Après un premier diaporama consacré à la partie du cinquième arrondissement qui voisine la Seine, celui-ci nous amène un peu plus au sud, jusqu’à la rue Cujas et son prolongement vers l’ouest, soit la rue Clovis.
Sont en vedette : le musée de Cluny, la Sorbonne, le musée de la Préfecture de police, et deux églises; Saint-Nicolas-du-Chardonnet et Saint-Étienne-du-Mont.
De 0:06 à 0:16, nous voyons l’intérieur de la station de métro Cluny-La Sorbonne, dont la voute est décorée de la signature des personnages célèbres qui ont honoré le quartier.
Le musée de Cluny
Ce musée (de 0:16 à 2:15) présente une des plus riches collections d’Art médiéval au monde.
Il a été aménagé dans les ruines de bains publics romains et dans l’hôtel de Cluny qui leur est adjacent.
C’est entre l’an 75 et l’an 125 de notre ère qu’ont été construits les bains publics de Lutèce, dont il ne reste plus que la salle des bains froids, haute de quatorze mètres.
Quant à l’hôtel des abbés du Cluny — dont on peut voir le blason composé de bandes verticales à 0:20 — il fut construit à partir de 1485.
Parmi les nombreux trésors, on y trouve les têtes (0:53) des statues originelles des rois de Juda sur la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Elles furent détruites à la Révolution car on croyait que ces statues représentaient les rois de France. Elles furent vendues comme matériau de construction et n’ont été trouvées, par hasard, qu’en 1977.
À 1:12, il s’agit d’une clé de voute exécutée vers 1280-1290.
De 1:16 à 1:42, on peut voir une suite de tapisseries en laine et soie tissées vers 1500. Cette célèbre série est intitulée La Dame à la licorne. Elle représente les cinq sens.
La salle d’orfèvrerie (de 1:51 à 1:57) renferme, entre autres, une collection remarquable d’émaux champlevés. Ceux-ci sont créés en creusant une surface de métal à l’aide d’un burin et en remplissant les cavités ainsi formées d’émaux qui sont ensuite cuits et polis. Cette technique ressemble à celle du cloisonné.
À 2:04, il s’agit des voutes gothiques de la chapelle de l’ancien hôtel des abbés de Cluny.
La Sorbonne
Deuxième plus vieille université au monde après Bologne, la Sorbonne (de 2:20 à 3:40) fut créée vers 1150 par la fusion en de quelques collèges spécialisés.
En 1622, lorsque Richelieu devient proviseur de la Sorbonne (soit l’équivalent d’un recteur), les bâtiments médiévaux de cette institution sont dans un grand état de délabrement. Il fait tout reconstruire dans le style de son époque.
Abandonnés pendant une décennie à la Révolution, les locaux de la Sorbonne étaient de nouveau en mauvais état. Tout fut rasé de 1884 à 1894 (sauf la chapelle).
Le diaporama présente une visite des salles d’apparat de cette nouvelle Sorbonne, et se termine par une visite de la chapelle, en voie de restauration. Cette dernière a été donnée par l’État aux descendants du cardinal de Richelieu en reconnaissance pour sa contribution au développement de l’université.
Le musée de la préfecture de police
De 3:43 à 3:58, c’est une courte visite de ce musée. Il est consacré à son évolution de la police parisienne, de la création du guet par Louis IX en 1254 jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’institutionnalisation de la lieutenance de police sous Louis XIV en 1667.
En dépit de sa facture conventionnelle, c’est un musée très bien fait. On y voit les uniformes selon les époques, les armes des malfaiteurs, le matériel utilisé pour arrêter les suspects ou pour faire enquête sur les scènes de crime, quelques affaires célèbres, etc.
Entre autres, le musée nous présente Alphonse Bertillon, père de l’anthropométrie judiciaire. Avant l’invention de l’empreinte digitale, Bertillon a établi un système de mesures (principalement osseuses) et de caractéristiques corporelles destinées à identifier d’éventuels récidivistes.
L’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet
Au XIIe siècle, un terrain en friche de la taille de quelques pâtés de maisons portait le nom de clos du Chardonnet en raison des chardons qui y poussaient abondamment.
Bien plus tard, entre 1656 et 1768, on construisit sur ce lieu une église appelée Saint-Nicolas-du-Chardonnet (4:12 à 4:42).
De manière générale, l’église a été conçue par l’architecte Jacques Lemercier, mort deux ans avant la pose de la première pierre. Son projet a été réalisé par ses successeurs, les architectes-entrepreneurs Michel Noblet et François Levé.
L’élément le plus récent est la magnifique façade qui, étonnamment, date de 1934. Elle fut dessinée par l’architecte Charles Halley. Jusque là, on y pénétrait par le côté gauche de l’église (voir photo ci-contre)
À part cela, l’extérieur du bâtiment a conservé son aspect originel du XVIIe siècle. Quelques œuvres d’art sont également de l’époque mais la majorité d’entre eux sont du XIXe siècle.
La chaire actuelle correspond en gros à celle que Charles Le Brun avait conçue au XVIIe siècle, à l’exception de petits détails décoratifs qui ont disparu et de l’abat-voix qui a été remplacé.
À 4:30, il s’agit du tombeau de Julienne Le Bé, dessiné par son fils, le peintre Charles Le Brun et réalisée par le sculpteur Jean Collignon entre 1668 et 1684. Le Brun a représenté sa mère le jour du jugement dernier, sortant du tombeau en implorant le salut, partagée entre la crainte et l’espérance.
L’orgue actuel provient de l’ancienne paroisse des Saints-Innocents, supprimée en 1787. L’instrument fut restauré entre 1723 et 1725 par François-Henri Clicquot. Son buffet date de 1725.
L’église Saint-Étienne-du-Mont
Lapidé vers l’an 36 ou 37 de notre ère, saint Étienne fut le premier martyr chrétien. Il est à noter que le prénom Étienne correspond à Stephen dans d’autres langues.
Ceci étant dit, nous terminons de diaporama par la visite d’une des plus belles églises de Paris, Saint-Étienne-du-Mont (du Mont car construite dans le quartier de la Montagne-Sainte-Genevève).
Commencée en 1517, elle est achevée en 1626.
L’édifice combine harmonieusement le style gothique du début de sa construction au style Renaissance des derniers éléments ajoutés, dont l’extraordinaire façade. Celle-ci, de forme triangulaire, se dispose sur trois plans légèrement superposés. Cette fantaisie de pierre, conçue par un architecte inconnu, est un chef-d’œuvre.
Abimée sous la Révolution, elle est restaurée par Victor Baltard au XIXe siècle. À 4:50, le fronton Le martyre de saint Étienne (1863) est de Gabriel-Jules Thomas.
Dans beaucoup d’églises parisiennes, un jubé de pierre ou de bois séparait la partie de la nef où prenaient place les fidèles, de la partie plus près du chœur où les religieux avaient le droit d’assister à la messe.
En raison du succès du protestantisme, l’Église catholique sentit le besoin d’enlever cette structure qui masquait partiellement le chœur à la vue des fidèles.
Au XIXe siècle, on a détruit les jubés dans toutes les églises de Paris sauf celui de Saint-Étienne-du-Mont. Cette exception se justifiait du fait qu’il était impossible de le détruire sans fragiliser l’édifice.
Or en entrant dans cette église, on est justement frappé par la beauté de cette arche en dentelle de pierre (sculpté par Biart le père en 1541) qui, après avoir relié deux piliers, se prolonge en deux escaliers en spirale qui montent autour d’eux pour se poursuivre sous forme d’une longue balustrade qui se dirige autour du chœur.
En fait, tout dans cette église est un ravissement; la chaire de 1651 en bois de chêne sculpté par Claude Lestocard sur des dessins de Laurent de La Hyre, la chapelle abritant la chasse de sainte Geneviève (5:14), les clés de voute remarquables, le buffet d’orgue de 1631 — le plus ancien de Paris — sculpté par Jean Buron.
À 5:31, ce vitrail est de 1882. Il représente la procession solennelle de la châsse originelle de sainte Geneviève (fondue à la Révolution) au départ de Saint-Étienne-du-Mont et de l’église Sainte-Geneviève (dont il ne reste que le clocher dans le lycée Henri-IV).
Les plus remarquables vitraux se trouvent derrière l’abside, dans la galerie du « cloître du charnier ». Ils ne font pas partie du diaporama.
Strictement parlant, ces verrières ne sont pas des vitraux : ce sont des vitres émaillées. À la différence des autres vitraux de l’église (où le verre est coloré dans la masse), ceux-ci sont des peintures sur verre avec des émaux recuits au four. Ils ont été réalisés au début du XVIIe siècle.
Mutilés et dispersés à la Révolution, ils furent réunis et réajustés dans leur emplacement d’origine en 1834.
Détails techniques : Le diaporama contient 177 photos prises à l’aide d’un appareil Olympus OM-D e-m5.
En ordre décroissant d’utilisation, les objectifs furent le M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (78 photos), le PanLeica 25 mm F/1,4 (43 photos), le M.Zuiko 7-14 mm F/2,8 (37 photos), le M.Zuiko 75 mm F/1,8 (9 photos), l’hypergone M.Zuiko 8 mm F/1,8 (6 photos) et le M.Zuiko 40-150 mm R (4 photos).
Voir aussi : Liste des diaporamas de Paris
AUX DIVERSES FACONS DE VOIR LES CHOSES…
A 0:16 : je ne savais pas : 1,50 euro pour les toilettes les plus propres du Monde, ni que le papier toilette existait en tant de couleurs !
Cela me rappelle la publicité, quand nous étions gamins : « Le Trèfle », une marque de papier toilette qui existait déjà en plusieurs parfums… et, dont la publicité posait la question : « il existe en quelle largeur ? ».
A 0:30 : le Musée de Cluny : une vraie forteresse, avec des remparts et des cours intérieures.
A 0:40 : on va pouvoir méditer, au beau milieu de ces statues… Ouff ! Jésus est là et veille sur Nous !
A 0:45 : se pencher pour se nourrir : premier instinct de vie.
A 0:48 : une case pour une malle.
A 0:50 : que de Visages ! Attention, nous sommes surveillés ! Ils font quand même de drôles de tête !
A 0:58 : à chacun sa place… à condition de trouver la bonne forme, au bon emplacement, car on ne prend pas la place à son voisin !
A 1:04 : il y a toujours de drôles de Créatures perchées, qui traînent en haut des piliers et, qui soutiennent pour la Vie !
A 1:08 : elle a tout l’allure d’une étudiante.
A 1:10 : joli pommeau pour une canne.
A 1:11 : il faut soupirer avant de pénétrer dans la grotte… et, pour participer à quelques scènes de la vie… en tissus… oui, mais, on n’y trouve que des femmes aux visages blêmes, tristes, accompagnées d’animaux.
A 1:51 : à chacun son arme, à chacun sa croix… Donnez-nous des armes…
A 2:04 : un seul but, une seule utilité : se joindre… pour soutenir les édifices.
A 2:17 : c’est étrange, comme impression. Du à l’abri des regards, on se retrouve dehors, dans les mouvements du Réel qui nous réveillent ! Quel choc de revenir au Réel !
A 2:24 : Allons, Messieurs, ne surveillez pas de trop près… le Temps qui passe !
A 2:32 : J.Pierre : puis-je vous dire que vous me faites plaisir ? Grâce à Vous, je rentre dans toute la Clarté, toute la Luminosité de la Science qui traîne en ces lieux. Je suis émue de longer le Passé, de cette façon… sans parler des murs !
A 2:44 : Vous n’avez pas eu l’impression que, derrière, si les murs étaient pivotants, on se retrouverait des siècles en arrière ? Pour une Recherche… pour un Retour…
A 2:51 : au plafond brillant intensément, je cherche les Clés du Paradis… en Or !
A 2:54 : j’ai toujours le même vertige : APPRENDRE !
A 3:00 : à gauche, il y a Pascal, Philosophe, Savant, Ecrivain avec ses « Pensées » (Apologie de la religion chrétienne), mort avant de l’avoir achevé. Mais, la Lumière brille toujours même si Pascal a souligné la misère de la Condition humaine… où la Science ne repose sur aucun fondement démontrable. La Lumière ne reposerait-elle pas sur la Foi en Dieu ?
A 3:02 : entre Lavoisier et Descartes, je lâche un peu de ma Science… euh, non ! une partie de ma façon de voir les choses… enfin, une partie de ma philosophie… et de mon savoir…
A 3:27 : Louis Pasteur : il est né où ? A DOLE… dans le JURA : jolie petite ville, sous-préfecture, le long du Doubs…, chargée d’Histoire. La pasteurisation (méthode de conservation des bières) vient de lui, tout comme le premier vaccin contre la rage.
A 3:40 : il faut ressurgir de nos Croyances pour reprendre le moteur de la Vie.
Au Musée de la Préfecture de Police, il est difficile de choisir un uniforme, sans parler des accessoires… pour trouver l’indice…
A 4:00 : chercher la petite bête donne faim… je crois qu’on va chercher à manger…
A 4:03 : j’avais bien vu que nous allions mettre de la couleur dans nos assiettes… Moi, je propose, pour commencer : une soupe avec pommes-de-terre, carottes, un poireau, un oignon. En dessert : salade de fruits frais où je mélangerais ananas, pommes, clémentines. Une mangue coûte assez cher, aux environs de 7 euros.
Les kiwis : on en a en France, les kiwis de l’Adour ! On les a vus, en 2012, les champs de kiwis arrosés avec l’eau pompée dans l’Adour… et, au milieu desquels, nous avions pique-niqué et, bien rigolé ! Nous n’en avions pas mangé car ils n’étaient pas mûrs !
A 4:05 : elles sont trop chères les tomates ! L’Eté, je fais tout autrement, pendant le mois d’août… vous savez bien que je suis plus Fourmi que Cigale… j’achète en gros — parce que les tomates, il en faut ! — pour passer l’Hiver, avec des choses cuisinées de l’Eté… entre sauces, ratatouilles, tomates cuisinées différemment… que l’on conserve soit dans des bocaux, soit dans des boîtes au congèl…
A 4:07 : je pensais bien que c’était ici… la grosse tomate qui vous plaisait tant ! A 17h23 : c’était pour prévoir votre repas du soir… à presque 25 francs la tomate !
A 4:11 : il est interminable votre diaporama, je vais attraper mal au bras entre éplucher et écrire… alors ne comptez-pas sur moi pour encoller du papier peint !
A 4:12 : à l’Eglise, je me repose un peu… et, prions pour garder la Santé d’écrire !, en tenue correcte exigée !
En conclusion, j’allume une bougie pour toujours mettre le Feu à ce Blogue !… Je veux dire pour continuer à l’enflammer de mes Idées et
…POUR QUE TOUTES CES CHOSES TRADUISENT LA LUMIERE DU PARTAGE !
À 0:30. Dans le cas du musée de Cluny, je ne crois pas qu’il soit juste de parler d’une ‘vraie forteresse’ puisque ses remparts protègent plus des malfaiteurs que d’armées ennemies.
L’hôtel des abbés du Cluny a été construit à une époque où les rues de Paris étaient peu sécuritaires la nuit venue. D’où des remparts et une porte qu’on peut verrouiller.
À 1:10, je suis très heureux de lire votre remarque parce que cela me permet d’apporter des précisions. Il s’agit d’un crosseron (c’est-à-dire une tête de crosse) en ivoire, réalisé vers 1300. D’un côté, on y voit la Crucifixion (c’est la photo du diaporama) et de l’autre, une Vierge à l’Enfant entre deux anges (ci-dessous).
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Par souci de concision, il y a bien des images merveilleuses que j’ai dû omettre. En somme, aucun diaporama ne peut remplacer une visite des lieux…
QUI CHERCHE ME TROUVE…
Je vois qu’on occupe ses longues journées d’hiver comme on peut… On taquine avec des points de suspension ! Vous avez envie que je mette en colère ? Mais Moi, je ne suis pas jalouse… je prends tout ce que vous nous donnez…, ignorant pratiquement tout de Vous !
QUEL CHARME !