Aujourd’hui, je retourne à la Tour de Belém, située à environ quinze minutes de marche du Mosteiro dos Jerónimos.
Ceux qui s’y présentent en fin d’après-midi sont habituellement des détenteurs d’un forfait monastère + tour (ou monastère + tour + musée de l’archéologie) et qui complètent leur forfait.
Par opposition, ceux qui se présentent en matinée sont en bonne partie des visiteurs qui ont décidé de débuter par la tour leur visite des sites touristiques du quartier.
Ces derniers doivent donc attendre en ligne pour acheter leur billet alors que ceux qui ont acheté leur billet la veille sans avoir eu le temps de visiter la tour — c’est mon cas — n’ont qu’à montrer le billet pour emprunter la ligne express et monter dans la tour immédiatement.
Tour de Belém
Au moment de sa construction, de 1515 à 1521, ce dispositif défensif de cinq étages s’avançait davantage dans le Tage.
Le fleuve s’étant retiré depuis, il suffit d’une passerelle pour y accéder. On a aménagé du côté nord un bassin de rétention qui fait en sorte qu’en matinée, à marée basse, des poissons y demeurent prisonniers alors que des enfants peuvent ramasser des coquillages sur le sable qu’on y a mis.
Et puisque Lisbonne est située près de l’embouchure du Tage, ce fleuve subit en fin d’après-midi la marée haute de l’Atlantique : la tour se trouve alors entourée d’eau et des petites vagues frappent les marches en hémicycle qui bordent le bassin de rétention submergé.
Le rez-de-chaussée correspond à la salle des canonniers. Le premier étage possède une grande terrasse permettant les manœuvres qui jalonnaient la vie de garnison. Le deuxième est la salle du capitaine, dotée de trois balcons et d’une belle loggia du côté sud.
Détail de la façade du troisième étage
La façade du côté sud du troisième étage est décorée des armoiries royales de Manuel Ier. De chaque côté, on peut voir une sphère armillaire.
Il s’agit d’un instrument de navigation qui modélise la sphère céleste et qui était utilisé par les navigateurs portugais pour montrer également le mouvement apparent des étoiles et du soleil. C’était aussi l’emblème de Manuel Ier, commanditaire de la tour.
Cet instrument fait donc partie des nombreux symboles et allusions maritimes typiques du style manuélin (dont nous avons parlé hier). On le trouve donc sur des édifices manuélins civils (comme ici) ou religieux (comme au monastère).
Le quatrième étage correspond à la chapelle, entourée d’un chemin de guet. Le toit plat de la chapelle offre une deuxième plateforme d’observation pour guetter les vaisseaux ennemis.
Vue du Museu do Combatente et du Centre Champalimaud
Ce point de vue élevé me permet de voir que le Museu do Combatente, tout près, ne montre que des jeeps et des cannons modernes, ce qui m’évite d’y aller.
J’en visite toutefois l’extérieur.
Plus à l’ouest, je me rends au Centre Champalimaud, un très bel édifice blanc consacré à la recherche médicale et dont l’architecture moderne est plutôt photogénique.
De retour sur mes pas, j’emprunte un passage sous la voie ferrée.
Rail à vélo
À plusieurs sorties de métro, j’avais observé des rails dont j’ignorais l’utilité. Eh bien, la photo ci-dessus dit tout.
Centro Cultural de Belém
Dans l’édifice néomédiéval du Centro Cultural de Belém, on peut admirer gratuitement la collection remarquable d’Art contemporain du mécène José Manuel Rodrigues Berardo.
Jardins d’inspiration japonaise
Le rez-de-chaussée du centre comprend deux petits jardins de style japonisant, réinterprétés à la portugaise. En effet, le sable peigné est ici remplacé par des calades, ces pavés cubiques en calcaire, typiques de Lisbonne.
Intérieur du musée
Les étages supérieurs du Museu Coleção Berardo exposent près de mille œuvres de plus de 500 artistes modernes.
C’est donc un vaste survol de la création artistique du XXe siècle qu’on peut y admirer. Il y a bien quelques sculptures mais on y voit surtout des toiles.
J’avais bien aimé le Museu Nacional de Arte Contemporânea do Chiado, visité au 14e jour de ce voyage, mais je dois dire que ce musée de la collection Berardo est encore plus beau.
Au sous-sol du musée
Au sous-sol, on présente des vidéos et des œuvres d’artistes modernes portugais : peintures, sculptures, installations et photographies.
Contrairement au Musée d’Art contemporain de Montréal (très centré sur des installations), le Museu Coleção Berardo résume à lui seul tout l’art pictural du XXe siècle.
Je passe ensuite à la pâtisserie de Belém m’acheter six pastéis de nata et je rentre au studio me servir une soupe au navet, la dernière tranche de mon saumon (accompagnée de vin blanc), et deux pâtisseries fraiches saupoudrées de cannelle et d’un peu de sucre en poudre (puisque les pastéis de nata sont vendues avec un sachet de l’un et de l’autre).
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (3e, 6e, 7e et 8e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re, 2e, 4e et 5e photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 160 — 12 mm
2e photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 100 — 26 mm
3e photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 125 — 14 mm
4e photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 32 mm
5e photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
6e photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
8e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
Pour lire tous les comptes-rendus du voyage à Lisbonne, veuillez cliquer sur ceci.