Historique de l’église
Façade de l’église
Construite en 1893-1894 d’après les plans de l’architecte montréalais Alexander-Cowper Hutchison, l’église Erskine était originellement de confession presbytérienne. Elle porte le nom des frères Ebenezer et Ralph Erskine, fondateurs de l’Église sécessionniste d’Écosse (une secte presbytérienne).
De style néo-roman, elle est considérée comme l’exemple montréalais le plus éloquent d’une architecture religieuse inspirée de l’œuvre de l’architecte américain Henry-Hobson Richardson (1838-1886).
En 1925, l’Église méthodiste du Canada et 70% de l’Église presbytérienne se fusionnent pour donner naissance à l’Église unie du Canada. L’église Erskine devient alors l’église unie Erskine.
Nef, devenue salle de spectacle
À la faveur d’un remaniement de son intérieur en 1937-1938, on décide d’y intégrer les vitraux Tiffany réalisés entre 1897 et 1910 pour l’église presbytérienne American (située sur le boulevard René-Lévesque, devenue elle aussi de confession unie, et amalgamée à l’église unie Erskine en 1934).
Toutefois, en raison de la chute du nombre de ses fidèles, le temple de la rue Sherbrooke est finalement abandonné en juin 2004. En quête d’espace, le Musée des Beaux-Arts de Montréal saisit l’occasion et s’en porte acquéreur en 2008.
Le chef Christophe Rousset, le chœur La Chapelle de Québec et Arion Orchestre Baroque à la salle Bourgie le 17 mai 2015
L’arrière de l’ancienne église a été transformé pour donner naissance à un pavillon moderne de cinq étages consacré à l’art canadien et québécois alors que l’intérieur du temple est devenu une salle de spectacle de 444 places. L’ensemble des deux forme pavillon Claire et Marc Bourgie.
Les vitraux de Louis-Comfort Tiffany
Vitraux Tiffany du côté droit de la nef
Vitrail L’Ange
Détail du Christ bénissant les petits enfants
Comme beaucoup de temples presbytériens, l’intérieur de l’ancienne église est de forme circulaire : c’est un sanctuaire-auditorium doté d’un jubé en forme de fer à cheval. À gauche et à droite de la nef, la vingtaine de vitraux Tiffany constituent la plus importante collection de vitraux religieux Tiffany au Canada.
Illustre représentant de l’Art Nouveau en Amérique, Louis-Comfort Tiffany créa une multitude d’oeuvres de verre opalescent entre 1885 et 1927.
Ses recherches l’amenèrent à créer des morceaux de verre d’épaisseur variable afin de donner un effet tridimensionnel au drapé des personnages qu’il représentait.
De plus, en fusionnant des couches minces de verre opalescent colorées différemment et d’opacité inégale, il obtenait des effets d’ombre et de lumière au sein même de la pâte de verre. Toutes ces techniques sont représentées à Montréal.
Vitraux Tiffany du côté gauche de la nef
Le Bon Pasteur, réalisé en 1897 d’après un dessin de Frederick Wilson
Détail du vitrail Sainte Agnès
Ayant épousé en seconde noce la fille d’un pasteur presbytérien en 1886, Tiffany se consacra de manière croissante à la réalisation de vitraux d’église. Ce fut une excellente décision puisqu’après 1915, le style Art Nouveau périclita.
En contrepartie, ce changement de mode eut comme conséquence qu’une bonne partie des vitraux réalisés pour des demeures bourgeoises ont été détruits, remplacés par des œuvres plus modernes alors que d’autres de ces maisons n’existent plus.
On estime que dans la ville de New York, par exemple, plus de la moitié des vitraux Tiffany ont été détruits.
Le retour à la mode de l’Art Nouveau a été une occasion de réévaluer le travail de Tiffany, dont le statut est passé d’industriel d’objets utilitaires à celui de verrier d’Art.
Les vitraux de Peter Haworth et de Charles-William Kelsey
Demi-rosace de la façade
Détail d’un vitrail de Peter Haworth
En plus des vitraux Tiffany, l’ancienne église Erskine and American est décorée également de vitraux créés à des dates inconnues par deux autres verriers.
La demi-rosace du temple est du verrier canadien d’origine britannique Peter Haworth. Dans les vitraux qu’il a réalisés ici, la chair de ses personnages inexpressifs est traitée en grisaille. Étrangement, c’est par le biais des éléments (le ciel et l’eau), de même que des vêtements et de l’auréole des personnages que la couleur est ajoutée à ses compositions.
Vitraux de Charles-William Kelsey
De son côté, le montréalais Charles-William Kelsey a créé six vitraux comportant des motifs floraux situés dans la partie basse du sanctuaire.
Référence : Étude patrimoniale de l’église Erskine and American United
Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
3e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 12 mm
4e photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 21 mm
5e photo : 1/160 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
6e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
7e photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 31 mm
8e photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
9e photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
10e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 38 mm
11e photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 40 mm
12e photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm