L’auto-inspection des compagnies alimentaires

Publié le 21 avril 2015 | Temps de lecture : 2 minutes

Selon le rapport 2014-2015 de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIM), le gouvernement Harper compte réduire ses dépenses en salubrité des aliments de 11% en 2016-2017, en éliminant l’équivalent de 192 postes à temps plein.

Le gouvernement Harper avait d’abord réduit les effectifs de l’agence jusqu’en 2008. Mais leur nombre avait augmenté de 19% à la suite de l’éclosion de listériose aux installations de la Maple Leaf Foods.

Mais les choses se sont calmées depuis. Conséquemment, l’agence fédérale a réduit la présence des inspecteurs dans les installations de cinq à trois jours par semaine.

Selon Jaquelin Carrier, inspecteur fédéral depuis 38 ans et vice-président régional de l’Est du Québec du syndicat, le gouvernement Harper modifie la réglementation pour transférer des responsabilités de contrôle qualité et de vérification à l’auto-inspection des compagnies.

« Les inspecteurs fédéraux des viandes ne s’occupent plus de la contamination fécale. C’est laissé à la responsabilité de la compagnie. Si je vois passer de la matière fécale sur un coeur ou un foie, je ne peux rien dire. Je ne peux qu’espérer que quelqu’un de la compagnie le voie. Et j’en vois tous les jours ! »

Après le désastre de la dérèglementation du transport ferroviaire, le gouvernement Harper dérèglement maintenant l’inspection des aliments. La suite est prévisible…

Références :
Le Canada réduit ses inspections sur la viande sauf celle destinée à l’exportation, selon un syndicat
Le virage vers l’auto-inspection inquiète

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Écrit par Jean-Pierre Martel