Il y a une décennie, le Montréalais Ben Weider, culturiste et homme d’affaires, avait légué au Musée des Beaux-Arts de Montréal (MBAM) sa collection d’objets de l’époque napoléonienne.
Ce legs est à l’origine de la création du Musée napoléonien du MBAM, complété depuis par des dons et d’autres acquisitions.
Mais de fonds, aussi intéressant soit-il, n’était pas suffisant pour créer une exposition temporaire susceptible de partir en tournée comme elle le fera à Richmond, à Kansas City et à Fontainebleau.
Le MBAM a profité de la fermeture temporaire du Musée Napoléon Ier du Château de Fontainebleau (pour rénovation), pour lui emprunter de nombreuses pièces de mobilier. Car ce château, vidé de son mobilier à la Révolution, à été remeublé sous Napoléon Bonaparte.
Avec le soutien du Mobilier national de France (auquel est rattachée la manufacture des Gobelins), et des prêts d’une cinquantaine de prêteurs, le MBAM a réuni quatre-cents œuvres et objets d’art. Ce qui était amplement suffisant pour créer l’exposition Napoléon : Art et vie de cour au palais impérial.
Aux personnes intéressées par cette époque, voici quelques photos prises ailleurs et qui complètent l’exposition montréalaise.
Assiettes en porcelaine de Sèvres du service particulier de l’empereur
’Nécessaire’ du maréchal Soult, en argent doré, bronze, porcelaine de Paris, cristal taillé, écaille, ivoire et acajou
Tente de campagne dite de « Napoléon »
En 2017, la manufacture des Gobelins, à Paris, présentait une exposition qui exposait le confort dont Bonaparte s’entourait lors de ses campagnes militaires.
Ceux qui s’imaginaient que l’empereur a conquis l’Europe en mangeant dans des assiettes de carton seront donc surpris.
Bonaparte a cru bon encourager et stimuler les manufactures de biens de luxe du pays puisque la prospérité de la France (et le financement de ses campagnes militaires) en dépendait.
Les draperies de sa tente amovible étaient tissées par les Gobelins. Sa vaisselle de camp était en porcelaine de Sèvres. Ses officiers possédaient des nécessaires de voyage qui s’apparentaient, en plus luxueux, à ceux qu’on apporte de nos jours pour piqueniquer à la campagne.
Montre de poche de Napoléon, en or, émail et cristal
Rapport de santé de Napoléon à Sainte-Hélène, daté du 7 novembre 1820
Tout comme Montréal, La Havane possède un intéressant Musée napoléonien.
Celui-ci a été créé à partir de la collection du magnat du sucre Julio Lobo. Il possède 7 400 pièces dont seule une minuscule partie est exposée.
On y trouve cette montre de poche ramenée à Santiago de Cuba par le Dr Francois-Carlo Antommarchi, médecin personnel de Bonaparte à Sainte-Hélène.
Elle fut d’abord transmise à ses descendants. En 1959, toujours à Santiago, ceux-ci l’offrirent en cadeau de noces à Raúl Castro (le président actuel de Cuba). Ce dernier la déposa au Musée en mémoire de son épouse, Vilma Espín Guillois, après le décès de cette dernière en 2007.
À Sainte-Hélène, le quartier général anglais était informé quotidiennement de l’état de santé de l’empereur déchu, comme en fait foi ce rapport daté du 7 novembre 1820.
Six mois avant son décès on peut y lire que la santé de Napoléon était bien (‘All is well’).
Tombeau de Bonaparte
Où est enterré Napoléon ? Eh bien nulle part.
Depuis 1861, le corps de l’empereur repose dans un sarcophage de quartzite rouge situé dans une crypte aménagée sous la coupole de l’hôtel des Invalides. Comme les poupées russes, ce sarcophage renferme six cercueils successifs.
Sur les murs de cette crypte circulaire, des bas-reliefs rappellent aux visiteurs le legs de l’empereur.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone 8 mm F/1,8 (6e photo), objectifs Lumix 12-35 mm F/2,8 (4e et 5e photos) et PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 500 — 25 mm
3e photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 1250 — 25 mm
4e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 31 mm
5e photo : 1/100 sec. — F/3,2 — ISO 200 — 12 mm
6e photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
Pour consulter les textes de ce blogue consacrés l’exposition « Napoléon : Art et vie de cour au palais impérial », veuillez cliquer sur ceci