Si la plupart des musées montréalais sont gratuits lors de la Nuit blanche du festival Montréal en lumière, la véritable journée de gratuité est la Journée des musées. Cette année, elle avait lieu hier.
Pour faciliter la tâche des visiteurs, la Société de transport de Montréal offrait cinq circuits faisant la navette gratuitement entre la cinquantaine de musées participants.
Tout comme l’Open Tour de Paris, on descendait et on embarquait à notre guise le long de ces circuits. Leur terminus était sur le boulevard de Maisonneuve, derrière la Place des Arts.
Avant d’entreprendre ma visite, je m’étais fixé un programme très ambitieux dont finalement je n’ai réalisé que le quart.
Le tout devait débuter au quatrième arrêt du Circuit bleu, au Studio Nincheri (du peintre et verrier Guido Nincheri), où je me suis rendu à pied puisqu’il est situé près de chez moi.
Mais un problème technique de dernière minute a fait que ce musée n’a pu participer à l’évènement.
J’ai donc pris la navette en direction du Centre d’exposition La Prison-des-Patriotes.
Prison des patriotes
Aperçu de l’exposition
Ce musée compte bien quelques objets et documents d’époque, mais il est basé sur les panneaux explicatifs qui résument très justement les enjeux de la rébellion de 1837-1838. En raison de l’achalandage exceptionnel du musée en cette journée, l’exposé admirable de notre guide a duré la moitié du temps habituel.
Bref, un musée très intéressant. La seule déception : on n’y voit pas de cellule de patriote, ce qui nous montrerait les conditions de leur détention.
Écomusée du fier monde
Aperçu de l’exposition
Le prochain arrêt du Circuit bleu était l’Écomusée du fier monde.
Situé dans un ancien bain public, ce musée nous présente la vie des habitants du Faubourg à m’lasse, un quartier appelé ainsi en raison des effluves qui se dégageaient des usines à la mélasse qui s’y trouvaient autrefois.
Puisque ce quartier a débuté par la construction de triplex à la fin du XIXe siècle et a été en bonne partie détruit par la construction de la Place Radio-Canada en 1963, le musée couvre essentiellement la période entre les deux.
Probablement dans le but d’éviter tout misérabilisme, le musée présente de manière positive la vie des Montréalais francophones de l’époque en gommant donc la profonde misère à laquelle les habitants du Faubourg à m’lasse étaient réduits.
Ceci étant dit, on appréciera d’autant plus ce musée qu’on prendra le temps de lire les panneaux descriptifs très intéressants qu’on y trouve.
Marché Saint-Jacques
Achetés à la fromagerie du marché Saint-Jacques situé en face de l’Écomusée du fier monde, des tranches jambon et un petit fromage artisanal ont fait office de repas du midi. Ils ont été mangés sur le pouce en attendant l’autobus.
J’ai sauté l’arrêt de la Cinémathèque québécoise pour terminer le circuit au Musée d’art contemporain.
Une fanfare jouait à cet arrêt qui était également le terminus de tous les circuits.
Police et manifestants
En me dirigeant vers le Musée d’art contemporain, je rencontre une manifestation anticapitaliste.
Musée d’art contemporain
Sans titre de Dominique Blain (1987-9)
Observateurs de The Sleepers de Bill Viola (1992)
Terre de Sylvia Safdie (1977-2004)
Voici quelques photos rapportées de ce musée spécialisé dans les installations et les vidéos d’art. Oui, je sais, l’une d’elles est floue (mais, que voulez-vous, je l’aime).
Copper burger
Mes petites tranches de jambon n’ayant pas empêché l’apparition de ma faim vers 14h, je m’achète un hambourgeois chez Copper Branch.
Il s’agit d’un restaurant végétarien. Ce qui semble être de la viande crue est une rondelle constituée de betteraves, de riz brun biologique, d’ognons caramélisés, nappée d’une sauce à la dijonnaise et à l’érable, sur de la laitue, le tout dans un pain au kamut.
Ma journée s’est terminée à la basilique Saint-Patrick de Montréal. Les photos que j’en ai rapportées feront l’objet d’un texte publié ultérieurement.
En conclusion, la Journée des musées est un grand exercice démocratique au cours duquel le patrimoine muséal de la ville devient soudainement accessible à tous.
Il nous est alors possible de créer un programme taillé sur mesure en fonction de nos gouts et de nos affinités. Libre à nous d’en profiter.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (2e et 4e photos), objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re photo), M.Zuiko 25 mm F/1,2 (8e, 9e et 10e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 7 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
3e photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e photo : 1/200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
5e photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 27 mm
7e photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
8e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 1250 — 25 mm
9e photo : 1/80 sec. — F/1,2 — ISO 6400 — 25 mm
10e photo : 1/60 sec. — F/1,2 — ISO 250 — 25 mm
11e photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm