Calder et l’espace-temps

Le 16 février 2019
Aperçu de la quatrième salle

S’approprier l’espace

À l’exposition montréalaise qui lui est consacrée, les trois premières salles nous montrent le cheminement qui a amené Alexander Calder à créer ces mobiles qui lui sont si caractéristiques.

La première salle, consacrée à ses débuts, montre le sculpteur rompant avec la sculpture conventionnelle.

Au lieu de révéler une forme cachée dans un bloc de pierre, Calder accapare un espace délimité par les fils de métal de sa sculpture.

Avant lui, les sculpteurs s’appropriaient la matière : lui s’approprie l’espace.

Le temps infini

Ingénieur de formation, Alexander Calder est amateur de science et notamment, de physique. Il s’intéresse au concept d’espace-temps et sa résonance dans l’art contemporain.

Normalement, la forme d’une sculpture n’évolue pas. Son métal peut s’oxyder. Son marbre peut jaunir. Mais sa forme est immuable, identique à son état originel.

Calder n’a par inventé l’art cinétique; cet art remonte aux premiers automates.

La troisième salle de l’exposition montre Calder qui évolue vers l’abstraction et vers un raffinement de la mise en mouvement de sa sculpture.

Les premiers mobiles de Calder exécutent en boucle des déplacements précis, décidés par le créateur. Mais il s’agit de cycles d’une durée limitée.

La quatrième salle — en vedette dans le texte que vous lisez — montre le genre particulier de mobiles qui a rendu célèbre Calder.

À l’air libre, la durée du mouvement est infinie; elle débute à l’installation du mobile et se poursuit sans arrêt.

À l’origine, certains de ces mobiles produisent des sons, repoussant encore plus loin les limites de la sculpture.

Les mobiles de la quatrième salle

Tout en étant le clou de l’exposition, la quatrième salle est la moins didactique; on n’y trouve peu de texte explicatif à lire.

Il suffit ici de contempler les œuvres. Pas de message subliminal. Pas de réflexion métaphysique sur le sens de l’existence. Seulement de beaux objets à voir.

Des objets qui, d’une certaine manière, rappellent ces mobiles que nos parents suspendaient au-dessus de notre lit de bébé.

Little Spider (vers 1940)
Aluminium Leaves, Red Post (1941)
Fish (1944)
Parasite (1947)
Performing Seal (1950)
Triple Gong (1951)
Black: 17 Dots (1959)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, hypergone 8 mm F/1,8 (1re photo), objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e, 6e et 8e photos) et M.Zuiko 25 mm F/1,2 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 250 — 8 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/6,3 — ISO 2500 — 17 mm
3e  photo : 1/125 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 13 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 30 mm

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Un commentaire à Calder et l’espace-temps

  1. Bernier Louise dit :

    Belles photos Jean-Pierre!
    L’éclairage de cette exposition mettait vraiment en valeur les oeuvres de Calder.
    Assez fascinant de le voir fabriquer puis articuler ses personnages de cirque fait d’un seul fil de métal plié .
    Une belle exposition!

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