Festival international de jazz de Montréal : le 29 juin 2015

30 juin 2015

Le 29 juin, je croyais finir de travailler à 21h, mais c’était plutôt à 19h (les heures d’ouverture de l’établissement ayant changé).

Je décide donc de passer chez moi chercher mon appareil photo et d’aller faire un tour au Festival de jazz (où je ne suis pas allé depuis longtemps).

Ce festival étant celui qui dispose du meilleur budget de fonctionnement, ce qui me frappe en arrivant, ce sont ses fonds de scène qui sont beaucoup mieux décorés que ceux des FrancoFolies.

Just Wôan

À mon arrivée vers 20h55, Just Wôan termine son concert sur la scène Bell.

Guy Bélanger et ses musiciens

À deux pas, sur la scène Radio-Canada Sony, l’harmoniciste Guy Bélanger commence le sien, accompagné de musiciens de différentes régions du Québec.

M. Bélanger est le récipiendaire 2014 du Maple Blues Award, décerné au meilleur harmoniciste du Canada.

Des trois concerts concurrents de 21h à 22h, c’est celui-ci qui aura ma préférence.

Youngblood Brass Band

Le deuxième de ces concerts est celui, bruyant, du Youngblood Brass Band sur la scène TD.

Nomadic Massive

Nomadic Massive complète ce trio au Club Jazz du Casino de Montréal, situé au peu à l’écart du site proprement dit du festival.

Franky Selector

À 22h, le Montréalais Franky Selector est à l’affiche sur la scène Bell…

Alex Pangman
Alex Pangman, de nouveau

…alors que sur la scène Rio Tinto Alcan, l’Ontarienne Alex Pangman présente des chansons des années 1920-1930.

Je ne sais pas si la chanteuse a amené avec elle son propre éclairagiste ou c’est celui prêté d’office par le festival, mais son travail de cet artisan est remarquable.

Andréa Blaze

Pendant ce temps, au restaurant Balmoral de la Maison du festival, Andréa Blaze présente son tour de chant.

À 23h, Guy Bélanger et Youngblood Brass Band remontent sur scène. Ayant déjà vu leurs performances respectives, je rentre chez moi.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 40-150mm F/2,8
1re photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 125 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 40 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 46 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 40 mm
6e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 150 mm
8e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 5000 — 150 mm


Cliquez sur 2016, 2015, ou 2012 pour consulter les reportages photographiques de l’édition du Festival de jazz de cette année-là.

Un commentaire

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Les États-Unis et le sabotage de l’économie française

30 juin 2015

Depuis les révélations de l’informaticien Edward Snowden — concernant les programmes américains et britanniques de surveillance de masse — on se doute que les États-Unis ne font pas qu’épier les courriels et les appels téléphoniques à travers le monde dans le but de déjouer des complots terroristes.

On savait déjà que les Américains espionnaient les dirigeants politiques européens au cours des négociations internationales auxquelles participaient également les États-Unis.

Il y a plus d’un an, je prédisais sur ce blogue, au sujet de l’informatique dématérialisée : « La guerre au terrorisme devient donc le prétexte qui justifie l’espionnage industriel massif. Plus besoin d’espions; les grands éditeurs américains de logiciels comme Microsoft et Apple permettront au gouvernement américain de refiler aux entreprises américaines l’information confidentielle qui leur permettront d’enregistrer avant tout le monde les brevets et inventions piratés d’entreprises étrangères. »

Une fois de plus, la réalité dépasse la fiction.

On apprend aujourd’hui par WikiLeaks que les services secrets américains tentaient de recueillir toute information pertinente sur les pratiques commerciales françaises, sur les relations entre Paris et les institutions financières internationales ou encore sur les grands contrats étrangers impliquant la France.

À titre d’exemple, les espions américains rapportaient tout projet de plus de 200 millions$ visant la vente de biens français à l’étranger ou la participation française à des investissements internationaux.

Selon le quotidien français Libération, « Jamais la preuve d’un espionnage économique massif de la France, orchestré au plus haut niveau de l’État américain, n’avait été établie aussi clairement. »

Julian Assange, responsable de ces nouvelles révélations de WikiLeaks, faisait la manchette hier des journaux télévisés français par cette déclaration incendiaire dont on comprend aujourd’hui la portée : « Le chômage est particulièrement élevé (en France) mais il y a une raison à cela; c’est que les États-Unis jouent un sale jeu. »

Sous la plume d’Emmanuel Fansten et de Julian Assange, le quotidien Libération écrit aujourd’hui : « Sur les secteurs hautement stratégiques, cet espionnage peut aller du simple vol des plans d’étude au pillage des données technologiques confidentielles. Mais ce qui intéresse par-dessus tout la NSA, ce sont les renseignements sur des appels d’offres impliquant des entreprises américaines. Un avantage concurrentiel potentiellement désastreux pour les sociétés françaises. (…) Une structure a même été spécialement créée pour épauler les entreprises américaines dans la conquête des principaux contrats internationaux : l’Advocacy Centre, chargé de faire le lien entre le secteur privé et les services de l’Etat. »

Précisons que contrairement à ce qu’affirme Assange ci-dessus, les nouvelles révélations de WikiLeaks ne font pas la preuve du vol des plans d’étude et du pillage des données technologiques confidentielles. Les services de renseignement américains ont les moyens de le faire, ils le font très probablement, mais la preuve formelle à sujet reste à faire.

Dans une note confidentielle écrite en juillet 2008 par le chef de service investissement et politiques commerciales à la direction du Trésor français, celui-ci dresse la liste des contrats commerciaux perdus par les entreprises françaises, notamment ceux portant sur des matériels offshore, des équipements de télécommunications, des centrales à charbon ou à gaz, conçus par des entreprises françaises qui ont parfois brusquement capoté.

Il est impossible de faire un lien objectif entre la perte de ces marchés et les écoutes américaines. Toutefois la question est aujourd’hui posée : les entreprises françaises étaient-elles insuffisamment compétitives pour ces contrats ? Leurs offres technologiques étaient-elles inadéquates ? Ou est-ce que les Américains ont torpillé les offres françaises ?

Ce nouveau scandale est susceptible d’entrainer des répercussions diplomatiques importantes. Il pose notamment la question de savoir ce qui distingue un pays ami d’un pays ennemi.

Références :
Edward Snowden
La NSA a aussi pratiqué l’espionnage économique
L’espionnage économique, priorité de la NSA
L’informatique dématérialisée et l’espionnage industriel
Moscovici et Baroin écoutés sur fond d’espionnage économique
NSA : espionnage économique, le sale jeu américain

Parus depuis :
Le gouvernement néerlandais défend le chiffrement des données (2016-01-07)
Les Etats-Unis se servent du droit comme d’une arme de destruction contre l’Europe (rapport) (2019-07-01)
Alstom : la France vendue à la découpe ? (vidéo) (2019-07-08)
USA : Nos anciens alliés ? (vidéo) (2019-07-25)
États-Unis et Danemark sommés de s’expliquer sur l’espionnage d’alliés européens (2021-06-01)
Le gouvernement surveille le risque d’écoutes depuis des toits de Paris après le rachat de 600 sites de télécommunications (2022-10-24)

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Écrit par Jean-Pierre Martel