Au moment où on s’apprête à rouvrir prochainement les écoles et les garderies, la nouvelle ne pouvait pas plus mal tomber.
Rares sont les garderies encore ouvertes; seules le sont celles qui s’adressent aux jeunes enfants des travailleurs essentiels.
On apprenait ce matin que l’une d’elles, située à Mascouche, avait été contaminée par le Covid-19.
Montrant des symptômes s’apparentant à ceux du Covid-19, un des enfants a été testé ‘autour du 23 avril’ (sic) selon le directeur de la Santé publique de Lanaudière.
Même lui ne sait pas précisément quand.
Ce qu’on sait, c’est que les résultats du test n’ont été connus que le 30 avril. Et ce, alors qu’on nous dit et qu’on nous répète qu’on obtient les résultats des tests le lendemain (ou le surlendemain dans le pire des cas).
Faites le calcul.
Lorsque j’ai lu cette nouvelle, j’ai cru à une coquille typographique. Il a fallu que je lise la même chose sur le site de Radio-Canada pour y croire.
En panique, la direction de la Santé publique a testé tous les enfants de cette garderie pour découvrir que 12 enfants sur 27 avaient eu le temps d’être contaminés, de même que 4 membres du personnel.
Depuis, une trentaine de personnes travaillent à plein temps pour documenter à postériori la chaine de cette transmission virale.
Dimanche dernier, j’écrivais sur ce blogue que les autorités sanitaires du Québec étaient comme le chien qui court après sa queue; toujours en retard sur le virus.
Le cas de cette garderie, fermée depuis, en est un parfait exemple.
Autre cas.
Mardi dernier, le chroniqueur Patrick Lagacé, de La Presse, rapportait l’anecdote suivante.
Il y quelque temps, sa collègue Katia Gagnon se sent malade et décide de passer un test de diagnostic au Covid-19.
Puis elle attend. Et elle attend.
Lasse d’attendre, elle appelle à Info-Santé. Au téléphone, la préposée lui dit que pour les tests, c’est 11 ou 12 jours d’attente.
La journaliste argumente : « Je m’excuse, mais à sa conférence de presse, la ministre de la Santé a bien dit que ça prend de 24 à 48 heures.»
La réponse de la préposée est sans équivoque :
« Je regarde les mêmes conférences de presse que vous, madame, mais moi je vous dis ce qui se passe dans la réalité.»
Soyons gentils et présumons que ces deux exemples sont des cas particuliers et qu’ils ne reflètent pas la réalité.
Alors la question qui se pose est la suivante : Est-ce que la direction de la Santé publique effectue des contrôles de qualité au sujet de ce qui se passe réellement.
Dans le cas d’une pandémie meurtrière qui se répand à toute vitesse, il ne suffit pas d’un taux d’excellence de 90 % ou de 95 %; on doit viser la perfection. Il faut une rigueur militaire.
Donc, est-ce que quelqu’un, quelque part, connait le pourcentage des résultats qui sont communiqués aux personnes testées en moins d’un jour, de deux jours, de trois jours, et ainsi de suite.
Et s’il existe des données fiables à ce sujet, peut-on les rendre publiques afin de restaurer la confiance des citoyens envers la direction de la Santé publique du Québec alors que celle-ci ressemble de plus en plus au Titanic ?
Références :
À la grâce de Dieu
Éclosion de COVID-19 dans une garderie de Lanaudière
La stratégie de dépistage du Québec vivement critiquée par une conseillère de Trudeau
Le dépistage ‘massif’ du Covid-19 au Québec : une plaisanterie
Un premier foyer d’éclosion de coronavirus dans une garderie au Québec
Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci