée. Et ce, à une époque où presque personne ne savait lire ni écrire.

Cinq différents oxydes sont responsables de la coloration du verre; le cobalt le colore en bleu, deux oxydes de cuivre donnent naissance au rouge et au vert, le manganèse teint en violet tandis que l’antimoine est responsable du jaune.

Afin d’ajouter des détails — comme les plis des vêtements ou les traits des visages — on a peint en grisaille de l’oxyde de fer. Celui-ci est fixé à la surface du verre au cours d’une deuxième cuisson.

Environ les deux tiers des vitraux sont d’origine (c’est-à-dire qu’ils datent du XIIIe siècle).

Tout autour de la nef, douze statues d’apôtres — considérés comme des piliers de l’église chrétienne — sont adossées symboliquement aux piliers de la chapelle. Alternativement, ces derniers sont décorés de fleurs de lys dorées sur fond azur ou de château de Castille sur fond rouge.

Les fines colonnettes peintes qui servent de piliers sont en réalité le bout effilé des contreforts massifs qui soutiennent l’édifice.

Au fond de la Chapelle haute, la rosace — d’un diamètre de neuf mètres — est sur le thème de l’Apocalypse. Elle date de la fin du XVe siècle.

Trois compositions dorées d’Adolphe Steinheil prennent place sous la rosace, à l’endroit qu’occupait autrefois l’orgue (dont le dernier, daté de 1762, créé par François-Henri Cliquot, fut transféré à l’église Saint-Germain-l’Auxerrois en 1791).

À gauche, dans le sens des aiguilles d’une montre, on voit Moïse et le serpent d’airain, Le Sang sur la maison des Hébreux et L’Immolation de l’agneau pascal (à 2:30).

Au centre, il s’agit d’un Christ bénissant (à 2:32).

Et à droite, on voit Melchisédech offrant les Saintes Espèces, Le Sacrifice d’Isaac par Abraham et Abel sacrifiant l’agneau (à 2:34).

Le tout se termine par deux petits anges saluant discrètement les fidèles quittant la Chapelle haute (à 2:40).

Complément de lecture : Le mystère de la Sainte-Chapelle

Détails techniques : Le diaporama présente 76 photos réalisées à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.

En ordre décroissant, les objectifs utilisés furent le PanLeica 25 mm F/1,4 (37 photos), le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (24 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (9 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (5 photos), et l’hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (1 photo).

Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris

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Écrit par Jean-Pierre Martel