Inde : le pays du viol

Publié le 5 décembre 2019 | Temps de lecture : 3 minutes

Une des raisons qui expliquent le sous-développement économique et social d’une bonne partie des pays asiatiques, c’est leur incapacité à révéler le potentiel de talents enfouis dans leur population féminine.

L’Asie est profondément misogyne. Essentiellement pour des raisons liées à l’histoire et à la culture. Davantage que pour des motifs religieux.

Des nouvelles nées qu’on tuait dans les campagnes chinoises aux Iraniennes lapidées pour adultère en passant par les Pakistanaises que des foules lynchent sous de fausses accusations, la liste est longue des féminicides sur le continent asiatique.

Selon la Thomson Reuters Foundation, à l’exclusion zones de guerre, l’Inde est le pays le plus dangereux sur terre pour les femmes.

Ce pays se distingue par la culture du viol qui y règne.

Officiellement, on y comptait 33 658 viols en 2017. Pour un pays de 1,3 milliard de personnes, cela semble peu si on considère que 28 700 agressions sexuelles étaient déclarées au Canada en 2018.

En réalité, le nombre de viols y est largement sous-estimé. De plus, les viols y sont souvent d’une extrême violence; en voici trois exemples survenus tout récemment.

Le 27 novembre, dans la ville d’Hyderabad, quatre hommes âgés de 20 à 26 ans ont été arrêtés pour avoir violé une vétérinaire. Après le viol, ils l’ont étranglée, ont amené son corps sous un viaduc, l’ont enveloppé dans une couverture qu’ils ont aspergée de kérosène pour y mettre le feu.

Samedi dernier, dans la capitale indienne, une femme qui protestait près du parlement contre les viols dans ce pays a été battue par la police pour avoir refusé d’obéir à un ordre de dispersion.

Il y a deux jours, une adolescente d’environ seize ans a été violée, tuée par balle et brulée dans le village de Kukdha, au nord-est du pays. Le ou les coupables n’ont pas encore été trouvés.

Aujourd’hui même, dans le nord du pays, une femme de 23 ans est tombée dans une embuscade à la gare d’Ummao où elle allait témoigner contre ses deux violeurs.

Ceux-ci, aidés de trois complices, l’ont amené de force à l’écart et l’ont immolé par le feu. Brulée à 70 % de sa surface corporelle, la femme repose dans un état critique.

Références :
Girl raped, shot dead and burnt in Bihar’s Buxar: Police
India: woman set on fire on way to testify against alleged rapists
La lapidation ou la barbarie participative
Le nombre d’agressions sexuelles déclarées a augmenté en 2018
La rumeur meurtrière
Protests escalate in India over gang-rape and murder of woman
Protests in India after woman gang raped and burned to death

Parus depuis :
Veillée à la mémoire de Jyoti Singh, victime d’un viol collectif (2022-12-16)
En Inde, les médecins en grève nationale après le viol et le meurtre d’une soignante de 31 ans (2023-08-17)
L’Inde est-elle un endroit sûr pour les femmes ? (2024-08-25)

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Un commentaire à Inde : le pays du viol

  1. André dit :

    J’ai beaucoup voyagé, mais j’ai toujours dit que je ne mettrais pas les pieds dans ce pays pour deux raisons:

    1- ce que décrit le blogue d’aujourd’hui;

    2- l’infantilisme religieux.

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