Le nez de Philippe Couillard s’allonge

25 septembre 2018

À l’époque où Pierre-Karl Péladeau était chef du Parti Québécois, j’avais mis en doute l’assurance qu’il avait donnée de n’avoir jamais créé d’entreprises dans des paradis fiscaux.

Deux ans plus tard, l’attitude suspecte du ministre libéral Carlos Leitão à l’Assemblée nationale m’incitait à réitérer le souhait que soit obligatoire la déclaration des avoirs des élus dans les paradis fiscaux.

Contrairement à ce qu’on pense, les élus ne sont pas tenus de déclarer les liquidités détenues dans un établissement financier situé à l’étranger. Seul le capital détenu sous forme d’actions et d’obligations doit être divulgé, mais pas l’argent liquide.

Aujourd’hui, les chefs des quatre principaux partis politiques québécois dévoilaient l’état de leurs finances personnelles.

Manon Massé a déclaré posséder des épargnes de 41 320$.

Jean-François Lisée vaut un peu moins de deux-millions$.

François Legault possède un petit pactole d’un peu moins de dix-millions$.

La surprise vient de Philippe Couillard; celui-ci ne possèderait que des avoirs nets de 441 919$.

Descendant du premier colon canadien à être anobli par Louis XIV, Philippe Couillard a exercé le lucratif métier de neurochirurgien. Moins lucratif à l’époque que maintenant, évidemment.

Dans les années 1990, il fut conseiller du ministre saoudien de la Santé, le prince Abdullah bin Abdulaziz Al-Rabeeah. Or une rumeur persistante veut que ses honoraires lui permissent de s’alimenter pour bien au-delà de 75$ par semaine.

Effectivement, selon Wikipédia, il lui en a resté suffisamment pour s’ouvrir un compte dans un paradis fiscal.

Depuis quatre ans, son salaire de premier ministre lui rapporte 186 243$ annuellement, après avoir été ministre pendant plusieurs années à plus de 150 000$ par an.

Même si un travailleur moyen mangeait du caviar et buvait du champagne trois fois par jour, il n’arriverait pas à dépenser 150 000$ par année.

Or en l’an 2000, M. Couillard avait déjà un magot de 600 000$ placé à l’ile de Jersey (un paradis fiscal). Presque deux décennies plus tard, après avoir gagné environ 2,7 millions$, il est moins riche qu’il y a 18 ans.

Qui peut avaler une telle couleuvre ?

De toute évidence, son train de vie a échappé à l’austérité.

Combien de maitresses a-t-il eues ? Passe-t-il tout son temps au casino ? Se ruine-t-il en substances illicites ?

Ou est-il simplement menteur ?

Références :
La déclaration obligatoire de l’évitement fiscal
Le salaire de nos élus
Les chefs ouvrent leurs livres
Philippe Couillard
Possible de nourrir une famille pour 75 $ par semaine, croit Couillard

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Écrit par Jean-Pierre Martel