Voyage à Lisbonne : jour 23 (fin)

Publié le 28 octobre 2016 | Temps de lecture : 7 minutes

Aujourd’hui, dernière journée de mes vacances à Lisbonne. Parmi les quelques sites qu’il me reste à voir, il y en a deux que je m’en voudrais de ne pas avoir vus; le Museu Nacional do Azulejo et le Museu da Marinha.

En premier lieu, rappelons ce que sont les azuléjos. Ce sont carreaux de faïence ornés de motifs ou de de représentations figuratives.

Ceux qui ornent l’intérieur des édifices décorent la partie inférieure des murs et sont habituellement monochromes, plus précisément bleus.

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le mot azuléjo ne vient pas d’azul (bleu en portugais) mais de l’arabe al zulaydj, ce qui signifie ‘petite pierre polie’, désignant chaque pièce d’une mosaïque.

Connu dans de nombreux pays depuis des siècles, cet art a atteint son apogée au Portugal au XVIIIe siècle.

À Lisbonne, en 1755, les édifices qui avaient résisté au séisme étaient souvent endommagés. Afin de cacher les fissures, la solution la plus simple était de calfeutrer les murs et les façades.

Mais le recouvrement de plaques de faïence est soudainement devenu une mode. Une mode qui a persisté depuis et qui donne aujourd’hui un cachet particulier à la capitale portugaise.

Revenons au musée national de l’Azuléjo. Celui-ci a été aménagé dans l’ancien Couvent de la Mère de Dieu, construit en 1509.

De tous les azuléjos du musée, celui qui retient le plus l’attention des visiteurs est le très grand panneau (composé de 576 tuiles faisant 23 mètres de large) représentant Lisbonne telle qu’elle était avant le séisme de 1755.

Azuléjos de la Sala de D. Manuel
Faïence contemporaine

On y présente également les œuvres de créateurs contemporains qui ont choisi de s’exprimer par le biais de la faïence.

Une salle présente les matériaux utilisés pour la fabrication de la céramique, les pigments destinés à la coloration du vernis et des exemples de moules utilisés pour créer des azuléjos dont la surface est en relief.

L’Igreja Madre de Deus est l’église du couvent. À elle seule, elle justifie la visite au musée.

Chœur supérieur

Les religieuses assistaient aux offices dans le chœur supérieur (ou Coro Alto), situé au premier étage. Les parties hautes de cette pièce sont décorées de toiles. Entre ces toiles et les stalles sur lesquelles les religieuses prenaient place, des niches fermées contiennent de saintes reliques.

Vestibule de l’église
Nef de l’église

La nef de l’église est décorée d’azuléjos hollandais, de toiles en attente de restauration et d’une débauche de bois doré rococo qui contribuent au faste de l’ensemble.

Bref, c’est un site touristique chaudement recommandée.

Je prends ensuite le taxi pour aller à mon studio prendre un repas du midi ultrarapide (deux sandwichs à la sardine).

Puis je prends le métro jusqu’à la station Cais do Sodre et mon troisième taxi de la journée, cette fois pour le Museu da Marinha, installé principalement dans la partie la plus à l’Ouest du Mosteiro dos Jerónimos.

intérieur du Museu da Marinha

L’histoire du Portugal étant intimement liée à la mer, il était à prévoir qu’un musée de Marine dans ce pays serait un lieu de vénération.

C’est effectivement un musée attrayant dont on a soigné tous les aspects.

N’y cherchez pas des navires richement décorés équivalents maritimes des carrosses extravagants du Museu Nacional dos Coches; on y présente plutôt de belles maquettes (de différentes tailles) de tous les bateaux dont se sont servis les navigateurs portugais, leurs instruments de navigation, les uniformes des marins et de leurs officiers.

Bref, c’est un autre site touristique de qualité, à caractère encyclopédique, dont je recommande la visite.

Maintenant, j’ai complété mon programme de la journée. Il est 15h15. J’ai donc le temps de retourner au musée de la Pharmacie puisque je ne suis pas satisfait des photos que j’y ai prises hier.

Je prends mon quatrième taxi de la journée, cette fois en direction de ce musée. Incidemment, un trajet typique en taxi dans Lisbonne coute environ 5 euros.

Mais en passant devant l’Igreja da Santa Catarina, je me rends compte qu’elle est ouverte. Les deux autres fois où j’ai passé devant celle-ci, elle était fermée.

Je demande au chauffeur de me débarquer ici. Et je me dirige promptement vers ce lieu de culte.

Nef de l’église Sainte-Catherine

C’est une très belle église en forme de croix latine. La voute en berceau de sa nef est magnifiquement décorée de stucs blancs, roses et bleu poudre de style rococo.

Orgue de l’église Sainte-Catherine

Au moment de ma visite, l’église est l’objet d’un ambitieux programme de restauration. Les peintures sont encore assombries par la pollution mais le riche décor en bois doré est en train d’être redoré.

Même si ce travail est inachevé, c’est une église qui mérite déjà d’être visitée.

Puis je me rends à pied au musée de la Pharmacie, situé à quelques rues.

Un fois ma nouvelle séance de photos terminée, je prends le métro en direction du studio. Je veux y être tôt pour faire mes valises en vue de mon départ.

À la station Santa Apolónia, j’achète de la soupe et une dorade de 0,46kg pour 3 euros.

Il fait 22 degrés. J’ouvre les grandes fenêtres du studio. Et pendant qu’assis devant ma fenêtre, je termine ce repas en mangeant un Jésuite — j’espère que vous aurez deviné qu’il s’agit là d’une pâtisserie — j’entends pour la première fois le carillon de l’Igreja de Santo Estevão à l’heure du repas du soir.

J’entends ce carillon tous les dimanches matin mais c’est la première fois que je l’entends un jour de semaine, probablement parce que jusqu’ici, j’étais toujours à l’extérieur à cette heure-ci.

Ce carillon annonce la fin de la récréation.
Allez les enfants, il faut rentrer.
Alors que le vent s’élève et que tombent les feuilles en tourbillonnant,
l’air triste et lent du carillon résonne comme un adieu.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (2e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 12 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 9 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 11 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 14 mm


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4 commentaires à Voyage à Lisbonne : jour 23 (fin)

  1. Pierre Pinsonnault dit :

    Nous nous imaginons facilement à votre place et se dire à l’interne « oui, Madame et Monsieur, ce fut un bien beau voyage. ». Car merci de nous avoir si bien traités par la qualité des informations et des photos. Bel automne !

  2. sandy39 dit :

    SUR UN CARILLON…

    A la Récréation, nous nous joignons aux personnes itinérantes nous offrant tant à partager -sans parler à écouter-, comme les enfants se donneraient la main, en rang, pour rentrer en classe.

    Alors, asseyons-nous tous ensemble sur ce vieux banc abandonné, occupé parfois, à la veillée, par quelque sans-abri débarqué Ici… et, qui nous voiture Ici et Là, de scène en scène… sur lesquelles je découvre tant d’expressions pour en faire mon théâtre car Vous m’avez toujours donné le droit d’en faire mes histoires.

    Il me reste juste à trouver le temps d’écrire un peu plus… pour partager la RECRE avec les Garçons.

    … TOUTE UNE REUNION !

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