Les drones

Publié le 31 août 2018 | Temps de lecture : 3 minutes

Utilisation militaire des drones

Un drone est un objet volant inhabité capable de revenir se poser sur son lieu de départ. Cette dernière caractéristique, entre autres, le distingue du missile de croisière.

L’industrie de l’armement investit des sommes considérables afin de développer des drones capables d’espionner les lignes ennemies ou de procéder à des frappes sans risquer la vie de pilotes.

Appelés à remplacer les avions de combat, les drones souffrent actuellement d’une lacune importante.

Leurs capteurs doivent transmettre des quantités importantes d’informations — interprétés par un humain à bord lorsqu’il s’agit d’un avion de chasse — mais qui, dans le cas des drones, doivent être interprétées à distance. Ils sont donc très sensibles au brouillage.

C’est là le talon d’Achille des drones militaires; on ne peut les utiliser que contre des ennemis sans support technologique.

Tant qu’on n’aura trouvé le moyen de pallier cette lacune, l’avenir des drones est principalement lié à leur utilisation civile et notamment commerciale.

Drones vs hélicoptères

Les hélicoptères se déplacent à l’aide d’une hélice principale alimentée par un moteur puissant d’une grande précision puisque toute la stabilité de l’appareil en dépend.

Les drones sont équipés de plusieurs hélices actionnées par des moteurs rudimentaires. Par tâtonnement, ceux-ci sont coordonnés par un système informatique qui analyse les données d’un gyroscope interne.

Le rapport entre leur charge utile (souvent une caméra de quelques grammes seulement) et leur empattement est beaucoup plus grand que celui d’un hélicoptère.

Mais ils sont faciles à fabriquer et peu couteux. De plus, ils possèdent une grande autonomie de vol (jusqu’à quarante-cinq heures) et leur écrasement ne cause pas la mort d’un pilote.

Utilité civile des drones

Nuisances à proximité des aéroports et des sites militaires, les drones sont utiles dans les domaines suivants :
• la télésurveillance (qu’il s’agisse de sécurité ou de surveiller l’avancement d’un chantier),
• la localisation de casseurs au cours d’une manifestation violente,
• l’évaluation des dommages, le repérage des victimes et la détermination des priorités à la suite d’un désastre naturel,
• la recherche des personnes disparues (en mer ou en montagne, par exemple),
• l’exploration de territoires difficilement accessibles (canopée, crevasses, cratères volcaniques, œil d’une tornade, etc.),
• la livraison de petits colis (particulièrement lorsque les voies terrestres sont inutilisables) ou l’acheminement du courrier dans les localités isolées.

Références :
Copel É. Drones à tout faire. La Revue 2017; no 73: 89-91.
Drone

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le sauna finlandais

Publié le 30 août 2018 | Temps de lecture : 9 minutes

L’hygiène corporelle en Europe

Beaucoup de peuples ont intégré la fréquentation du bain public dans leur culture.

En plus d’un amphithéâtre et d’une arène, toute ville romaine de taille importante aspirait à posséder des bains publics (appelés thermes), à l’image de ceux de Rome.

Après la chute de l’Empire, les ‘étuves’ médiévales ont succédé aux bains romains.

Mais ces établissements étaient un croisement entre le bain public et la maison close. De plus, l’eau de leurs bassins était une soupe à microbes puisque la chlorination de l’eau n’avait pas encore été inventée.

Lieux de perdition, les étuves seront fermées en grand nombre au cours de la Contreréforme.

Au XVIe et XVIIe siècle, la médecine croit que la leçon à retenir des grandes épidémies de choléra des siècles antérieurs, c’est que l’eau est néfaste à la santé.

L’hygiène corporelle se limite alors au lavage du visage et du torse. On soutient même qu’une odeur corporelle forte est un signe de vigueur physique et de santé.

Il vaudra attendre le XVIIIe siècle pour que des médecins associent le bain froid à l’hygiène.

Dans les villes où les immeubles n’ont pas l’eau courante, on se remettra à construire des fontaines publiques (pour l’approvisionnement en eau potable), mais aussi des bains publics.

Le sauna unifamilial

Durant tout ce temps, les Finlandais étaient demeurés le peuple le plus propre d’Europe, grâce à la fréquentation du sauna.

Dès le XIIe siècle, les saunas ont pris la forme de petits chalets à l’écart de la résidence où les baigneurs nus se frappaient de manière intermittente avec des branches de bouleau et finissaient par se verser de l’eau tiède.

Le culte luthérien s’est répandu en Finlande parce qu’il ne s’est jamais opposé à l’habitude séculaire du sauna, contrairement à d’autres confessions chrétiennes qui ont toujours eu une relation conflictuelle avec la nudité.

Selon les saisons et les préférences personnelles, la fréquentation du sauna pouvait varier. Toutefois, le samedi soir était traditionnellement le jour du sauna, celui où tous les Finlandais se baignaient, et ce afin de se présenter propres et bien-vêtus aux offices religieux du lendemain.

À travers les siècles, la principale évolution des saunas a concerné la chaudière, originellement en pierre, remplacée par le poêle à bois en fonte, puis par le poêle électrique, le plus sécuritaire de tous.

Rue d’Helsinki en 1908

La popularité du sauna a même influencé le développement urbain à Helsinki. Au XIXe siècle, le service des incendies a imposé une largeur minimale des nouvelles rues de manière à limiter la propagation des incendies, à une époque où presque toutes les maisons de la ville étaient en bois.

La nécessité du sauna

On estime que 99% des Finlandais fréquentent régulièrement des saunas. Dans une collectivité, lorsqu’une pratique est généralisée, c’est toujours parce qu’elle correspond à une nécessité.

La maison traditionnelle finlandaise était sombre, peu fenêtrée, surpeuplée, et fréquentée par des animaux de compagnie, voire des petits animaux de la ferme.

‘Pasteurisé’ ou stérilisé en raison de sa température, le sauna était le seul édifice hygiénique de l’habitat finlandais. Voilà pourquoi les accouchements s’y déroulaient. Les femmes y trouvaient de l’eau propre, la tranquillité et l’intimité qui leur était nécessaire.

Lieu sacré rituel, c’est également là où on lavait les morts avant leur enterrement.

Le bienêtre physique et la détente ressentis à l’issue d’une séance au sauna procuraient le plus grand bien aux paysans qui revenaient accablés par le labeur aux champs ou par le travail en forêt.

Mais il serait réducteur de ne voir dans le sauna finlandais qu’un lieu de détente. Par-dessous tout, le sauna est le lieu par excellence pour tisser des liens sociaux.

Le Finlandais qui vous invite à partager sa table ou mieux, qui vous invite à son sauna, vous fait une grande faveur.

Dans les années 1950, certaines des négociations en vue de la signature d’un traité de coopération entre la Finlande et la Russie se sont déroulées dans le sauna personnel du président finlandais Urha Kekkonen.

On peut facilement imaginer le président russe Nikita Khrouchtchev, nu devant son homologie finlandais, utiliser un ton beaucoup moins autoritaire que celui qu’il aurait employé s’il était revêtu de sa tunique militaire bardée de médailles. D’autant plus que dans un sauna exigu, tout haussement de ton est désagréable même pour celui qui perd patience.

L’accession des femmes aux postes décisionnels a toutefois rendu caduque l’habitude finlandaise de mener des négociations commerciales, industrielles ou politiques dans des saunas.

Le sauna public

Au début de l’urbanisation du pays, il était possible de construire un sauna dans la cour de la maison unifamiliale. Mais au tournant du XXe siècle, l’apparition d’immeubles à logements a entrainé la création des saunas publics.

Sauna Kotiharjun
Sauna Arla

C’est ainsi que s’est développée l’habitude des ouvriers d’aller au sauna le vendredi soir après le travail ou de se donner rendez-vous le jour du sauna (encore plus fréquenté). Comme ici, au Québec, on pouvait se retrouver à la taverne le jour de la paie (soit le jeudi).

C’est ce phénomène auquel on peut encore assister dans les derniers saunas publics d’Helsinki.

Dans les saunas finlandais, les baigneurs sont nus. Voilà pourquoi femmes et hommes se baignent séparément. Contrairement aux saunas unifamiliaux, à l’intérieur desquels parents et enfants prennent place ensemble.

La multiplication des saunas électriques, parfaitement sécuritaires, et adaptables aux appartements des immeubles locatifs modernes, a toutefois diminué d’autant la fréquentation des saunas publics.

Sauna Kulttuuri

Le sauna Kulttuuri échappe à ce phénomène parce qu’il est situé à quelques pas d’une résidence étudiante à l’intérieur de laquelle les chambrettes sont trop petites pour qu’on puisse y installer des saunas individuels.

Fermés les lundis et parfois les mardis, les saunas publics ouvrent en milieu d’après-midi et ferment entre 20h et 21h30. Leur pic de fréquentation se situe entre 18h et 19h.

Ils se distinguent facilement des très rares saunas de débauche qui n’ouvrent qu’en fin de soirée pour la nuit.

Le sauna pour touristes

Décimés par la mode des saunas unifamiliaux, les derniers saunas publics d’Helsinki sont menacés par l’industrie touristique.

On voit mal comment la convivialité qui règne dans un sauna public pourrait résister à des vagues de touristes venus en autocar pour prendre leur autoportrait devant des travailleurs à moitié nus en train de se rafraichir à l’extérieur de l’établissement.

Allas Sea Pool

À des fins touristiques, on a créé à Helsinki des complexes aquatiques, propres et modernes, à l’intérieur desquels les saunas n’exigent pas la nudité, rébarbative à de nombreux touristes qui n’y sont pas habitués.

Ces saunas offrent le pittoresque des saunas finlandais sans l’essentiel; l’interaction sociale puisque fréquentée par des gens qui ne se connaissent pas et qui n’ont souvent aucune intention de faire connaissance.

Tout comme le Grand Prix de la Formule 1 attire son lot de prostitués, il n’est pas exclu de penser que les saunas pour touristes puissent attirer une clientèle indésirable.

L’industrie du sauna en Finlande

De nos jours, on compte plus de deux-millions de saunas en Finlande, un pays de 5,4 millions d’habitants.

Exemple de boutique d’accessoires de sauna

En raison de leur popularité, les saunas ont permis le développement d’une véritable industrie, offrant différents types de saunas (sec, humide, à la vapeur), des accessoires (seau d’eau en bois, louche, thermomètre, hygromètre, sablier, pierres de poêle, luminaires, etc.), et des cosmétiques dédiés aux soins de la peau.

Sauna Alvarin

Afin d’offrir le sauna aux invités à une réunion sociale qui se tient dans un lieu dépourvu de sauna, Sauna Alvarin est un sauna ambulant construit dans une caravane en bois.

Le forfait de location comprend le transport de la caravane, les serviettes, le bois de combustion, l’eau, et la présence d’un maitre de sauna. Celui-ci est responsable du chauffage et du bon fonctionnement du sauna.

SaunaShip

SaunaShip est un sauna maritime que des groupes peuvent louer pour effectuer des excursions dans l’archipel d’Helsinki. Facultatives sont la restauration à bord et les escales sur les iles dotées d’équipements sportifs.

Conclusion

Les saunas finlandais sont des lieux privilégiés d’interaction sociale.

Dans certains sociétés, la cohésion sociale est obtenue par la crainte ou la haine d’un ennemi commun. Dans d’autres sociétés, cette cohésion est obtenue par un patriotisme exacerbé.

Jusqu’ici en Finlande, c’est la fréquentation du sauna — à l’instar de la fréquentation des thermes romains — qui permet de tisser un vaste réseau de liens sociaux et de nourrir l’identité nationale.

Paru depuis : The Finnish Art of Sauna Diplomacy (2023-04-04)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 (sauf la première photo)
1re photo : inconnu
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 29 mm
6e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le transport en commun finlandais : les titres de transport

Publié le 28 août 2018 | Temps de lecture : 4 minutes

À Helsinki, il y a trois moyens d’acheter des titres de transport :
• auprès de machines distributrices dans les gares,
• au dépanneur (appelé supérette en France) et
• sur l’internet.

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Les titres de transport vendus par des distributrices dans les gares s’apparentent aux correspondances utilisées autrefois à Montréal.

Ce sont des billets de papier. Leur période de validité débute au moment de l’émission.

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Par contre, les titres de transport disponibles au dépanneur sont en carton plastifié.

Leur couleur varie selon qu’ils sont à usage unique (bleu) ou à usage multiple d’une durée déterminée (jaune banane pour une carte valide pour une semaine).

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Ils contiennent un circuit électronique en sandwich entre deux couches de papier plastifié. Ce circuit électronique permet de les programmer.

C’est ainsi que l’émetteur de la carte vous demandera l’étendue de la zone à l’intérieur de laquelle s’effectueront vos déplacements.

Pour Helsinki et sa banlieue, la carte unique coute 2,9€. Pour aller de la capitale à l’aéroport (ou l’inverse), c’est 5€. Et le prix sera plus important si on veut se rendre dans les régions éloignées du pays.

Pourtant, extérieurement, la carte à usage unique est toujours la même (c’est-à-dire bleue).

Quant à la carte valide pour une semaine, elle coute 36€ lorsqu’on compte l’utiliser dans Helsinki et sa région immédiate.

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Contrairement au billet sur papier, on peut différer le début d’utilisation d’une carte à circuit électronique. C’est au moment où cette carte est initialisée ou ‘compostée’ par un lecteur que débute sa période de validité.

Tous les passagers n’ont pas à présenter leur carte à un lecteur pour utiliser le transport en commun. Seul celui qui voyage pour la première fois grâce à sa carte doit le faire : toute négligence de sa part est l’équivalent d’emprunter le transport en commun sans payer.

Cette obligation est la même pour la personne qui a acheté son titre de transport à l’aide d’une application pour appareil mobile.

L’initialisation se fait en présentant son téléphone multifonctionnel à un lecteur, comme on le fait avec une carte à circuit électronique.

À Montréal, on a installé des tourniquets qui bloquent l’accès au métro à moins de présenter un titre de transport valide.

Ce n’est pas le cas à Helsinki. On entre librement dans les stations de métro et dans les gares ferroviaires.

En raison de cette absence de tourniquets, il n’y a jamais de congestion à l’entrée du métro ou des gares.

Un certain nombre de patrouilleurs assurent la sécurité. Dans le cas du métro, ils ne sont pas attitrés à une station en particulier, mais vont de station en station en empruntant le métro.

Quant aux contrôleurs, dès que les portes d’un train se ferment, ils vérifient (à l’aide d’un lecteur mobile) si tous les passagers sont détenteurs d’un titre valide. Puis ils débarquent à la gare suivante et vont de train en train pour effectuer leur travail.

En présence d’un utilisateur fautif, les contrôleurs ont le pouvoir discrétionnaire d’imposer l’amende (80€) ou l’achat du titre que le passager aurait dû se procurer. Le paiement se fait alors à l’aide du téléphone multifonctionnel du passager pris en défaut.

Si on exclut le personnel nécessaire au bon fonctionnement du matériel roulant, le système de transport en commun de Finlande repose sur un personnel réduit d’une très grande efficacité.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 19 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/2,0 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le transport en commun finlandais : le matériel roulant

Publié le 27 août 2018 | Temps de lecture : 8 minutes

Introduction

Avec sa population de 5,4 millions d’habitants et un rude climat hivernal, la Finlande est un ‘petit’ pays qui a de nombreux points en commun avec le Québec.

Le texte qui suit vise à présenter les moyens retenus par la Finlande pour desservir sa population en matière de transport. Et ce, en attachant une importance particulière à l’électrification des transports, un domaine où le Québec accuse un retard certain après des années d’immobilisme.

Le réseau routier finlandais

Allongé du nord au sud, le territoire finlandais occupe 338 424 km² soit 22% de la surface du Québec.

Située à l’extrémité sud du pays, Helsinki possède une latitude de 60°10, à mi-chemin entre celle de Montréal (45°37) et le Pôle Nord (90°).

En dépit de ce caractère septentrional, la Finlande s’est dotée d’un réseau routier de 78 162 km qui couvre l’ensemble du pays, toutefois de manière moins dense au nord du pays.

Le Québec a fait un choix différent qui tient compte du fait de sa population concentrée dans la vallée du Saint-Laurent. C’est donc là que se trouve la majorité de nos 185 000 km de routes. Quant à lui, le Grand-Nord est desservi par voie aérienne.

La circulation à Helsinki

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La coexistence des différents moyens de locomotion dans la capitale finlandaise nécessite un aménagement précis du territoire.

Dans les rues les plus importantes, piétons et cyclistes voyagent en périphérie, les tramways circulent au centre (encadrés par des embarcadères surélevés), alors que voitures, camions et autobus circulent entre les deux.

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Lorsque les tramways empruntent des rues plus étroites, ils perdent leurs voies réservées et se déplacent là où circulent les voitures.

Les tramways

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Helsinki possède deux modèles de tramways. Le vieux modèle ci-dessus et un modèle plus récent, aux mêmes couleurs, présenté sur la photo précédente.

Les uns et les autres ont le même empattement puisqu’ils sont susceptibles d’emprunter les mêmes voies ferrées.

Dans tous les cas, les passagers peuvent accéder aux tramways par n’importe quelle de leurs portes.

Les autobus

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Les autobus d’Helsinki ressemblent à ceux de Montréal. Dans certains cas, on n’y accède que par la porte située près du chauffeur.

Ils sont climatisés. Toutefois, cette climatisation n’est pas prévue pour le simple confort des passagers mais pour éviter les coups de chaleur. Par temps chauds, elle est donc mise en marche que pour ramener la température intérieure au niveau de la température extérieure, sauf en cas de canicule où là, la climatisation plus intense.

Le vélo-partage

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Tout comme Montréal, Helsinki a son système de vélo-partage.

Inauguré en 2016, il se compose de 1 500 vélos répartis dans 150 stations.

Le tarif est de 5€ par jour pour un nombre illimité de trajets qui ne doivent pas excéder trente minutes chacun.

Le métro

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Inauguré en 1982 et prolongé une vingtaine d’années plus tard, le métro d’Helsinki est le plus nordique au monde.

À l’origine, son but était principalement économique. Il coutait moins cher de faire face à la croissance rapide de la population en enfouissant sous terre l’augmentation prévue des déplacements.

En somme, pour éviter d’augmenter le nombre de tramways et d’autobus en surface — ce qui aurait congestionné la circulation automobile et nécessité la construction de plus de routes et d’autoroutes — on a fait un métro.

Or le réseau initial reliait le centre-ville à l’université d’Helsinki et à des quartiers où demeuraient de fortes concentrations de retraités et de salariés à faible revenu. Bref, on ciblait les utilisateurs des transports publics.

Les stations du métro originel ont l’air un peu datées. Les stations nées de son prolongement sont plus modernes (voir photo ci-dessus).

Les trains

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Afin de relier Helsinki à sa banlieue et aux autres villes du pays, la Finlande a développé un réseau de trains.

À l’époque de la création du réseau, en 1862, la Finlande était un duché russe. L’écartement des rails obéit donc au standard russe (1,542m). Celui-ci est plus large que l’écartement du standard de l’Union internationale des chemins de fer (1,435m).

Pour desservir un territoire qui représente 22% de la taille du Québec, le réseau finlandais est de 5 865 km de voies ferrées, soit à peine moins qu’au Québec (6 678 km).

Contrairement au réseau routier — qui dessert assez bien l’ensemble du territoire national — le réseau ferroviaire dessert très peu le nord du pays.

L’efficacité du réseau est telle que le nombre de véhicules en Finlande est de 4,95 millions d’unités (dont 2,85 millions de voitures), alors qu’au Québec, il est de 8,49 millions d’unités (dont 5,59 millions de voitures).

C’est 627 véhicules en Finlande par mille personnes, comparativement à mille véhicules par mille personnes au Québec (soit un véhicule par personne).

C’est en 1968 que la Finlande a débuté l’électrification de son système ferroviaire. Un demi-siècle plus tard, c’est le cas de près de la moitié du réseau. Mais c’est la partie la plus utilisée. Si bien que la traction électrique est responsable de 65% des déplacements par chemin de fer.

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Une bonne partie des tablettes situées près des fenêtres portent un symbole qui indique aux passagers que des prises de 230 volts se trouvent sous ces tablettes afin de permettre la recharge ou la connexion électrique d’appareils mobiles.

Discussion

Depuis des décennies, la Finlande a investi des sommes considérables afin de se doter d’un vaste réseau de transport en commun, fiable et efficace.

La création du métro d’Helsinki visait à enfouir sous terre l’augmentation prévue des déplacements de la circulation en surface dans la capitale finlandaise.

De la même manière, la création de son important réseau ferroviaire visait à prévenir une augmentation de la circulation automobile qui aurait nécessité des investissements encore plus importants dans la croissance du réseau routier.

Cette stratégie a fonctionné. Pour chaque tranche de mille citoyens, il y a 373 véhicules de moins sur les routes et autoroutes finlandaises en comparaison avec celles du Québec.

Cela équivaut, par exemple, à faire disparaitre 694 000 véhicules qui encombrent les voies de circulation sur l’ile de Montréal.

Pour l’ensemble du Québec, c’est comme enlever 3,1 millions de véhicules de nos routes.

Depuis toujours, des politiciens québécois cherchent à se faire élire ou réélire en promettant de créer plus de routes, plus d’autoroutes, et plus de ponts pour pallier les problèmes survenus en dépit des kilomètres de routes, d’autoroutes et de ponts que d’année et année on ajoute au système routier québécois.

L’exemple finlandais devrait nous inciter à nous demander si cela est la meilleure solution…

Paru depuis : Montréal : Le coût annuel de la congestion surpasse maintenant six milliards (2024-09-24)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
 1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
 2e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
 3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 24 mm
 4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
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 6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 500 — 15 mm
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 8e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 15 mm
 9e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
10e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
11e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
12e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Nettoyer la statue de Macdonald, un gaspillage des fonds publics

Publié le 23 août 2018 | Temps de lecture : 9 minutes
Monument à sir John-A. Macdonald sur la Place du Canada

Introduction

La statue montréalaise de l’ex-premier ministre John-A. Macdonald a récemment été éclaboussée de peinture rouge par des manifestants qui l’accusent d’être un suprémaciste blanc.

À plusieurs reprises, cette statue a été la cible de vandales. Elle a même été décapitée en 1992, à l’occasion du centième anniversaire de la pendaison de Louis Riel (que Macdonald avait ordonnée).

Gloire et déchéance de Macdonald

Avant de devenir premier ministre du Canada (de 1867 à 1873, puis de 1878 à 1891), John-A. Macdonald fut l’un des principaux artisans de l’adoption du British North America Act, cette loi britannique qui servit de constitution à la Confédération canadienne de 1867 à 1982.

Durant ses mandats à la tête du pays, le territoire canadien se prolongea vers l’Ouest pour s’étendre finalement d’un océan à l’autre.

En raison de l’éclat indéniable de ses réalisations, il fut longtemps considéré comme le ‘père de la Confédération canadienne’.

Pourtant, depuis quelques années, ses statues sont vandalisées d’un bout à l’autre du pays. De plus, le gouvernement canadien cessera, en 2018, d’imprimer des billets de banque à son effigie.

Qu’est-ce qui lui vaut aujourd’hui un tel discrédit ?

C’est que Macdonald est devenu infréquentable parce qu’il fut responsable de la plus grande entreprise génocidaire de l’histoire canadienne.

Le travail génocidaire de Macdonald

En 1649, Oliver Cromwell envahit l’Irlande dans le but de déposséder les Irlandais de leurs terres et de les confier à des colons anglais. À cette occasion, les soldats anglais exterminèrent entre le tiers et la moitié des habitants de l’ile.

De manière analogue, le gouvernement colonial de Macdonald entreprit de déposséder les Métis des territoires qu’ils occupaient depuis des siècles. Après avoir exigé d’eux qu’ils présentent des titres de propriété — ce qu’aucun autochtone en Amérique du Nord n’était en mesure de faire — les Métis étaient forcés de quitter leurs terres.

Parallèlement, John-A. Macdonald créait au Canada — à l’image de ce que faisaient les États-Unis depuis 1851 — des réserves à l’intérieur desquels les Indiens dépossédés étaient forcés de vivre en vertu d’un apartheid juridique.

Le gouvernement colonial canadien forçait les Premières Nations à abandonner des terres ayant un bon potentiel agricole ou riches en ressources naturelles, pour se retrouver finalement sur des réserves éloignées et marginales du point de vue économique.

Ce n’est pas le colonialisme anglo-saxon qui a créé les ghettos mais ceux-ci en sont une caractéristique essentielle. Qu’il s’agisse des ghettos sur scène créés pour éviter les reproches d’appropriation culturelle ou les ghettos urbains créés par l’aménagement du territoire sous un régime colonial de type britannique.

En 2013, le professeur James Daschuk de l’Université du Manitoba publiait la thèse universitaire intitulée ‘La destruction des Indiens des Plaines. Maladies, famines organisées, disparition du mode de vie autochtone’.

Cette publication de 366 pages s’est mérité le prix attribué par le Gouverneur général du Canada au meilleur livre savant en histoire canadienne. Ironiquement, ce prix s’appelle ‘Prix Sir-John-A.-Macdonald’.

Ce livre est un accablant réquisitoire qui accuse John-A. Macdonald d’avoir voulu exterminer par la famine les Amérindiens des Prairies. C’est depuis la publication de ce livre que l’opinion publique canadienne s’est retournée contre Macdonald.

Les pensionnats autochtones

Le 9 mai 1883, pour faire adopter sa politique des pensionnats, Macdonald déclarait à la Chambre des communes :

« Lorsque l’école est sur la réserve, l’enfant vit avec ses parents, qui sont sauvages; il est entouré de Sauvages, et bien qu’il puisse apprendre à lire et écrire, ses habitudes, son éducation domestique, et ses façons de penser restent celles des Sauvages. En un mot, c’est un Sauvage capable de lire et d’écrire.

On a fortement insisté auprès de moi (…) pour soustraire autant que possible les enfants sauvages à l’influence de leurs parents. Or, le seul moyen d’y réussir serait de placer ces enfants dans des écoles industrielles centrales, où ils adopteraient les habitudes et les façons de penser des Blancs.

En 1883, le gouvernement fédéral établit trois grands pensionnats pour les enfants des Premières Nations dans l’ouest du Canada. Au cours des années qui suivirent, le système connut une croissance considérable.

Selon le rapport annuel du ministère des Affaires indiennes de 1930, il y avait quatre-vingt pensionnats en activité partout au pays.

Ici même au Québec, des communautés religieuses ont manqué grossièrement à leur devoir de compassion et de charité, séduites par l’effet corrupteur de l’argent d’Ottawa.

Les derniers pensionnats financés par le gouvernement colonial canadien sont demeurés en activité jusqu’à la fin des années 1990. Au total, environ 150 000 enfants autochtones y furent admis. On estime qu’environ six-mille d’entre eux y sont morts de maltraitance, de maladie ou par suicide.

Leur but était d’assimiler de force les Autochtones. La police venait littéralement arracher les enfants des bras de leur mère. On interdisait aux pensionnaires de parler autre chose que l’anglais. Et on séparait les membres d’une même famille en différents pensionnats pour qu’ils n’aient plus personne sur lequel s’accrocher.

Puis, à la fin de leurs études, on les renvoyait dans leurs communautés alors que tout ce qu’on leur avait enseigné (religion, lecture, écriture, notamment) n’avait aucun rapport avec la lutte pour leur survivance dans leur réserve. Selon le témoignage des chefs autochtones de l’époque, ils étaient des bons à rien.

Loin de leur famille et de leur communauté, sept générations d’enfants autochtones ont été privés de leur identité à la suite d’efforts systématiques et concertés visant à anéantir leur culture, leur langue et leur esprit.

Et ce, sans compter les dizaines de milliers d’abus sexuels qui laissèrent aux victimes la marque indélébile de la honte et de la culpabilité.

En somme, les pensionnats complétaient les réserves. Les réserves visaient à réduire le nombre d’Autochtones; les pensionnats visaient au génocide culturel de ceux qui y survivraient.

Conclusion

Revenons au cas de cette statue montréalaise éclaboussée de peinture.

Lorsque l’État dresse un monument à la gloire d’un personnage ayant réellement existé, il rend un hommage collectif à un bâtisseur de la nation, à quelqu’un qui a contribué à son rayonnement, où à un héros qui l’a protégé d’un péril.

Cette commémoration est à la fois un acte de reconnaissance rendu au nom du peuple et un appel au dépassement. Comme si on affirmait implicitement : « Voyez comment des gens issus de cette nation peuvent être grands.»

D’autre part, les mentalités changent. À la suite des Révolutions, les statues aux noms des héros de l’ancien régime sont souvent déboulonnées.

De la même manière, il arrive que les citoyens en viennent à trouver inacceptable qu’on leur propose comme édifiants des modèles qui méritent le mépris.

C’est le cas de John-A. Macdonald. Voilà pourquoi, partout à travers le Canada, les voix s’élèvent pour qu’on détruise les monuments indécents élevés à sa gloire.

Éclabousser cette statue de peinture est un vandalisme mineur puisqu’il n’abime pas l’œuvre. Cela se justifie lorsque les pouvoirs publics demeurent sourds au gros bon sens; on ne rend pas hommage à un chef d’État génocidaire. Les Allemands l’ont bien compris. Je ne vois pas pourquoi on devrait agir autrement au Canada.

Au contraire d’un méfait, éclabousser cette statue de peinture est une manière économique de transformer un hommage en acte de réprobation populaire. C’est une manière de dire « Honte à toi, John-A. Macdonald, pour ce que tu as fait.»

Rares sont les fois où le vandalisme se justifie : c’est le cas cette fois-ci.

Au fond, ce que les vandales ont fait, c’est ce que la ville n’a pas eu l’idée de faire elle-même par manque d’imagination; transformer un hommage en acte de désapprobation à l’aide d’un peu de peinture.

Voilà pourquoi la ville devrait s’abstenir de nettoyer cette statue. Procéder à son nettoyage n’est rien d’autre qu’un gaspillage des fonds publics.

Références :
Aboriginal nutritional experiments had Ottawa’s approval
À quand le limogeage de John A. Macdonald?
Cartes : 1667-1999
Déboulonner Macdonald au nom de la réconciliation
Des vandales couvrent de peinture sur la statue de John A. Macdonald à Montréal
John A. Macdonald
La destruction des Indiens des Plaines. Maladies, famines organisées, disparition du mode de vie autochtone

Parus depuis :
Le Canada accusé de «génocide» envers les femmes autochtones (2019-06-01)
Fort taux de suicide des Autochtones, révèle une étude (2019-06-28)
La moitié des enfants autochtones sont en situation de pauvreté, révèle une étude (2019-07-09)
La statue de John A. Macdonald vandalisée par des «zombies anticoloniaux» (2019-10-31)
Les Autochtones représentent 30 % des prisonniers fédéraux, un « sommet historique » (2020-01-22)

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 25mm F/1,2 — 1/400 sec. — F/1,2 — ISO 200 — 25 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : mes petits amis d’Huopalahti

Publié le 21 août 2018 | Temps de lecture : 2 minutes

Huopalahti est une banlieue située à 5,5 km au nord de la gare Centrale d’Helsinki.

C’est là où se trouvait l’appartement que j’avais loué pour ce voyage.

Fenêtre de la cuisine, vue de l’extérieur

Sa cuisine était éclairée par une minuscule fenêtre près de laquelle poussait un if.

La Finlande étant le pays le plus boisé d’Europe — elle est boisée à 86% — il est usuel que des arbres y poussent à proximité des maisons. Ma cuisine n’avait donc rien d’exceptionnel.

Arille rouge de l’if

L’arbre dont il est question (l’if) est un conifère qui possède la caractéristique de donner naissance à des graines qui ne sont pas contenues dans des cônes rigides, mais simplement enveloppées d’une gaine charnue, sucrée et mucilagineuse qu’on appelle arille.

L’arille est la seule partie de l’arbre qui ne soit pas toxique.

Fenêtre de la cuisine

En raison de la proximité de l’if, ma cuisine pouvait servir de poste d’observation ornithologique, comme s’il s’agissait d’une cabane construite à la cime des arbres.

Le conifère attirait les oiseaux tout au cours de la journée. Mais ils étaient plus nombreux vers 7h30.

Comme si, après la levée du jour, les oiseaux partaient déjeuner selon un circuit qui les amenait à mon arbre à cette heure-là.

Dans la deuxième moitié de ce voyage, j’avais pris l’habitude de prendre mon appareil-photo et de me placer à l’affut des petites bêtes qui me rendraient visite.

Voici quelques-unes d’entre elles.

Cliquez sur l’image pour l’agrandir
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Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e photo), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 2e photos), M.Zuiko 75 mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
4e  photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 75 mm
5e  photo : 1/160 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 75 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/5,6 — ISO 3200 — 75 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 75 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 18

Publié le 18 août 2018 | Temps de lecture : 5 minutes

Aujourd’hui, c’est le dernier jour de ce voyage.

J’ai décidé de me faire plaisir. Mon programme est simple : aller prendre quelques photos qui me manquent du centre-ville et aller me baigner à l’Allas Sea Pool.

À la place Narinkkatori

Parmi les endroits que je n’avais pas photographiés jusqu’ici, il y a cette structure dont j’ignore l’utilité et qui vient à peine d’être achevée.

J’emprunte ensuite la rue Aleksanterinkatu vers l’est et arrive à l’Allas Sea Pool vers 14h30. Le prix d’entrée est de 14€ pour un adulte et de 7€ pour un enfant de 3 à 12 ans. Le prix de location d’une serviette est de huit euros. J’ai donc apporté la mienne.

Après avoir acquitté le prix d’entrée, on vous remet un bracelet électronique qui déverrouille les entrées et les sorties du site, de même que le casier que vous choisirez.

Bracelet électronique de l’Allas Sea Pool

Dans ce dernier cas, en enfonçant le verrou d’un casier à l’aide du bracelet, celui-ci retient son code et ne permettra qu’on accède à son contenu qu’en se servant du même bracelet.

Dans les saunas, le port du costume de bain est facultatif. Voilà pourquoi hommes et femmes ont des saunas séparés.

Cet après-midi-là, la majorité des hommes ont porté le maillot au sauna, de même que tous les enfants.

Sur le site extérieur, le maillot est obligatoire. Si vous désirez vous rendre au bistro du complexe récréatif, il est recommandé de porter des sandales ou des souliers parce qu’il pourrait y avoir des débris de verre au sol, ce qui n’est pas le cas ailleurs.

Complexe récréatif Allas Sea Pool

Il y a trois piscines à l’Allas Sea Pool. Sur la photo ci-dessus, la piscine à gauche et la barboteuse au centre sont chauffées à 27 degrés Celsius alors que celle à droite offre l’expérience unique de vous baigner dans de l’eau de la mer Baltique à 15 ou 16 degrés.

Vous noterez sur la photo ci-dessus que cette dernière est moins fréquentée.

Entre les piscines et l’édifice au premier plan — qui abrite les salles de déshabillage, les douches et les saunas — une terrasse permet aux clients de sa prélasser au soleil.

Exposées au vent, ces trois piscines sont un peu distantes du sauna. Par une journée moins chaude qu’aujourd’hui, apporter son peignoir est le luxe ultime.

Cathédrale luthérienne, vue du SkyWheel Helsinki

Vers 17h, j’ai quitté le complexe récréatif pour le SkyWheel Helsinki. Le tout dure environ douze minutes et vous effectuerez trois ou quatre lentes révolutions.

La soirée sera passée à nettoyer l’appartement et à préparer mes valises.

Sur mon iPad, j’ai mis l’alarme à 2h45 de manière à arriver à l’aéroport plus de deux heures avant le décollage.

Mais arrivé à la gare de Huopalahti (près de laquelle j’habite), je découvre qu’il n’y a pas de train pour l’aéroport entre 1h27 et 5h27. Or l’heure ultime pour confier mes bagages à ma compagnie aérienne est 6h19.

Je me dis que j’arriverai donc un peu juste aux comptoirs de KLM. Mais la compagnie en a probablement vu d’autres en décidant d’un vol qui quitte Helsinki à 7h.

Le train de 5h27 arrive à l’aéroport à 5h52. Au comptoir de KLM, il n’y a pas d’attente. L’enregistrement de mes bagages est complété à 6h03. Il ne reste un peu moins de trente minutes pour passer la sécurité et me rendre à la porte où je prendrai l’avion pour Amsterdam, puis un autre pour Montréal.

Sur le vol à destination de Montréal, j’achète au prix de 5€ un forfait pour 20 Mo de téléversement sur l’internet. Cela est suffisant pour téléverser ce dernier récit de voyage, de même que les quatre photos qui l’accompagnent.

En d’autres mots, le texte que vous lisez a été publié à douze kilomètres d’altitude. Il a toutefois été modifié à postériori pour relater ce qui suit et qui est survenu depuis.

À l’aéroport de Montréal, afin d’éviter le service pourri de la ligne d’autobus No 747, j’ai voulu prendre un taxi Théo.

Mais la réservation se fait à l’aide d’un téléphone multifonctionnel. Or je n’apporte jamais le mien en vacances et je ne l’ai donc pas à mon retour de voyage.

Au poste des taxis Théo, un jeune Montréalais originaire de Toulouse attend l’arrivée du taxi qu’il a réservé. Je lui offre de partager la course. Ce qu’il a aimablement accepté.

Comme convenu, on me débarque à une station de métro. Et me voilà rendu chez moi.

C’est ainsi que s’achève mon séjour dans la capitale finlandaise.

Dans les jours qui viennent, je vous parlerai de la planification de ce voyage et de la vie à l’appartement. Puis je terminerai en vous parlant de la place des saunas dans la vie des Finlandais.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm (à gauche)
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 15 mm (à droite)
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 17

Publié le 17 août 2018 | Temps de lecture : 3 minutes

C’est aujourd’hui que je visiterai les derniers sites touristiques que je me proposais de voir.

Hier soir, en consultant hier l’internet, j’ai renoncé à voir le Jardin d’hiver d’Helsinki puisqu’il ne m’a pas semblé plus intéressant que le Jardin botanique (qui m’a déçu).

Quant au musée Mannerheim — consacré à un militaire et chef d’État qui a eu un importance considérable dans l’histoire récente du pays — c’est exactement le genre de résidence qui me déplait, dont les murs sont décorés de fusil de chasse et de panaches d’animaux tués.

Donc cette journée sera consacrée à me promener dans deux grands parcs de la ville, situés tous deux au sud-est de la gare Centrale.

Le plus au nord est le parc Tähtitorninmäki.

C’est un parc à l’anglaise aménagée sur une colline rocheuse qui surplombe le port.

Lit d’observation astronomique

On y trouve un observatoire astronomique de style néoclassique construit de 1831 à 1834 par Carl-Ludvig Engel.

Les télescopes de l’époque ne pouvant pivoter à 360° comme ceux d’aujourd’hui, l’observatoire comporte trois tours d’observation, une solution copiée par la suite par de nombreux autres observatoires.

Cessant ses activités astronomiques au début des années 1970, l’ancien observatoire est aujourd’hui un petit musée qui expose les divers instruments de précision qui ont jalonné son histoire.

On peut y voir ce lit d’observation qui a épargné bien des torticolis à ses astronomes.

Dans le parc de Kaivopuisto

Encore plus grand que le parc précédant, le parc de Kaivopuisto est également un parc à l’anglaise.

Au moment de ma visite, on y pratiquait le soccer bulle. Dans ce jeu, chaque participant joue à l’intérieur d’une énorme bulle gonflable, ce qui nuit un peu à sa visibilité et le rend vulnérable aux placages.

Ce qui permet aux observateurs masculins de rire de la maladresse des équipes féminines et, quand les rôles sont inversés, de permettre aux observatrices de constater que les équipes masculines sont tout aussi ridicules.

Vue de l’archipel du golfe de Finlande

Dans ce parc on trouve des installations pour les enfants et une importante colline rocheuse offrant une vue remarquable sur l’archipel du golfe de Finlande.

Au musée d’Histoire naturelle
Au musée d’Histoire naturelle

Puisqu’il me reste du temps, je prends le tramway jusqu’à la gare Centrale, puis à pied au musée d’Histoire naturelle.

J’y suis venu à mon quatrième jour à Helsinki. Mais c’était un jour où il était gratuit. Puisqu’il était plein de monde, je m’étais promis d’y revenir.

Puis le rendre en train à l’appartement pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 4e, 5e et 6e photos), et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e et 3e photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 10 mm
2e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
3e  photo : 1/6400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 36 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 14 mm
5e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 7 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 16

Publié le 16 août 2018 | Temps de lecture : 6 minutes

Je suis très heureux de ma journée.

Elle avait commencé sous de mauvais augures. La météo ne prévoyait que du temps nuageux. Mais il suffisait de regarder à l’extérieur pour voir ces gros nuages sombres qui annonçaient la pluie, voire l’orage.

Puisque j’ai déjà vu presque tous les endroits que je me proposais de voir à Helsinki, j’avais donc décidé de m’accorder une petite journée tranquille à faire un peu de lessive.

Mais après avoir lavé deux paires de bas — qu’on appelle chaussettes en France — j’ai décidé de tenter ma chance dans la capitale.

Effectivement, cette journée sans vent fut très agréable. Le soleil pointa même un peu du nez en fin de journée.

Hietalahden kauppahalli

Hietalahden kauppahalli signifie Halle du district d’Hietalahti. Cet édifice est une ancienne caserne russe construite en 1903 par l’architecte finlandais Selim-Arvid Lindqvist, à l’époque où la Finlande était un duché russe.

Convertie en halle en 1906, son intérieur ressemble à celui de la Veille Halle de la place du Marché (visitée au 14e jour de ce voyage).

Devant cet édifice se tient un marché aux puces un peu désaffecté aujourd’hui.

Au premier plan, sur la photo ci-dessus, des rectangles blancs indiquent à chaque marchand l’endroit où il doit dresser son étal.

Intérieur du musée Sinebrychoffin
Intérieur du musée Sinebrychoffin

À quelque pas se trouve le musée Sinebrychoffin.

En 1840-1842, le brasseur Nikolai Sinebrychoff se fait construire une somptueuse résidence adjacente à son entreprise. Mort sans enfant, il légua sa résidence à son frère Pavel-Petrovich (encore plus doué en affaires), qu’hérita à son tour Paul (fils de Pavel-Petrovich).

Or Paul Sinebrychoff et son épouse, l’actrice Fanny Grahn, étaient de grands collectionneurs d’objets d’art.

À la mort de Paul, leur collection était la plus importante collection privée de Scandinavie, rivalisant avec les plus grands musées publics des pays voisins (sauf la Russie, évidemment).

Cette résidence devint un musée en 1921.

Les bureaux administratifs et les quartiers des domestiques se trouvaient au rez-de-chaussée. C’est là que, de nos jours, se tiennent les expositions temporaires.

À l’étage vivait la famille Sinebrychoff. On peut y voir leur remarquable collection.

Le musée est à la fois un musée des arts décoratifs (dans les pièces meublées) et un musée des Beaux-arts où s’alignent les Corot, Cranach, Tiepolo, Watteau, en plus de peintres moins connus, mais remarquables.

Son Rembrandt (Moine franciscain lisant de 1661) m’a laissé indifférent.

Bref, tout amateur d’Art qui visite Helsinki doit absolument voir ce musée injustement méconnu.

En attendant le tramway qui passe à un jet de pierre du musée, un Finlandais vérifie pour moi quels sont les tramways qui desservent l’église Temppeliaukio.

J’en profite pour lui demander pourquoi, selon lui, les Finlandais sont présentement le peuple le plus heureux sur terre.

Il croit que la variété des moyens offerts gratuitement pour s’entrainer contribue à leur forme physique et, conséquemment, à leur sentiment de bienêtre.

Intérieur de l’église de Temppeliaukio

Dessinée par les architectes Timo et Tuomo Suomalainen en 1969, l’église de Temppeliaukio a été creusée dans le roc, à partir d’une colline rocheuse.

Elle symbolise l’idéal typiquement finlandais de spiritualité en communion avec la nature.

Elle est recouverte d’un dôme de 24m de diamètre soutenu par des planches de métal orientées pour laisser entrer la lumière.

Au sortir de l’église de Temppeliaukio, il me reste cinquante minutes pour me rendre à l’église de Kallio.

Je veux y être à 18h puisque c’est à midi et 18h seulement qu’une mélodie de Sibelius y est jouée par le carillon de cette église. Cette mélodie a été composée spécialement pour ce carillon.

Le premier tramway m’amène à la gare Centrale, où une préposée du service d’information touristique me précise le deuxième tramway à prendre.

Église de Kallio

J’arrive à 17h50 et le carillon se met à jouer à 18h pile. Cet air lent et triste dure une minute quarante-cinq secondes.

À la blague, un Finlandais rencontré m’explique que si les Finlandais se sont révélés être le peuple le plus heureux sur terre, c’est que ce sondage a probablement été réalisé l’été et non durant l’hiver rude et sombre du pays.

Puis, se ravisant, il me répond que c’est probablement parce que la capitale est très sécuritaire, que les forces policières sont efficaces et dignes de confiance, et qu’on peut obtenir dans le pays un filet de protection sociale efficace en matière d’éducation et de santé.

Sauna Arla

Sur le chemin du retour, je croise le sauna Arla, un des deux derniers saunas traditionnels d’Helsinki.

Après être passé à l’épicerie, mon souper à l’appartement sera composé de :
• 300ml de crème de chanterelles,
• généreuse portion de saumon fumé norvégien sur une tranche de pain de seigle, accompagnée d’une dizaine d’olives et d’un verre de Grand Noir blanc,
• deux cerises de terre
• une portion de fromage Appenzeller accompagnée de porto Tawny vieux de dix ans,
• environ 30g de groseilles rouges,
• environ 20g de chocolat noir à 70% parfumé à la menthe (de marque Fazer) accompagné du même porto.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (2e, 4e et 5e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (3e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re et 6e photos)
1re photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 10 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 400 — 25 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 9 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 11 mm
6e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Helsinki : jour 15

Publié le 15 août 2018 | Temps de lecture : 6 minutes

Le circuit que j’ai l’intention d’effectuer aujourd’hui couvre une partie de la ville située au nord-est de la gare Centrale.

Après être arrivé à la gare, je prends le métro et descends à la station Sörnäinen.

Tout près se trouve le sauna Kotiharjun, fondé en 1928. À Helsinki, c’est le dernier sauna public à cheminée, c’est-à-dire alimenté par un feu de bois.

Dans un texte séparé, j’aurai l’occasion de revenir sur la place du sauna dans la culture finlandaise : il y en a plus de deux millions dans ce pays de 5,5 millions d’habitants, dont trois sur mon chemin aujourd’hui.

Pour l’instant, je me contenterai de dire que le sauna Kotiharjun est un endroit parfaitement respectable. Si je ne vous montre pas la photo que j’ai prise de sa façade, c’est que l’édifice est en réparation.

Intérieur de la bibliothèque de Kallio

Non prévue au programme, la bibliothèque de Kallio est sur mon chemin vers l’église de ce quartier. Intrigué par cet édifice construit en 1912, je décide d’y entrer.

L’intérieur lumineux est décoré au pochoir dans la version finlandaise de l’Art nouveau (ou Style romantique national).

La partie sud de l’édifice est carrée. On y trouve les rayons de livres, disques compacts et vidéos.

La partie nord est constituée d’un atrium circulaire, abondamment fenêtré, qui sert de salle de lecture.

Autour de cet espace, le premier étage prend l’aspect d’une mezzanine consacrée à la consultation des périodiques; de larges tables individuelles sont conçues pour étaler les quotidiens.

Côté oriental de l’église de Kallio

De toutes les églises luthériennes de la ville, ma préférée est celle du quartier de Kallio, d’une capacité de 900 personnes.

Elle est située au sommet d’une colline étendue, haute d’une trentaine de mètres. Son clocher ajoute 64 mètres supplémentaires sur le niveau de la mer.

Quotidiennement, à midi et 18h, son carillon joue un air composé spécialement pour lui par Sibelius.

Alors que le style romantique national triomphait à Helsinki, ce temple fut achevé en 1912 selon les plans de Lars Sonck.

L’édifice a un côté brut et sauvage particulièrement évident à l’extérieur du chœur. La façade est décevante.

Intérieur de l’église de Kallio

L’intérieur est d’un exquis raffinement, discrètement décoré de motifs floraux rehaussés de dorure. Ceux-ci sont réalisés au pochoir ou creusés dans la pierre.

C’est un peu l’équivalent luthérien de l’église catholique Saint-Léopold-du-Steinhof de Vienne.

Chez Silvoplee

En descendant la colline vers le sud, sur la rue Toinen linja, on trouve le buffet végétarien Silvoplee. En tant que francophone, je ne peux m’empêcher de penser que phonétiquement, cela ressemble à ’S’il-vous-plait’.

Une trentaine de mets sont offerts. Afin de préserver les nutriments, 55% des aliments n’ont pas été chauffés au-delà de 40°C. Soixante pour cent des ingrédients sont organiques.

Sans soupe, le buffet coute 22,8€ du kilo.

Pour ne rien vous cacher, je ne suis pas de ceux qui salivent à l’idée de manger une tranche de rôti de tofu.

J’ai pris un peu de tout (pour 10,8€) avec l’idée de laisser ce que je n’aimerais pas. Pourtant, j’ai trouvé tout bon, sauf le fruit orangé au premier plan sur la photo ci-dessus, très amer.

Chez Silvoplee

La clientèle est principalement jeune. On y vient pour manger (évidemment), discuter et travailler à l’ordinateur.

Pour emporter, on vend des produits alimentaires et des cosmétiques bio, de même que le livre des recettes de Silvoplee (à 22,8€).

Plage Tokai de la baie du Zoo
Baie du Zoo

Puisque je suis à quelques pas de la Baie du Zoo (Eläintarhanlahti) et de sa plage, je décide de longer le rivage vers l’est.

Buffet Juttutupa

Sur mon chemin, je rencontre un buffet installé dans un édifice construit de 1906 à 1908 par l’Association des travailleurs d’Helsinki. Dès le départ, un restaurant s’y trouvait sous le même nom de Juttutupa. De nos jours, on peut encore y voir la ‘Table des révolutionnaires’ où Lénine se serait attablé.

Le long de la baie Kaisaniemi
Le long de la baie Kaisaniemi
Le long de la baie Kaisaniemi

La baie du Zoo n’est que la partie le plus profonde de la baie de Kaisaniemi.

Le long de sa rive, on peut constater la propreté de la capitale et son souci de bien ordonner les espaces communs entre piétons, cyclistes et automobilistes.

J’y rencontre également le SaunaShip, un sauna maritime que des groupes peuvent louer pour effectuer des excursions dans l’archipel d’Helsinki. Facultatives sont la restauration à bord et les escales sur les iles dotées d’équipements sportifs.

À l’embouchure de la baie se trouve un autre sauna, appelé Kulttuurisauna, ouvert de 16h à 20h (ou 21h) du mercredi au dimanche. Mixte (mais séparément), il regroupe plusieurs saunas individuels où un maximum de trois personnes du même sexe sont admises. La consommation d’alcool y est interdite.

Au parc Näkinpuisto

Vers le nord, afin de rejoindre la rue Hämeentie — où circulent des tramways qui m’amèneront à la gare Centrale — je croise ce parc réservé à de jeunes sportifs.

Bref, cette journée donne un aperçu de l’art de vivre des Finlandais.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 mark II, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 3e, 8e et 9e photos), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (4e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
 1re photo : 1/200 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 7 mm
 2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
 3e  photo : 1/60 sec. — F/4,0 — ISO 500 — 14 mm
 4e  photo : 1/800 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 25 mm
 5e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
 6e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
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Écrit par Jean-Pierre Martel