Taille comparative de l’hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8 et de l’objectif M.Zuiko 75 mm F/1,8
Introduction
Un hypergone — ou fisheye en anglais — est un objectif qui se caractérise par sa courte distance focale (ici de 8mm) et surtout, son angle de vision voisin de 180°.
Ils sont habituellement dotés d’un pare-soleil fixe dont le but est moins d’éviter de capter les rayons obliques du soleil que de protéger des chocs légers, l’objectif bombé à l’avant.
Les images qu’ils produisent sont réformées; toutes les droites qui passent ailleurs que par le centre de l’image deviennent des courbes.
On peut redresser cette image en la projetant sur un écran sphérique ou en utilisant des logiciels appropriés. Ces derniers ne corrigent que partiellement la déformation induite par un hypergone.
Avantages
Les utilisateurs d’appareils micro-quatre-tiers ont à leur disposition un hypergone 7,5 mm F/3,5 à mise au point manuelle — vendu sous diverses marques dont Samyang — et, depuis 2010, l’hypergone automatique Lumix 8mm F/3,5.
Celui de Samyang est d’une netteté remarquable. Au moment d’écrire ces lignes, il n’existe pas d’étude qui le compare avec celui d’Olympus. Mais le Samyang est tellement près de la perfection qu’il est douteux que celui d’Olympus lui soit nettement supérieur.
En comparaison avec ses rivaux, celui d’Olympus est tropicalisé — c’est-à-dire qu’il est à l’épreuve de la pluie — et il est près de quatre fois plus lumineux (F/1,8 vs F/3,5).
Cette luminosité est sans grande importance en photographie de paysage par temps ensoleillé. Mais elle est fort utile pour la photographie d’intérieur lorsqu’il s’agit, par exemple, de photographier les plafonds peints de musées ou de palais nobiliaires. En effet, ces plafonds sont habituellement moins bien éclairés que les autres surfaces de la pièce.
De plus, il peut arriver que les dimensions de ce plafond soient telles que même un zoom grand-angulaire ne parvient pas à tout le capter.
Même si 8mm est une distance focale couverte par les zooms grand-angulaires variant de 7 à 14 mm, dans les faits ces zooms ont un angle de vision maximal de 114°. On est loin du 180° des hypergones.
L’hypergone de Samyang et celui de Panasonic pèsent respectivement 197g et 165g : celui d’Olympus, 315g, soit à-peu-près le poids (et le gabarit) du M.Zuiko 75 mm F/1,8 (voir la photo au début de ce texte).
Inconvénient
Afin d’éviter le vignettage et une réduction substantielle de leur angle de vision, on ne peut pas visser de filtre à l’avant des hypergones.
À ouverture maximale, la luminosité de l’hypergone d’Olympus est telle que la vitesse d’obturation par temps ensoleillé pourrait dépasser la vitesse maximale de certains appareils micro-quatre-tiers.
En photographie rapprochée, il peut être utile de profiter de la faible profondeur de champ de cette ouverture maximale. On peut donc espérer qu’éventuellement un fabricant chinois crée un capuchon métallique sur lequel on puisse visser un filtre à densité neutre.
Conclusion
Pour certains photographes, un hypergone est un outil spécialisé. Parmi ceux déjà disponibles, on trouve d’autres hypergones moins dispendieux et d’une qualité équivalente.
Là où le M.Zuiko 8mm F/1,8 est unique, c’est qu’il s’agit de l’hypergone le plus lumineux de l’histoire de la photographie.
Pour photographier à l’intérieur d’édifices, particulièrement dans des conditions de luminosité médiocre, l’hypergone d’Olympus est celui qui permet de prendre des images de qualité optimale.
Concrètement, que donne cet objectif en photographie architecturale, en photographie de rue, en photographie rapprochée et en photographie de paysage ?
Les photos ci-dessous en donnent un aperçu. Elles sont publiées en format 4:3, de manière à montrer l’image complète créée par l’hypergone sur un capteur µ4/3.
Photographie rapprochée et, conséquemment, flou d’arrière-plan
Photographie de rue
Cours Mont-Royal
Au parc Dorchester
Cuisine de rue au parc Dorchester
Intérieur de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde
Cliché d’hypergone
Édifice Jacques-Parizeau
Palais des congrès
Centre du commerce international
Place d’Armes
Choeur de la basilique Notre-Dame
Orgue de la basilique Notre-Dame
Vieux-Montréal
Rue Saint-Paul
Chapelle Notre-Dame-de-Bonsecours
Restaurant Les Filles du Roy
Aux portes du Château Ramezay
Jardin botanique de Montréal
Jardin botanique de Montréal
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (1re photo) et hypergone M.Zuiko 8mm F/1,8 (les autres photos)
1re photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
2e photo : 1/2500 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
3e photo : 1/1250 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
4e photo : 1/500 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
5e photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 160 — 8 mm
6e photo : 1/3200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
7e photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 8 mm
8e photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 100 — 8 mm
9e photo : 1/320 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
10e photo : 1/2500 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
11e photo : 1/1000 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
12e photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 125 — 8 mm
13e photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 2000 — 8 mm
14e photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 3200 — 8 mm
15e photo : 1/2000 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
16e photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
17e photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 640 — 8 mm
18e photo : 1/80 sec. — F/1,8 — ISO 800 — 8 mm
18e photo : 1/3200 sec. — F/1,8 — ISO 200 — 8 mm
20e photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 125 — 8 mm
21e photo : 1/4000 sec. — F/1,8 — ISO 160 — 8 mm
Autres textes relatifs à des objectifs photographiques :
La photo 3D avec l’Olympus OM-D e-m5
L’objectif M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 : premières impressions
L’association du M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 et du multiplicateur de focale MC-14 en proxiphotographie
L’objectif M.Zuiko 60 mm Macro
Le Daguerreotype Achromat 64 mm F/2,9 Art Lens
L’objectif Helios 40-2 85 mm F/1,5 sur appareil m4/3
Sapristi, tout un monde que celui de la photographie ! Et que de plaisir ressenti en contemplant une photo réussie. Félicitation Monsieur Martel pour votre maîtrise de cet art.
Je vois que vous vous amusez bien… Et moi, je choisis la Place d’Armes et le Chœur de la Basilique Notre Dame.
Au restaurant « Les Filles du Roy » : j’aurais dit une maison où il manque les Poupées… avec de la vaisselle en miniature. Le restaurant a sur une moitié, l’effet circulaire d’un tonneau… ou si c’est l’objectif qui en donne l’impression ?
A la Chapelle Notre Dame de Bonsecours : c’est à attraper le vertige… Alors, je reviens au restaurant… pour voyager au fond de la cale d’un bateau…
Je constate, aussi, que Pierre n’aime pas les S ! Félicitations : elles en méritent !
UN ÉPISODE SUR UNE PHOTO
Restaurant Les Filles du Roy
Ce n’est pas l’objectif qui m’intéresse mais la photo ci-dessus.
Je suis restée depuis cet Eté sur la photo de ce restaurant qui m’inspirait tant… à cause de la vaisselle et de l’ambiance qui y règne… comme dans une cale d’un bateau…
J’avais tant envie d’y revenir et puisque je vous ai parlé de ce que recherche avec un peu de monnaie qui traîne au fond de mes poches, je vais vous écrire la suite… et, je terminerai par une aventure de la vie quotidienne (Mars 2016) face à ces têtes d’animaux.
Avec quelques dollars en poche, y avez-vous déjà mangé puisqu’on a la photo ?
Tout ce qui est Art culinaire m’attire… et je n’ose même pas vous parler comme je craque pour la vaisselle d’occasion parce que neuve, en grandes surfaces, les prix me font bondir… quand je vois 5 euros le prix d’une assiette plate, blanche, fade, sans goût ! Mon Dieu, je me sauve alors, je coure, j’ai couru aux Puces en juillet 2015 — veille ou lendemain de mon anniversaire — j’ai trouvé le super service bleu, anglais, avec Buckingham Palace et Windsor Castle, une Merveille, pour vous dire.
Aujourd’hui, si je flashe pour la porcelaine anglaise, c’est peut-être dû à — bientôt 18 ans, cet Eté — que j’avais acheté, au cours d’une vente aux enchères (suite à une succession) un service dont personne ne voulait, à condition de miser. Ah, la belle aubaine avec les tasses à thé et les belles soucoupes dont on se sert pour donner à manger aux bébés à la petite cuillère… Enfin, aujourd’hui, il ne reste plus grand’chose… à part les plats pour servir !
C’est pour ça que ce jour-là, j’ai sorti plusieurs billets de 100 euros… tout neufs qui sortaient du distributeur… et, vous le savez bien que c’est autour d’une belle et bonne table qu’on se fabrique les meilleurs souvenirs… authentiques, jusqu’à y joindre le linge brodé…
Ne me prenez pas pour une couturière même si je préfère gommer, rayer, déchirer… assembler quelques épisodes de ma Vie.
Alors, prêts pour suivre un nouvel épisode de ma Vie sur une aventure ou plutôt une mésaventure qui m’est tombée dessus, un soir de Mars…
Grâce à vos têtes d’animaux, je vais pouvoir vous raconter le Coup de la panne, au fond d’une Vallée (la dernière avant la Suisse), la panne de voiture, pas d’essence…, à presque 22h30, de nuit, avec une bise et une température largement en-dessous de zéro… C’était suite à une Consultation…, nous étions mon Mari et Moi — toujours unis pour le Meilleur comme pour le Pire ! — avec ma petite voiture (pas le taxi : il ne va pas commencer à tomber en panne celui-là !) et Blang, à cause d’un trou… Nous n’avons pas des routes toutes droites, là-haut, à 1200 mètres d’altitude. Ah le gros bruit, à réveiller une bête sauvage ! À réveiller certains habitants ! Ben oui quoi, si mon Mari n’ose rien demander à personne, Moi, ce n’est pas mon cas… Tu as beau avoir ton portable et le numéro de téléphone de ton assistance et, si ça ne marche pas, tu fais comment pour rentrer chez Toi ?
Puisque nous étions près d’une maison, avec une fenêtre encore allumée, « Vite, il faut sonner pour au moins appeler un taxi, pour rentrer chez soi si on n’arrive pas à se faire remorquer, ce soir ! ». Nous sommes tombés sur un gars qui devait être sur le point de se coucher… Non mais, il a été super sympa : sorti l’annuaire (les pages jaunes) à la page des taxis. C’était juste le temps de téléphoner à l’Assistance, au chaud, près d’un insert en face duquel plusieurs têtes d’animaux veillaient sur Nous. Un chasseur, le gars, certainement. On ne sait jamais : si tu laisses ta bagnole un soir et que tu ne la retrouves plus le lendemain matin… Non, mais, il faut quand même être prudent, au moins prévenir… Il n’y avait plus qu’à se serrer pour se réchauffer… en attendant la dépanneuse (45 minutes), heureusement qu’il ne faisait pas -20°C !
En attendant, me disais-je : « On va croiser des bestioles, en rentrant ». Et, en face de Nous, un gros renard, sur la neige gelée, par une belle nuit éclairée, pleine d’étoiles… C’est ça aussi la Vie, faut savoir parfois, demander de l’aide dans le Thirty nine !
Dorénavant, j’aurai une autre vision du Monde… ayant cru jusqu’ici, que là haut, à un peu plus de 20 bornes, les gens n’étaient pas accueillants…
Je vous écrirai, bientôt un prochain chapitre sur l’intoxication de l’eau dans cette même Vallée…