Le papillon Héliconius érato petiverana

Publié le 6 avril 2015 | Temps de lecture : 3 minutes
Face dorsale
De côté
De biais
De face

Il existe 29 sous-espèces d’Héliconius érato, toutes légèrement différentes les unes des autres. Voici l’une d’elles.

Le mot Heliconius fait référence à Hélicon, nom donné à une montagne de Béotie où étaient censées résider les Muses dans la mythologie grecque. Quant à Érato, c’est une des neuf Muses, fille de Mnémosyne. Elle est la patronne de la poésie lyrique et érotique.

D’une envergure de 6,7 à 8 cm, l’Héliconius érato se caractérise par ses ailes antérieures allongées, ses yeux énormes, ses longues antennes, et ses hautes pattes. La paire antérieure des pattes étant atrophiée, on croirait que ce papillon n’en a que quatre.

Sur la face dorsale de la sous-espèce petiverana, les ailes antérieures sont noires décorées d’une large bande rouge verticale. Les ailes postérieures noires portent une bande blanche horizontale dans leur partie supérieure.

En gros, la face ventrale des ailes est la réplique de leur face dorsale. La tache rouge y est toutefois de couleur moins vive.

Près du thorax, le bord des ailes antérieures est souligné d’une courte ligne rouge.

Au niveau des ailes postérieures, on observe quatre points rouges. Absent chez l’H. melpomène, ce quatrième point — le plus distant du thorax — est une des caractéristiques spécifiques de l’H. érato.

Ce papillon se nourrit de pollen et de nectar. Cette alimentation, riche en protéines, leur permet de vivre plusieurs mois, soit beaucoup plus longtemps que les papillons qui se nourrissent de nectar. En fait, les papillons du genre Heliconius sont les seuls capables de se nourrir de pollen.

Les femelles pondent leurs oeufs sur des feuilles de passiflore. Et comme les chenilles s’en nourrissent, elles deviennent toxiques. Les papillons héritent de cette toxicité qui les protège des prédateurs.

Les mâles s’accrochent aux chrysalides femelles et s’accouplent avec dès qu’elles commencent à sortir.

On rencontre l’Héliconius érato petiverana le long des lisières des forêts d’Amérique centrale.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 60 mm Macro F/2,8 (4e photo) et M.Zuiko 40-150 mm F/2,8 (2e et 3e photos) avec multiplicateur de focale MC-14 (1re photo)
1re photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 640 — 150 mm
2e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 150 mm
3e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 2000 — 150 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/5,6 — ISO 800 — 60 mm


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Un commentaire à Le papillon Héliconius érato petiverana

  1. sandy39 dit :

    ENTRE ROUGE ET NOIR…

    Des couleurs qui allongent toute son allure… jusqu’à la finesse de ses antennes !

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