L’internet n’est rien d’autre qu’un nouveau mode de publication. En comparaison avec l’imprimé, la publication électronique permet d’écrire des textes ou de publier des photos à un cout tellement faible que l’entreprise créatrice devient sans risque. Conséquemment, jamais dans toute l’histoire de l’Humanité n’a-t-on assisté à une telle explosion de créativité.
Malheureusement, ce phénomène s’est accompagné de la piraterie des œuvres musicales, enlevant le pain de la bouche à de très nombreux musiciens déjà dans une situation de précarité.
De plus, au lieu de profiter de l’occasion pour développer leur habileté à l’écriture, certaines personnes se contentent de copier paresseusement du texte pris ailleurs et, dans de rares cas, d’exposer publiquement leur malhonnêteté intellectuelle par la contrefaçon des idées des autres.
En voici un exemple.
Hier, j’ai refusé de publier sur mon blogue un long commentaire expédié par un lecteur européen appelé Nicolas Cointot.
Soumis en réponse au texte Les pourparlers à Hambourg au sujet d’Alep, ce commentaire de près de 4 000 caractères avait attiré mon attention en raison de son propos décousu.
Une brève recherche sur l’internet m’a fait découvrir que ce commentaire était le fruit du plagiat du texte de Stephen M. Walt paru dans le Courrier international et du texte de Firas Kontar paru sur un blogue hébergé par Le Monde.
À cela s’ajoutait une troisième source : du texte copié à partir du blogue de l’expéditeur. Le tout était rafistolé maladroitement, ce qui a donc éveillé mes soupçons.
L’expéditeur tient un blogue sous le pseudonyme de Citizen Khane grâce à l’offre d’hébergement gratuit offert à quiconque par le Nouvel Observateur. Cet hébergement est payé par la publicité que le Nouvel Observateur ajoute aux pages web de ses internautes.
Les textes de Citizen Khane sont des collections de citations. Ce qui veut dire que même la partie copiée de son blogue n’était pas de lui.
À la lecture de ce blogue, ce qui m’a surpris, c’était de constater que Citizen Khane n’hésitait pas à trafiquer les textes qui ne convenaient pas à ses opinions personnelles.
C’est ainsi qu’un commentaire que j’ai publié sur le blogue de Jean-Pierre Filiu (ci-dessus, en haut) s’est retrouvé sur le sien (ci-dessous, en bas), falsifié de manière à me faire dire le contraire de ce que j’ai écrit originellement.