Les Magnolias tardifs

31 mai 2019
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Magnolia ‘Maxine Merrill’
Magnolia ‘Pink Charm’
Magnolia ‘Golden Endeavor’
Magnolia ‘Irish Spring’

Lorsque fleurissent les magnolias tardifs, les bourgeons de leurs feuilles ont commencé à éclore.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs PanLeica 8-18 mm (1re photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 11 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 170 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
4e  photo : 1/3200 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
5e  photo : 1/6400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les Magnolias précoces

30 mai 2019
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Magnolia de Lœbner ‘Merrill’
Magnolia de Lœbner ‘White Rose’
Magnolia ‘Angelica’
Magnolia étoilé ‘Royal Star’
Magnolia de Lœbner ‘Jennifer Robinson’
Magnolia de Lœbner ‘Spring Snow’

Dans la première moitié de mai, il est toujours fascinant de voir les branches nues des magnolias se garnir d’une grande quantité de fleurs.

Sans feuillage, le magnolia est incapable de photosynthèse. On se demande d’où la plante tire son énergie pour fleurir.

En réalité, ces arbres fleurissent grâce aux sucres entreposés dans leurs racines durant l’hiver. Au printemps, ces sucres grimpent vers les branches par capillarité.

Comme la sève sucrée de l’érable à la fin de l’hiver.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re photo), M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (3e et 5e photos) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (les autres photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
3e  photo : 1/5000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 106 mm
4e  photo : 1/1250 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 175 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 79 mm
6e  photo : 1/640 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 180 mm
7e  photo : 1/2500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 135 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Récemment, au Jardin alpin

29 mai 2019
Adonis vernalis
Céraiste des Pyrénées
Une Pulsatille
Aquilegia flabelleta var. Pumila
Aquilegia cœrulea
Campanule de Serbie

Le Jardin alpin est le plus précoce des jardins thématiques du Jardin botanique de Montréal.

La première de ces photos a été prise le 11 mai et les autres, exactement deux semaines plus tard.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (1re photo) + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14 (6e photo) et PanLeica 42,5 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 150 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 42,5 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
5e  photo : 1/3200 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 42,5 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Projet de loi 21 : la peur d’un blâme de l’ONU

27 mai 2019

C’est par le biais du Conseil des droits de la personne que des particuliers ou des organismes peuvent dénoncer auprès de l’ONU toute violation des droits de la personne.

À la suite d’une plainte, une quarantaine de ‘rapporteurs’ vérifient et peuvent intervenir directement auprès des États pour leur rappeler leurs obligations.

Le 17 mai dernier, trois de ces rapporteurs adressaient une lettre à la Mission permanente du Canada — c’est-à-dire à l’ambassade canadienne — auprès de l’ONU.

Dans ce document, les signataires expriment leurs préoccupations au sujet au projet de loi sur la laïcité (PL21) que veut faire adopter le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ).

Les auteurs craignent que cette loi, si elle est adoptée telle quelle, ne porte atteinte à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

Ils demandent au Canada de justifier dans quelle mesure le PL21 respecte les engagements du pays au sujet des droits de la personne.

Parlons franchement.

Essentiellement, l’ONU est un moulin à résolution. À tout instant, des comités adoptent des propositions. Rares sont les pays qui n’ont jamais été visés par l’une ou l’autre des milliers de résolutions adoptées par la multitude des comités de l’ONU.

En 2015, la dictature saoudienne a été élue au Conseil des droits de la personne (celui dont on parle). En 2017, cette dictature devenait également membre de la Commission de la condition féminine de l’ONU.

Ceci prouve qu’à l’ONU, tout s’achète.

À ce jour, le Conseil n’a pas condamné le démembrement des dissidents à la tronçonneuse.

En raison de la présence généreuse de l’Arabie saoudite, le Conseil s’inquiète plutôt des graves persécutions que le Québec s’apprête à infliger, entre autres, aux femmes qui perpétuent des coutumes préislamiques que le wahhabisme promeut à coup de milliards$.

Les seules résolutions qui ont la moindre valeur à l’ONU sont celles adoptées par le Conseil de sécurité ou par l’Assemblée générale. Les autres sont des résolutions de complaisance.

Mais revenons au vif du sujet.

Depuis une décennie, le Québec s’est engagé dans une profonde réflexion au sujet de la laïcité.

S’inspirant de mesures adoptées en Europe — mesures validées par les plus hautes instances juridiques européennes — le Québec est en train de définir sa propre conception des règles qui devraient régir la séparation entre l’État et l’Église.

Dans les notes explicatives destinées à l’interprétation du PL21, le Québec réitère le caractère fondamental de la liberté de conscience et de la liberté de religion.

En résumé, cette loi interdira les manifestations extérieures de la foi dans tous les lieux où l’État offre ses services.

En dépit des réserves qu’on peut avoir au sujet du PL21, il est clair que les très graves violations des droits de la personne dont sont coupables certains membres du Conseil des droits de la personne privent ce comité corrompu de l’autorité morale qui lui serait nécessaire pour faire la leçon au Québec.

Références :
Des experts de l’ONU préoccupés par le projet de loi sur la laïcité
Lettre de l’ONU

Paru depuis : Government offices in EU can ban wearing of religious symbols, court rules (2023-11-29)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Construction navale : des milliards$ au Canada anglais et du vent pour le Québec

24 mai 2019

La saignée sous Steven Harper

Depuis des décennies, le ministère canadien de la Défense refuse obstinément d’accorder au Québec sa juste part des contrats fédéraux. Tous les prétextes sont bons.

En 2011, le gouvernement canadien décidait de délocaliser la construction navale du Québec vers deux autres provinces. Cela fut fait à l’occasion de la plus importante entente d’approvisionnement de l’histoire canadienne.

Le chantier Irving de Nouvelle-Écosse obtenait deux contrats pour construire six navires de patrouille et quinze navires de combat, ce qui garantissait du travail à ses 1 800 employés jusqu’en 2040.

Le chantier Seaspan de Colombie-Britannique se voyait confier la tâche de construire six navires pour la Garde côtière et la Marine royale canadienne.

Le tout totalisait 36 milliards$. Avec les dépassements de couts, ces contrats approcheront les 60 milliards$. Peut-être même 80.

Ces dépassements de couts surviennent en dépit du fait qu’en Colombie-Britannique, on a toujours pas commencé à construire un seul navire et qu’Irving tarde à livrer son premier navire après cinq ans de retard.

De ces contrats, le Québec n’a pas reçu un centime.

Pour défendre ses intérêts, la Davie ne pouvait compter que le gouvernement du Québec. Or à l’époque, ce dernier était dirigé par un parti servile et corrompu dont la réaction s’est limitée à exprimer à voix basse sa profonde déception.

À la veille de l’élection de 2015, le gouvernement Harper veut faire oublier ses décisions de 2011. Avec la Davie, on s’empresse de négocier de gré à gré un contrat de 668 millions$ destiné à la conversion de l’Astérix (un navire commercial acheté en Europe) en navire de ravitaillement militaire.

668 millions$, c’est beaucoup. Mais c’est un pour cent des contrats accordés à la Davie et à Seaspan.

La juste part du Québec

Dans le cas particulier des contrats de construction navale, la part qui devrait revenir au Québec est de l’ordre de 60 %.

L’Alberta et la Saskatchewan n’ont pas accès à la mer. D’autres provinces n’ont pas de chantier de construction navale.

Bref, seuls le Québec (population de 8,1 millions), la Nouvelle-Écosse (0,9 million) et la Colombie britannique (4,7 millions) peuvent obtenir des contrats. De ces trois provinces, le Québec représente 60 % de la population.

La famine sous Justin Trudeau

Quelques jours après avoir été porté au pouvoir, Justin Trudeau reçoit une plainte d’Irving destinée à protester contre le contrat de l’Astérix accordé à la Davie.

Le milliardaire James-D. Irving, quatrième fortune du pays, veut la faillite de la Davie parce que c’est le seul obstacle à l’accroissement illimité de sa fortune personnelle. Les miettes accordées à la Davie lui sont insupportables.

Obéissant, Justin Trudeau décide de remettre en question le contrat négocié par les Conservateurs peu de temps avant les élections.

Les tractations secrètes qu’il mène afin de trouver des puces au contrat avec la Davie échouent quand l’affaire est ébruitée.

Furieux, le premier ministre règle le problème à la source.

Afin d’empêcher le gouvernement canadien d’accorder le moindre nouveau contrat à la Davie, il décide d’un blocus économique contre la Davie en excluant le Québec de la stratégie maritime du Canada. Nous verrons bientôt ce que signifie ce jargon bureaucratique.

Les prétextes

Dès le départ, les critères d’attribution des contrats de la marine canadienne étaient taillés sur mesure pour défavoriser la Davie.

Un passé sans subside

Des points de pénalités étaient attribués aux constructeurs qui avaient déjà reçu des subsides gouvernementaux.

En réalité, tous les chantiers maritimes au monde sont subventionnés par leur gouvernement respectif. Ce fut le cas de la Davie autrefois comme c’est le cas de nos jours pour Irwin et Seaspan. Par le biais, cette fois, des dépassements de couts.

Les subventions aux entreprises étant interdites par les traités de libre-échange signés par le Canada, le fédéral les déguise sous forme de dépassements de couts.

En somme, quand un contrat de 36 milliards$ finit par couter le double, on peut être certain qu’une partie indéterminée de cette somme est un cadeau à l’entreprise.

Cette partie est un secret d’État. Révélée, cela justifierait Washington d’imposer des pénalités au pays.

La saine gestion et la propriété canadienne

Lors de l’attribution des contrats, ces critères n’avaient pas d’importance puisque la Davie était alors bien gérée.

Toutefois, n’importe quelle compagnie qui perd plus de 90 % de ses contrats finit par se retrouver en difficultés financières. La Davie est devenue moribonde après avoir perdu cet appel d’offres. Conséquemment, elle a été vendue à des intérêts étrangers.

Ce transfert de propriété est devenu le nouveau prétexte qui, appliqué à postériori, justifiait l’absence de contrats accordés en 2011 à la Davie.

À l’inverse, le grand patron de la Seaspan, Kyle Washington, était un citoyen américain vivant principalement à Vancouver depuis des années. En lui accordant la citoyenneté canadienne en 2012, le fédéral justifiait, également à postériori, les contrats attribués à sa compagnie.

La règle de proximité

Le boycottage de la Davie étant toujours controversé, le fédéral a adopté un nouveau critère : la règle de proximité.

En vertu de cette règle, les chantiers maritimes qui ont accès directement à la mer (Irving et Seaspan) sont privilégiés par rapport au seul chantier maritime dont les nouveaux navires empruntent une autre voie navigable avant d’atteindre l’océan.

Que diraient Irving et Seaspan, si la règle de proximité se calculait (stupidement) à partir de la capitale canadienne, sous le prétexte qu’Ottawa peut ainsi en prendre plus rapidement possession de ses navires ?

Bref, tout ceci est parfaitement arbitraire.

La stratégie maritime canadienne

Comme une cible fuyante, le ministère de la Défense a adopté finalement un nouveau critère-choc sous Justin Trudeau; le Québec ne fait pas partie de la stratégie maritime canadienne.

Ah bon ? Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Cela signifie que le fédéral refuse de donner des contrats maritimes au Québec.

Autrefois, personne n’aurait osé admettre officiellement la discrimination fédérale envers le Québec. De nos jours, on ne s’en cache même plus; les Québécois sont tellement aveugles que cette discrimination est maintenant une politique officielle du gouvernement colonial canadien.

Et personne ne s’en indigne…

Le baiser de Judas

À quelques mois des élections fédérales, Justin Trudeau annonçait cette semaine sa décision de renouveler entièrement la flotte de la Garde côtière canadienne au cout de 15,7 milliards$.

Évidemment, toujours pas un sou pour le Québec. Mais il y a de l’espoir pour la Davie; le Québec fait maintenant partie de la stratégie maritime canadienne. Cela signifie que le blocus économique contre la Davie est levé.

Justin Trudeau laisse entrevoir la possibilité que la Davie puisse soumissionner pour la construction de nouveaux navires en eaux peu profondes destinés à la recherche.

Évidemment s’il est réélu. Et si Irving ne l’appelle pas pour protester…

Conclusion

Lorsque Justin Trudeau est arrivé au pouvoir, il y avait 1 300 employés à la Davie. De nos jours, il n’en reste plus qu’environ 150.

Et maintenant que l’essentiel des contrats maritimes a été accordé pour les vingt prochaines années, la Davie pourra soumissionner pour les miettes restantes.

À moins, bien sûr, que de nouveaux critères, surgis de nulle part, ne l’empêchent de recevoir un sou du fédéral.

Il serait facile de personnifier la discrimination dont le Québec est victime à Ottawa.

Ce que nous ne devons jamais perdre de vue, c’est que cette discrimination est systémique; peu importe le gouvernement au pouvoir, elle persiste.

Elle persiste parce que le problème n’est pas au niveau de l’interface ministérielle.

Elle est au niveau de la machine de l’État canadien, une machine qui agit derrière cette interface ministérielle et qui perpétue l’état de droit colonial dont est victime le Québec.

Cette machine étatique est dominée par un petit nombre de mandarins omnipotents, et par une multitude de tribunaux administratifs secrets (au sens qu’ils n’ont jamais à justifier publiquement leurs décisions).

Si les Québécois veulent que leurs impôts servent à développer leur économie, ils devront faire l’indépendance. Sinon leur argent servira essentiellement à développer l’économie des provinces anglophones du pays.

Le sort de la Davie, le dernier grand chantier maritime du Québec, en est le plus parfait exemple.

Références :
Asterix et Obelix
Chantier Davie: une enquête de la GRC lancée après une colère de Trudeau
Contrats fédéraux: la Davie devra encore patienter
Davie: les beaux sourires de Trudeau ne suffiront pas
Discussions avec la Davie : Mark Norman a agi avec l’autorisation du gouvernement Harper
La Davie et le petit pain fédéraliste
Ottawa entrouvre la porte à Davie
Sale job de la GRC
Shipbuilding in B.C. catches a second wind
Stratégie navale : où s’en va le gouvernement Trudeau?

Paru depuis : Stratégie navale : un premier contrat officiel, mais modeste, pour Chantier Davie (2024-03-26)

Pour consulter tous les textes de ce blogue consacrés au prix que nous payons pour appartenir au Canada, veuillez cliquer sur ceci.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le rideau de fer technologique

23 mai 2019
Huawei P40 Pro

Le 15 mai dernier, Donald Trump signait un décret présidentiel qui a eu pour conséquence de placer Huawei — le deuxième fabricant mondial de téléphones multifonctionnels — sur la liste des ‘entités’ avec lesquels les compagnies américaines ne peuvent commercer à moins d’une autorisation spéciale de Washington.

L’interdiction s’étend à la vente de brevets et au transfert technologique, dont les microprocesseurs des appareils mobiles de Huawei, basés sur l’architecture ARM, brevetée aux États-Unis.

Depuis, une cascade d’entreprises américaines ont annoncé la rupture de leurs liens commerciaux avec Huawei.

Selon le Washington Post, la fabrication des téléphones de Huawei nécessite la contribution d’une trentaine de compagnies américaines.

Cette contribution peut être matérielle, mais également logicielle.

C’est ainsi que les prochaines versions du système d’exploitation Android™ refuseront de s’installer sur les appareils Huawei. De plus, l’utilisateur ne pourra pas accéder à Gmail (le module de messagerie), à YouTube, à Google Maps, et au magasin Google Play.

Puisqu’Android™ est du logiciel libre, Huawei pourra facilement retirer les entraves du code source et créer sa variante parfaitement compatible avec ses téléphones comme elle le fait déjà sur ses modèles actuels.

En Chine, WeChat remplace déjà Gmail, Youku se substitue à YouTube et Baidu est le moteur de recherche national.

Mais Huawei n’a pas d’équivalent aux services logiciels de Google sur les marchés autres que chinois. À titre d’exemple, il sera difficile de convaincre un acheteur européen que Youku (où tout est ‘du chinois’) est aussi intéressant que YouTube.

Plus fondamentalement, rien n’égale la richesse du catalogue de Google Play. En raison de ses 2,5 millions d’applications, certains experts croient que Huawei mettra des années à créer une boutique aussi riche.

Mais la Chine pourrait nous étonner. Chez Huawei, quatre-vingt-dix-mille personnes travaillent en recherche et développement. La compagnie possède son propre campus universitaire à 27 km de Hong Kong.

Huawei n’a pas besoin de créer sa propre version de toutes les applications offertes sur Google Play. D’ailleurs, si la firme américaine purgeait de son catalogue les applications les moins populaires pour n’en laisser qu’un millier, peu de gens s’en rendraient compte.

L’actuel plan quinquennal de la Chine prévoit des investissements de 400 milliards$ uniquement pour la mise au point du 5G.

Non seulement ce pays produit 90% des terres rares essentielles aux appareils mobiles, mais la Chine détient 40% de tous les brevets-clés qui sont nécessaires au 5G.

En raison de ce pouvoir de marchandage, la Chine ne se laissera pas faire.

L’interdiction des transferts technologiques pénalise autant les entreprises américaines que chinoises. En fait, cela paralyse toute l’industrie.

Le rideau de fer technologique que Donald Trump dresse afin de protéger les États-Unis de la Chine subira le même sort que le rideau de fer qui devait protéger la Russie de l’influence occidentale.

Références :
A deeper tech concern is at the core of the U.S.-Huawei spat
Inside Huawei – a photo essay
L’affaire Huawei : dure pour le Canada, la vie de caniche américain
La téléphonie 5G : l’Asie contre les États-Unis
Le fabricant de processeurs ARM coupe les ponts avec Huawei
Rettino-Parazelli K. Le protectionnisme numérique. Forces 2018; no 194: 24-7.
Réseau 5G: Huawei espère encore convaincre le Canada
The Trump administration owes the public answers about its restrictions on Huawei
Trump declares national emergency over threats against US technology amid campaign against Huawei

Parus depuis :
Huawei lance son premier téléphone «zéro Google» (2019-09-20)
Les États-Unis interdisent les équipements de télécommunications chinois (2022-11-25)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2 — 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le filtre environnemental de Luc Ferrandez et les calèches

21 mai 2019
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Introduction

Le 14 mai dernier, Luc Ferrandez — le plus connu des maires d’arrondissement montréalais — a renoncé à toutes les charges publiques qu’il occupait jusque là.

Simplement parce qu’il en avait assez.

Il appuie toujours l’administration de la mairesse Valérie Plante, mais lui reproche d’être insuffisamment préoccupée par ce qui, à ses yeux, est le plus important; les questions environnementales.

L’exemple des calèches

Dans une entrevue accordée à Radio-Canada, l’ex-maire de l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal déclarait : « L’environnement doit être le filtre de nos décisions

Sans qu’il ait donné cet exemple, celui qui me vient immédiatement à l’esprit est la décision de la ville d’interdire les calèches dans le Vieux-Montréal.

Après avoir tenté en vain de réformer l’industrie des calèches, l’administration montréalaise les interdira sur son territoire à partir du 31 décembre 2019.

Les touristes qui préfèrent visiter la ville autrement qu’à pied, devront emprunter dorénavant des véhicules motorisés.

Faire de l’environnement le filtre de ses décisions, cela signifie qu’il faut répondre aux personnes soucieuses du bienêtre animal qu’elles ont raison, mais que la ville donnera suite à leurs demandes dès que les protestataires auront une alternative plus écologique.

Même si les chevaux libèrent des gaz à effet de serre en raison de la flatulence que leur occasionne la digestion du foin, aucune solution alternative ne possède une empreinte environnementale moindre que celle des calèches.

Donc, il aurait fallu améliorer les pratiques de l’industrie plutôt que de bannir cette dernière. Puisqu’elle est de loin la plus écologique.

Dans ce dossier, le bienêtre animal a eu préséance sur l’environnement.

Au-delà des calèches

Le problème, c’est que dans l’immense majorité des décisions prises par nos gouvernements (municipaux, provincial et fédéral), il y a toujours une préoccupation qui a préséance sur l’environnement; le souci de sauver des emplois, d’attirer des investissements étrangers ou de développer nos richesses naturelles.

Ce que personne n’ose dire, c’est qu’il est impossible de contrer les changements climatiques sans que cela nous fasse mal. Et même très mal.

Jusqu’ici, les réalisations environnementales de l’administration de Valérie Plante se sont limitées à interdire les sacs et les pailles uniservice. Ces décisions sont bonnes, mais essentiellement symboliques.

Au-delà des images spectaculaires des ‘continents’ de plastique qui flottent en mer, la vérité est que les sacs et des pailles sont indubitablement des polluants, mais dont la production contribue faiblement aux réchauffements climatiques.

À chaque fois qu’on fait le plein d’essence, on met dans le réservoir de notre véhicule l’équivalent de milliers de pailles de plastique.

On peut bien en sauver quelques-unes en évitant d’en prendre au restaurant ce jour-là, mais ce geste louable frise l’insignifiance.

Par contre, imaginez que le prix du litre d’essence triple soudainement.

Du jour au lendemain, les ventes de véhicules utilitaires chuteraient. Le prix des objets en plastique dépasserait le prix de leurs alternatives en fibres végétales. Les consommateurs achèteraient des aliments en vrac. Le prix des vols aériens encouragerait les gens à voyager moins loin. Et nos agriculteurs pourraient mieux concurrencer les aliments importés des quatre coins du monde.

Voilà ce que je comprends du message de Luc Ferrandez.

Quand réaliserons-nous qu’il a raison ? Si la tendance se maintient, lorsqu’il sera trop tard…

Références :
Luc Ferrandez
Montréal interdira les calèches et resserrera les règles pour les chiens

Paru depuis :
‘A gentle calm’: France’s streets once again echo to sound of working horses (2022-11-25)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone 8 mm F/1,8 — 1/2000 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


La pétanque et les rhumatismes de Jules Lenoir

19 mai 2019
Au parc Lalancette

Dans la vitrine d’une boutique près de chez moi, j’avais été surpris de voir un nécessaire de pétanque. On ne pouvait pas le manquer; ses boules chromées resplendissaient au soleil.

Qui peut bien jouer à la pétanque dans Hochelaga-Maisonneuve ? avais-je demandé au vendeur.
Vous seriez surpris, mon cher monsieur. Ce jeu est de plus en plus populaire.

Pourtant, je n’avais jamais vu personne en jouer dans mon quartier. Ou plus exactement, je n’avais jamais remarqué qu’on en jouait dans mon quartier.

Il aura suffi que je l’apprenne pour me mettre à voir des gens en jouer ici et là.

À titre d’exemple, à une résidence pour personnes âgées — hors-champ sur la photo ci-dessus — les locataires traversent la rue et vont au parc jouer à la pétanque dès qu’il fait beau.

Ce jeu ne nécessite aucun entrainement préalable, n’exige pas d’efforts violents, se pratique généralement au grand air, et représente une manière peu couteuse d’occuper ses temps libres.

Le mot ‘pétanque’ est bizarre. On croirait une onomatopée créée pour imiter le bruit des boules qui se frappent et sont projetées sur d’autres.

Mais ce n’est pas cela.

C’est à La Ciotat qu’est née la pétanque en 1907. Dans ce port à 31 km de Marseille, vivait un amateur d’un jeu semblable, appelé jeu provençal.

En raison de l’arthrite aux jambes qui le faisait souffrir, celui-ci avait décidé d’adapter ce jeu à son handicap.

Selon les règles qu’il avait créées, on devait lancer la boule sans prendre d’élan. Privé de l’énergie transférée par cet élan à la boule, on ne pouvait plus lancer aussi loin. Conséquemment, on jouait sur un terrain plus court.

Ce vieil amateur de jeux de boules n’était pas n’importe qui; c’était Jules Lenoir, le grand champion de jeu provençal dont il avait dominé la discipline pendant des années.

À La Ciotat, on le connaissait sous son vrai nom, Jules Hugues. Afin de pouvoir continuer à se mesurer à l’idole sportive de la ville, les habitants de La Ciotat abandonnèrent rapidement le jeu provençal pour la variante créée par le grand Jules.

À travers le midi de la France, lorsque la rumeur se répandit que Jules Lenoir n’avait pas pris sa retraite, mais brillait dans un jeu semblable qu’il avait mis au point, ses centaines de milliers d’admirateurs exigèrent qu’on crée des compétitions où leur héros pouvait encore les émerveiller.

Le premier concours officiel eut lieu à La Ciotat en 1910.

Tout cela ne nous dit toujours pas pourquoi ce nouveau jeu est appelé ‘pétanque’. J’y arrive.

Le mot ‘pétanque’ est né de l’occitan, en combinant ‘’ (qui signifie ‘pied’) et ‘tanca’ (qui signifie ‘piquet’). À l’origine, on disait qu’il fallait ‘jouer à pétanque’, c’est-à-dire en ayant le pied comme un piquet.

Lors de la première compétition, créée expressément par amour pour ce champion, on nomma ce jeu ‘pétanque’.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 — 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’architecte Ieoh-Ming Pei et la petite histoire de la Place Ville-Marie

17 mai 2019
La Place Ville-Marie

Introduction

Doyen des architectes de réputation mondiale, Ieoh-Ming Pei est décédé à 102 ans dans la métropole américaine durant la nuit de mercredi à jeudi dernier.

Né à Guangzhou (ou Canton), immigré aux États-Unis à 18 ans, on lui doit la Place Ville-Marie de Montréal.

Il était une fois, il y a 70 ans

C’est en 1949 que William Zeckendorf (né à Paris) prit le contrôle de Webb and Knapp, une entreprise américaine de développement immobilier.

Sous sa gouverne, celle-ci devint la plus importante firme de promotion immobilière aux États-Unis.

En 1948, il avait eu l’idée de créer, à l’interne, son propre département d’architecture, confié à un certain Ieoh-Ming Pei, sous la recommandation de Nelson Rockefeller.

À l’origine, Pei est à la fois directeur du département et son seul employé.

Bouleverser le centre-ville de Montréal

Au cours du XXe siècle, toutes les grandes villes étaient desservies par le train. Et pour atteindre leur centre-ville, on construisait des gares centrales reliées à des voies ferrées généralement aménagées en sous-sol.

Si bien que depuis les années 1930, le centre-ville de Montréal était traversé du nord ou sud par une large cicatrice ferroviaire.

Alors que d’autres villes nord-américaines avaient réussi à mettre en valeur ce territoire, rien de concret n’avait été entrepris à Montréal.

C’est alors que William Zeckendorf entre en scène.

Cet Américain a l’idée de construire, au cœur de Montréal, le plus grand complexe d’affaires au monde… sur des terrains qui ne lui appartiennent pas.

Pour ce faire, il doit négocier un prix avec la compagnie ferroviaire, propriétaire du terrain, et la rassurer puisqu’il s’agit d’y élever une haute tour reposant sur des pilotis.

Cette tour, si elle devait s’effondrer, entrainerait la ruine du promoteur immobilier, mais aussi du transporteur ferroviaire puisque ses installations seraient une zone sinistrée pendant des mois, paralysant ses opérations.

William Zeckendorf doit obtenir les autorisations de la ville et même rassurer l’évêché, inquiet que les vibrations entrainées par le dynamitage du sol ne fragilisent la structure de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde, située à proximité.

Mais Zeckendorf rassure tout le monde par son professionnalisme. Le milieu des affaires sera le dernier à croire au succès de l’entreprise.

Entre 1958 et 1962, William Zeckendorf fera donc élever à Montréal le gratte-ciel cruciforme le plus élevé au monde.

Un des trois autres édifices du complexe

Celui-ci fera partie d’un complexe immobilier de quatre édifices qui représenteront une surface locative de 0,3 km² (3,4 millions de pieds carrés).

Sous les ordres de Ieoh-Ming Pei, une cinquantaine d’architectes s’affairent au plus gros projet de l’entreprise.

Mais à Webb and Knapp, Pei étouffe. Constamment, il doit justifier ses choix professionnels à des supérieurs qui ne sont intéressés qu’à construire au plus bas cout possible.

Jusque là, il était resté pour une seule raison; l’appui indéfectible de William Zeckendorf.

Ce dernier avait compris que les matériaux nobles et la qualité d’exécution exigée par Ieoh-Ming Pei coutent davantage, mais cela permettait à Webb and Knapp d’exiger des loyers plus élevés auprès des entreprises soucieuses de cultiver le prestige de leur image.

L’architecte en chef propose à William Zeckendorf un divorce à l’amiable; il créera son propre cabinet d’architectes qui sera client, espère-t-il, de Webb and Knapp.

Admirateur de Laurent de Medicis (un homme politique florentin de la Renaissance), William Zeckendorf consent à laisser partir Pei et son équipe. Son pari est que la nouvelle liberté créatrice de Pei permettra à Webb and Knapp de proposer des projets toujours plus ambitieux.

Durant la construction de la Place Ville-Marie, Ieoh-Ming Pei doit structurer son nouveau cabinet d’architectes, I.M. Pei & Associates.

Les tâches administratives l’accaparent au point qu’il confie le projet de la Place Ville-Marie à deux associés : Henry-N. Cobb et Vincent Ponte.

Ce dernier, bien qu’Américain, parle français. Ce qui facilite la promotion du projet auprès des autorités municipales et de l’évêché.

Le projet montréalais sera décisif pour la carrière de Ieoh-Ming Pei. Si ce projet avait échoué, son cabinet aurait mis des années à s’en remettre. Si c’était une réussite, sa carrière internationale était lancée.

Voilà pourquoi il supervise toutes les grandes orientations du projet et pousse ses collaborateurs à l’audace.

Le retentissement mondial qu’eut la Place Ville-Marie permit à l’architecte d’entreprendre de nombreux travaux à travers le monde, dont trois illustrés en annexe.

La Place Ville-Marie, en plongée

Au premier coup d’œil, la Place Ville-Marie semble reposer sur quatre blocs de pierre beiges disposés aux angles. En réalité, tout l’édifice est supporté par une série de poutres de métal profondément ancrées dans le sol.

Entourés au rez-de-chaussée par des vitrines, ces quatre blocs reposent eux-mêmes sur des poutres métalliques, ce qui contribue à donner un caractère aérien à l’ensemble architectural.

Conclusion

Plus d’un demi-siècle plus tard, la Place Ville-Marie a très bien vieilli. La noblesse de ses matériaux, une audace architecturale tempérée par le souci de l’élégance, voilà ce qui caractérise la contribution de Ieoh-Ming Pei au patrimoine architectural montréalais.

Merci M. Pei.


Annexe

Sous la pyramide du Louvre (1988)
Tour de la Banque de Chine à Hong-Kong (1990)
Entrée latérale du Musée historique allemand de Berlin (2003)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


L’influence étrangère par le biais des relations publiques

16 mai 2019


 
Une pénurie chronique de journalistes

Une étude publiée au début de cette année révélait l’influence des firmes de relations publiques sur les nouvelles qui nous parviennent.

Les quotidiens analysés furent La Presse et Le Devoir de Montréal, Le Nouvelliste de Trois-Rivières, Le Quotidien de Chicoutimi, Le Soleil de Québec et Le Journal de Montréal.

En 1988, 47,2 % des articles écrits par des journalistes québécois se basaient sur des informations fournies par des relationnistes de presse. De nos jours, cette proportion atteint environ les trois quarts des 214 articles maison scrutés par les chercheurs.

En contrepartie, on note une diminution des articles basés sur une source unique de renseignements; leur proportion est passée de 29,6 % à 10,5 %.

Ces données ne concernent pas les articles qui sont la reproduction telle quelle de dépêches émises par des agences de presse.

Depuis des années, les quotidiens subissent une érosion de leurs revenus, grugés par la concurrence de la publicité sur l’internet.

Si bien que le nombre de journalistes à leur emploi diminue d’une ‘rationalisation des effectifs’ à l’autre. D’où le recours croissant aux dépêches d’agences de nouvelles.

L’exemple saoudien

Soucieuse de son image, la dictature saoudienne est cliente de plusieurs parmi les plus influentes firmes de relations publiques. Ces dernières ont reçu plus de 35 millions $US au cours des deux dernières années, soit depuis la montée en puissance du prince héritier saoudien.

Parmi ces firmes, on compte l’américaine OmniComm (No 2 mondial), les britanniques Freud’s et Consulum, les françaises Havas et Publicis.

Dans le but d’exercer directement son influence sur la classe politique britannique, la dictature saoudienne a dépensé 350 000 $Can en voyages offerts gratuitement à 41 parlementaires anglais au cours des trois dernières années.

Le gentil prince saoudien

Le Canada s’étant brouillé avec de nombreux pays, son influence diplomatique est presque nulle.

Même s’il le voulait, le Canada ne pourrait pas constituer une menace sérieuse pour la dictature saoudienne.

Celle-ci se contente donc d’exercer son influence par le biais des associations musulmanes qu’elle finance et du clergé sunnite qui lui est inféodé.

Peu de sénateurs canadiens effectuent des voyages payés par la dictature saoudienne. Au Canada, ce sont des Émirats arabes unis (une pétromonarchie vassale de l’Arabie saoudite) qui paient une partie appréciable des voyages offerts gratuitement à nos sénateurs.

Quant à nos médias, leurs nouvelles internationales ne sont presque jamais rédigées par des correspondants à l’Étranger. Nos quotidiens reproduisent passivement des dépêches d’agences de nouvelles, elles-mêmes alimentées par les firmes de relations publiques.

Cette propagande finit par influencer nos propres journalistes.

En janvier 2018, dix mois avant l’affaire Khashoggi, la journaliste québécoise Michèle Ouimet — spécialiste autoproclamée de l’Arabie saoudite — publiait dans de La Presse une série de reportages au sujet du ‘Printemps saoudien’.

La journaliste de La Presse y décrivait avec enthousiasme le vent de modernisme qui soufflait sur le pays depuis l’avènement du prince Mohammed ben Salmane.

Avec le recul du temps, il est clair que la journaliste s’est laissée trompée par les colifichets qu’on agitait sous ses yeux.

Quant à Marie-Ève Bédard de Radio-Canada, ses articles
y vantaient l’Islam modéré que le prince saoudien voulait implanter. C’était avant qu’on découvre que, parmi les grandes avancées du régime, figurait le démembrement des dissidents à la tronçonneuse.

Conclusion

Autrefois, les médias traditionnels exerçaient une influence déterminante sur l’opinion publique. À titre d’exemple, c’est par eux qu’on amenait les peuples à se faire la guerre.

Ce n’est plus vrai.

Les firmes de relations publiques sont les nouveaux sorciers de la manipulation de masse. C’est par eux que des gouvernements étrangers exercent leur influence chez nous.

Dans les pays totalitaires où il est impossible de savoir ce qui s’y passe vraiment, il suffit à ces dictatures de recourir à des firmes de relations publiques pour alimenter les agences de presse de nouvelles fallacieuses qui se retrouveront nécessairement dans nos médias.

Et il suffit à ces pays d’offrir des faveurs à nos parlementaires pour boucler l’emprise qu’exercent ces pays sur notre politique étrangère.

Références :
Canadian MPs and their extravagant gifts. Is this bribery?
Le printemps saoudien
Médias: forte hausse de la présence des relations publiques dans les articles
Nomination des juges: les limites de la Libéraliste
Plus de liberté pour les femmes saoudiennes
Publicis, Havas, Image 7… Ces communicants que l’Arabie saoudite paie à prix d’or
Saudi Arabia pays UK firms millions to boost image
Sénat: Julie Miville-Dechêne dénonce les voyages payés par des pays tiers
Vent de changement en Arabie Saoudite

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Écrit par Jean-Pierre Martel