À quoi sert l’Agence canadienne d’inspection des aliments ?

Publié le 8 janvier 2014 | Temps de lecture : 3 minutes

Pendant deux ans, plus précisément entre septembre 2011 et septembre 2013, 45,8% des fruits et légumes biologiques inspectés par l’Agence canadienne d’inspection des aliments contenaient des traces de pesticides.

Les produits les plus souvent atteints étaient les raisins, les fraises et les pommes alors que ceux qui ne l’étaient le moins étaient les carottes.

La plupart des produits testés étaient importés; seulement un cinquième avaient poussé au Canada.

Selon le directeur général de l’Association pour le commerce de produits biologiques, Matthew Holmes, les consommateurs de produits bio ne doivent pas s’attendent à un taux de pesticides nul dans les produits biologiques.

Effectivement, pendant des décennies, les pesticides ont tellement été utilisés qu’on en trouve partout.

De plus, des traces ne sont que des traces, c’est-à-dire des quantités insignifiantes. Qu’on en trouve un peu partout — y compris dans l’alimentation bio — ne dépend que du perfectionnement des méthodes pour les déceler. Donc, en soi, cela n’a rien de scandaleux.

Toutefois, ce qui est inquiétant, c’est d’apprendre que 1,8% de ces aliments contenaient tellement de pesticides qu’ils dépassaient les normes permises pour des aliments, qu’ils soient biologiques ou non. Dans la majorité des cas, il s’agissait de fongicides, utilisés afin de contrôler le développement de champignons et de moisissures.

Donc, lorsque cette contamination cesse d’être au niveau de traces mais devient tellement importante qu’elle dépasse les normes, l’Agence canadienne d’inspection des aliments se contente de regarder le train passer.

D’où la question : à quoi ça sert d’avoir des normes quand on ne fait rien pour les faire respecter ?

Pour sa défense, l’Agence affirme qu’elle n’a rien fait parce que la santé du public n’a pas été mise en danger.

La belle excuse.

Normalement, des normes sont édictées sous la recommandation d’experts. À l’examen de la littérature scientifique, ces experts estiment qu’il est raisonnable d’interdire la consommation d’aliments contaminés au-delà d’un certain niveau.

Mais depuis des années, le gouvernement Harper abdique de ses responsabilités de protéger le public. Dans le transport ferroviaire, on a vu le résultat.

Pour ce qui est de notre sécurité alimentaire, on se contente de documenter les infractions observées, sans intervenir. Le gouvernement conservateur se fait donc complice des fraudeurs qui violent ses propres normes de salubrité.

De plus, le Canada sert ainsi de dépotoir aux producteurs étrangers dont les produits seraient saisis aux États-Unis : grâce au laxisme de ceux qui sont responsables de notre sécurité, ces producteurs savent qu’ils peuvent impunément écouler leur marchandise au Canada.

Référence : Près de la moitié des aliments bio contaminés aux pesticides

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3 commentaires à À quoi sert l’Agence canadienne d’inspection des aliments ?

  1. sandy39 dit :

    Je le savais : le vrai Bio n’existe pas ! Et combien de fois plus chers ?

    • Le bio « pur », dépourvu de toute traces de produits chimiques, n’existe probablement pas. Toutefois si presque la moitié des aliments bio ne renferment que des traces de pesticides, l’autre moitié n’en contient pas du tout (ou du moins, n’en contient pas de quantité décelable avec nos méthodes actuelles).

      Par contre avec l’agriculture conventionnelle, la présence de pesticides est assurée, non pas à l’état de traces, mais de concentrations évidentes, efficaces contre les maladies et parasites.

      Ce qui nuit à l’alimentation bio, c’es le laxisme des autorités de surveillance qui laissent impunis les fraudeurs. Or ceux-ci discréditent cette alimentation et amènent les consommateurs à se demander pourquoi payer plus cher ?

  2. sandy39 dit :

    Alors, J.Pierre, que mange t-on en 2014 ?

    Récemment, vous avez su qu’on ne mangeait pas de Macarons à la Maison.

    Pourrions-nous, vivre, seulement avec les produits de nos jardins ?
    La réponse est encore négative !

    Il y a chez Nous toute une histoire de climat avec altitude, froid, neige… Pas en ce moment ! On se croirait au Printemps ! Et, nous sommes sur la ligne que les avions dessinent, dans le Ciel, en direction de Genève… Et, ils doivent bien nous en cracher dessus de la Pollution ! Et, si on pense aux satellites, ils doivent bien nous en donner aussi !

    Mais, nous mangeons, malgré tout, sans règlementation, quelques légumes du jardin entre haricots verts, poireaux, salade, choux, betteraves rouges, persil, ciboulette, échalotes…

    C’est mon Homme qui plante ou sème mais c’est Moi qui cueille et cuisine !

    On a même abandonné de planter des courgettes car elles pourrissent. Pourtant, autour de nous, il y en a qui en ont !

    En plus, le jardin n’est jamais commencé de bonne heure avec des Hivers qui, parfois, s’éternisent.

    On a les 11-12-13 Mai qu’on appelle :  » Les Saints de Glace  » : il faut planter bien après, même s’il gèle encore en Juin ! Alors, les jardins se décorent de seaux pour protéger les plants !

    Les Fruits : rien.

    Dans les bois, on peut toujours aller cueillir les framboises et les myrtilles. Pour les mûres, c’est plus bas, en altitude.

    Comment peut-on parler de BIO quand on pense à Tchernobyl, en 1986 ? La radioactivité a parcouru des kilomètres.

    Même en France, il y a une histoire de glande thyroïde qui fonctionne mal chez les Humains : un cachet par jour, à Vie, pour certaines Femmes (un truc que je n’ai pas, ouff !). Non, non, Moi, je ne suis pas malade ! Et, j’ai certainement, Bon Appétit !…

    Comme quoi, en 2014, j’ai décidé de ne pas jeter l’encre, ni arrêter d’écrire… Cela dépendra, toutefois, de ce que je trouverai à me mettre… sous la dent !

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