La délocalisation de la recherche biomédicale

Publié le 18 juillet 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

En dollars constants, les dépenses de recherche et de développement dans le domaine biomédical ont diminué annuellement de 1,9% aux États-Unis et de 2,6% au Canada entre 2007 et 2012.

En dépit de cela, les États-Unis demeurent, de loin, le principal pays où se fait cette recherche; il s’y dépensait 119,3 milliards$ (soit 45,4% de la recherche mondiale) en 2012, comparativement à 131,3 milliards$ (ou 51,2% de la recherche mondiale) en 2007.

Lorsqu’on analyse en détail cette diminution, on réalise que dans ce pays, le secteur privé a diminué ses investissements de treize milliards$ — passant de 83,3 milliards$ en 2007 à 70,4 milliards$ en 2012 — alors que le secteur public a relativement maintenu les siens à hauteur d’environ 48 milliards$.

En Europe, cette diminution a été insignifiante, de l’ordre de 0,4% annuellement; les investissements publics et privés furent de 81,8 milliards$ en 2012, comparativement à 83,6 milliards$ en 2007.

Au contraire, la recherche biomédicale s’est accrue en Extrême-Orient. En pourcentage, la croissance annuelle a été de 32,8% en Chine, 11,4% en Corée du Sud, 10,0% à Singapour, 6,7% en Inde, 5,7% au Japon et 5,2% à Taïwan.

Si bien qu’on dépensait dans cette partie du Monde environ le tiers des sommes dépensées aux États-Unis en 2007, mais presque la moitié en 2012. L’écart entre l’Asie et l’Amérique est encore moindre si on tient compte qu’on fait plus de recherche avec chaque dollar dépensé en Chine qu’aux États-Unis.

En Asie, l’Inde se distingue par le fait que l’État dépense peu, mais de manière constante. Dans ce pays, la croissante des dépenses en recherche biomédicale a été à l’initiative exclusive de l’industrie entre 2007 et 2012.

Dans les autres pays asiatiques, la croissance des dépenses a été partagée par l’État et l’industrie mais a été plus importante dans le secteur privé.

Après le transfert de la synthèse des principes actifs et de la fabrication des formes pharmaceutiques depuis une décennie, ces données indiquent que l’industrie pharmaceutique a entrepris la délocalisation de ses dépenses en recherche et développement à la suite de la Grande récession de 2007.

Référence : Asia’s Ascent — Global Trends in Biomedical R&D Expenditures

Paru depuis : China overtakes US in contributions to nature and science journals (2023-05-24)

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Un commentaire à La délocalisation de la recherche biomédicale

  1. sandy39 dit :

    UNE RECHERCHE POUR UN EQUILIBRE…

    Ce qui veut dire que plus il y a de dollars dépensés en Extrême-Orient pour la recherche.

    Une Recherche qui doit tenir ses promesses pour combler ce que la Nature n’a pas donné à tout le monde…

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