Deuxième voyage à Paris : jour 23

Publié le 24 octobre 2015 | Temps de lecture : 4 minutes
Entrée de l’exposition au Grand Palais
Aperçu de l’exposition
Aperçu de l’exposition

La journée commence par une visite de l’exposition consacrée à la portraitiste Élisabeth-Louise Vigée-Le Brun, présentée au Grand Palais.

Fille d’un pastelliste, Élisabeth-Louise Vigée sera d’abord refusée à l’Académie des Beaux-Arts parce qu’elle était une femme (jusqu’à ce qu’elle y entre à 28 ans avec le soutien de Marie-Antoinette).

Sans formation académique, Élisabeth-Louise Vigée peint de manière nouvelle. Au lieu de représenter ses commanditaires entourés d’allégories ou d’objets symboliques, elle les peint décontractés sur un arrière-fond dépouillé.

Les femmes (qu’elle met en confiance) sont moins maquillées et — exception faite de la famille royale — sont vêtues d’habits moins fastueux.

Elle ose représenter les mères non pas comme des génitrices entourées de leur contribution à la lignée de leurs époux, mais comme des mères aimantes qui enlacent leurs enfants dans leurs bras.

Dans une toile dont je n’ai pas de copie (probablement parce qu’elle faisait partie de celles qu’il était interdit de photographier), on voit une mère à la fin de l’allaitement, la blouse encore dénouée, la moitié inférieure du sein cachée par la tête tournée vers nous de l’enfant devenu turbulent.

Je ne connais qu’une seule œuvre qui ait traité d’un sujet aussi intime et osé, c’est La cruche brisée (1772) de Jean-Baptiste Greuze.

Celle-ci représente une jeune fille à l’issue d’un viol. Le sujet est traité de manière tellement subtile qu’il est facile de ne pas le remarquer. De plus, l’esthétisme de la représentation est tel qu’il serait facile d’accuser Greuze de complaisance avec son sujet et de lui reprocher de l’avoir ainsi banalisé.

Dans le cas de Vigée-Le Brun (Le Brun est le nom d’un marchand de tableaux qu’elle a épousé en 1776), ses innovations ont tellement été reprises depuis par d’autres peintres qu’il nous est difficile d’imaginer à quel point ses tableaux étaient innovateurs à l’époque.

Dans le métro de Paris

Je retourne à l’hôtel afin de rédiger et publier le compte-rendu du 22e jour de ce voyage, n’ayant pas eu le temps de le faire ce matin.

Aperçu du musée Dapper

En soirée, j’ai une visite guidée au musée Dapper. Celui-ci est consacré aux arts et aux cultures de l’Afrique subsaharienne, des Caraïbes et de leurs diasporas.

Puisque j’ai visité le musée du Quai Branly la veille, quel intérêt y a-t-il de visiter ce petit musée connu des spécialistes mais ignoré de la très grande majorité des touristes ?

Je m’y suis rendu pour une raison très simple; parce qu’il me fut recommandé par le professeur et historien Pierre Pagé (dont j’estime la compétence).

Aperçu de l’exposition
Aperçu de l’exposition
Aperçu de l’exposition

Effectivement, le musée Dapper est un musée dont la collection est exceptionnelle. Par sa beauté, cette collection s’apparente à celle réunie et donnée par Guy Laliberté — le cofondateur du Cirque du Soleil — au Musée des Beaux-Arts de Montréal.

Deux différences.

Celle du musée Dapper est encore plus importante.

En contrepartie, ses pièces ne sont généralement pas datées. On connait l’histoire récente de leur apparition dans des collections occidentales, l’histoire de leur mise aux enchères et de leur acquisition par le musée mais on donne peu de détails quand à l’époque de leur création africaine.

Par contre, Guy Laliberté a fait appel aux plus grands spécialistes en Arts africains pour dater le plus précisément possible les œuvres qu’il a léguées.

Copains dans la nuit

Je rentre ensuite à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (2e, 3e et 5e photos), PanLeica 25 mm F/1,4 (les autres photos)
1re photo : 1/4000 sec. — F/1,4 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 320 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 2500 — 25 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 2500 — 25 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 1600 — 25 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/1,4 — ISO 800 — 25 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel