Créée 2014, la coalition internationale contre l’ÉI comprenant soixante pays dont la France, la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas, l’Australie, le Danemark et le Canada.
De son côté, la Turquie cible accessoirement l’ÉI en Syrie mais surtout les forces kurdes en Irak qui s’opposent à l’ÉI sur son chemin vers sa première cible, l’Iran.
L’État islamique regroupe aujourd’hui cent mille à cent vingt-cinq mille combattants en Syrie et en Irak, dont près de quinze mille étrangers.
En 415 jours de campagne, 7 085 frappes ont été menées; 506 en Irak et 2 579 en Syrie. Elles visent principalement les centres de commandement, les stocks de munitions, les chefs de l’ÉI et les convois d’armes et de combattants.
La coalition internationale affirme avoir tué plus de quinze mille combattants de l’ÉI depuis le début de la campagne aérienne. Toutefois, à défaut d’avoir des soldats sur le terrain, il est difficile de prouver cette affirmation.
Et comme la coalition ne donne pas de données relativement à la population civile tuée (un sujet tabou), on doit prendre avec circonspection les données des pertes dans les rangs des djihadistes.
Selon un analyste irakien, Hicham Al-Hachémi, dix-neuf des quarante-trois grands chefs de l’EI auraient été tués, aussitôt remplacés par d’autres personnes.
Au-delà de ce bilan militaire — qui se résume à avoir stoppé l’expansion fulgurante de l’ÉI en Syrie et en Irak — le cout humain des interventions étrangères en Syrie est catastrophique, contribuant au chaos qui pousse à l’exil des millions de personnes.
Référence : Au bout d’un an, quel est le bilan de la coalition internationale contre l’EI ?
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