Le papillon Sapho

22 février 2016

Le papillon Sapho (Heliconius sapho) habite la canopée de la forêt tropicale entre le Mexique et l’Équateur.

Il tire son nom d’une poétesse qui vécut dans l’Antiquité sur l’ile grecque de Lesbos.

D’une envergure de 8 cm, ce papillon possède des ailes antérieures relativement allongées, de grands yeux, de longues antennes, et quatre hautes pattes (les deux pattes antérieures étant atrophiées).

Face dorsale du papillon

Sur la face dorsale des ailes, la partie interne est bleu ardoise métallique. Séparé par une large bande blanche irrégulière, l’apex est noir.

Face ventrale des ailes

La face ventrale des ailes est également caractérisée par cette même bande blanche sauf que le reste est noir, à l’exception d’un groupe de taches rouge vif près du corps.

Sa chenille se nourrit de passiflore, ce qui la rend indigeste et la protège des prédateurs. Toutefois, de son côté, la passiflore développe des doses croissantes de toxines afin de se protéger des chenilles.

L’immunité du Sapho à la toxicité de la passiflore est limitée; lorsque les feuilles sont matures, les feuilles sont trop toxiques pour la chenille du papillon. Cette dernière se nourrit donc exclusivement de jeunes pousses.

Et comme la passiflore ne produit pas de jeunes pousses à longueur d’année, le Sapho doit coordonner sa période larvaire à la croissance de la passiflore.

Il passe de longs mois sans pondre, se nourrissant de pollen (ce qui prolonge son espérance de vie) en attendant l’apparition de bourgeons pour y déposer ses œufs (de 10 à 40 œufs par ponte).

Et quand les feuilles de passiflore atteignent leur maturité et sont devenues trop toxiques, la chenille forme sa chrysalide puis se transforme en papillon.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 150 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 150 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel