Voyage à La Havane-II : Jour 5

Publié le 3 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Après la publication de mon compte-rendu de la vieille, je retourne à la maison en faisant un petit détour par la Vieille ville afin de donner suite à une demande spéciale.

À cause de la lenteur de l’internet à Cuba, je ne peux pas me permettre de prendre le temps de me documenter et de répondre à vos messages, comme je fais d’habitude. Toutefois, sachez que je lis vos commentaires et je suis heureux de voir l’intérêt que vous portez à mes récits de voyage.

J’ai donc pris connaissance de la requête de M. Marc Dinet et je suis retourné au Depósito del Automóvil à la recherche de cette Citröen Méhari ayant appartenue à Celia Sanchez. Puisque je suis sur place, j’aime mieux savoir lorsque je suis en train de manquer quelque chose d’intéressant et d’en profiter pour ajuster le tir, plutôt que de l’apprendre à mon retour, alors qu’il est trop tard.

Je n’avais pas noté de quoi il s’agissait, comptant sur le personnel de ce musée pour m’aider. Malheureusement, en leur disant « Automóvil de la Doña de Fidel Castro », les préposées se regardèrent les unes les autres d’un air médusé.

ca317115
 
Dans ce musée, les automobiles sont disposées dans deux salles adjacentes : dans la première, des voitures datant de la première moitié du XXe siècle sont alignées sur deux rangées.

ca317114
 
Dans la deuxième, les voitures sont placées un peu n’importe comment. Bref, je n’ai pas vu la Citröen de Mme Sanchez

Après avoir allégé mon sac à dos à la maison, je poursuis mon exploration du quartier de Centro.

J’ai pris le repas du midi au café Neruda, situé sur le Malecón. Le filet de poisson (cuit à la perfection), accompagné d’un verre de vin blanc m’ont couté 9,50$.

L’an dernier, j’avais exploré méticuleusement la Vieille Havane, documentant chaque rue sur laquelle j’avais déambulé. Cette année, je procède différemment; j’ai divisé arbitrairement Centro en neuf territoires que je compte explorer. Aujourd’hui j’ai terminé, au nord-est, un territoire délimité par le Prado à l’Est, le Malecón au nord, l’avenue de l’Italie à l’ouest et la rue Neptuno au sud.

Plutôt que de vous faire un long discours, on trouvera à la fin du texte quelques photos que j’en ai rapporté et qui témoignent de la vie de ce quartier.

Le repas du soir a été pris de nouveau au café Neruda: entrée, filet de porc et deux verres de vin blanc — pour avaler le porc hyper cuit — m’ont coûté 11,50$.

Après avoir rédigé le texte que vous lisez, je me rends au Prado pour assister à un récital d’opéra. Présentement, le Gran Teatro est fermé pour rénovation (tout comme le Capitolio). En contrepartie, le café-concert Adagio, situé tout près du Gran Teatro, présente le jeudi soir, de 23h à 1h du matin, un récital d’airs de Zarzuelas (des opérettes sur des rythmes espagnols) et, le samedi soir, un récital d’airs d’opéra.

L’an dernier, j’avais passé presque toutes mes soirées à rédiger mes récits de voyage. Et à chaque fois, j’imaginais que toute la ville était en train de fêter pendant que moi, misérable esclave de son sens du devoir, tapais du texte au lieu de s’amuser.

J’ai donc profité du changement d’heure cette nuit (qui permet de se lever une heure plus tard le demain), pour partir à la découverte de la vie torride de La Havane, un samedi soir.

Au café Adagio, la salle fait environ 20 mètres par 20 mètres. Le marbre du plancher, les miroirs derrière de bar, de même que les murs et plafond de pierre, en font un lieu où la réverbération est excessive, ce qui rend l’endroit inapproprié à servir de salle de concert.

Vers 23h15, je quitte l’Adagio pour traverser la rue et me rendre à l’hôtel d’Angleterre. Un orchestre de musique latino-américaine (excellent) y joue dans la galerie à arcades située devant l’hôtel. Afin de ne pas nuire au sommeil des clients de l’établissement, l’orchestre s’arrêtera de jouer peu après.

Je me rends ensuite sur la rue Obispo. L’an dernier, tous les soirs vers 19h ou 20h, un grand nombre d’orchestres latino-américains y divertissaient la clientèle des restaurants. Mais ce soir, à 23h30, tout est calme. La seule musique qu’on y entend est préenregistrée. Je présume donc que les fêtards havanais se réunissent ailleurs.

cb027647
 
Sur mon chemin, je fais la découverte d’une galerie d’Art encore ouverte où deux peintres hyperréalistes travaillent consciencieusement … alors que tous les fêtards de la ville sont réunis ailleurs dans des lieux qu’il me reste à trouver.

cb017401

cb017299

cb017397

cb017405

cb027515

cb027526

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 15 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 35 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 26 mm
5e  photo : 1/320 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 12 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 1600 — 31 mm
7e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
8e  photo : 1/500 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 32 mm
9e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 200 — 14 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

5 commentaires

| Récit du voyage à La Havane No 2, Récits de voyage | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 4

Publié le 2 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

Après avoir terminé la rédaction du récit de la 3e journée, je vais à l’hôtel Saratoga le publier sur le blogue.

cb017285
 
En retournant à la maison, je m’arrête à l’hôtel Sevilla. Inauguré en 1908, c’est un des rares hôtels du centre historique à disposer d’une piscine extérieure. Celle-ci est située à l’arrière de l’établissement. Mais comme l’entrée principale se situe sur une rue perpendiculaire au Prado — la promenade autrefois huppée de la capitale — cette piscine occupe donc un précieux lot le long de cette promenade.

cb017271
 
Si la façade principale ne fait que quelques étages, la tour qui donne sur le Pardo fait neuf étages. À son sommet, le restaurant panoramique Torre del Oro est décoré, tout comme le reste de l’hôtel, en style mauresque. En haute saison, les chambres doubles s’y louent entre 150 et 200$ la nuitée.

cb017293
 
En retournant à la maison par un détour sur le Malecón, je suis invité à photographier la mer depuis le balcon du 2e étage d’un logement. Pendant que l’épouse s’affaire à la cuisine, ce locataire me fait visiter les deux minuscules chambres qu’il loue aux touristes pour 20$ par jour. Chacune d’elles dispose de sa propre salle de bain. Une donne sur le Malecón tandis que l’autre, sans fenêtre, est accessible depuis la galerie du puits de lumière de la cour extérieure autour de laquelle l’édifice est construit.

Afin de m’y retrouver plus facilement, je décide aujourd’hui de visiter le quartier, plus particulièrement la rue Crespo, sur laquelle j’habite. Cette rue a le défaut de ne pas être indiquée aux intersections. Si bien que tous les chauffeurs de taxi que j’ai pris jusqu’ici se voyaient dans l’obligation de demander l’aide aux passants.

C’est une rue qui fait cinq pâtés de maisons et dont le pavé est accidenté.

Puisque cette année, je me propose de visiter systématiquement le quartier de Centro — comme je l’ai fait l’an dernier pour la Vieille Havane — je débute donc aujourd’hui mon exploration, très tôt interrompue par le repas du midi à La California, le restaurant situé le plus près de l’appartement où j’habite.

cb017318
 
Cet établissement possède plusieurs salles dont deux climatisées. Le potage tiède — il parait que cela est voulu — et le rôti de porc trop cuit (mais présenté de manière attrayante), accompagné d’un verre de vin, me coûteront 13$, sans le pourboire.

cb017333
 
Le long des rues que je parcours, de nombreux citoyens se sont transformés en entrepreneurs, soit en offrant des chambres à louer, soit en perçant le mur de cuisine qui donne accès à la rue afin de créer un guichet destiné à offrir des en-cas aux passants. Jusqu’ici, je n’ai pas vu d’épiceries ou de supérettes — qu’on appelle dépanneurs au Québec — mais plutôt de nombreux petits commerces de proximité, offrant surtout des aliments.

cb017386
 
Dans cette partie de la ville, la circulation automobile est beaucoup moindre dans les rues nord-sud que dans les rues Est-Ouest. En effet, Centro est une voie de passage pour aller et venir de la Vielle ville aux autres quartiers touristiques de la capitale. Conséquemment, les piétons empruntent plus volontiers la rue que les trottoirs dans les rues secondaires.

La journée se termine par le repas du soir au California (une grande pizza et un verre de vin rouge, pour 19$).

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/5,6 — ISO 2500 — 23 mm
5e  photo : 1/100 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 19 mm
6e  photo : 1/500 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 18 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

Laissez un commentaire »

| Récit du voyage à La Havane No 2, Récits de voyage | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 3

Publié le 1 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

Après avoir finit de taper le texte que vous lisez, je me rends à l’hôtel Parc central. D’habitude j’apporte une clé USB sur laquelle se trouve le texte à publier, de même que les photos qui l’accompagnent. Et je me sers des ordinateurs fournis par l’hôtel.

Mais ils ont une vieille version de Firefox qui ne permet pas la navigation privée. Le résultat, c’est que la communication a été interrompue à trois reprises. Or la rétablir prend entre quinze et vingt minutes à La Havane. Si bien que téléverser le compte-rendu du jour No 1 a pris environ 90 minutes.

ca317014
 
J’ai donc apporté cette fois-ci mon ordinateur portable dans le but de me connecter par Wi-Fi. Mais leur réseau est en panne. On me suggère plutôt de me rendre à l’hôtel Saratoga (ci-dessus). Le paradis (ou presque). Téléverser le résumé du 2e jour, ses six photos, ajouter une photo supplémentaire au résumé du premier jour, a pris trente minutes.

Puis je me rends sur la rue Obispo dans le but de donner un appareil photo infrarouge dont je ne me sers plus à un artiste que j’ai rencontré l’an dernier. Évidemment, j’ai pris soin de lui montrer d’abord mon diaporama infrarouge de La Havane — qui l’a sidéré, comme prévu — pour ensuite, comme un magicien bienveillant, sortir du sac (que j’avais déposé par terre), l’appareil photo que je lui destinais.

J’avais soigneusement planifié ma mise en scène et le résultat fut exactement ce que j’avais anticipé. Comme j’ai horreur des remerciements qui s’éternisent, je l’ai quitté en lui disant que je repasserai chercher la clé USB que je lui prête, et sur laquelle se trouvent les diaporamas du premier voyage à La Havane.

Je me rends ensuite à la Place de la cathédrale afin de visiter le Musée de l’art colonial, fermé l’an dernier. Malheureusement, il l’est encore. Toutefois, le Palais des comtes de Lombillo, fermé l’an dernier, est aujourd’hui ouvert au public.

ca317055
 
Construit en 1741, ce palais se caractérise par ses cadres de porte et ses poutres bleu azur, qui se démarquent des murs d’un blanc immaculé. À l’époque, le bas des murs était décoré de fresques (mis à jour par endroits). Dans les pièces d’apparat, on a restauré la décoration peinte des plafonds à caissons.

Ce palais abrite aujourd’hui une petite exposition de mobilier et d’objets domestiques d’époque. Une salle présente des agrandissements de proxiphotographies (c’est-à-dire des gros plans de petits objets). Au rez-de-chaussée, on expose une petite collection de figurines.

Je prends le repas du midi au restaurant La Giraldilla. La gaspacho et le filet de porc parfumé au poivrons verts (délicieux) me couteront 18,70$, service compris.

Puisque deux des photos du diaporama infrarouge ont été prise de ce restaurant, je profite du fait que je suis le seul client pour monter ce diaporama à la serveuse. Épatée, elle fait venir le patron. Enthousiaste, ce dernier voudrait décorer son restaurant de mes photos. Il fait venir son fils qui étudie la photographie. Après avoir tenté de noter toutes les photos qui l’intéressent, il y a en tant que nous convenons que du Canada, je lui graverai et posterai la totalité des photos du diaporama sur un CD-ROM.

ca317111
 
Je me rends ensuite au Depósito del Automóvil. Il s’agit d’un grand entrepôt mal éclairé où s’entassent une trentaine de vieilles bagnoles poussiéreuses.

ca317136
 
Puis je visite la Maqueta de la Habana Vieja. Ce devait être une maquette de la Vieille Havane. En réalité, on y voit également le Prado, une bonne partie du quartier de Centro et un bon kilomètre de la rive orientale de la baie de la Havane. Le tout est exécuté avec une précision extrême. J’y découvre un complexe résidentiel moderne, situé dans le sud de Centro, que je me propose de visiter.

ca317173
 
Après un arrêt dans une parfumerie — où je me procure 50ml d’un extrait de bois de santal — je visite le Musée Simón Bolívar. C’est un centre culturel vénézuélien (et non bolivien) où on fait la promotion l’amitié entre Cuba et ce pays. Précisons que Bolívar aurait séjourné dans cet édifice lors de son séjour à La Havane en mars 1799.

Lors de mon voyage à Barcelone en 2007, j’avais goûté à une tasse de chocolat. Il s’agissait d’un breuvage épais, intermédiaire entre la pudding et le lait chocolaté. C’était délicieux. Lors de mon premier voyage à La Havane, j’avais découvert qu’on en fait ici du pareil. Je vais donc au Musée du chocolat afin de répéter l’expérience. Mais parce qu’il fait très chaud, je commande cette fois-ci un verre de lait chocolaté (1$). C’est bien, mais moins velouté que le chocolat offert en tasse.

Je prends ensuite le taxi afin rentrer à la maison pour ensuite prendre le repas du soir au restaurant Castropol, situé à proximité, sur le Malecón (c’est à dire le bord de mer de La Havane). On me l’a recommandé en raison du fait qu’au premier étage, on peut admirer le coucher de soleil sur l’océan.

Mais occupé à taper le texte que vous lisez, lorsque j’ai levé la tête, il était trop tard.

La soupe aux fruits de mer, une généreuse portion de rôti d’agneau (recouvert d’une sauce faite avec du concentré de boeuf), accompagné de ratatouille, coûte au total 22$, service compris.

Finalement je rentre à la maison pour poursuivre la rédaction de ce compte-rendu et aller au lit.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 15 mm
2e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 31 mm
4e  photo : 1/125 sec. — F/4,2 — ISO 2000 — 49 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 2500 — 12 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

3 commentaires

| Récit du voyage à La Havane No 2, Récits de voyage | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel