Voyage à Paris : jour 2

Publié le 8 octobre 2014 | Temps de lecture : 6 minutes

Pour un supplément de 6,5 euros, on m’apporte le petit déjeuner à ma chambre, à l’heure que j’ai choisie.

Donc à 7h45, on m’apporte un plateau sur lequel on trouve une bouteille de 250ml de jus d’orange, un tiers de baguette de pain, un pichet de métal contenant deux tasses de café (délicieux, au goût particulier), des sachets de sucre, deux ou trois petits contenants de confiture et des ustensiles. Cela me sauve beaucoup de temps.

Aujourd’hui mon programme est simple; visiter deux églises du quartier : St-Eustache et St-Germain l’Auxerrois. Ce sont deux églises que j’ai vues il y a une décennie mais que je désire revoir.

La première était l’église paroissiale de mon ancêtre, Honoré Martel, né en 1632 et fils d’un vendeur de chevaux à Paris. La deuxième était l’église paroissiale de mon ancêtre Marguerite Lamirault, née en 1645 et fille d’un cocher de la reine de France.

Leurs pères respectifs se sont probablement connus pour des raisons professionnelles. On suppose qu’Honoré et Marguerite étaient des amis d’enfance puisque le premier part pour l’Amérique en 1664 et s’établit en Nouvelle-France en 1665, alors que la seconde traverse l’océan deux ans plus tard pour l’épouser. Leur histoire ferait peut-être un beau film d’amour…

Ancienne façade de l’église St-Eustache

Construite de 1532 à 1633, l’église St-Eustache est de style gothique, avec une façade totalement inappropriée de style néo-classique. Ce qu’on voit ci-dessus, c’est l’ancienne façade, maintenant du côté droit de l’église actuelle.

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Les parties de l’intérieur qui ont été restaurées depuis ma dernière visite sont de toute beauté.

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Quant à la rosace du transept de gauche, ses bords se terminent par un motif de coeur qu’on retrouve également au sommet des vitraux de tout le premier étage.

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L’église St-Germain l’Auxerrois était non seulement l’église où Marguerite Lamirault a été baptisée (de même que Molière), c’était également l’église paroissiale de la cour puisqu’avant la construction du château de Versailles, le roi habitait une bonne partie de l’année au Louvre, situé l’autre côté de la rue.

Si la basilique Saint-Denis était le mausolée des rois de France, St-Germain l’Auxerrois était celui de beaucoup de grands serviteurs de l’État sous l’ancien régime.

C’est le tocsin de cette église qui annonça le début du massacre de la Saint-Barthélemy.

Convertie notamment en magasin de fourrage sous la Révolution, l’église redevient un lieu de culte sous la Restauration pour être sérieusement endommagée lors d’une émeute en 1831. Elle ne s’en est jamais vraiment remise.

L’intérieur a été nettoyé et certaines fresques ont été restaurées. De façon générale, l’intérieur est en meilleur état que lors de ma visite précédente.

En gros, cela termine ma visite du quartier.

Et puisqu’il s’est mis à faire soleil, j’entame ma visite du Marais, un de mes quartiers favoris.

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L’hôtel de ville de Paris a été construit sur un terrain où on déchargeait la cargaison des navires. C’était la Place de la grève (au sens d’une plage). De nombreuses personnes disponibles s’y rendaient dans l’espoir d’y être embauchées. De ceux qui en revenaient bredouilles, on disait qu’ils avaient fait la grève (d’où le double sens du mot).

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Au passage, je vois ces voitures électriques en libre-service en train d’être rechargées…

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…et ces maisons à colombages sur la rue François-Miron.

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Puis je visite l’église Saint Gervais et Saint Protais qui renferme de nombreux trésors dont ce vitrail intitulé La sagesse de Salomon (réalisé en 1531), et cette clé de voûte spectaculaire.

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Je m’achète des biscuits à la maison Georges Larnicol et visite l’église Église Saint-Paul-Saint-Louis, la toute première église parisienne que j’ai visitée en 2003.

Puis je prends le repas du soir Au Bouquet St-Paul : oeufs au bleu d’Auverge, saumon à l’aneth et verre de Chardonnay pour 18,90 euros.

Je me rends ensuite à la succursale de la FNAC (l’équivalent d’Archambault Musique à Montréal) prendre deux billets achetés sur l’internet et en profite pour acheter les DVD des saisons 3, 4 et 5 de la série télévisée Nicolas Le Floch, diffusée chez nous sur TV5 mais qui n’est jamais sortie en DVD au Québec.

Signalons que Le Floch est un personnage de fiction dont le nom de famille est extrêmement courant en Bretagne (l’équivalent des Tremblay au Lac-St-Jean). Cette série rend hommage à la naissance des enquêtes policières scientifiques sous Louis-XV.

Avant, on arrêtait un suspect qui avouait son méfait spontanément ou sous la torture, ce qui permettait de clore l’enquête. S’il décédait sous la torture sans avoir avoué, cela permettait à la fois de clore l’enquête et d’avoir puni le coupable présumé.

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Le magasin offre en vente des coffrets réunissant l’oeuvre de différents cinéastes, dont un consacré au jeune Xavier Dolan.

Après avoir pris 294 photos aujourd’hui, je rentre à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (la 4e photo) et M.Zuiko 12-40 mm F/2,8 (les autres photos)
  1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 22 mm
  3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 32 mm
  4e  photo : 1/125 sec. — F/4,5 — ISO 640 — 62 mm
  5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 17 mm
  6e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
  7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 12 mm
  8e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
  9e  photo : 1/80 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 16 mm
10e  photo : 1/1250 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 23 mm
11e  photo : 1/30 sec. — F/6,3 — ISO 6400 — 28 mm
12e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
13e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à Paris : jour 1

Publié le 7 octobre 2014 | Temps de lecture : 4 minutes

Surprise ! Je suis à Paris.

La décision de prendre mes vacances dans la capitale française s’est prise en quelques secondes, il y a cinq semaines.

Après avoir échoué à obtenir un visa touristique pour l’Iran et pour la Turquie (cette dernière tout simplement parce que son site web n’accepte pas les paiements par la carte VISA Desjardins), j’ai décidé d’aller là où les Canadiens n’ont pas besoin d’un visa touristique.

Ce seront les troisièmes vacances annuelles prises dans la capitale française. Les précédentes remontent à 2003 et 2004.

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À Paris, il y a deux réseaux de transport ferroviaire urbain : le métro (duquel celui de Montréal est copié) et le RER (qu’on prononce en épelant chacune des lettres). Ce dernier est un métro express, desservant des stations plus éloignées les unes des autres.

Avant de prendre le RER pour Paris, je prends quelques instants pour acheter une passe autobus-métro. Mensuellement, cette passe coûte 76,10 euros pour les quartiers touristiques de Paris.

Sur le RER, je me surprends à conseiller la famille bolivienne Gumucio, de La Paz, venue passer quelques jours à Paris, sur les endroits à voir absolument. Les « Musts », comme on dit ici.

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La sortie du métro près de mon hôtel a conservé son décor Art nouveau imaginé par Hector Guimard en 1908.

En passant devant les restaurants du quartier, je suis surpris de constater que dans cette partie de Paris, le prix des repas n’a pas changé depuis une décennie. C’est toujours 12 à 14 euros pour deux plats: une entrée et un mets principal ou un mets principal et un dessert. Et le verre de vin est encore environ 4 à 5 euros.

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Après avoir pris possession de ma chambre et défait mes valises, il est environ 15h. Je vais manger à La Penderie, un restaurant à proximité. Une bonne portion de veau confit (extrêmement tendre), accompagné d’un verre de rouge, et précédé d’une salade au fromage de chèvre me coûteront 18 euros (service non compris).

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Puis je marche jusqu’à l’église St-Merri (un diminutif de Saint Meredic), achevée en 1552 mais dont les statues de la façade datent de 1842. C’est justement cette façade qu’on est en train de rénover, avant le réparer l’intérieur, sévèrement endommagé à la Révolution, restaurée au XIXe, et redevenu en piteux état de nos jours.

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Je visite ensuite le Centre Georges-Pompidou, situé à quelques pas de St-Merri. Dédié à l’art contemporain, ce musée est ouvert jusqu’à 21h aujourd’hui. Le droit d’entrée est de 13 euros. Les collections sont divisées par styles; on montre les différents mouvements qui ont façonné le milieu de l’Art aux XXe et XXIe siècles.

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Finalement, vers 20h, je prends le repas du soir aux Têtes brûlées. Une généreuse portion d’escalope de saumon et un verre de Chardonnay blanc me coûteront 17,80 euros.

Puis c’est le retour à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 16 mm
2e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/4,5 — ISO 20 — 12 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,5 — ISO 6400 — 12 mm
6e  photo : 1/160 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le mépris du Canadien Pacifique

Publié le 4 octobre 2014 | Temps de lecture : 3 minutes

Monsieur Hunter Harrison, président
Canadien Pacifique
7550 Ogden Dale Road S.E.
Calgary, AB T2C 4X9

Monsieur le Président,

Je suis outré d’apprendre qu’au nom de votre transporteur ferroviaire, vous estimez démesurée la réaction des autorités fédérales à la tragédie de Lac-Mégantic, dont vous imputez la responsabilité à une seule personne, soit le conducteur de la locomotive.

Les gestionnaires qui élaborent des politiques parfaites sur papier mais qui ne tiennent pas compte de l’imperfection de la nature humaine, sont responsables de négligence.

Il ne suffit pas de dire : « Nous avions adopté des procédures parfaites. Elles n’ont pas été suivies à la lettre. Nous nous en lavons les mains; c’est la faute de nos employés.»

D’après le Code civil, toute entreprise est responsable des dommages causés par ses employés, à moins que leurs actes aient été commis malicieusement.

Dans le cas précis de la MMA, il s’agit d’une entreprise qui a abusé du cadre réglementaire déficient du gouvernement Harper pour ne pas entretenir son réseau, pour effectuer des réparations inacceptables de son matériel roulant, pour ne pas s’assurer suffisamment et pour exiger de ses conducteurs qu’ils risquent leur vie à tout moment en acheminant des matières explosives sur un réseau en ruine.

Et vous avez l’audace de qualifier de démesurée la réaction à 48 morts et à la pire catastrophe environnementale du Canada ?

Auriez-vous oublié que le déraillement de Lac-Mégantic est le deuxième d’une série de trois déraillements de la MMA : celui de Frontenac (le 10 juin 2013), celui de Lac-Mégantic (le 6 juillet 2013) et celui de Nantes (le 9 janvier 2014) ?

Monsieur le Président, je ne crois pas que vous ayez le jugement nécessaire à diriger une entreprise de la taille du Canadien Pacifique.

Conséquemment, je crois que vous devez des excuses à la population de Lac-Mégantic ou, à défaut, vous devriez remettre votre démission à titre de président de cette entreprise.

Pour l’instant, j’ai donné l’ordre à mon courtier de vendre tous les fonds mutuels dont le portefeuille contient des actions ou des obligations de votre compagnie.

Jean-Pierre Martel

Référence : Lac-Mégantic: Ottawa récuse l’analyse du patron du CP

Paru depuis :
Tragédie de Lac-Mégantic: Québec poursuit le CP pour 409 M$ (2015-11-27)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Un spectacle de l’École nationale de ballet

Publié le 2 octobre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Au cours des soirées du début novembre 2013, les clients de l’hôtel Sevilla de La Havane pouvaient entendre une mélodie qui s’échappait des fenêtres ouvertes de l’édifice situé en face.

À partir des salles de répétition de l’École nationale de ballet, une lumière irradiait dans la nuit alors qu’aucun bruit — autre que cette havanaise — ne jaillissait de l’édifice anonyme et mystérieux.

C’est le 15 novembre suivant que ces répétitions trouvaient leur aboutissement, sous la forme d’un gala mettant en vedette les jeunes élèves de l’École nationale de ballet. Commencé à 19h, ce gala — donné au Théâtre national de Cuba — se terminait à 20h45.

Dans la vidéo ci-dessus, la mélodie en question joue de 0:29 à 1:21.

Les clips présentés ici sont quelques-uns des meilleurs moments de ce spectacle. On y voit à quel point, une fois devenus de jeunes adultes, les élèves de l’école sont des artistes et des athlètes remarquables.

Pour terminer, précisons que la capitale cubaine est une des deux ou trois meilleures villes au monde pour assister à des spectacles de ballet.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane


Postscriptum du 6 mai 2016 : Dans cette vidéo, le seul étudiant dont je sais maintenant le nom est Raúl Abreu, en vedette notamment de 2:44 à 3:11.


Devenu professionnel, ce danseur personnifiait Basilio dans le ballet Don Quixote présenté hier soir à Montréal par le Ballet Nacional de Cuba.

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le quartier de Vedado, à La Havane

Publié le 1 octobre 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

 
Ce vidéo est mon troisième diaporama consacré à ce quartier. Après celui montrant l’Est, puis l’Ouest de Vedado, voici des photos — sans ordre apparent — qui montrent le charme unique de cette partie de la ville.

De 1:18 à 3:31, il s’agit d’une visite dans le Musée national des Arts décoratifs. Ce musée est logé dans l’ancien palais de María-Luisa Gómez-Mena, comtesse de Revilla de Camargo (la plus riche Cubaine du XXe siècle). Inspirée par le XVIIIe siècle français, la bâtisse ne date que de 1927. On y trouve une collection remarquable d’objets luxueux de nombreux pays, avec une prédominance d’œuvres d’artisans français.

La tour qui domine la Place de la Révolution (à 3:47) est le Monument à José Martí (1853-1895). Poète national, cet écrivain tire son importance de ses textes qui ont nourri à la fois l’aspiration des Cubains à l’indépendance nationale et, beaucoup plus tard, à la Révolution castriste.

Achevée en 1959, la tour de 140 mètres héberge un musée en son honneur (de 3:47 à 4:10) et sert également de relai pour les communications.

De 4:11 à 4:36, nous voyons le Musée de philatélie. Celui-ci possède la collection complète des timbres de Cuba et de nombreux pays.

De 4:59 à 5:15, c’est l’Edificio López Serrano, immeuble résidentiel construit en 1932 dans le style Art Deco.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel