Un vent de liberté souffle sur le sable chaud d’Arabie saoudite.
Cette semaine, nos quotidiens nous apprenaient la bonne nouvelle : les Saoudiennes seront enfin libre d’assister à des joutes sportives.
Évidemment, si leur père ou leur mari est d’accord, si elles sont accompagnées d’une vraie personne, et si elles vêtues correctement.
Cette remarquable avancée pour le droit des femmes nous fait presque oublier celles qui sont tuées quotidiennement au Yémen sous les bombardements saoudiens.
Parce qu’il faut bien se le dire; quand des dizaines, des centaines ou des milliers de ‘civils’ sont tués, il y a toujours la moitié d’entre eux qui sont des femmes.
Mais ne boudons pas notre plaisir pour si peu.
Protégées des rayons cuisants du soleil par leur chador ou, pour celles qui craignent encore plus de bronzer, leur niqab si décoratif, les Saoudiennes pourront enfin admirer la sueur virile d’athlètes en tenue légère.
Cette nouvelle s’ajoute à celle, incroyable, selon laquelle les Saoudiennes auront bientôt le droit de conduire.
Puisque la burka réduit sensiblement le champ de vision, on imagine mal une femme ainsi vêtue filer à 90 km sur une autoroute saoudienne.
Puisque cette mesure n’entre en vigueur qu’en juin prochain, il nous faudra attendre jusque là pour découvrir que, dans un premier temps, on leur permettra peut-être de conduire… un chameau.
Dans cinq ou dix ans, si l’expérience s’avère sécuritaire, on leur permettra sans doute de conduire le tricycle.
Une chose à la fois.
À ce rythme, le pays sera évolué dans quelques siècles.
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Paru depuis :
Saudi Arabia is not driving change – it is trying to hoodwink the west (2018-06-26)