Les aiguilles et l’opium au TNM

Publié le 20 mai 2014 | Temps de lecture : 2 minutes

 

 
D’ici le 21 juin 2014, le Théâtre du Nouveau Monde (TNM) présentera six supplémentaires de la pièce Les aiguilles et l’opium de l’auteur et metteur en scène Robert Lepage.

La pièce raconte l’histoire d’un comédien québécois qui se réfugie à Paris pour fuir une peine d’amour et qui y loue la suite d’hôtel dans laquelle Juliette Gréco accueillait la faune existentialiste du quartier de Saint-Germain-des-Prés, de même que des artistes étrangers de passage dans la capitale française, dont le trompettiste Miles Davis.

La pièce est basée sur trois personnages : ce comédien blessé par cette rupture, Miles Davis tombé amoureux de Juliette Gréco, et Jean Cocteau qui, à l’époque, revenait à Paris après un exil à New York.

Le titre de la pièce fait allusion à la dépendance à l’opium de Cocteau et à l’héroïne de Davis. Le texte de Lepage est à la fois brillant et subtil.

Le tout se déroule sans entracte dans un décor unique composé d’un grand cube dont on aurait conservé que trois des six côtés : le plancher et les deux murs du fond. Au cours de la représentation, ce cube pivote, forçant les deux comédiens — Marc Labrèche et Wellesley Robertson III — à adopter les positions les plus inconfortables.

Des trappes, des portes et des fenêtres permettent aux comédiens d’entrer et de sortir de scène au gré du récit alors que des projections et du Light painting meublent la chambre ou nous entrainent de Times Square à divers lieux du Paris de 1949.

On aura compris qu’il s’agit là d’un spectacle éblouissant et d’une pièce phare du répertoire théâtral contemporain. Bref, si vous ne deviez assister qu’à une seule pièce au cours de la présente décennie, c’est celle-ci qu’il vous faudrait voir. Absolument.

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Écrit par Jean-Pierre Martel