Les Indes galantes de Rameau à l’UdeM

Publié le 18 novembre 2019 | Temps de lecture : 2 minutes

Vendredi et samedi dernier, l’Atelier d’opéra et l’Atelier de musique baroque de l’Université de Montréal présentaient des extraits de l’opéra-ballet Les Indes galantes de Rameau.

Les musiciens et les chanteurs étaient principalement des étudiants de la faculté de musique, mais aussi quelques vétérans de la scène musicale baroque de Montréal.

La mise en scène et la chorégraphie étaient assurées par Marie-Nathalie Lacoursière.

Après un prologue, les deux actes (ou ‘entrées’) extraits de cet opéra-ballet furent Les Incas du Pérou et Les Sauvages.

N’étant pas critique musical, on me permettra d’éviter de juger ici la performance des interprètes. Si ce n’est pour dire que l’orchestre m’est apparu impeccable et les chœurs, puissants et justes.

Le présent texte est donc un simple photoreportage de la représentation de samedi, destiné à permettre à ces jeunes interprètes de conserver un souvenir de leurs premiers pas dans leur vie professionnelle.

Pour zoomer, il suffit de cliquer sur l’image.

Les Incas du Pérou

L’orchestre, sous la direction de Luc Beauséjour
Clémence Danvy et Martin Davout
Dominic Veilleux
Dominic Veilleux et les chœurs de l’opéra

Les Sauvages

Aurore Le Hannier et Emmanuel Hasler
Ricardo Galindo, Aurore Le Hannier et Philippe Gagné
Marie-Nathalie Lacoursière et les interprètes de l’opéra

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 43 mm
2e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 106 mm
3e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 106 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 40 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 125 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 115 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le PQ et l’affirmation indépendantiste de QS

Publié le 18 novembre 2019 | Temps de lecture : 6 minutes

Introduction

Plusieurs choses distinguent Québec Solidaire du Parti Québécois. La principale est l’audace.

Qualifiant la Canadian Constitution de ‘torchon colonial’, QS a décidé samedi dernier qu’elle foutrait le bordel — l’expression est de moi — dans la fédération canadienne dès qu’elle prendrait le pouvoir à Québec.

Les Nationalistes courtisés par la CAQ

Issu du Mouvement Souveraineté-Association, le PQ a toujours été une coalition regroupant des gens qui attachaient une importance inégale à l’une ou à l’autre, soit la souveraineté politique et à l’association économique avec le reste du Canada.

Même le mot ‘souveraineté’ comportait une ambigüité puisqu’il ne veut pas dire exactement la même chose qu’indépendance.

Dans les faits, pour les avoir côtoyés, je ne doute pas des convictions indépendantistes des dirigeants du PQ.

Mais au niveau des membres et des sympathisants, ce parti a toujours regroupé à la fois des Indépendantistes qui souhaitent la sécession du Québec d’une part, et d’autre part des Nationalistes qui veulent simplement que le gouvernement du Québec dispose plus de pouvoir au sein du Canada.

Ces derniers ne craignaient pas l’option indépendantiste du PQ puisque ce parti s’engageait à consulter le peuple à ce sujet. Il suffisait de voter ‘non’ à un référendum pour que le PQ n’insiste pas et se contente d’être un bon gouvernement provincial.

Ces Nationalistes sont maintenant courtisés par le gouvernement de François Legault. Celui-ci se présente à eux comme une solution de remplacement au PQ, capable lui aussi de réclamer et d’obtenir plus de pouvoirs d’Ottawa.

En somme, depuis son élection, la CAQ tire sous le tapis du PQ afin de lui ravir sa clientèle la moins chaude à l’idée de provoquer la sécession du Québec.

Les Indépendantistes ‘ardents’ courtisés par QS

En plus de certains Nationalistes, la coalition péquiste comprend aussi des Indépendantistes ‘ardents’ et d’autres qui veulent promouvoir l’indépendance, mais sans faire de vagues, de manière positive, en évitant de créer de la chicane à ce sujet.

Ces deux groupes ont longtemps coexisté harmonieusement, partageant le même idéal, mais avec des moyens différents.

L’adoption du texte de refondation du PQ bouscule cette alliance puisque cette charte politique est une camisole de force qui enferme l’idéologie péquiste dans le ‘positivisme’ et consacre le triomphe des Indépendantistes mous qui en contrôlent déjà l’appareil interne depuis des années.

À la suite de son congrès de samedi — au cours duquel son option indépendantiste s’est affirmée considérablement — QS courtise maintenant les Indépendantistes purs et durs : ceux qui sont toujours membres du PQ et ceux qui avaient perdu tout espoir que le PQ réalise leurs vœux.

Le message de QS est simple : si vous voulez vraiment l’indépendance du Québec, ne perdez plus votre temps au PQ. Venez chez nous, vous y êtes les bienvenus.

Or il s’adonne que le PQ a une dette de deux-millions de dollars et que ses donateurs les plus assidus sont précisément des personnes caractérisées par une profonde ferveur indépendantiste.

En effet, la grande majorité de ceux qui donnent annuellement au PQ la contribution maximale permise par la loi ne donnent pas cet argent pour le PQ, mais pour ‘la cause’.

En d’autres mots, ces gens ont l’indépendance tatouée sur le cœur.

Puisque QS conteste le monopole du PQ sur la cause indépendantiste, ces donateurs se poseront inévitablement la question de savoir lequel de ces deux partis constitue le meilleur véhicule politique de réaliser leur idéal.

Même les membres qui ne voudront pas quitter le PQ seront tentés de le priver de leurs dons pendant quelque temps afin de l’inciter à revenir à la ferveur révolutionnaire de ses débuts.

C’est ainsi que QS glisse le tapis sous les pieds du PQ. Et ce, après que la CAQ ait fait pareil auprès d’une autre partie de sa clientèle électorale.

En attaquant de manière frontale le régime colonial canadien, QS fait du PQ une victime collatérale de cet affrontement.

La myopie du PQ

Lors de l’adoption de son texte de refondation, le PQ s’est peinturé dans le coin.

Dans son désir obsessionnel de ‘susciter l’adhésion’, de ‘bâtir des consensus’ et d’en arriver à ‘des décisions rassembleuses’,
le PQ se présente non pas comme un parti de combattants pour l’indépendance, mais un parti de pleutres, prêts à prendre la fuite au moindre affrontement avec les forces fédéralistes.

Menacé de manière existentielle par QS, si le PQ commet l’erreur de critiquer l’idéologie virile de QS face à l’ordre colonial canadien, il apparaitra comme le parti de la division au sein des forces indépendantistes alors que l’ennemi, en principe, est à Ottawa.

Conclusion

Au PQ, le succès récent du Bloc Québécois fait rêver.

Malheureusement, le PQ n’a pas encore réalisé qu’il n’a plus le monopole de la cause indépendantiste.

S’il est vrai que le PQ est le vaisseau amiral du mouvement indépendantiste, alors les dirigeants de QS en sont maintenant les corsaires, déterminés à en piller le trésor; ses plus ardents donateurs.

Ce sabordage devrait faire réaliser l’imprudence stratégique d’avoir adopté, six jours plus tôt, un texte de refondation qui condamne le PQ à la redondance politique, dépecé d’un côté par la CAQ et de l’autre par QS.

Références :
Le texte de ‘refondation’ du PQ : le paroxysme de l’insignifiance
Québec solidaire résolument indépendantiste
QS se dit en mesure de rendre «attirant pour toutes les générations» le mouvement indépendantiste

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Écrit par Jean-Pierre Martel