Un traitement écologique du Covid-19

Publié le 6 mai 2020 | Temps de lecture : 8 minutes

Avertissement

La toute première chose à faire lorsqu’apparaissent les premiers symptômes du Covid-19, c’est de prendre rendez-vous pour un test de diagnostic.

Or le traitement qui suit est basé sur une hygiène des cavités nasales qui a pour effet d’y réduire la quantité de virus présents.

Pour établir le diagnostic d’infection au Covid-19, si la présence abondante de particules virales est essentielle, il est possible que ce traitement nuise aux tests de diagnostic.

Il vous faudra le préciser au moment de la prise de rendez-vous. Si ce traitement nuit au diagnostic, il n’est pas fait pour vous.

Par contre, s’il ne pose pas de problème, vous pouvez poursuivre la lecture du présent texte.

Limites du traitement

Il n’a pas d’action préventive

Les conseils qui suivent ne servent pas à prévenir l’infection au Covid-19.

On évite de l’attraper par le confinement ou le port du masque associé à la distanciation sociale.

Et on l’évite aussi par le lavage fréquent des mains à l’eau savonneuse ou, à défaut, par le badigeonnage des mains avec un gel alcoolisé.

Il n’a pas d’action curative

Actuellement, il n’existe pas de remède à l’infection par le Covid-19. Le but du traitement n’est donc pas non plus d’en guérir.

Une atténuation hypothétique de la gravité

Le traitement est basé sur l’hypothèse que la réduction de la charge virale du nez atténue la gravité de l’infection.

Un tel traitement n’a jamais été testé. Il repose donc uniquement sur des considérations théoriques.

Il consiste en un ensemble de soins qui respectent un principe de base de la médecine depuis l’Antiquité : Primum non nocere, c’est-à-dire En premier lieu, ne pas nuire.

Début immédiat du traitement

Le traitement doit être débuté immédiatement après la prise d’un rendez-vous, c’est-à-dire dans l’heure qui suit l’apparition des premiers symptômes.

Pas quelques jours plus tard. Pas même le lendemain ni même plus tard au courant de la première journée.

En clair : le traitement doit être débuté sur-le-champ.

Les fondements du traitement

Le traitement est basé sur une des rares choses qui, à ce jour, ont été prouvées scientifiquement au sujet du Covid-19; l’intérieur du nez est l’incubateur de l’infection.

C’est dans le nez que le virus se multiplie avant de se lancer à l’assaut des poumons.

Dans de très fines gouttelettes, le virus peut atteindre directement les poumons. Mais stratégiquement, il est plus efficace pour lui de s’arrêter d’abord dans le nez, de s’y multiplier en des millions d’exemplaires, puis d’attaquer en masse les poumons.

De plus, l’autre chose également prouvée scientifiquement, c’est que la charge virale atteint son sommet le jour de l’apparition des symptômes et la veille. C’est à ce moment-là qu’on trouve le plus de virus dans le nez.

Puisqu’on ne peut pas savoir d’avance qu’on aura bientôt des symptômes, on doit donc commencer le traitement dès qu’ils apparaissent, faute de n’avoir pu le faire avant.

L’équipement nécessaire

Puisqu’on devra s’équiper et débuter le traitement avant de passer un test de diagnostic plus tard dans la journée, il est suggéré de s’équiper minimalement au cas où le test s’avèrerait négatif.

Si votre pharmacien n’a pas ce qu’il vous faut et vous propose de le commander pour vous, refusez et allez dans une autre pharmacie. Vous devez débuter le traitement dans les plus brefs délais.

Ce qu’il faut obtenir sur-le-champ, c’est ce qui est nécessaire pour effectuer des bains nasaux. Pas un simple vaporisateur nasal, mais un produit qui permet d’effectuer des douches nasales.

Il peut s’agir d’une trousse Sinus Rince (15$ à 20$), d’un format d’HydraSense Nasal isotonique (environ 12$), ou de leurs équivalents. Ce sont les produits les plus faciles à utiliser.

Une autre catégorie de produits comprend les nécessaires à douche nasale intégrale.

Cette catégorie comprend la théière NasaFlo (moins de 20$), Rhino Horn (en Europe), et l’appareil Naväge (environ 90$).

On les utilise avec une quantité d’eau précise à laquelle du sel est ajouté sous forme de sachet ou de capsule. À la fréquence suggérée ici (à l’heure), je déconseille l’utilisation de toute solution saline qui ne soit pas isotonique.

Les douches nasales intégrales nettoient les cavités nasales de manière beaucoup plus complète. Toutefois, ils ne sont conseillés ici (pour lutter contre l’infection à Covid-19) qu’à ceux qui sont déjà familiers avec leur utilisation.

Ceux qui s’en servent pour la première fois risquent d’avaler maladroitement une partie de l’eau qui a servi à nettoyer leurs narines. Or cette eau souillée est fortement contaminée de virus. Ce qui provoquera la diarrhée.

Tout ce qui aura servi à donner des douches nasales devra être nettoyé à l’eau chaude savonneuse à la suite de chaque utilisation, puis asséché. Dans le cas de l’appareil Naväge, on doit le démonter avant de nettoyer ses parties (sauf le moteur).

Posologie

Jusqu’à la fin de votre infection, vous devrez irriguer vos deux narines à une fréquence horaire lorsque vous êtes éveillé et profiter de vos visites nocturnes à la toilette pour procéder à des bains nasaux supplémentaires.

Le confinement

Si le test de dépistage s’avère positif, aménagez le lieu de votre confinement.

Idéalement, ce serait une pièce située à proximité d’une salle de bain ou d’une toilette dont vous aurez l’accès exclusif. Cette pièce devra être maintenue dans un état de propreté impeccable et être bien aérée vers l’extérieur; si possible, sa fenêtre devrait être ouverte jour et nuit.

Si cette salle de bain communique avec un espace commun (un couloir, par exemple), on conservera la porte fermée afin d’éviter de contaminer tout le logis.

Normalement, une douche nasale fait jaillir des gouttelettes qui, dans votre cas, seront hautement contaminées. Cette pièce deviendra donc l’équivalent de la ‘zone chaude’ des hôpitaux. L’idéal est donc que vous soyez le seul à y accéder.

Heureusement, le Covid-19 est un colosse aux pieds d’argile. Aussi contagieux et meurtrier qu’il soit, il est détruit simplement par de l’eau savonneuse, particulièrement lorsque l’eau est chaude.

Après le bain nasal, toutes les surfaces éclaboussées devront être nettoyées et asséchées. Cela comprend la robinetterie et l’évier de la salle de bain, de même que les produits ou appareils utilisés pour donner les bains.

Les serviettes qui serviront à éponger les dégâts devraient être lavées à part, simplement au détergent à lessive. L’ajout d’eau de Javel à la lessive n’est pas nécessaire puisque le virus est très sensible aux détergents.

Mot de la fin

Il n’existe aucune preuve que ce traitement, basé sur la réduction de la charge virale du nez, soit efficace pour réduire la gravité de l’infection au Covid-19.

Mais il certain qu’il est totalement inoffensif. Même pour l’environnement puisqu’on n’utilise ici que de l’eau et du sel.

En réduisant la quantité de virus que peut émettre la personne atteinte, il est possible que cette mesure hygiénique réduise sa contagiosité lors d’éternuements. Toutefois, cela est moins évident dans le cas de la toux puisqu’alors les gouttelettes respiratoires proviennent surtout des voies respiratoires inférieures.

Dans tous les cas, j’aimerais inviter toutes les personnes qui l’essaieront à prendre la peine de partager avec nous leur expérience et de nous dire si, selon elles, ce traitement les a aidées.

Merci à l’avance.

Références :
Aerodynamic analysis of SARS-CoV-2 in two Wuhan hospitals
Les mystères du Covid-19 (2e partie)
Primum non nocere
Temporal dynamics in viral shedding and transmissibility of COVID-19

Paru depuis :
Risque de transmission aéroportée du coronavirus SARS-CoV-2 : de l’importance du port du masque et de locaux bien ventilés (2020-05-09)


Remerciements : J’aimerais remercier mesdames Louise Bernier et Jacynthe Marsolais pour leurs suggestions qui ont contribué à l’amélioration du présent texte.

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au Covid-19, veuillez cliquer sur ceci

2 commentaires

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Écrit par Jean-Pierre Martel