Le Livre des merveilles

Publié le 31 août 2014 | Temps de lecture : 4 minutes
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En 1296, les villes de Venise et de Gênes sont en guerre. Au large de la Tunisie, un marchand vénitien est capturé. Il s’appelle Marco Polo.

Dans sa prison de Gênes, il dicte à un compagnon de détention — le romancier Rustichello de Pise — un étonnant récit d’aventures.

Intitulé « Devisement du monde » (où Devisement signifie Description), le manuscrit paraît deux ans plus tard en français, ou plus exactement dans une sorte de patois, très influencé par le français, utilisé par les commerçants méditerranéens. Pour se comprendre entre eux, ceux-ci utilisaient leur langue maternelle (dans ce cas-ci, le dialecte de Pise), truffée de mots français et empruntant une syntaxe à la française.

La mise en français correct est faite à Venise en 1307. Mais entretemps, le manuscrit a connu une popularité instantanée et a été copié dans tous les dialectes italiens. De nos jours, il reste encore environ 120 exemplaires de l’époque.

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Connu de nos jours sous le titre « Le livre des merveilles », il est un des premiers ouvrages importants en prose européenne, et le plus ancien qui fasse encore partie de la culture populaire.

Que dit ce livre ? Il se compose d’un prologue et de trois parties.

Détail de la page

Le prologue raconte le premier voyage que le père et l’oncle de Marco Polo firent sans lui en Asie de 1255 à 1269, avant de présenter le voyage qu’ils firent ensemble de 1271 à 1295.

La première partie décrit successivement les villes et provinces d’Orient traversées au cours de l’aller vers la Chine. Elle se termine par une description des us et coutumes des Tartares (c’est-à-dire des Chinois).

C’est dans cette partie qu’il est fait mention d’un minerai « dont on fait des étoffes lesquelles étant jetées dans le feu ne sauraient être brulées ». Évidemment ce minerai, qu’il appelle samamandre, est de l’amiante.

La seconde partie décrit le fonctionnement du gouvernement de l’empereur chinois Kubilai Khan, fondateur de la Dynastie des Yuan. À titre d’exemple, Marco Polo décrit comment la Chine a recours à la monnaie de papier, ce qui est plus commode que de transporter des pièces métalliques.

Il écrit qu’en Chine (appelée Cathay), on se chauffe avec des pierres qui brulent comme du bois mais dont la combustion dure beaucoup plus longtemps. De nos jours, ces pierres noires sont appelées… charbon.

La troisième partie décrit le Sud-Est asiatique, visité au cours du voyage de retour de l’explorateur. Il y décrit notamment le cannibalisme au Japon et des rhinocéros au Sumatra.

Au-delà du pittoresque et du merveilleux que raconte Marco Polo, son récit contient des informations tellement précises — et vérifiées depuis — qu’on a la certitude qu’il a fait ce voyage en Chine et qu’il a effectivement séjourné longuement dans ce pays. Marco Polo décrit le monde qu’il a vu, mais également connu par ouï-dire.

L’influence de Marco Polo est considérable. Pensez simplement que, des siècles plus tard, Christophe Colomb apporte une copie du livre de Marco Polo lorsqu’il part pour la Chine — qu’il compte atteindre par l’Ouest — alors qu’il sera stoppé dans son élan par un nouveau continent à découvrir que nous appelons Amérique.

Rappelons que l’exposition « Marco Polo : Le fabuleux voyage », élaborée à partir de ce livre, est présentement à l’affiche au Musée de Pointe-à-Callière de Montréal jusqu’au 26 octobre 2014.

Références :
Devisement du monde
Marco Polo
Marco Polo – Le fabuleux voyage

Détails techniques des trois photos : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 27 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Reliquaire du Saint-Sang

Publié le 30 août 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
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La basilique Saint-Marc est la plus importante église de Venise. Construite en 828 et reconstruite après un incendie en 976, elle est située sur la plus célèbre place de la ville, soit la Place Saint-Marc.

Parmi les trésors qu’elle renferme, il y a le Reliquaire du Saint-Sang. À l’origine, il s’agissait d’un brule-parfum ou d’une lampe de style byzantin, transformé plus tard en reliquaire afin d’accueillir une ampoule en cristal de roche dans laquelle était conservé du « sang miraculeux »; celui-ci se serait écoulé d’un crucifix frappé par un Infidèle à Beyrouth, en 320.

Créé en argent doré dans le Sud de l’Italie ou à Constantinople à la fin du XIIe siècle, cet objet carré, un peu allongé vers le haut, est surmonté aux quatre coins de toits pyramidaux couronnés d’une croix. Entre ceux-ci, quatre coupoles entourent une coupole centrale, plus élevée que les autres et couronnée d’un lanternon.

Sur le devant, une porte à deux battants est décorée à gauche d’un guerrier casqué tenant une lance et un bouclier (représentant le Courage), et à droite par une femme vêtue d’une courte tunique et d’une longue jupe qui, la main au front, symbolise l’Intelligence.

Depuis plus d’un demi-millénaire, ce reliquaire n’a quitté la basilique qu’à deux occasions. La deuxième fois, c’est maintenant — mais sans sa relique — pour l’exposition « Marco Polo : Le fabuleux voyage », présentement à l’affiche au Musée de Pointe-à-Callière de Montréal jusqu’au 26 octobre 2014.

Cette exposition relate les différentes étapes du voyage que le célèbre marchand vénitien fit, de 1271 à 1295, jusqu’en Chine.

Références :
Basilique Saint-Marc
Brûle-parfum en forme d’église à coupoles
Marco Polo – Le fabuleux voyage

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 21 mm

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Conduire un train de la MMA : bienvenue en enfer

Publié le 29 août 2014 | Temps de lecture : 6 minutes

Dans l’édition d’aujourd’hui du quotidien Le Devoir, on apprend que les dirigeants du syndicat qui représente les trois employés de la MMA accusés de négligence criminelle ayant causée la tragédie de Lac-Mégantic, réclament l’abandon des poursuites intentées contre eux.

Revoyons le cas du conducteur de la locomotive.

Le 10 juin 2013, un train de la MMA déraille à Frontenac. Un mois plus tard, un autre déraille à Lac-Mégantic et tue 47 personnes. Après que les trains de la MMA aient été de nouveau autorisés à circuler, le 18 décembre 2013, un troisième déraille à Nantes, 22 jours plus tard.

Après des années de manque d’entretien toléré par le gouvernement Harper — alors que la MMA a été condamnée à payer plus de 150,000$ d’amendes aux États-Unis — le réseau privé de la MMA est en ruine.

Le jour de la catastrophe, le conducteur de la locomotive, seul à bord, a une journée d’enfer. En raison de l’état des voies, il doit ralentir à 10km/h à certains endroits. À d’autres, monter à 25 km. Puis ailleurs, circuler normalement. Un moment d’inattention et son train déraille.

Sur son parcours, la locomotive perd de l’huile. Arrivée à Nantes, sa locomotive prend en feu parce que ces fuites atteignent la chambre de combustion, rafistolée tant bien que mal par des réparations hors-normes que les inspecteurs fédéraux, en nombre insuffisant, n’ont pas remarquées.

Arrivé tard cette nuit-là à Nantes, il devrait stationner son train sur une voie de desserte. Mais elle est déjà occupée. De plus, son train fait 1,4km de long. Simplement avancer, puis reculer sur cette voie, il en aurait eu pour une heure de plus. Or le lendemain, il devra se lever tôt car son train a pris du retard et sa précieuse cargaison est attendue au Nouveau-Brunswick.

Puisqu’il est contraint de laisser son train sur la voie principale, le conducteur applique sept freins manuels, soit sur chacune des cinq locomotives, sur le wagon de service et sur le wagon-tampon. Les procédures de la MMA exigeaient que deux freins de plus soient appliqués sur un convoi de 70 à 79 wagons-citernes et locomotives.

Malheureusement, même si le conducteur avait respecté scrupuleusement les directives de la compagnie, les tests réalisés par le Bureau de la sécurité des transports ont révélé qu’il aurait fallu serrer entre deux et trois fois plus de freins manuels pour retenir le train en place que ce que prévoyaient les normes de la compagnie.

En effet, afin de minimiser ses frais d’opération, celle-ci a négligé de remplacer le grand nombre de freins atteints de corrosion. De plus, les freins manuels qui fonctionnent correctement n’ont pas été suffisamment lubrifiés. Conséquemment, ils sont extrêmement difficiles à appliquer afin d’assurer un effort de freinage suffisant.

Aurait-il dû laisser le moteur de la locomotive en marche afin de profiter des freins électriques Westinghouse ? Non répondent unanimement les pompiers de Nantes, qui viennent d’étouffer l’incendie de la locomotive et qui ne veulent pas courir le risque d’un deuxième incendie susceptible de provoquer l’embrasement de toute la cargaison de ce train qu’on laisserait sans surveillance toute la nuit.

Alors oui, si on cherche bien, on trouvera des puces à ce conducteur.

Lui et ses collègues sont exactement dans la même situation que ces mineurs qui, à la fin du XIXe siècle, descendaient équipés de lampes au pétrole dans des trous où la moindre fuite de gaz naturel provoquait un coup de grisou.

Pour permettre à du pétrole américain explosif — en raison de sa forte teneur en gaz naturel — de se rendre au Nouveau-Brunswick parce que les raffineries américaines ne suffisent plus à en raffiner suffisamment, et inversement, pour permettre aux manufacturiers locaux de pouvoir exporter leur production aux États-Unis et faire travailler les gens de la région, les conducteurs de la MMA mettaient à chaque instant leur vie en péril.

À mon avis, ce sont des héros. Car les héros existent ailleurs que dans les films américains. Mais ce sont des héros imparfaits et sans gloire, parce que réduits à l’humiliation d’exercer un métier sale et dangereux pour faire vivre leur famille. Comme ces milliers d’êtres anonymes qui travaillent dans les mines d’or ou de diamants, et dont aucun bijoutier aux gants blancs ne connait le nom.

La sécurité du transport ferroviaire est une responsabilité exclusive du gouvernement fédéral. Les vrais coupables de la tragédie de Lac-Mégantic, ce sont ceux qui, gantés de blanc, ont abandonné leurs responsabilités et ont remis notre sécurité entre les mains d’aventuriers et de parvenus.

Les coupables, ce sont ceux qui bientôt se vanteront de faire économiser de l’argent aux contribuables canadiens alors que leur dérèglementation aveugle et stupide a effectivement sauvé quelques millions$ de salaires d’inspecteurs, au prix de 48 morts et d’une catastrophe environnementale dont le coût est estimé à 1,5 milliard$.

Le gouvernement Harper, trouvera-t-il un juge complaisant qui, en condamnant le conducteur de la locomotive, permettra à ce gouvernement de sauver la face ? C’est possible. Mais si tel est le cas, au tribunal de l’opinion publique, cette mascarade de justice ne trompera personne.

Référence : Lac-Mégantic : des accusations injustifiées?

Sur le même sujet, sur ce blogue :
La sécurité du transport ferroviaire (2013-07-09)
La responsabilité du gouvernement Harper dans la cinquantaine de décès au Lac-Mégantic (2013-07-11)
Lac-Mégantic : les calculs du gouvernement Harper (2013-07-24)
Pour une réforme complète des chemins de fer canadiens (2013-07-26)
La lourde responsabilité du gouvernement Harper dans la catastrophe de Lac-Mégantic (2013-07-30)
Plaidoyer pour la saisie des actifs de la MMA (2013-07-31)
Lac-Mégantic : le silence étrange du sénateur Boisvenu (2013-08-03)
Les déraillements ferroviaires et la roulette russe du gouvernement Harper (2014-01-20)
La faillite de la dérèglementation ferroviaire du gouvernement fédéral (2014-08-20)

Paru depuis : Lac-Mégantic : les dessous de l’enquête technique du BST (2014-12-07)

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Quatre autres bonsaïs

Publié le 28 août 2014 | Temps de lecture : 1 minute
Érable trident (105 ans)
Azalée satsuki (55 ans)
Faux-cyprès d’Hinoki (40 ans)
Érable trident (100 ans)

Depuis quelques années, le Jardin botanique de Montréal a considérablement accru sa collection de bonsaïs. À son décès, survenu en 2010, l’américain George LeBolt lui a légué une centaine de bonsaïs, dont celui de la troisième photo.

Les deux érables centenaires ci-dessus (première et dernière photos) ont été offerts respectivement par Reiko Hagiya et Hiroshi Mitsuzuka, tous eux de la Société nippone du bonsaï.

La deuxième photo monte un bonsaï offert par la ville d’Hiroshima (à laquelle Montréal est jumelée depuis 1998).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
3e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm
4e  photo : 1/250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 22 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Quatre bonsaïs

Publié le 27 août 2014 | Temps de lecture : 1 minute
Lilas des Indes (70 ans)
Mélèze du Japon (40 ans)
Érable trident (55 ans)
Genévrier de Sargent (270 ans)

Voici trois bonsaïs exposés au Jardin japonais. Le premier a été créé par le Jardin botanique de Montréal, alors que les suivants ont été offerts respectivement par l’américain George LeBolt (décédé en 2010), par le gouvernement japonais, et par Kenichi Oguchi (de la Société nippone du bonsaï).

À signaler, le bonsaï donné par ce dernier est probablement le plus vieil arbre à Montréal.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Voigtländer 25mm F/0,95 et filtre à densité neutre ND8
1re photo : 1/2000 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 25 mm
2e  photo : 1/2500 sec. — F/? — ISO 200 — 25 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/? — ISO 200 — 25 mm
4e  photo : 1/640 sec. — F/0,95 — ISO 200 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Le Volubilis

Publié le 27 août 2014 | Temps de lecture : 1 minute
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Originaire d’Amérique centrale, le Volubilis (ou Liseron bleu) est une plante grimpante dont les tiges volubiles atteingent deux à trois mètres de long.

Si la plante fleurit abondamment de juin à octobre, ses fleurs, individuellement, durent peu. Elles s’ouvrent le matin et se referment dans l’après-midi. de plus, lorsqu’elles se fanent — un ou deux jours après leur éclosion — la corolle s’enroule sur elle-même et tombe.

Généralement bleu pourpré, roses ou blanches, ses fleurs en trompette sont traversées de cinq bandes en étoile dont la couleur plus intense vers le centre de la fleur guide les insectes butineurs.

Les graines de certains Volubilis sont toxiques; elles contiennent une substance hallucinogène dont les effets se font sentir après une longue période de vomissements.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/100 sec. — F/9,0 — ISO 4000 — 40 mm
2e  photo : 1/100 sec. — F/9,0 — ISO 3200 — 40 mm

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Infrarouges au Jardin japonais

Publié le 26 août 2014 | Temps de lecture : 2 minutes
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Le Jardin botanique de Montréal est en fait une collection de jardins extérieurs, en plus de des serres qui attirent des millions de visiteurs.

Si le Jardin japonais a souffert longtemps de la comparaison avec son voisin, le Jardin de Chine, ce n’est plus vrai aujourd’hui. Comme à plusieurs autres endroits sur le site du Jardin botanique, il offre un dépaysement total, loin des bruits de la ville, pourtant si proche…

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1 modifié pour faire de la photographie infrarouge, objectif Lumix 14-42mm II
1re photo : 1/400 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 15 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 14 mm
3e  photo : 1/160 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 42 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 17 mm
5e  photo : 1/50 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 17 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 100 — 27 mm

À lire également :
La photographie infrarouge
Test comparatif : infrarouge à 720nm vs à contraste élevé
Le Jardin botanique de Vienne, en infrarouge
Les infrarouges de La Havane

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Écrit par Jean-Pierre Martel


Quatre kimonos et un éventail

Publié le 25 août 2014 | Temps de lecture : 1 minute
Kimono brodé
Détail du premier kimono
Deuxième kimono
Kimono blanc
Kimono teint
Détail du quatrième kimono
Éventail doré

Lorsque je visitais le Jardin botanique de Montréal, j’avais l’habitude d’éviter son Jardin japonais, que je trouvais un peu trop zen à mon goût. Pour être franc, je le trouvais ennuyant.

Mais grâce au mécénat d’entreprises japonaises et à la contribution du Consulat du Japon à Montréal, ce jardin commence à rivaliser sérieusement avec le somptueux Jardin de Chine…

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 17 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 20 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 21 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 19 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 22 mm
6e  photo : 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 2500 — 40 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 26 mm

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Infrarouges d’aujourd’hui au Jardin botanique de Montréal

Publié le 24 août 2014 | Temps de lecture : 1 minute
Dans la serre des penjings
Dans les jardins extérieurs
Dans le Jardin de Chine
Autour d’un étang
Maisonnette
Chou pommé ‘Loughton’
Tournesol butiné
Dans les jardins extérieurs

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Détails techniques : Appareil Panasonic GH1 modifié pour faire de la photographie infrarouge, objectif Lumix 14-42mm II
1re photo : 1/200 sec. — F/5,0 — ISO 100 — 19 mm
2e  photo : 1/640 sec. — F/5,4 — ISO 100 — 29 mm
3e  photo : 1/800 sec. — F/5,0 — ISO 100 — 18 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
6e  photo : 1/2500 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm
7e  photo : 1/400 sec. — F/5,4 — ISO 100 — 30 mm
8e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 14 mm

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La faillite de la dérèglementation ferroviaire du gouvernement fédéral

Publié le 20 août 2014 | Temps de lecture : 6 minutes

C’est hier matin que le Bureau de la sécurité des transports du Canada rendait public son rapport de 219 pages sur la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic.

Rappelons qu’à cette occasion, un train mesurant 1,4km —
 transportant 7,7 millions de litres de pétrole de schiste — a déraillé. Ce déraillement a provoqué le déversement de six millions de litres de brut qui ont pris feu, détruisant 40 édifices et 53 véhicules. De plus, 100 000 litres de pétrole brut ont contaminé une bonne partie du sol du centre-ville de Lac-Mégantic ainsi que la rivière Chaudière adjacente, et le lac qui donne son nom à la ville.

Par-dessous tout, cette catastrophe a tué 48 personnes et provoqué l’évacuation d’environ deux mille autres. Bref, c’est la pire catastrophe environnementale de l’histoire du Canada.

La cause profonde de cette catastrophe est le laisser-faire des organismes responsables d’assurer la sécurité du transport ferroviaire. Précisons qu’il s’agit d’une responsabilité exclusive du gouvernement fédéral.

Dans les faits, cette tâche est assumée par trois organismes fédéraux aux responsabilités complémentaires; le Bureau de la sécurité des transports du Canada (qui enquête en cas de catastrophe), l’Office des transports du Canada (qui émet ou révoque les permis d’exploitation appelés certificat d’aptitude), et Transport Canada (qui voit au bon fonctionnement du système). Le plus important est ce dernier.

Depuis une quinzaine d’années, le transport ferroviaire est l’objet d’une dérèglementation, partout en Occident. Au Canada, cette dérèglementation a été entamée par des gouvernements dirigés par le Parti libéral du Canada, mais s’est considérablement accélérée depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Harper.

L’idéologie conservatrice est à l’effet que l’État est, par sa nature même, mauvais. L’État serait une multitude de fonctionnaires paresseux, généreusement rémunérés grâce à nos taxes, et qui empêchent, par leurs exigences tatillonnes, les entrepreneurs de faire ce dans quoi ils excellent : créer de la richesse pour eux et des emplois pour les autres.

Au Canada, le transport ferroviaire de pétrole brut est passé d’environ 500 wagons complets en 2009, à 160 000 wagons complets en 2013, soit une augmentation de 32 000%. Pendant ce temps, le gouvernement Harper réduisait très légèrement le nombre d’inspecteurs de Transport Canada.

Dépourvu d’effectif adéquat, Transport Canada s’en remettait à l’autorèglementation des compagnies ferroviaires. Celles-ci devaient lui soumettre un « Système de gestion de la sécurité » à défaut de quoi, elles devenaient sujettes à des poursuites.

Mais une fois que les compagnies soumettaient un tel document, les règlements adoptés par le gouvernement Harper interdisaient à Transport Canada de poursuivre les compagnies en raison de lacunes observées dans la mise en œuvre de leur plan.

La MMA — un transporteur ferroviaire appartenant à des intérêts américains — a présenté le sien à Transport Canada en 2002, mais n’a commencé à le mettre en place qu’en 2010. Pendant sept ans, Transport Canada n’a rien fait d’autre que de recommander des améliorations.

Pendant ce temps, les autorités américaines n’hésitaient pas à lui imposer plus de 146 000$ d’amendes pour l’inciter à sécuriser ses activités ferroviaires du côté américain de la frontière.

L’enquête approfondie menée par le Bureau de la sécurité des transports du Canada à la suite de la catastrophe de Lac-Mégantic, a révélé des lacunes beaucoup plus inquiétantes que toutes celles découvertes par Transport Canada :
– une usure des rails sur la voie principale largement supérieure aux normes de l’industrie;
– des réparations non standard;
– une pratique systémique de laisser des trains sans surveillance sur la voie principale et sur une pente descendante pendant plusieurs heures sans mesure de défense en profondeur pour empêcher tout mouvement involontaire;
– des lacunes qui n’étaient pas analysées en profondeur par la MMA, de sorte qu’ils se perpétuaient.

Bref, le rapport accablant du Bureau de la sécurité ferroviaire démontre la faillite de la dérèglementation ferroviaire à laquelle le gouvernement fédéral a procédé, une dérèglementation qui se solde par 48 morts et le pire désastre environnemental de l’histoire canadienne.

En se trainant les pieds après la catastrophe, Ottawa a permis à la MMA de filer à l’anglaise sans verser un sou à la population de Lac-Mégantic. De plus, en évitant de saisir les actifs de la MMA, il lui a permis de les vendre à une autre compagnie américaine, empochant 15,8 millions$ pour son réseau ferroviaire en ruine.

Sous des habits de défenseur du contribuable, le gouvernement Harper n’est rien d’autre que le valet du capitalisme international et l’ennemi du peuple canadien.

Références :
Rapport d’enquête ferroviaire R13D0054
Sale of railroad blamed in Lac-Mégantic disaster finalized

Parus depuis : Les raisons de la colère (2014-08-23)
Lac-Mégantic : le BST minimise la responsabilité de Transports Canada, soutient un groupe de réflexion (2015-01-19)

Sur le même sujet, sur ce blogue :
La sécurité du transport ferroviaire (2013-07-09)
La responsabilité du gouvernement Harper dans la cinquantaine de décès au Lac-Mégantic (2013-07-11)
Lac-Mégantic : les calculs du gouvernement Harper (2013-07-24)
Pour une réforme complète des chemins de fer canadiens (2013-07-26)
La lourde responsabilité du gouvernement Harper dans la catastrophe de Lac-Mégantic (2013-07-30)
Plaidoyer pour la saisie des actifs de la MMA (2013-07-31)
Lac-Mégantic : le silence étrange du sénateur Boisvenu (2013-08-03)
Les déraillements ferroviaires et la roulette russe du gouvernement Harper (2014-01-20)
MMA : Maudite justice de merde ! (2018-04-03)

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Écrit par Jean-Pierre Martel