Un patron de masque artisanal contre le Covid-19

13 mai 2020
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Présentation générale

Les masques artisanaux possèdent généralement deux lacunes.

La première est que l’élastique ou les bandes qui servent à attacher le masque au visage créent une tension qui s’exerce tout le long du bord supérieur à partir de l’arête du nez.

Cela crée une ouverture de chaque côté du nez par laquelle de l’air peut pénétrer au moment de l’inspiration, court-circuitant ainsi le masque.

La deuxième lacune est que les côtés du masque n’adhèrent pas parfaitement aux joues.

Afin de corriger ces deux lacunes, j’ai créé différents modèles. Je vous présente ici le meilleur de ceux que j’ai conçus.

Le patron ci-dessus montre la forme du masque une fois les ourlets créés. C’est donc à dire qu’on prendra plus de tissus que ce qu’on voit.

La partie supérieure du masque

Avant d’assembler les deux faces du masque, on devra coudre séparément la partie destinée à suivre l’arête du nez (en bleu).

Une fois cela fait, on devra coudre toute la partie supérieure du masque et de la longue bande destinée à être attachée derrière la tête. Cette bande doit être de longueur suffisante.

On remarquera qu’à sa partie supérieure, le masque adopte une forme concave de chaque côté. C’est afin de dégager les paupières.

De plus, la bande qui tient le masque en place (en pâle) est décalée vers le bas du masque, laissant sa partie supérieure libre de suivre le contour du visage.

La pression exercée par cette bande oblige l’inspiration par la bouche à se faire au travers du masque. En contrepartie, cela rend pénible le port de ce masque par les personnes qui effectuent un effort physique intense.

La partie inférieure du masque

Le bord inférieur chaque face du masque devrait avoir un ourlet. Mais on évitera de coudre ensemble les deux faces du masque afin de permettre l’insertion, entre elles, d’un filtre poreux (un filtre à café, par exemple).

Je passe habituellement mon filtre à l’eau du robinet avant de l’insérer et j’apporte un petit vaporisateur d’eau pour l’humecter périodiquement lorsqu’il commence à manquer de souplesse.

Le filtre sera jeté après chaque usage.

Au bas, le ‘V’ inversé est pour le menton. Cette forme particulière n’est pas essentielle; on pourrait donner une forme différente à sa guise.

Le bas de la photo montre la taille du masque, en centimètres. En cliquant sur la photo ci-dessus, on a accès à la version à haute résolution qui, une fois imprimée, devrait être approximativement de taille réelle.

Aux intéressés : bonne chance !

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : le test de la réalité

7 mai 2020

Au moment où on s’apprête à rouvrir prochainement les écoles et les garderies, la nouvelle ne pouvait pas plus mal tomber.

Rares sont les garderies encore ouvertes; seules le sont celles qui s’adressent aux jeunes enfants des travailleurs essentiels.

On apprenait ce matin que l’une d’elles, située à Mascouche, avait été contaminée par le Covid-19.

Montrant des symptômes s’apparentant à ceux du Covid-19, un des enfants a été testé ‘autour du 23 avril’ (sic) selon le directeur de la Santé publique de Lanaudière.

Même lui ne sait pas précisément quand.

Ce qu’on sait, c’est que les résultats du test n’ont été connus que le 30 avril. Et ce, alors qu’on nous dit et qu’on nous répète qu’on obtient les résultats des tests le lendemain (ou le surlendemain dans le pire des cas).

Faites le calcul.

Lorsque j’ai lu cette nouvelle, j’ai cru à une coquille typographique. Il a fallu que je lise la même chose sur le site de Radio-Canada pour y croire.

En panique, la direction de la Santé publique a testé tous les enfants de cette garderie pour découvrir que 12 enfants sur 27 avaient eu le temps d’être contaminés, de même que 4 membres du personnel.

Depuis, une trentaine de personnes travaillent à plein temps pour documenter à postériori la chaine de cette transmission virale.

Dimanche dernier, j’écrivais sur ce blogue que les autorités sanitaires du Québec étaient comme le chien qui court après sa queue; toujours en retard sur le virus.

Le cas de cette garderie, fermée depuis, en est un parfait exemple.

Autre cas.

Mardi dernier, le chroniqueur Patrick Lagacé, de La Presse, rapportait l’anecdote suivante.

Il y quelque temps, sa collègue Katia Gagnon se sent malade et décide de passer un test de diagnostic au Covid-19.

Puis elle attend. Et elle attend.

Lasse d’attendre, elle appelle à Info-Santé. Au téléphone, la préposée lui dit que pour les tests, c’est 11 ou 12 jours d’attente.

La journaliste argumente : « Je m’excuse, mais à sa conférence de presse, la ministre de la Santé a bien dit que ça prend de 24 à 48 heures

La réponse de la préposée est sans équivoque :

« Je regarde les mêmes conférences de presse que vous, madame, mais moi je vous dis ce qui se passe dans la réalité

Soyons gentils et présumons que ces deux exemples sont des cas particuliers et qu’ils ne reflètent pas la réalité.

Alors la question qui se pose est la suivante : Est-ce que la direction de la Santé publique effectue des contrôles de qualité au sujet de ce qui se passe réellement.

Dans le cas d’une pandémie meurtrière qui se répand à toute vitesse, il ne suffit pas d’un taux d’excellence de 90 % ou de 95 %; on doit viser la perfection. Il faut une rigueur militaire.

Donc, est-ce que quelqu’un, quelque part, connait le pourcentage des résultats qui sont communiqués aux personnes testées en moins d’un jour, de deux jours, de trois jours, et ainsi de suite.

Et s’il existe des données fiables à ce sujet, peut-on les rendre publiques afin de restaurer la confiance des citoyens envers la direction de la Santé publique du Québec alors que celle-ci ressemble de plus en plus au Titanic ?

Références :
À la grâce de Dieu
Éclosion de COVID-19 dans une garderie de Lanaudière
La stratégie de dépistage du Québec vivement critiquée par une conseillère de Trudeau
Le dépistage ‘massif’ du Covid-19 au Québec : une plaisanterie
Un premier foyer d’éclosion de coronavirus dans une garderie au Québec


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le pouvoir des étagères

7 mai 2020
Prunksaal de Vienne ou Salle d’apparat de la Bibliothèque nationale

Sur l’internet, j’écoutais dernièrement les propos d’un artiste de la Comédie française.

Confinement oblige, celui-ci s’était filmé assis entre un grand miroir (derrière lui) et la fenêtre de son appartement.

Nous, spectateurs, avions donc l’acteur de face, éclairé par sa fenêtre. Et dans le miroir, on voyait son reflet de dos, l’iPhone au bout du bras. En arrière-fond, par la fenêtre, se déployait le feuillage majestueux d’un arbre vu du premier étage.

Le résultat était aussi charmant qu’original.

Au cours des grands concerts collectifs en appui aux travailleurs américains de la Santé ou aux banques alimentaires canadiennes, on pouvait comparer l’intérieur bourgeois du logis des vedettes de la chanson américaine avec celui, plus modeste (et plus sympathique), des vedettes canadiennes. Ces décors révélaient des différences de niveaux de vie.

Durant les entrevues par Skype, on se plait à observer la décoration intérieure des appartements de nos vedettes quand nous ne sommes pas distraits par le chat qui s’invite à marcher en gros plan sur le clavier de son ordinateur.

Et lorsque des experts — médecins, infectiologues, et épidémiologistes — sont invités à parler du Covid-19, on remarque leur souci de faire sérieux et de se mettre en scène. Comme des artistes.

Ceux qui s’expriment de leur cabinet prennent soin de se filmer devant un mur de diplômes académiques.

Mais que faire lorsqu’on doit répondre à une entrevue de la maison ?

Pour rehausser la crédibilité, l’urgentologue animé de compassion évitera de se filmer devant la tête empaillée d’un trophée de chasse.

Pour ce qui est du directeur tout endimanché d’un CIUSSS, d’un CLSC, d’un CHSLD — ou de tout autre organisme dont le nom, impossible à prononcer, témoigne de la déshumanisation que des technocrates lui ont fait subir — celui-ci évitera d’accorder l’entrevue du sous-sol de son bungalow, devant la belle peinture à la craie d’une nue sur velours noir.

Au contraire, rien de mieux qu’une étagère de livres pour rehausser la crédibilité d’un expert.

Vous noterez; la plupart d’entre eux font la mise au point sur l’étagère derrière eux plutôt que sur leur visage. C’est ce qui s’appelle une entrevue de fond.

Évidemment la basse résolution de l’image ne permet pas de distinguer tous les titres. Mais on peut lire les plus gros.

Et on se dit : « C’est merveilleux, il a lu ça, lui aussi.» ou « Tiens, ç’a l’air intéressant; l’ont-ils chez Archambault ?»

Et quand l’entrevue est terminée, on se demande : « Mais de quoi parlait-il au juste…»

Malheureusement, les experts de demain ne pourront pas se filmer devant leur collection de livres électroniques. Toutefois, en réalité virtuelle, ils pourraient choisir d’apparaitre devant les étagères des plus grandes bibliothèques du monde…

Détails techniques de la photo : Panasonic GH1, objectif Lumix 7-14mm F/4,0 — 1/15 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 10 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un traitement écologique du Covid-19

6 mai 2020

Avertissement

La toute première chose à faire lorsqu’apparaissent les premiers symptômes du Covid-19, c’est de prendre rendez-vous pour un test de diagnostic.

Or le traitement qui suit est basé sur une hygiène des cavités nasales qui a pour effet d’y réduire la quantité de virus présents.

Pour établir le diagnostic d’infection au Covid-19, si la présence abondante de particules virales est essentielle, il est possible que ce traitement nuise aux tests de diagnostic.

Il vous faudra le préciser au moment de la prise de rendez-vous. Si ce traitement nuit au diagnostic, il n’est pas fait pour vous.

Par contre, s’il ne pose pas de problème, vous pouvez poursuivre la lecture du présent texte.

Limites du traitement

Il n’a pas d’action préventive

Les conseils qui suivent ne servent pas à prévenir l’infection au Covid-19.

On évite de l’attraper par le confinement ou le port du masque associé à la distanciation sociale.

Et on l’évite aussi par le lavage fréquent des mains à l’eau savonneuse ou, à défaut, par le badigeonnage des mains avec un gel alcoolisé.

Il n’a pas d’action curative

Actuellement, il n’existe pas de remède à l’infection par le Covid-19. Le but du traitement n’est donc pas non plus d’en guérir.

Une atténuation hypothétique de la gravité

Le traitement est basé sur l’hypothèse que la réduction de la charge virale du nez atténue la gravité de l’infection.

Un tel traitement n’a jamais été testé. Il repose donc uniquement sur des considérations théoriques.

Il consiste en un ensemble de soins qui respectent un principe de base de la médecine depuis l’Antiquité : Primum non nocere, c’est-à-dire En premier lieu, ne pas nuire.

Début immédiat du traitement

Le traitement doit être débuté immédiatement après la prise d’un rendez-vous, c’est-à-dire dans l’heure qui suit l’apparition des premiers symptômes.

Pas quelques jours plus tard. Pas même le lendemain ni même plus tard au courant de la première journée.

En clair : le traitement doit être débuté sur-le-champ.

Les fondements du traitement

Le traitement est basé sur une des rares choses qui, à ce jour, ont été prouvées scientifiquement au sujet du Covid-19; l’intérieur du nez est l’incubateur de l’infection.

C’est dans le nez que le virus se multiplie avant de se lancer à l’assaut des poumons.

Dans de très fines gouttelettes, le virus peut atteindre directement les poumons. Mais stratégiquement, il est plus efficace pour lui de s’arrêter d’abord dans le nez, de s’y multiplier en des millions d’exemplaires, puis d’attaquer en masse les poumons.

De plus, l’autre chose également prouvée scientifiquement, c’est que la charge virale atteint son sommet le jour de l’apparition des symptômes et la veille. C’est à ce moment-là qu’on trouve le plus de virus dans le nez.

Puisqu’on ne peut pas savoir d’avance qu’on aura bientôt des symptômes, on doit donc commencer le traitement dès qu’ils apparaissent, faute de n’avoir pu le faire avant.

L’équipement nécessaire

Puisqu’on devra s’équiper et débuter le traitement avant de passer un test de diagnostic plus tard dans la journée, il est suggéré de s’équiper minimalement au cas où le test s’avèrerait négatif.

Si votre pharmacien n’a pas ce qu’il vous faut et vous propose de le commander pour vous, refusez et allez dans une autre pharmacie. Vous devez débuter le traitement dans les plus brefs délais.

Ce qu’il faut obtenir sur-le-champ, c’est ce qui est nécessaire pour effectuer des bains nasaux. Pas un simple vaporisateur nasal, mais un produit qui permet d’effectuer des douches nasales.

Il peut s’agir d’une trousse Sinus Rince (15$ à 20$), d’un format d’HydraSense Nasal isotonique (environ 12$), ou de leurs équivalents. Ce sont les produits les plus faciles à utiliser.

Une autre catégorie de produits comprend les nécessaires à douche nasale intégrale.

Cette catégorie comprend la théière NasaFlo (moins de 20$), Rhino Horn (en Europe), et l’appareil Naväge (environ 90$).

On les utilise avec une quantité d’eau précise à laquelle du sel est ajouté sous forme de sachet ou de capsule. À la fréquence suggérée ici (à l’heure), je déconseille l’utilisation de toute solution saline qui ne soit pas isotonique.

Les douches nasales intégrales nettoient les cavités nasales de manière beaucoup plus complète. Toutefois, ils ne sont conseillés ici (pour lutter contre l’infection à Covid-19) qu’à ceux qui sont déjà familiers avec leur utilisation.

Ceux qui s’en servent pour la première fois risquent d’avaler maladroitement une partie de l’eau qui a servi à nettoyer leurs narines. Or cette eau souillée est fortement contaminée de virus. Ce qui provoquera la diarrhée.

Tout ce qui aura servi à donner des douches nasales devra être nettoyé à l’eau chaude savonneuse à la suite de chaque utilisation, puis asséché. Dans le cas de l’appareil Naväge, on doit le démonter avant de nettoyer ses parties (sauf le moteur).

Posologie

Jusqu’à la fin de votre infection, vous devrez irriguer vos deux narines à une fréquence horaire lorsque vous êtes éveillé et profiter de vos visites nocturnes à la toilette pour procéder à des bains nasaux supplémentaires.

Le confinement

Si le test de dépistage s’avère positif, aménagez le lieu de votre confinement.

Idéalement, ce serait une pièce située à proximité d’une salle de bain ou d’une toilette dont vous aurez l’accès exclusif. Cette pièce devra être maintenue dans un état de propreté impeccable et être bien aérée vers l’extérieur; si possible, sa fenêtre devrait être ouverte jour et nuit.

Si cette salle de bain communique avec un espace commun (un couloir, par exemple), on conservera la porte fermée afin d’éviter de contaminer tout le logis.

Normalement, une douche nasale fait jaillir des gouttelettes qui, dans votre cas, seront hautement contaminées. Cette pièce deviendra donc l’équivalent de la ‘zone chaude’ des hôpitaux. L’idéal est donc que vous soyez le seul à y accéder.

Heureusement, le Covid-19 est un colosse aux pieds d’argile. Aussi contagieux et meurtrier qu’il soit, il est détruit simplement par de l’eau savonneuse, particulièrement lorsque l’eau est chaude.

Après le bain nasal, toutes les surfaces éclaboussées devront être nettoyées et asséchées. Cela comprend la robinetterie et l’évier de la salle de bain, de même que les produits ou appareils utilisés pour donner les bains.

Les serviettes qui serviront à éponger les dégâts devraient être lavées à part, simplement au détergent à lessive. L’ajout d’eau de Javel à la lessive n’est pas nécessaire puisque le virus est très sensible aux détergents.

Mot de la fin

Il n’existe aucune preuve que ce traitement, basé sur la réduction de la charge virale du nez, soit efficace pour réduire la gravité de l’infection au Covid-19.

Mais il certain qu’il est totalement inoffensif. Même pour l’environnement puisqu’on n’utilise ici que de l’eau et du sel.

En réduisant la quantité de virus que peut émettre la personne atteinte, il est possible que cette mesure hygiénique réduise sa contagiosité lors d’éternuements. Toutefois, cela est moins évident dans le cas de la toux puisqu’alors les gouttelettes respiratoires proviennent surtout des voies respiratoires inférieures.

Dans tous les cas, j’aimerais inviter toutes les personnes qui l’essaieront à prendre la peine de partager avec nous leur expérience et de nous dire si, selon elles, ce traitement les a aidées.

Merci à l’avance.

Références :
Aerodynamic analysis of SARS-CoV-2 in two Wuhan hospitals
Les mystères du Covid-19 (2e partie)
Primum non nocere
Temporal dynamics in viral shedding and transmissibility of COVID-19

Paru depuis :
Risque de transmission aéroportée du coronavirus SARS-CoV-2 : de l’importance du port du masque et de locaux bien ventilés (2020-05-09)


Remerciements : J’aimerais remercier mesdames Louise Bernier et Jacynthe Marsolais pour leurs suggestions qui ont contribué à l’amélioration du présent texte.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un concert à Helsinki attire un demi-million de participants

5 mai 2020

En Finlande, le Vappuaatto (ou Veille du Premier Mai) correspond à la Nuit de Walpurgis dans les pays germaniques.

Célébrée dans la nuit du 30 avril au 1er mai, elle marque la fin de l’hiver. Dans la capitale finlandaise, la fête du Vappu dure deux jours.

Statue Havis Amanda

Le 30 avril, selon la tradition, les étudiants de l’université viennent nettoyer la statue Havis Amanda érigée en 1908 à la rencontre de l’Esplanade (un long parc étroit) et de la place du Marché (qui donne accès au port).

Ce long congé est l’occasion pour les familles d’aller piqueniquer dans l’immense parc boisé de Kaivopuisto, aménagé en bordure de la mer Baltique.

Place du Sénat et Cathédrale luthérienne

En soirée, un grand spectacle est organisé sur la Place du Sénat, la plus grande place de la ville.

Celle-ci est située aux pieds de la superbe Cathédrale luthérienne, de style néoclassique, dont les coupoles sont décorées d’étoiles dorées.

Cette année, ce spectacle mettait en vedette le duo de rap finlandais JVG.

L’évènement a réuni une foule de plus de 150 000 participants; en comptant ceux qui n’y sont pas demeurés longtemps, les organisateurs estiment que le spectacle a attiré 460 000 personnes.

Mais comment la Finlande, un des pays européens les moins touchés jusqu’ici par la pandémie au Covid-19 — 44 morts par million d’habitants vs 283 pour le pays voisin, la Suède — a-t-elle pu commettre une telle imprudence sanitaire ?

C’est qu’il s’agissait d’une foule virtuelle.

Helsinki possède l’ambition de devenir la capitale mondiale des festivités en ligne.

Dès qu’il se choisissait un avatar tridimensionnel (d’aspect réaliste), le participant se voyait apparaitre dans la foule et pouvait animer son avatar à l’aide de commandes du clavier ou d’une manette.

Dans un avenir rapproché, les organisateurs des festivals d’été de Montréal pourraient s’inspirer d’Helsinki et créer des spectacles attirant des millions d’internautes à travers le monde, équipés de casques de réalité virtuelle et partageant (dans une certaine mesure) l’atmosphère ludique de la métropole sans quitter le confort de leur salon.

Détails techniques des photos : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8
1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 34 mm
2e  photo : 1/8000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm

Références :
Helsinki’s huge VR gig hints at the potential of virtual tourism
Vappu, fête du travail et des étudiants à Helsinki

Paru depuis :
À peine lancée, la salle virtuelle Yoop suscite de l’intérêt à l’étranger (2020-07-11)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : Historique de la pénurie de masques en France

4 mai 2020

 

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Le cas de la France est semblable à celui de tous les pays qui ont cru au merveilleux monde de la mondialisation heureuse.

Encore aujourd’hui, beaucoup de professionnels de la Santé peinent à obtenir des masques. Mais heureusement, ils peuvent en trouver depuis peu dans les magasins à grande surface…

Référence :
Coronavirus : comment le discours des autorités sur les masques a largement changé


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le dépistage ‘massif’ du Covid-19 au Québec : une plaisanterie

3 mai 2020

Introduction

Il y a quelques jours, le gouvernement québécois annonçait qu’à partir de la semaine qui vient, on procèdera à 14 000 tests du Covid-19 quotidiennement, au lieu des six-mille actuels (officiellement, mais en réalité cinq-mille).

Cela est qualifié de dépistage ‘massif’. Un qualificatif repris en chœur par les quotidiens du Québec.

Soyons sérieux; 14 000 tests, cela correspond à tester quotidiennement 0,16 % de la population québécoise. Imaginez : moins du cinquième d’un pour cent.

Et ce, alors que le virus se répand rapidement.

Si l’hécatombe du Covid-19 dans les hospices était inévitable, la contamination qui a commencé à s’emparer des hôpitaux du Québec est l’illustration parfaite du fiasco des politiques de dépistage du gouvernement.

En principe, les hôpitaux sont des lieux où on guérit des maladies et non là où on les attrape.

Comment a-t-on pu en arriver là ?

Des prémisses erronées

Le port du masque inutile ?

Actuellement, les autorités sanitaires du Québec soutiennent encore que le port du masque, même artisanal, n’est utile que lorsque la distance sanitaire est impossible à respecter.

Après s’être entêtées pendant des semaines à soutenir l’invraisemblable; le masque était complètement inutile, sauf pour les professionnels de la Santé.

L’expérience des pays d’Extrême-Orient démontre exactement le contraire. Et cette expérience se transformera soudainement en preuve scientifique le jour où un épidémiologiste patenté l’écrira de sa plume dans une revue spécialisée.

Dès lors, la direction de la Santé publique du Québec découvrira ce secret de Polichinelle et abandonnera l’idée saugrenue que le diplôme académique potentialise l’efficacité du masque et/ou qu’on a besoin de quatre ans d’université pour apprendre comment le mettre.

Pas de contagiosité sans symptôme ?

Depuis des semaines, on sait que certaines personnes (dites asymptomatiques) sont atteintes secrètement par le Covid-19; elles sont contagieuses sans le savoir et demeureront contagieuses jusqu’à leur guérison.

Chez les personnes chez qui des symptômes se manifestent, le maximum de contagiosité est le jour d’apparition des symptômes et la veille de ce jour. Ce sont les deux jours où ces personnes sont les plus dangereuses. On sait cela depuis la fin du mois de mars.

Portant, la direction de la Santé publique du Québec s’entête à soutenir qu’on n’est pas contagieux lorsqu’on est sans symptôme.

Allonger les délais

Pour être testé, le citoyen doit donc être symptomatique.

De plus, il doit prendre rendez-vous. Celui-ci lui est accordé le jour même. J’ai cru comprendre que dans le quartier ‘chaud’ de Montréal-Nord, les intéressés n’auront pas besoin de prendre rendez-vous, ce qui ne change rien de fondamental.

Les tests dont les résultats seraient obtenus en trente minutes n’ont pas été homologués par Santé Canada. Conséquemment, on reçoit les résultats le lendemain, ce qui est après le pic de contagiosité.

Conséquemment, les autorités sanitaires du Québec sont comme le chien qui court après sa queue; toujours en retard sur le virus.

Protéger les hôpitaux et les écoles

Pour protéger adéquatement le personnel hospitalier, on doit tester tous les employés fréquemment, même ceux qui sont asymptomatiques. Exception faite pour ceux qui ont déjà attrapé le Covid-19 et qui en sont guéris.

Dès qu’une charge virale est détectée dans les cavités nasales ou dans la gorge d’un employé, celui-ci doit quitter immédiatement le travail et se mettre en quarantaine.

De plus, on doit tester tous les patients qui se présentent à l’hôpital à l’exception de ceux admis par ambulance à l’urgence, déjà testés à bord de ces véhicules.

C’est ça, un dépistage massif.

Voilà comment on doit protéger dorénavant nos établissements de santé.

Pour ce qui est des écoles, on doit instaurer une stratégie de dépistage équivalente.

Tester la population

Une politique de dépistage doit avoir un but clair. Que veut-on au juste ?

Empêcher l’infection de se répandre

Empêcher ? C’est trop tard; la pandémie s’est enracinée et elle poursuivra irrémédiablement son cours en raison des erreurs passées qu’on s’entête à répéter.

Ralentir la pandémie au Québec

Si on veut vraiment ralentir la propagation de la pandémie, cela se fait en ajustant l’importance du déconfinement. Pas autrement.

Savoir où nous en sommes rendus

Si c’est ce qu’on veut, il ne sera plus question de tester n’importe quelle personne qui répond à des critères de sélection, mais de tester un échantillonnage de la population choisi au hasard.

Pour deviner les intentions de vote lors des élections, les maisons de sondage ont besoin d’un maximum de mille répondants parmi la population.

Si on veut savoir le pourcentage de la population contagieuse, on fait mille prélèvements dans les voies respiratoires supérieures parmi un échantillonnage de la population choisi aléatoirement. On obtiendra le pourcentage actuel des gens contagieux (symptomatiques ou non).

Si on veut connaitre où en est l’immunité grégaire, on fait mille tests sérologiques effectués à partir d’une goutte de sang prélevée au bout des doigts. Encore une fois, parmi un échantillonnage préalablement choisi.

Et ces deux-mille tests — au maximum, quelques centaines pourraient suffire — permettraient de savoir exactement où nous en sommes rendus et d’ajuster en conséquence les politiques de déconfinement.

Voilà la démarche scientifique qui semble faire cruellement défaut à nos experts en Santé publique.

Rassurer les gens qui se croient atteints

En plus, on devrait offrir des tests au besoin à l’ensemble de la population.

Ceux qui ont des symptômes qui laissent penser qu’ils ont attrapé le Covid-19 veulent sans doute éviter de se mettre en quarantaine pour rien. On devrait leur offrir la possibilité d’en avoir le cœur net, moyennant un frais modérateur.

Toutefois, on doit se rappeler que tester n’importe qui, n’importe quand, cela n’a aucune valeur scientifique; plus on teste, plus on trouve.

Et ce qu’on trouve, ce n’est que le pourcentage de gens atteints parmi ceux qui ont été testés, et non le pourcentage des gens atteints parmi la population.

Références :
Le métier des travailleurs de la santé changé par un ennemi minuscule
COVID-19 : les leçons du dépistage à grande échelle de l’Islande
Les mystères du Covid-19 (2e partie)
Temporal dynamics in viral shedding and transmissibility of COVID-19

Parus depuis :
À la grâce de Dieu (2020-05-05)
La stratégie de dépistage du Québec vivement critiquée par une conseillère de Trudeau (2020-05-07)
La bureaucratie, obstacle au dépistage massif (2020-05-09)
Une stratégie de tests aléatoires est essentielle (2020-05-11)
Underdetection of cases of COVID-19 in France threatens epidemic control (2020-12-21)
Des tests automatisés bloqués par une exigence de dernière minute (2021-03-01)
Dépistage chez les travailleurs essentiels — Une méthode « sûre, acceptable et peu coûteuse », conclut l’étude (2021-06-15)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les hospices sont là pour demeurer

2 mai 2020


 
Historique

Le mot ‘hospice’ vient du mot latin hospitium. Celui-ci se prononce ‘ospicioum’ et signifie hospitalité.

Pendant des siècles, les hospices étaient des établissements religieux qui portaient assistance aux miséreux, aux indigents, aux vieux, aux malades, aux isolés, et aux estropiés.

Le mot désignait aussi une maison où des religieux offraient le gite aux pèlerins.

À la Révolution française, l’État s’est emparé des biens de l’Église, dont les hospices.

Au Québec, il faudra attendre la Révolution tranquille pour que le gouvernement québécois se porte acquéreur des établissements de Santé.

Ceux-ci avaient été créés par des religieuses et n’existaient qu’en raison de leur bénévolat et de leur dévouement.

Mais au début des années 1960, l’évolution technologique de la médecine exige des investissements hors de portée des moyens financiers de ces communautés. Celles-ci transfèrent donc à l’État leurs établissements sans contrepartie financière.

La popularité des hospices

Il y eut une époque où les jeunes adultes prenaient en charge les aïeuls de la famille en perte d’autonomie.

Mais grâce à l’offre de places abordables dans les hospices publics, un grand nombre de familles ont décidé de ‘placer’ leurs vieux.

Ces hospices — qu’on appelle au Québec CHSLD (Centre d’hébergement de soins de longue durée) — offrent généralement de grands avantages :
• visite d’un médecin à l’hospice, une ou deux fois par semaine,
• présence d’une ou de plusieurs infirmières sur place,
• cantine ou livraison des repas aux chambres,
• choix de diètes (pour diabétiques, hypertendus, édentés, etc.),
• programme d’activités sociales,
• aires de socialisation autant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Depuis 2011, le nombre de personnes vivant seules dans des CHSLD a augmenté considérablement au Québec sous l’effet du vieillissement de la population, particulièrement chez les 70 ans et plus.

En comparaison avec le reste du Canada, deux fois plus de Québécois âgés de 75 à 84 ans demeurent en résidence (publique ou privée) pour vieillards. Au-delà de 85 ans, 40 % y vivent.

Et pour alimenter les CHSLD, certains responsables des soins à domicile dans le réseau de la Santé sont en réalité des ‘chasseurs de vieux’. Parmi leurs fonctions est celle d’alimenter les CHSLD en vieillards en perte d’autonomie, avec le consentement des familles.

Dans d’autres cas, vivre en ghetto est un choix librement consenti par des vieillards qui préfèrent la compagnie exclusive de gens de leur âge.

Les risques des hospices

Le sous-financement chronique des CHSLD depuis des décennies est responsable du chaos engendré par le Covid-19. Mais il n’est pas responsable de l’hécatombe qui y est survenue; celle-ci était inévitable.

N’importe quel agriculteur sait que la monoculture intensive et l’élevage d’immenses troupeaux d’animaux de boucherie augmentent considérablement les conséquences destructrices des maladies (et l’impact des ravageurs).

De la même manière, tout ghetto de vieux est du pain béni pour un pathogène qui s’attaque spécifiquement aux vieillards.

La culpabilité

L’image idéalisée de la mort en CHSLD est celle de l’ainé(e) de la famille qui s’éteint doucement, amoureusement entouré(e) des siens.

Même quand la décision de placer un vieillard en CHSLD a été prise unanimement par un Conseil de famille, il est difficile d’échapper à un sentiment de culpabilité; celui de s’être débarrassé de quelqu’un qui méritait davantage de reconnaissance.

Beaucoup de ceux qui avaient confié leur aïeul à ces établissements se sont demandé s’ils avaient fait le bon choix lorsqu’ils ont vu ces reportages télévisés au sujet de ces vieillards déshydratés trouvés morts du Covid-19 des heures après leur décès, dans une chambre dont le plancher était souillé d’excréments et d’urine séchée.

On comprend donc l’émoi que ces reportages ont causé.

S’il est vrai que le Covid-19 a fait de nombreuses victimes dans tous les CHSLD du Québec, une proportion inconnue (probablement majoritaire) des décès se sont produits dans un contexte décent au sein d’établissements de Santé où œuvrait un personnel dévoué et compétent.

Cet émoi ne doit pas nous faire oublier que fondamentalement, les CHSLD correspondent à une nécessité économique.

Quand les deux membres d’un couple peuvent travailler, on augmente substantiellement le revenu familial.

Voilà pourquoi ont été créés les maternelles et les hospices publics; en confiant les enfants et les vieux à des établissements spécialement conçus pour en prendre soin, on augmente la productivité d’une société.

Voilà pourquoi les hospices sont là pour demeurer.

Peut-on faire mieux ?

Le problème essentiel des CHSLD est double; le sous-financement chronique et une gestion par des dirigeants dont la carrière est dictée par leur aptitude à ‘faire avec’.

Ce qui signifie ne pas faire de vagues et imposer une omerta au personnel afin que jamais le ministre de la Santé n’ait à répondre publiquement des lacunes qui y sévissent.

L’objectif ultime de tout bon gestionnaire est de respecter le budget alloué en ignorant, s’il le faut, la mission sociale de l’établissement qu’il dirige.

Conséquemment, ces établissements de Santé sont lentement devenus des exemples d’exploitation de l’homme par l’homme.

Pour humaniser le réseau, on pourrait expérimenter la création d’hospices communautaires. C’est-à-dire des CHSLD administrés par la progéniture de ceux qui y habitent.

L’État accorderait un budget global en fonction de la condition médicale des pensionnés et de leur nombre, imposerait un ratio minimum d’infirmières et de médecins à respecter, mais laisserait chaque hospice libre de dépenser les sommes obtenues à leur guise, y compris quant à la rémunération du personnel (professionnel ou de soutien).

À l’égard du personnel de soutien, il leur serait difficile de faire pire que l’État alors que, jusqu’à tout récemment, ces employés étaient payés au salaire minimum.

Le conflit inhérent entre d’une part, des gestionnaires qui exigent des soins de qualité envers ceux qu’ils aiment et d’autre part, l’État qui veut plaire à des électeurs désireux de payer le moins cher possible en taxes, instaure une dynamique créatrice qui m’apparait de nature à donner de bons résultats et à retrouver le sens étymologique du mot ‘hospice’.

Références :
Hospice
La santé des Canadiens – Le rôle du gouvernement fédéral
Nationaliser les CHSLD: bonnet blanc et blanc bonnet
Pourquoi la COVID-19 frappe-t-elle plus le Québec?

Paru depuis : Les personnes âgées sous de mauvais auspices (2020-05-09)

Complément de lecture : La pandémie revue et corrigée selon Boucar Diouf (2020-05-11)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Covid-19 : Évolution en un mois

1 mai 2020

Voici la liste des pays les plus durement affectés par la pandémie au Covid-19.

À titre comparatif, cette liste est complétée par le cas de quelques pays d’Extrême-Orient.

Ont été exclus de cette liste, les pays de moins d’un demi-million d’habitants.


Tableau comparatif des pays les plus atteints, en nombre de morts par million d’habitants

Pays 1 avr 16 avr 1 mai
Belgique 72,6 426,1 675,7
Espagne 194,0 410,0 532,0
Italie 205,5 366,6 466,9
Grande-Bretagne 35,4 206,6 414,1
France 52,6 267,5 367,1
Pays-Bas 68,3 193,0 284,8
Suède 23,6 131,7 262,1
Irlande 14,7 100,6 261,9
Québec 3,7 74,2 238,2
Suisse 53,8 149,5 204,7
États-Unis 12,4 105,4 199,1
Portugal 18,2 61,1 97,9
Danemark 18,6 57,3 82,1
Allemagne 9,9 47,6 80,5
Iran 37,4 60,0 75,0
Autriche 16,6 46,5 66,8
       
Corée du Sud 3,2 4,4 4,8
Japon 0,4 1,5 3,6
Chine 2,4 2,4 3,4
Hong Kong 0,5 0,5 0,5
Taïwan 0,2 0,3 0,3


Référence : Covid-19 Coronavirus Pandemic

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Écrit par Jean-Pierre Martel