Voyage à Paris : jour 5

Publié le 11 octobre 2014 | Temps de lecture : 6 minutes

En premier lieu, je parcours l’avenue Montaigne. Même si on trouve des boutiques de grands couturiers un peu partout à Paris, cette avenue est renommée pour être celle de la haute couture. Les collections les plus chères et les plus extravagantes y sont en vente ici. On y trouve aussi l’ambassade du Canada mais, curieusement, il est interdit de la photographier.

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À deux pas, sur la rue Jean-Goujon, se trouve la chapelle Notre-Dame de Consolation. En 1897 cette chapelle n’existait pas. À la place, un ensemble de bâtiments en bois abritait les comptoirs où les œuvres de charité de Paris présentaient leurs réalisations. Au Bazar annuel de la Charité, un incendie se déclara et fit 117 victimes. Parmi celles-ci, la duchesse d’Alençon, sœur de l’impératrice d’Autriche. La Chapelle fut édifiée en l’honneur de ces victimes.

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En allant sur la rue du Faubourg St-Honoré, je passe devant le Palais de l’Élysée. La cour extérieure devant le Palais est fermée par un mur de pierre alors qu’à l’arrière, le jardin extérieur est complètement hors de vue des passants. Tout autour, des gardes interdisent aux piétons d’emprunter le trottoir qui donne du côté du Palais. Bref, la sécurité y est bien meilleure qu’à la Maison-Blanche de Washington.

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Tout près de l’intersection avec la rue Royale se trouve une succursale de la pâtisserie Ladurée. Il y a une décennie, j’avais goûté à un Baiser de Ladurée. Ce gâteau en forme de bouche féminine pulpeuse (à la Wesselmann), était parfumé à la fraise ou la framboise (je ne me rappelle plus).

Mais ils ont cessé d’en faire. Je prends donc un Saint-Honoré Rose Framboise pour sept euros. Couronnée d’un pétale de rose comestible, la pâtisserie est une orgie de crème fouettée très froide, parfumée à l’eau de rose, décorée de framboises, le tout sur une pâte feuilletée au centre de laquelle est cachée une rondelle de confiture aux framboises.

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Puisque la gourmandise est un péché capital, je vais expier sans repentir ma faute à l’église Notre-Dame de l’Assomption, située à proximité. Ce lieu de culte est surmonté d’une énorme coupole qui chapeaute presque tout l’intérieur de l’église. On y célèbre la messe en polonais.

À l’ouest de la Place de la Concorde, il y a un parc à l’anglaise (appelé Espace Pierre-Cardin). Vers le milieu, ce parc est traversé perpendiculairement par l’avenue de Marigny que j’emprunte vers le sud. À ma droite, je rencontre aussitôt le Grand Palais (qui présente une exposition de l’artiste japonais Hokusai), alors qu’en face (soit à ma gauche) se trouve le Petit Palais.

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Ce dernier est un petit musée généraliste qui, vu des airs, a la forme d’un trapèze isocèle. Son architecture est organisée autour d’un jardin semi-circulaire. Puisque c’est la première fois que je vois ce musée, j’en profite pour en voir rapidement toutes ses collections.

Au pont Alexandre-III, je prends l’autobus pour le pont de la Concorde (qui est l’arrêt suivant). Ce pont sépare la Place de la Concorde de l’Assemblée Nationale. Or celle-ci possède la particularité suivante; le côté arrière (celui qu’on voit du pont) ressemble à un temple grec alors que sa façade possède une architecture complètement différente. Pourquoi ?

C’est que le côté arrière fait symétrie avec l’église de la Madeleine, qui a également l’allure d’un temple grec. Avec la Place de la Concorde, ces deux édifices forment un ensemble urbain; l’Assemblée Nationale au sud est séparée de la place par un pont, alors que La Madeleine au nord est séparée de la place par la rue Royale. Vraiment, à Paris, rien n’est laissé au hasard.

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Je remonte donc la rue Royale vers la Madeleine. Celle-ci est probablement la seule église chrétienne de Paris qui n’est pas surmontée d’un crucifix. Dépourvu également d’ouverture, ce temple religieux est plutôt sombre.

Je remonte jusqu’au boulevard Haussmann, où je prends le métro jusqu’à la station Miromesnil, près de laquelle se trouve la salle Gaveau (où j’ai un concert à 20h30).

Autrefois, on appelait poulailler l’étage le plus élevé de la salle d’opéra probablement parce que les spectateurs les plus bruyants y prenaient place. C’est de là que partaient les huées ou les bravos les plus forts. À la salle Gaveau, cet étage s’appelle le Paradis en raison de sa hauteur. À l’entracte, j’irai occuper une loge inoccupée au parterre, tout près de l’orchestre.

L’acoustique de la salle est remarquable; on entend aussi bien du Paradis que lorsqu’on est collé à la scène.

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Le programme comprend une symphonie de Haydn et trois oeuvres de Mozart. Pour le concerto No 9 pour clavier et orchestre, le pianiste est le virtuose Miroslav Kultyshev. Toutes les oeuvres sont jouées par le Salzburg Chamber Soloists.

Mozart est un séducteur et un jouisseur. Tout musicien qui jouit en exécutant sa musique et qui le montre, devient un séducteur s’il ne l’est pas déjà. Les membres de cet orchestre de chambre l’ont bien compris. Leur interprétation de Mozart — à l’exception du percussionniste, excessif — est impeccable, très « autrichienne ».

Je rentre ensuite à l’hôtel pour la nuit.

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 23 mm
4e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/640 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 34 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 25 mm
8e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 32 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 40 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à Paris, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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3 commentaires à Voyage à Paris : jour 5

  1. sandy39 dit :

    A VOUS L’ANTENNE, J.PIERRE !

    Avenue Montaigne : c’est la rue de la Télé, dans le VIIIe arrondissement ! Les studios de France 2 !

    Ambassade du Canada : vous n’avez pas besoin d’y aller puisque vous êtes en règle ! Vous avez pris quoi : passeport ou carte d’identité ? (Vous n’aviez pas eu des soucis pour la faire refaire ?)

    Au bout de tant d’années, toujours envie du Baiser à la framboise !… Pour en faire un vrai repas !

    Boulevard Haussmann : IXe arrondissement. Si je me souviens bien, il est d’une longueur…

    Après une Soirée sans pareille, les Sens en Eveil, Bienvenue à une Nuit de Sommeil !… Ou de Rêves !

    • À l’ambassade canadienne je n’ai eu besoin de rien. J’ai simplement passé devant l’édifice.

      Puisque je sais qu’il est interdit de photographier certaines ambassades (celle des États-Unis à Berlin, par exemple), je me suis approché du gardien de sécurité pour lui demander si je pouvais prendre une photo. Et c’est là que j’ai appris que c’était défendu. Alors j’ai continué mon chemin.

  2. sandy39 dit :

    POUR DES VACANCES BIEN CONNECTEES…

    J.Pierre, ce n’était pas une question !

    Mais, je suis ravie de pouvoir suivre quelques uns de vos pas à travers la Capitale ! Et, raison de plus quand vous pouvez répondre et corriger les fautes…

    Oui, je comprends : c’était juste un Elan venu démontrer et confirmer… la bonne connexion !

    Décidément, pas de Vacances sans ma Présence !

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