Vue dans la Casa dos Bicos
Cette journée commence à la Casa dos Bicos.
Il s’agit d’une maison construite entre 1521 et 1523 dont la façade est hérissée de pointes de diamant. D’où son nom; Casa veut dire maison et Bicos peut se traduire par becs (d’oiseaux), cornes ou mamelons.
Ce lieu a une double fonction. Au rez-de-chaussée, c’est un centre archéologique. Aux trois autres étages, c’est une exposition consacrée à la vie et à l’œuvre de l’écrivain portugais José Saramago, prix Nobel de littérature en 1998.
Le scénario du film Enemy, du Québécois Denis Villeneuve, est basé sur le roman L’Autre comme moi de Saramago, paru en 2002.
Ce musée est d’un intérêt limité. Sauf pour les photographes.
En réponse aux pointes de diamant de la façade, l’architecture moderne de l’intérieur est basée sur le motif du trapèze. Tout y est oblique, sauf les planchers. On se croirait dans un décor du film expressionniste Le Cabinet du Dr Caligari.
Prendre des photos dans ce lieu étrange et exigu est un défi qui m’a longuement amusé.
Puis je rends dans le quartier de Chiado sur la rue Largo do Chiado où deux églises se font face.
Voute de l’église de Notre-Dame-de-l’Incarnation
Du côté sud se trouve l’Igreja de Nossa Senhora da Encarnação (ou église Notre-Dame-de-l’Incarnation).
C’est une belle église dont les murs en pierre de taille sont rehaussés de marbre rose. Sa voute en berceau est ornée de grisailles et d’une toile sur le thème de l’annonciation de Marie.
Plafond de la chapelle latérale à gauche
Reconstruite à la suite du séisme de 1755, cette église de style rococo comporte une nef sans transept flanquée à droite de quatre autels latéraux et, à gauche, de trois autels latéraux et d’une chapelle latérale (près du chœur).
Voute de l’église Notre-Dame-de-Lorette
En face se trouve l’Igreja dos Italianos, appelée également Igreja de Nossa Senhora do Loreto (ou église Notre-Dame-de-Lorette).
Très endommagée par le séisme de 1755, et restaurée de 1777 à 1785, cette église est formée d’une nef flanquée de dix autels latéraux, chacun surmonté d’une image en grisaille d’un personnage (un apôtre ?) logé dans une niche en trompe-l’œil
On trouve également un autre autel de chaque côté du chœur, ce qui porte le nombre total des autels à douze.
Le plafond en berceau de la nef est décoré de la peinture allégorique Notre Dame de Lorette couronnée par la Trinité, exécutée par de Pedro Alexandrino de Carvalho en 1780-1781.
Selon la légende, au XIIIe siècle, des anges transportèrent la maison natale de Jésus de Nazareth dans la ville italienne de Lorette. La maison sans fondation qu’on voit de nos jours dans cette ville italienne est l’objet d’un important pèlerinage.
Orgue de la basilique des Martyrs
Un peu plus à l’Est se trouve la Basílica Nossa Senhora dos Mártires, consacrée en 1784 (après sa reconstruction à la suite du séisme de 1755).
Il s’agit d’une église dont la nef est flanquée de six autels latéraux, et de deux chapelles près du chœur. Les murs sont en pierre de taille et en marbre rose.
Verte et rouge, la décoration en trompe-l’œil du plafond n’est pas très réussie. À son centre, on peut voir la toile Alphonse Ier du Portugal offrant le temple des martyrs à la Vierge et à l’Enfant, peinte de 1782 à 1785 par Pedro Alexandrino de Carvalho.
Bar de la Cervejaria Trindade
Pour le repas du soir, je me rends à la Cervejaria Trindade ou Brasserie de la Trinité. J’y prends une soupe aux légumes, un bar et un verre de blanc pour 23 euros.
Puis je rentre au studio pour la nuit.
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5 et objectifs PanLeica 25 mm F/1,4 (6e photo), M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (1re, 2e et 4e photos) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (3e et 5e photos)
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 14 mm
2e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 14 mm
3e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 15 mm
4e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 7 mm
5e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 27 mm
6e photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
Pour lire tous les comptes-rendus du voyage à Lisbonne, veuillez cliquer sur ceci.