La cotisation britannique à l’Union européenne

16 janvier 2018


 
Le 31 octobre dernier, l’Office national des statistiques de Grande-Bretagne rendait public le montant dû en 2016 par le gouvernement britannique à Bruxelles pour l’appartenance du pays à l’Union européenne.

Il ne s’agit pas d’une somme cumulative due en raison d’arriérés ni d’un bilan qui serait négatif des avantages et des inconvénients de l’appartenance au marché commun. Ce n’est que de la cotisation annuelle de 2016 due par cet état membre à l’Union.

En raison de sa population et de la taille de son économie, la contribution brute du pays est de 32,3 milliards$ canadiens (21,2 milliards d’€).

Pénalisé par la politique agricole commune de l’Union, le pays reçoit depuis 1984 un rabais dont ne bénéficie aucun autre membre de l’Union.

Estimé à 8,5 milliards$ (5,6 milliards d’€), ce rabais porte la contribution ‘semi-brute’ du pays à 23,8 milliards$ (15,7 milliards d’€).

Toutefois, Bruxelles verse en retour 7,5 milliards$ (5,0 milliards d’€) à Londres en vertu de différents programmes.

Par exemple, il reçoit 613 millions$ du Fonds européen de développement régional et 4,1 milliards$ du Fonds européen d’orientation et de garantie agricole, soit des sommes que le gouvernement de Londres distribue ensuite aux acteurs privés du développement régional et aux agriculteurs du pays.

Ce qui fait que la contribution nette du gouvernement à l’Union est, en principe, de 16 milliards$ (11,0 milliards d’€).

Toutefois, cela ne tient pas compte des sommes versées directement au secteur privé britannique (c.-à-d. sans l’être par l’intermédiaire de l’État), par exemple aux universités du pays. Ces sommes représentent un autre 2 milliards$ (1,3 milliard d’€).

Finalement, le ‘billet’ pour appartenir au marché commun européen représente 14 milliards$ (15,8 milliards d’€), soit 1 % du budget de l’État britannique.

Références :
Accord de Fontainebleau
Fonds européen d’orientation et de garantie agricole
The UK contribution to the EU budget


© 2010 — Carte de Google Maps (modifiée)

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Écrit par Jean-Pierre Martel