Voyage à Lisbonne : jour 16

Publié le 19 octobre 2016 | Temps de lecture : 5 minutes

Aujourd’hui, le thermomètre atteindra 26 degrés Celsius. Je mets le cap sur le Mosteiro dos Jerónimos.

C’est une des attractions touristiques les plus populaires de la ville. Puisque le métro de Lisbonne ne se rend pas dans le quartier de Belém (signifiant Bethléem), on doit prendre le métro jusqu’à la station Cais do Sodré, puis effectuer un long trajet en autobus vers l’ouest.

Cette situation éloignée a épargné en gros le monastère des destructions du séisme de 1755.

Dans mon autobus plein au maximum (et dont la climatisation était en panne), la moitié des passagers sont descendus à l’arrêt Betlém. S’ils se rendaient au monastère, ils auraient mieux fait de se rendre à la station suivante, environ 400 mètres plus loin, appelée spécifiquement Mosteiro Jerónimos.

Détail du portail sud du monastère de Belém
Nef de l’Igreja Santa Maria
Voute de style gothique flamboyant de l’Igreja Santa Maria

Le monastère de Belém est un des meilleurs exemples du style manuélin, du nom du roi Manuel Ier qui régna sur son pays de 1495 à 1521.

La construction du monastère fut financée par la ‘taxe du poivre’ prélevée sur la vente des épices et des matières précieuses importées. Elle débuta à partir de 1502 et dura près d’un siècle.

Sous le règne de ce monarque, le Portugal est la première puissance maritime du monde. Grâce à la découverte de la route des Indes par Vasco de Gama et à la découverte du Brésil par Pedro Alvares Cabral, des trésors sont ramenés des quatre coins du monde. Le Portugal est au sommet de sa puissance économique.

C’est une période heureuse pour le pays. Dans le domaine des arts, cet enthousiasme suscitera la naissance d’un style décoratif exubérant qui, en dépit du fait qu’il correspond au gothique flamboyant ailleurs en l’Europe, fait penser à des styles qui naitront beaucoup plus tard dans d’autres pays.

Le style manuélin célèbre le triomphe des explorateurs maritimes portugais. Parmi les motifs favoris de ce style, mentionnons les cordages (incluant les colonnes torsadées), les vagues, les poissons, les coquillages (vus de l’extérieur, et non de l’intérieur comme ce sera le cas à l’époque rococo), les ancres, les instruments de navigation, etc.

De manière traditionnelle, l’église en forme de croix latine a été construite vers l’Ouest à partir de l’Est (une allusion à la naissance de Jésus de Nazareth, naissance associée à celle du jour).

Aperçu du cloitre
Aperçu du cloitre
Aperçu du cloitre
Aperçu du cloitre

Adjacent au Nord se trouve le somptueux cloitre du monastère. Par journée chaude, c’est un endroit paradisiaque où les moines pouvaient déambuler dans la large galerie du cloitre, protégés du soleil cuisant du Portugal, alors que les pierres libéraient la fraicheur accumulée au cours de la nuit.

De la galerie du premier étage, on accède à un petit musée consacré à l’histoire du monastère.

Le monastère proprement dit s’étendait à l’ouest de l’église. De nos jours, il abrite le Museu Nacional de Arqueologia. Sa salle principale est consacrée à la période romaine. On y présente beaucoup de statues décapitées, des stèles funéraires érodées et quelques mosaïques remarquables.

Vers le fond, on rencontre successivement le trésor (exposant essentiellement des bijoux archéologiques de bronze et d’or), la salle des antiquités égyptiennes (salle très intéressante où sont en vedette deux sarcophages de bois peint et une momie enveloppée de bandelettes de lin), et finalement une exposition temporaire d’un intérêt limité.

Plus à l’ouest de trouve la Tour de Belém. Même si, théoriquement, on y admet des visiteurs jusqu’à 17h, dans les faits on refusera de vous admettre plus tôt lorsque de nombreuses personnes attendent déjà dans l’escalier qui mène à la terrasse et où seulement 150 personnes peuvent aller simultanément.

Puisque le billet est valable demain, j’y retournerai.

Puis je rentre au studio.

Sur mon trajet, j’achète à l’épicerie un format de 900ml de soupe au navet pour 1,95 euro (de la marque maison Pingo Doce).

Délicieuse mangée froide, elle précèdera le dernier quart de mon saumon acheté il y a quatre jours et dont je ne mangerai qu’en partie, le restant étant conservé pour demain soir.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (2e et 3e photos), M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (la 7e photo) et M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 27 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/1,4 — ISO 640 — 25 mm
4e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 9 mm
5e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
6e  photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm
7e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel