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Surnommé Fourmilier géant, le Tamanoir porte le nom scientifique de Myrmecophaga tridactica, ce qui signifie ‘Mangeur de fourmis à trois doigts’.
S’il est géant en comparaison avec ses proies — les termites, les fourmis et les invertébrés mous — il n’a que la taille d’un gros chien ou d’un ourson; sans la queue (qui double sa longueur), son corps ne mesure que de 80 à 120 cm (comprenant un long museau).
Dépourvue de dents, sa bouche abrite une langue fine qui, hors de la bouche, peut atteindre 45 cm. Il s’en sert pour envahir les galeries des fourmilières et y capturer ses proies. Il les trouve grâce à son odorat très développé puisque sa vue et son ouïe sont médiocres.
Grâce à sa salive gluante, il peut capturer des milliers d’insectes en quelques minutes. Par jour, un Tamanoir mange presque trente-mille insectes.
Avant d’être avalés, les insectes sont écrasés contre le palais. Ne sécrétant pas d’acide chlorhydrique (contrairement à l’estomac humain), le Tamanoir digère ses aliments à l’aide de l’acide formique contenu dans les glandes internes des insectes broyés.
Son pelage rude, particulièrement long au niveau de la queue, est gris et noir.
Généralement diurne — sauf là où les jours sont trop chauds — cet animal terrestre se sert de sa queue comme couverture la nuit, dans les terriers abandonnés ou les bosquets denses qui lui servent alors d’abris.
Chaque patte compte cinq doigts dont les deux centrales des pattes antérieures sont garnies de griffes longues et incurvées dont il se sert pour se défendre contre ses prédateurs, le jaguar et le puma.
Et pour ne pas user ces griffes défensives, le Tamanoir marche sur le dos des doigts des pattes antérieures, alors qu’il marche sur la plante des pattes postérieures.
Adulte, son poids varie de 33 à 41 kg.
En captivité, il peut vivre seize ans.
Son habitat naturel couvre toute l’Amérique latine, du Honduras au nord de l’Argentine. On le trouve autant dans les marais, les forêts tropicales que dans les savanes.
Animal à sang chaud, comme tous les mammifères, il est le seul d’entre eux dont la température corporelle avoisine 32°C.
Les adultes peuvent s’accoupler tout au long de l’année.
Espacées de 9 à 24 mois, les portées ne donnent naissance qu’à un petit à l’issue d’une gestion de 190 jours. Extrêmement vulnérable, celui-ci grimpe sur le dos de sa mère dès la naissance et n’en descend que pour téter.
Le sevrage se produit entre le 6e et le 9e mois.
Les jeunes deviennent sexuellement matures vers trois ou quatre ans.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm R — 1/125 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 40 mm