Décès de l’archevêque terroriste

Le 2 janvier 2017

Quel enfant n’a pas été terrorisé à l’idée de bruler éternellement en Enfer s’il commettait de graves péchés, notamment ceux qui font le plus plaisir.

Le terrorisme de Monseigneur Capucci allait au-delà de son devoir de nous motiver à résister aux tentations du diable.

Le 18 aout 1974, alors qu’il était archevêque catholique de Jérusalem, Monseigneur Capucci a été arrêté par la police israélienne alors qu’il transportait des armes à feu.

Le prélat utilisait son statut diplomatique pour effectuer la contrebande d’armement pour le compte de l’OLP, une organisation terroriste.

Condamné à douze ans de prison, le prélat catholique revient dans l’actualité deux ans plus tard lors de la prise d’otages d’Entebbe, en Ouganda.

À cette occasion, des pirates aériens affiliés à l’OLP réclamaient sa libération (entre autres) en échange de la libération de leurs otages. Mais l’opération échouera.

Le prélat sera libéré en 1978 grâce à la Miséricorde divine… et des négociations secrètes du Vatican.

Son militantisme en faveur des Palestiniens a fait de lui un héros dans de nombreux pays arabes. Des timbres ont donc été émis à son effigie en Égypte, en Irak, au Koweït, en Libye, au Soudan et dans son pays natal, la Syrie.

C’est finalement hier qu’est décédé à Rome Hilarion Capucci, à l’âge de 94 ans.

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2 commentaires à Décès de l’archevêque terroriste

  1. sandy39 dit :

    J.Pierre : je me demande si j’ose…

    Etait-ce l’Enfer d’une Religion ou la Religion était-elle devenue un Enfer ?

  2. Michel - Altotrad dit :

    Je vous félicite pour votre blogue varié et intéressant. Ce cas précis de Monseigneur Capucci fait partie d’une zone grise où il est parfois délicat de porter des jugements tranchés. J’aimerais vous référer au mémoire de Caroline Walter présenté à la Faculté de sciences politique et de droit, qu’on peut trouver au lien suivant http://www.archipel.uqam.ca/2157/1/M10707.pdf
    Le mémoire se penche sur deux cas d’études : le Congrès national africain (Afrique du Sud) et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et inclut un extrait de la Déclaration universelle des droits de l’homme : «Considérant qu’il est essentiel que les droits de l’homme soient protégés par un régime de droit pour que l’homme ne soit pas contraint, en suprême recours, à la révolte contre la tyrannie et l’oppression.»

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