On apprenait le mois dernier que les boutiques de bouchers et de poissonniers français avaient été le théâtre d’actes de vandalisme de la part d’activistes hostiles à la consommation de viande.
L’an dernier, sur les vitrines d’un fromager de Lyon, des adeptes du véganisme avaient peint les slogans ‘Lait = Viol’ et ‘Lait = Meurtre’.
Alors que les fermiers sont familiers avec la violence animale, les habitants des villes vivent souvent dans un monde idéalisé où les seuls animaux qu’ils voient vivants sont les personnages charmants de certains films d’animation ou les accompagnateurs de vedettes à des émissions de variétés.
En réalité, les animaux domestiqués et les espèces végétales que nous consommons ont connu une destinée extraordinaire en s’alliant à l’homme.
Les chiens — qui nous préviennent du danger et gardent nos troupeaux — sont considérablement plus nombreux que les loups et autres espèces canines.
Même chose pour les chats — qui protègent nos récoltes des rongeurs — comparativement aux autres félins.
La superficie des champs de céréales est considérablement supérieure à celle que ces plantes occuperaient si nous étions demeurés des chasseurs-cueilleurs.
Dans la nature, rares sont les herbivores qui meurent de vieillesse.
Il y a plusieurs années, j’avais vu un documentaire dans lequel la femelle d’une espèce de ruminant sur le point de mettre bas s’était retrouvée encerclée par des hyènes.
Plutôt que de s’attaquer à la mère, ils lui avaient laissé la vie sauve, mais avaient dévoré son nouveau-né au fur et à mesure de son expulsion.
Ce sont ces images cruelles que les télédiffuseurs hésitent à montrer aux heures de grande écoute de peur de heurter la sensibilité des enfants et des défenseurs des droits des animaux.
Si bien qu’un grand nombre d’habitants des villes perçoivent la Nature comme une déesse païenne bienveillante.
Même si les conditions d’élevage et d’abattage des animaux de boucherie ont accompli d’immenses progrès depuis quelques années, des lacunes sont souvent observées et constituent un rappel que la quête du confort des animaux doit être constante.
Ceci étant dit, même dans un mode idéal, la mise à mort d’un animal de boucherie sera toujours un spectacle cruel. Dans le pire des cas, cela l’est moins que le sort que cet animal aurait subi s’il avait été déchiqueté par les crocs de ses prédateurs.
Références :
French butchers ask for police protection from vegan activists
« Lait = viol »: le patron de la fromagerie dégradée par des vegans radicaux s’est senti « agressé »