La pucelle de Montréal

31 mai 2016

La partie de Montréal que j’habite s’est ouverte au développement à partir du milieu du XIXe siècle.

Comme dans toutes les villes du monde, le nom qu’on donne à une rue rend hommage à un évènement ou à une personnalité admirée au moment de cette attribution.

C’est ainsi que le boulevard Pie-IX est nommé en 1864 en l’honneur du pape qui dirigeait l’Église de Rome de 1846 à 1878.

L’avenue Jeanne-d’Arc rend hommage à cette sainte dont le processus de canonisation s’est étendu de 1874 à 1920.

Deux rues à l’ouest de l’avenue Jeanne-d’Arc, se trouve l’avenue d’Orléans, qui fait référence depuis 1888 au surnom de Jeanne d’Arc, soit pucelle d’Orléans.

Encore plus à l’ouest, la petite avenue Valois aurait pu faire allusion à Charles VII, de la dynastie des Valois, que Jeanne d’Arc mit sur le trône de France en 1429.

Toutefois, elle fut nommée ainsi en 1952 pour honorer Simon Valois (1791-1875), propriétaire de l’ancien domaine d’Hochelaga que traverse cette avenue de nos jours.

Perpendiculairement à ces avenues, la rue de Rouen rappelle depuis 1922 le nom de la ville où Jeanne d’Arc fut brulée vive, le 30 mai 1431.

Les lecteurs attentifs auront remarqué que c’était hier le 585e anniversaire de la mort de Jeanne d’Arc.

Il est paradoxal que l’Église de Rome ait canonisé une sainte guerrière alors que le message de Jésus de Nazareth en est un de non-violence (« Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre. », Matthieu 5,39).

Peut-être doit-on y voir là la confirmation que les Voies du Seigneur sont impénétrables…

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif PanLeica 25mm F/1,4 — 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 400 — 25 mm

Référence : Le toponymie des rues de Montréal

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Écrit par Jean-Pierre Martel