Héliconius-zèbre
En 2013, après avoir essayé plusieurs objectifs µ4/3, le M.Zuiko 60 mm Macro F/2,8 était devenu mon objectif préféré pour la proxiphotographie, c’est-à-dire la photographie rapprochée.
Cet objectif fut même le seul que j’apportais à l’évènement Papillons en liberté du Jardin botanique de Montréal en 2014 et 2015.
Ayant acquis récemment le multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14, j’ai voulu essayer son association avec l’objectif M.Zuiko 40-150 mm F/2,8.
Rappelons qu’un multiplicateur de focale est un dispositif qui augmente la puissance d’un objectif au prix d’une perte de luminosité. Dans ce cas-ci, le M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 devient alors un télézoom 56-210 mm F/4,0.
Dès mes premiers essais, le résultat obtenu fut tel que cette association est devenue immédiatement mon équipement de choix à l’édition 2016 de Papillons en liberté.
L’augmentation de puissance du téléobjectif réduit conséquemment son angle de vision. Il faut donc davantage de recul qu’avec le M.Zuiko 60 mm pour photographier un papillon avec le même grossissement apparent.
où T est la taille réelle de l’objet,
t est la taille de son image sur le capteur,
D est la distance de l’objet
et F est la focale de l’objectif.
Selon l’équation ci-dessus, pour obtenir un papillon qui semble avoir été pris d’aussi près lorsqu’on se trouve à 60 cm de lui avec un objectif de 60 mm, il faut être à 210 cm avec un zoom de 210 mm.
Dans un cas-ci, à la même ouverture de diaphragme (F/5,6), la profondeur de champ est identique, soit 1,6cm. Alors quel est intérêt d’utiliser un téléobjectif ?
C’est que le fondu d’arrière-plan (qu’on appelle bokeh, et qu’on prononce ‘beau quai’) est beaucoup plus plaisant lorsqu’on augmente sensiblement la focale.
Celui du M.Zuiko 60 mm F/2,8 pourrait être qualifié de crémeux. Mais celui du M.Zuiko 40-150 mm pourrait être qualité d’onctueux; pour le passionné de photographie, ce bokeh est presque cochon.
Et puisque l’angle de vision est plus étroit lorsqu’on augmente la focale, le moindre déplacement latéral du photographe modifie substantiellement l’arrière-fond.
En contrepartie, la résolution du M.Zuiko 60 mm F/2,8 est très légèrement supérieure à celle de l’association.
Afin de vous permettre de juger des résultats de cette association, voici quelques photos obtenues avec celle-ci.
Leuconoé
Papillon Monarque
Bolina mâle
Papillon Flambeau
Eumaeus minyas
Eueides isabella
Piéride de la rave
Le Petit monarque
Greta oto
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8 + multiplicateur de focale M.Zuiko MC-14
1re photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
2e photo : 1/250 sec. — F/7,1 — ISO 1600 — 200 mm
3e photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 400 — 210 mm
4e photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 400 — 210 mm
5e photo : 1/250 sec. — F/4,0 — ISO 250 — 210 mm
6e photo : 1/320 sec. — F/7,1 — ISO 1250 — 210 mm
7e photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
8e photo : 1/400 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 210 mm
9e photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 190 mm
10e photo : 1/320 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 210 mm
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