La Havane-II : La Vieille ville

15 janvier 2014

 
Les 249 nouvelles photos et 7 clips vidéo de ce diaporama constituent la moisson rapportée d’une deuxième exploration du quartier de la Vieille Havane. Essentiellement, il s’agit de quelques sites touristiques qui n’ont pas été visités lors de mon premier voyage dans la capitale cubaine.

De 0:15 à 2:27, il s’agit du Jardín Diana de Gales, créé en hommage à la princesse Diana Spencer. Il est dominé par une sculpture de l’artiste cubain Alfredo Sosabravo représentant symboliquement, de bas en haut, la vie de la jeune princesse qui s’arrête prématurément. À 0:24, la plaque de schiste est un don de l’ambassade britannique : elle provient de la demeure de la famille Spencer à Althorp.

De 0:57 à 1:10, c’est l’exposition permanente consacrée à la grande campagne d’alphabétisation. Lancée au début de la Révolution cubaine, cette campagne a fait de Cuba le pays où le taux d’analphabétisme est le plus faible d’Amérique. À cette occasion, des dizaines de milliers d’écoliers ont été envoyés dans les campagnes cubaines afin d’enseigner aux paysans comment lire et écrire.

Au premier étage de l’ancienne Chambre des représentants, on présente une exposition (de 1:13 à 1:41) où, à partir des croquis de Leonardo da Vinci, on a réalisé les machines qu’il avait imaginées (roulement à billes, hélicoptère, aéroglisseur, sous-marin, mitraillette, machines de guerre, scaphandre, bicyclette).

De 1:46 à 2:11, c’est la visite du musée du Rhum et, de 2:24 à 2:27, un aperçu de l’église Notre-Dame de Belén (construite en 1718, présentement en rénovation).

De 3:18 à 3:52, il s’agit du Palais du Maquis d’Arcos (construit en 1741). Il est suivi d’un aperçu de la cathédrale de l’Immaculée-Conception de la Vierge (construite de de 1748 à 1777) et que tout le monde appelle Catedral de San Cristóbal de La Habana (soit le nom de ce temple à l’époque où il abritait la dépouille de Christophe Colomb, rapatriée depuis en Espagne).

De 7:13 à 7:29, nous voyons les véhicules exposés au Depósito del Automóvil, dont la fameuse Citröen Méhari beige (à 7:24) de Celia Sanchez (confidente de Fidel Castro et la femme la plus influente du régime jusqu’à son décès en 1980).

De 7:37 à 7:47, nous voyons la maquette du quartier, exposée au musée qui lui est consacré.

De 8:15 à 8:42, c’est la Maison Simón Bolívar (financée par le Venezuela), en hommage au héros de l’émancipation des colonies espagnoles d’Amérique du Sud.


Voir aussi :
Liste des diaporamas du premier voyage à La Havane
Liste des diaporamas du second voyage à La Havane

2 commentaires

| Photos de Cuba, Photos de La Havane, Photos de voyage, Vidéos | Mots-clés : , , , , , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le pétrole québécois

14 janvier 2014

Anticosti

Située dans le golfe du Saint-Laurent et faiblement peuplée, Anticosti est la plus grande île du Québec. Sa superficie est de 7 900 km² — soit à-peu-près la taille de la Corse — dont 572 km² constituent un parc national.

Son sous-sol renferme 40 milliards de baril de pétrole de schiste. Les techniques actuelles d’extraction — basées sur la fracturation hydraulique de la pierre de schiste — ne permettent qu’un faible rendement, de l’ordre de 1,2 pourcent.

En supposant que le Québec permette le saccage de cette réserve faunique au nom du progrès, l’exploitation pétrolière complète de l’ile nécessiterait la mise en place de 12 000 puits d’extraction au coût unitaire de dix millions$, soit un coût total de 120 milliards$.

Or la ressource exploitable (le 1,2%), à 100$ le baril, ne vaut que 50 milliards$.

De plus, afin d’éviter la contamination des nappes phréatiques, il est préférable que la fracturation hydraulique se fasse à plus d’un km en dessous des sources d’eau potable. Malheureusement, la structure géologique du gisement Macasty frôle les nappes phréatiques à environ 400 mètres, ce qui nécessiterait l’établissement de normes environnementales complaisantes afin d’y permettre l’exploitation pétrolière.

La Gaspésie

L’analyse des formations géologiques du sous-sol gaspésien permet de croire qu’on pourrait y trouver du pétrole de schiste. Jusqu’à maintenant, l’exploration y a trouvé des indices de gisements mineurs.

Le projet de plus avancé entrevoit un gisement de 7,7 millions de barils situé en partie dans la ville de Gaspé. Un peu plus loin, le gisement de Galt renfermerait 300 millions de barils de pétrole de schiste, soit moins du dixième des réserves d’Anticosti.

Dans tous les cas, à moins d’une revision à la hausse de l’importance des gisements ou d’une amélioration substantielle de la productivité des méthodes d’extraction, la rentabilité de l’exploitation des gisements pétroliers gaspésiens est plus que douteuse.

Le gisement Old-Harry


 
Ce gisement chevauche la frontière qui sépare deux provinces : le Québec et Terre-Neuve. Il ne s’agit pas ici d’un pétrole dispersé sous forme d’une multitude de gouttelettes emprisonnées dans une structure géologique à fragmenter, mais plutôt d’un gisement conventionnel qu’il suffit d’atteindre pour que le pétrole en jaillisse.

On parle d’une réserve de 2 milliards de barils de pétrole conventionnel.

L’économie de Terre-Neuve-et-Labrador connaît depuis quelques années une croissance fulgurante, liée aux développements de l’exploitation pétrolière offshore. Le produit intérieur brut par habitant, longtemps au dernier rang des provinces canadiennes, se situe maintenant au deuxième rang, derrière l’Alberta. Renoncer à exploiter la portion québécoise du gisement Old-Harry équivaut à en donner le monopole à Terre-Neuve.

Quant aux risques d’un déversement massif de pétrole — sur l’industrie de la pêche et l’industrie touristique des Iles de la Madeleine — ils semblent insignifiants comparés aux revenus potentiels d’une exploitation pétrolière. Quant à la contamination des nappes phréatiques de l’archipel des Iles de la Madeleine (situé à 80km du gisement), elle est tout simplement impossible.

Lorsque l’Humanité sera passée aux énergies renouvelables — ce qui n’est pas pour demain — il sera trop tard pour tirer profit de ce qui dort chez nous au fond du golfe.

Références :
Les hypothétiques gisements d’hydrocarbures non conventionnels au Québec — Risques et enjeux
Pétrole: pour un contre-manifeste
Terre-Neuve-et-Labrador
Vendre la peau d’un ours qu’on n’a pas encore vu

Parus depuis :
Fracturation pétrolière: le règlement québécois «conçu pour l’industrie» (2016-02-06)
Un pas de plus vers la fin du projet d’exploration du gisement Old Harry (2020-04-28)
Bay du Nord contiendrait plus de 1 milliard de barils de pétrole (2024-02-06)

3 commentaires

| Économie | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Le décès d’Ariel Sharon, criminel de guerre

13 janvier 2014

Après un coma de quatre ans, l’ancien premier ministre israélien Ariel Sharon est décédé samedi dernier.

Le massacre de Sabra et de Chatila

Le 6 juin 1982, alors qu’Ariel Sharon était ministre de la Défense, l’armée israélienne envahit le Liban et s’arrête aux portes de la capitale libanaise.

Le 20 août suivant, les États-Unis obtiennent un accord de cessez-le-feu en vertu duquel les soldats de l’Organisation de libération de la Palestine quittent Beyrouth tandis que l’armée israélienne accepte de ne pas avancer davantage dans la ville.

Le 23 août 1982, Bachir Gemayel (le chef des milices chrétiennes) est élu président du Liban. Le 14 septembre suivant, il meurt assassiné par un militant pro-syrien.

Le 15 septembre, l’armée israélienne répond à l’assassinat de leur allié en investissant Beyrouth-Ouest, contrairement à l’accord de cessez-le-feu signé un mois plus tôt. Israël justifie ce redéploiement par la nécessité de maintenir l’ordre et de détruire l’infrastructure laissée par les terroristes.

Les 16 et 17 septembre, alors que les camps de Sabra et Chatila sont encerclés par l’armée israélienne et que la population y est désarmée, l’armée israélienne laisse entrer les milices chrétiennes qui y tueront hommes, femmes et enfants pendant ces deux jours et ce, afin de venger la mort de Bachir Gemayel. Le massacre fit entre 800 et 3,500 victimes.

Dès les premières heures de la tuerie, de sa chambre de l’hôtel Hilton, l’ambassadeur américain en avait été choqué et en avait informé aussitôt Washington : l’administration Reagan était intervenue promptement auprès du gouvernement israélien mais s’était fait répondre sèchement que les opérations cesseraient lorsqu’elles seraient terminées.

L’implication indirecte de l’armée israélienne dans ce massacre avait fait scandale au sein même de la population israélienne; sur la principale place de Tel-Aviv, des dizaines de milliers de Juifs manifestaient leur indignation contre ces massacres.

Le gouvernement de ce pays avait dû créer une commission d’enquête dont le rapport blâma mollement le ministre de la Défense d’Israël de l’époque, Ariel Sharon.

Toutefois, l’enquête avait révélé que les milices chrétiennes du Liban étaient financées par Israël et que le chef de la milice qui procéda au massacre, Elie Hobeika, recevait ses ordres directement d’Ariel Sharon.

En 2001, Elie Hobeika déclarait que si un tribunal international était institué pour juger Ariel Sharon pour crime de guerre, il serait prêt à témoigner contre lui. Quelques semaines plus tard, Hobeika décédait dans un attentat à la voiture piégée.

Ce matin, à la cérémonie officielle organisée à la Knesset pour rendre hommage à Ariel Sharon, les États-Unis étaient représentés par leur vice-Président (Joe Biden) et la Grande-Bretagne, par un ex premier Ministre (Tony Blair).

À juste titre, le Canada a choisi d’y déléguer un représentant de second rang, soit le ministre canadien de la Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, à l’instar de la France, représentée par la ministre en charge des Français de l’étranger, Hélène Conway-Mouret.

Références
Elie Hobeika
Guerre du Liban
Massacre de Sabra et Chatila
Un «faucon» israélien s’envole

Un commentaire

| Fait divers | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Venise, musicienne

12 janvier 2014
Banderole de l’exposition

C’est le 19 janvier 2014 — soit dimanche prochain — que se terminera l’exposition « Splendore a Venezia — Art et musique de la Renaissance au Baroque dans la Sérénissime » au Musée des Beaux-Arts de Montréal.

Accompagnée de vingt concerts, sept conférences et deux films depuis son inauguration, le 12 octobre dernier, l’exposition multimédia explore l’interaction entre les arts visuels et la musique du début du XVIe siècle à la conquête napoléonienne de la République vénitienne en 1797.

On n’y trouvera donc pas de maquettes, de sculptures, ni de pièces d’orfèvrerie, mais environ 120 peintures, gravures, dessins, instruments de musique, et partitions qui illustrent la place de la musique dans la vie vénitienne de l’époque.

Les plus grands peintres et compositeurs vénitiens y sont représentés. De cet âge d’or, l’exposition présente, entre autres, des toiles de Canaletto (1697-1768), de Francesco Guardi (1712-1793), du Titien (1488-1576), et de Véronèse (1528-1588). Quant aux compositeurs, ils vont de Monteverdi (1567-1643) à Vivaldi (1678-1741).

Étonnamment, il est permis de tout photographier, du moment qu’on n’utilise pas de lampe éclair. Voici donc quelques souvenirs rapportés de cette exposition

« Le Bucentaure au Môle le jour de l’Ascension » de Canaletto (vers 1745)
« Danse champêtre » de Tiepolo (vers 1797)
« Nature morte aux instruments de musique dans un intérieur » d’Evaristo Baschenis (vers 1660)
« Le chanteur » de Giambattista Piazzetta (vers 1730)
Archiluth de Christoph Koch (vers 1654)
Gondole

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 400 — 17 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 21 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 4000 — 22 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1000 — 21 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 22 mm
7e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 12 mm

Un commentaire

| Culture, Exposition, Musée des Beaux-Arts de Montréal, Splendore a Venezia — Art et musique de la Renaissance au Baroque dans la Sérénissime | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Faits divers No 19

10 janvier 2014


 
C’est il y a cinquante ans, soit en novembre 1963, que furent mis à l’essai les premiers téléphones à clavier numérique. Avant eux, on signalait le numéro de téléphone à l’aide d’un cadran rotatif percé de trous (pour y glisser le doigt).

La lenteur de cette façon de procéder est devenue un handicap lorsqu’en raison de l’augmentation du nombre d’abonnés, il fallu passer des numéros à quatre chiffres à des numéros à sept chiffres.

À l’emploi de Bell aux États-Unis, John E. Karlin (un ingénieur et psychologue industriel) proposa un clavier où les chiffres sont ordonnés trois par trois, à partir du haut, ce qui était plus convivial.

Il se distingue donc des pavés numériques des claviers d’ordinateurs qui disposent leurs chiffres à partir du bas. Cette différence avait pour but de s’adapter aux habitudes des secrétaires et des comptables, familiers avec cette disposition typique des calculatrices électroniques.

Référence : L’invention du clavier téléphonique


 
Au Québec, 99,8% des compagnies sont des PME (petites et moyennes entreprises). 72% d’entre elles possèdent moins de 10 employés. Seulement 2% en ont plus de cent. En 2011, leur chiffre d’affaires moyen était 425 000$, pour un bénéfice net de 35 644$, en moyenne.

Référence : Dans PME, le P est beaucoup plus grand que le M !


 
Au Canada, parmi la population âgée de 25 à 64 ans, 90% des femmes et 87% des hommes sont détenteurs de l’équivalent d’un diplôme d’études secondaires. Ce pourcentage est de 74%, en moyenne, dans les autres pays de l’OCDE.

Référence : Canada – Comment va la vie?


 
De nos jours, les bibliothèques publiques investissent massivement dans l’acquisition de documents électroniques. À l’université Laval (située dans la ville de Québec), 70% des acquisitions sont des ouvrages numériques. À l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), c’est 77%. À Sherbrooke et à McGill, c’est environ 80%.

De tous les livres imprimés achetés en 2011 par l’UQÀM, 57% n’ont jamais été empruntés jusqu’ici. Ce qui ne veut pas dire qu’ils n’ont pas été consultés. Toutefois la chute des emprunts reflète un net désintérêt pour le livre matériel.

À l’université Cornell (dans l’État de New-York), 55% des livres imprimés qui furent acquis depuis 1990, n’ont jamais circulé.

Référence : Universités – Bibliothèques en crise d’identité


 
Jusqu’au déclenchement de la première guerre mondiale, la France était le principal pays producteur de films. Mais ayant décidé d’envoyer ses cinéastes au front — afin de filmer des actualités ou comme soldats — la France a privé de films tous les pays qui comptaient sur elle pour alimenter leurs salles de cinéma.

Les pays alliés (et la France elle-même) se sont alors tournés vers les États-Unis afin de s’approvisionner. C’est ainsi que le cinéma américain en est venu à dominer le monde.

Mais des 11 000 films muets tournés entre 1912 et l’arrivée du parlant en 1929, seulement 14% subsistent sur leur format original 35mm. Une autre tranche de 11% sont des copies sur des formats de moindre qualité et 5% des films sont incomplets.

Parmi les 3 311 films muets américains qui existent encore, le quart d’entre eux doivent leur survie à des archives nationales situées à l’étranger, principalement celle de République tchèque.

Référence : Plus des deux-tiers des films muets ont disparu


 
Entre l’an zéro et l’an 1000 de notre ère, le PIB de l’Europe occidentale a diminué en moyenne de 0,01% par année. De l’an 1000 à la révolution industrielle, il s’est accru de manière variable mais lente, puis s’est accéléré avec le pillage des richesses de l’Amérique, pour une moyenne en moyenne de 0,35% au cours de cette longue période.

De 1820 à 1998, le PIB de l’Europe occidentale, de l’Amérique du Nord et de l’Australie s’accroit de 3,68% par année.

Référence : Marbot M. Lutte des classes — Trop d’inégalités tue l’inégalité. La Revue 2013; 34: 132-7.


 
De nos jours, la coutume de manger de la viande de chien n’est courante que dans certaines régions de Chine, notamment dans la province Guangxi, située au nord-est du Vietnam.

En 1968, au pire de la Révolution culturelle, des milliers de personnes ont été tuées puis dévorés au Guangxi.

Références :
Le cannibalisme au Guangxi
Révolution culturelle
Scarlet Memorial : Tales of Cannibalism in Modern China


 
Né en 1865, le Dr Philippe Grenier se convertit à l’Islam en 1894 à la suite de deux voyages effectués en Algérie (en 1890 et en 1894).

En dépit du fait qu’il adopte, dès sa conversion, la tenue vestimentaire traditionnelle des Algériens, il est élu membre de l’Assemblée nationale en décembre 1896, devenant ainsi le premier député musulman de France.

Référence : Philippe Grenier


Liste de tous les faits divers (des plus récents aux plus anciens)

Un commentaire

| Faits divers | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


À quoi sert l’Agence canadienne d’inspection des aliments ?

8 janvier 2014

Pendant deux ans, plus précisément entre septembre 2011 et septembre 2013, 45,8% des fruits et légumes biologiques inspectés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments contenaient des traces de pesticides.

Les produits les plus souvent atteints étaient les raisins, les fraises et les pommes alors que ceux qui ne l’étaient le moins étaient les carottes.

La plupart des produits testés étaient importés; seulement un cinquième avaient poussé au Canada.

Selon le directeur général de l’Association pour le commerce de produits biologiques, Matthew Holmes, les consommateurs de produits bio ne doivent pas s’attendent à un taux de pesticides nul dans les produits biologiques.

Effectivement, pendant des décennies, les pesticides ont tellement été utilisés qu’on en trouve partout.

De plus, des traces ne sont que des traces, c’est-à-dire des quantités insignifiantes. Qu’on en trouve un peu partout — y compris dans l’alimentation bio — ne dépend que du perfectionnement des méthodes pour les déceler. Donc, en soi, cela n’a rien de scandaleux.

Toutefois, ce qui est inquiétant, c’est d’apprendre que 1,8% de ces aliments contenaient tellement de pesticides qu’ils dépassaient les normes permises pour des aliments, qu’ils soient biologiques ou non. Dans la majorité des cas, il s’agissait de fongicides, utilisés afin de contrôler le développement de champignons et de moisissures.

Donc, lorsque cette contamination cesse d’être au niveau de traces mais devient tellement importante qu’elle dépasse les normes, l’Agence canadienne d’inspection des aliments se contente de regarder le train passer.

D’où la question : à quoi ça sert d’avoir des normes quand on ne fait rien pour les faire respecter ?

Pour sa défense, l’Agence affirme qu’elle n’a rien fait parce que la santé du public n’a pas été mise en danger.

La belle excuse.

Normalement, des normes sont édictées sous la recommandation d’experts. À l’examen de la littérature scientifique, ces experts estiment qu’il est raisonnable d’interdire la consommation d’aliments contaminés au-delà d’un certain niveau.

Mais depuis des années, le gouvernement Harper abdique de ses responsabilités de protéger le public. Dans le transport ferroviaire, on a vu le résultat.

Pour ce qui est de notre sécurité alimentaire, on se contente de documenter les infractions observées, sans intervenir. Le gouvernement conservateur se fait donc complice des fraudeurs qui violent ses propres normes de salubrité.

De plus, le Canada sert ainsi de dépotoir aux producteurs étrangers dont les produits seraient saisis aux États-Unis : grâce au laxisme de ceux qui sont responsables de notre sécurité, ces producteurs savent qu’ils peuvent impunément écouler leur marchandise au Canada.

Référence : Près de la moitié des aliments bio contaminés aux pesticides

3 commentaires

| Nourriture | Mots-clés : , , , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


La dette publique chinoise

4 janvier 2014
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Depuis le 15 mars 2013, la Chine est dirigée par un nouveau Premier ministre, soit monsieur Li KeQiang. Lorsque ce dernier occupait le poste gouverneur de la province du Liaoning, il avait confié à l’ambassadeur américain à Beijing qu’il prenait à la légère certains indices économiques officiels.

Selon lui, la concurrence vive que se livraient ses collègues les incitait à embellir la croissance économique de leur région afin de prouver leur compétence de gestionnaire et améliorer leurs chances d’une promotion.

Pour évaluer la véritable santé économique de sa province, le gouverneur KeQiang se basait plutôt sur trois données : la consommation d’électricité, le niveau du transport ferroviaire de marchandise et le volume de crédits émis.

Devenu premier ministre,  monsieur KeQiang a conservé la même méfiance. Quatre mois après son accession au pouvoir, l’ancien gouverneur a ordonné la vérification comptable de 62 000 administrations locales, soit toutes les provinces, préfectures et cantons du pays.

Cette mesure vise non seulement à fournir des données plus fiables sur la santé économique de la Chine, mais cela permet d’assoir l’autorité du nouveau chef de l’État; dorénavant, tous ceux qui ont menti grossièrement sont sujets à la purge. Leur maintien en fonction dépend donc du bon vouloir des nouveaux dirigeants du pays.

Pas moins de 50 000 experts comptables ont donc été dépêchés dans tous les coins du pays. Leurs conclusions ont été rendues publiques il y a six jours.

Au niveau des provinces, des préfectures et des cantons, les emprunts directs sont de l’ordre de 1,9 trillions$ (c’est-à-dire presque deux mille milliards$). À cela s’ajoutent 1,2 trillions$ en garanties de prêts endossées par ces administrations.

Depuis 2010, cet endettement est passé de 20% à 33,2% du produit intérieur brut (PIB) chinois. En somme, afin de compenser la diminution des exportations vers l’Occident, les administrations locales ont soutenu la croissance économique de leur région par des investissements massifs en infrastructures (routes, gares, bâtiments officiels, quartiers résidentiels, etc.).

En ajoutant la dette du gouvernement central, la dette publique chinoise atteint donc 4,6 trillions$, soit 56,2% du PIB. En contrepartie, le gouvernement central possède les plus importantes réserves de devises étrangères et d’or au monde, soit 3,2 trillions$ (en janvier 2012).

Références :
En Chine, la dette des collectivités locales n’en finit pas de s’alourdir
Imprécision des données macroéconomiques chinoises
Réserves de change

Détails techniques : 
Panasonic GF1, objectif Lumix 20mm F/1,7 — 1/80 sec. — F/1,7 — ISO 100 — 20 mm

Laissez un commentaire »

| Économie | Mots-clés : , | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Souhait du Nouvel an

1 janvier 2014
Cliquez sur l’image pour l’agrandir

Détails techniques : Olympus OM-D e-m5, objectif M.Zuiko 12-40mm F/2,8 — 1/100 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 28 mm

2 commentaires

| Carte de souhait, Graphisme | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel