Voyage à La Havane-II : Jour 15

Publié le 13 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Aujourd’hui, je vais à l’ouest du quartier de Centro. En premier lieu, je vais à deux endroits séparés par quelques rues dans le quartier de Cerro. Ce dernier est situé au sud de Vedado. Contrairement à celui-ci, Cerro n’est pas un quartier touristique.

Je vais d’abord à l’hôpital Salvador-Allende. Non pas parce que je suis tombé malade, mais simplement pour comparer cet hôpital avec l’hôpital Hermanos-Almeijeiras que j’ai vu le septième jour de ma visite.

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L’hôpital Salvador-Allende ressemble à un campus universitaire; il est formé de plusieurs pavillons dispersés dans un parc immense dont la superficie fait environ le cinquième de la Vieille-ville.

Ci-dessus, on voit l’immeuble le plus imposant, soit le pavillon administratif. Les autres sont à un seul étage, de style néo-classique. Il est à noter que cette photo n’a pas été prise devant l’hôpital, mais sur le site même de l’institution. Donc les haies et les bancs sont là pour l’agrément des patients et du personnel hospitalier.

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À quelques coins de rue de là se trouve la manufacture de rhum Bocoy. Autrefois, cette bâtisse appartenait aux Comtes de Villanueva. Sa façade se caractérise par cette balustrade décorée de cygnes blancs.

La visite est lieux est gratuite. Au rez-de-chaussée, l’embouteillage et l’étiquetage du produit vedette de la maison (soit le rhum de marque Legendario) se font à la vue des visiteurs. À l’étage, un petit musée explique la fabrication du rhum, alors qu’une boutique permet d’en acheter.

Il est à noter que Bocoy fabrique une édition spéciale de son rhum — La Isla del Tesoro, ce qui signifie L’Ile au trésor — dans un réceptacle de fantaisie offert exclusivement par Fidel Castro aux dignitaires étrangers.

Puis j’amorce ma visite du quartier de Vedado par une marche le long de l’avenue des Présidents, et de quelques rues avoisinantes.

Vedado est très certainement le quartier de la ville le plus agréable à visiter. Comparé à la Vieille-ville, Vedado est beaucoup moins riche en musées et son histoire ne remonte pas aussi loin.

En fait, « Vedado » signifie interdit. Parce que jusqu’au dernier quart du XIXe siècle, ce territoire était interdit de construction afin de voir venir de loin toute attaque maritime ennemie.

Mais ce que le quartier manque en raison de son histoire plus récente, il le compense par la qualité de la vie qui y règne.

Traversé par de larges avenues bordées d’arbres, de rues charmantes, de palais érigés à l’époque où l’argent coulait à flot dans la capitale cubaine, Vedado est un des plus beaux quartiers au monde.

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Lorsque les règles d’urbanisme ne prévoyaient pas de platebande entre le trottoir et la rue, les citoyens ont pris l’initiative de verdir leur terrain.

Après le repas du midi au restaurant Fabio — carpaccio, filet de poisson et verre de vin blanc pour 15$, sans le pourboire — je termine l’après-midi au Musée des arts décoratifs. Ce musée était en rénovation l’an dernier. J’espérais ardemment qu’il soit rouvert puisque c’est un des rares musées d’importance majeure à La Havane que je n’avais pas encore vu.

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Construit en 1927, l’édifice de style Louis-XVI était le palais de la femme la plus riche de l’ile, soit la comtesse de Revilla de Camargo. Dans ses salons et ses jardins, la comtesse recevait toute l’aristocratie européenne en visite à Cuba.

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La salle à manger est la plus luxueuse avec ses marbres, ses portes en bois sculpté, ses tapisseries d’Aubusson, sa porcelaine fine et son argenterie.

Les autres pièces sont surtout de style néo-rococco, mais aussi néo-classique et, dans le cas de la salle de bain, Art déco.

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Parmi tous objets luxueux qui décorent ce palais, ce qui m’a épaté, ce sont les quatre paravents chinois, des XVIIe, du XVIIIe et du XIXe siècles, en bois sculpté et peint. Même dans les musées que j’ai visités en Chine, je n’ai jamais vu de paravents aussi merveilleux. Ils illustrent de manière détaillée, des scènes fastueuses de la vie nobiliaire. De toute évidence, ils ont appartenu à de grands seigneurs puisque les dragons qui y sont représentés ont quatre griffes et non cinq (ce qui était réservé à l’Empereur et sa famille immédiate).

Puis c’est le retour à la maison en taxi et de la crème glacée comme repas du soir.

Détails techniques : Appareil Panasonic GH1 transformé pour faire de l’infrarouge et objectif Lumix 14-45 mm (troisième photo) et appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/2500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
2e  photo : 1/800 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/400 sec. — F/4,5 — ISO 100 — 16 mm
4e  photo : 1/1000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
5e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
6e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 14

Publié le 12 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

Ce matin, j’ai eu un peu de difficulté à me connecter sur le réseau Wi-Fi de l’hôtel Parc Central. Mais finalement, tout a bien été.

De retour à la maison, je signale à mes hôtes que le pinson femelle que je leur ai donné hier a les ongles des pouces trop longs, ce qui l’empêche de s’agripper fermement aux barreaux.

On amène la cage dans le salon. Afin que les oiseaux ne puissent pas s’échapper, on ferme les portes qui donnent accès aux balcons (normalement, elles sont ouvertes et laissent entrer l’air librement). Je saisis l’oiseau et, à l’aide de mon coupe-ongle, je montre à mes hôtes comment tailler les ongles des pinsons, en prenant bien soin de laisser intacte la partie traversée par un vaisseau sanguin.

Au tout début, je sentais le cœur du pinson battre vivement dans ma main, puis peu à peu, ralentir au fur et à mesure que la confiance s’est installée. Une fois relâchée dans sa cage, l’amélioration a été instantanée.

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Aujourd’hui, c’est ma dernière journée à ratisser le quartier de Centro. Je retourne sur rue Cárdenas parce que je ne suis pas satisfait des photos que j’ai prises en fin d’après-midi, il y a deux jours. Mais ce matin, la rue est utilisée comme lieu de tournage d’un film et je me vois dans l’obligation de rebrousser chemin.

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Toujours dans le coin sud-est de ce quartier, je rencontre enfin un complexe résidentiel qui avait attiré mon attention à la Maqueta de la Habana Vieja, le troisième jour de ce voyage.

Il s’agit d’un ensemble architectural érigé pour loger les familles des travailleurs de la centrale électrique située l’autre côté de la rue. On m’avait découragé d’y aller en me disant que le tout tombait en ruine et que j’allais être déçu. Mais je tenais à y aller, ne serait-ce que pour juger des intentions des architectes.

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C’est une cité-jardin comme on en a fait beaucoup dans le bloc soviétique. Toutefois, ici l’échelle est réduite avec seulement quatre étages, ce qui prévient les problèmes de surpeuplement et de délinquance observée ailleurs. Au total, le complexe permet de loger 144 familles (6 immeubles x 4 étages x 6 logements par étage).

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Les immeubles en arc de cercle se font face deux par deux pour former trois couples d’immeubles qui, du haut des airs, dessinent la forme d’une amande. Cette forme en amande se répète comme un leitmotiv un peu partout dans la décoration des lieux.

Il est à noter que la source de l’eau potable de La Havane est la Rivière aux amandiers. De plus, les Havanais surnomment les vieilles bagnoles américaines aux lignes arrondies des Amandes.

En rencontrant par hasard l’artiste Milton Diaz et son épouse, ceux-ci me recommandent le prendre le repas du midi au restaurant Flor de loto (c’est-à-dire Fleur de lotus), situé dans le quartier chinois. Ce repas comprendra une soupe aux fèves germées et aux crevettes dans un bouillon à peine plus goûteux que de l’eau, une portion généreuse de lapin dans une sauce brune en enveloppe, et un verre de vin rouge, le tout 12$ (service compris).

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Je termine mon exploration du quartier de Centro par une visite au Musée du chemin de fer. Il s’agit d’un site touristique mineur de la capitale. De vieilles locomotives, la plupart en assez mauvais état, y sont exposées.

Dans les prochains jours, j’irai visiter les quartiers touristiques de La Havane situés plus à l’ouest.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 31 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 640 — 35 mm
3e  photo : 1/4000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
5e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 13

Publié le 11 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

Après avoir publié mon compte-rendu quotidien à l’hôtel Parc central, je vais à la Maison de l’éventail afin de prendre possession de l’éventail peint à la main que j’ai fait faire. En attendant mon tour, j’ai l’agréable surprise de voir que le livre (en français) que je leur ai donné est maintenant dans un comptoir vitré et sert en mettre en valeur les produits de la maison.

Puis je me rends au grand magasin Fin de Siglo afin d’y acheter deux Diamants de Gloud — un mâle et une femelle — que je désire offrir à mes hôtes. Je leur en ai parlé d’avance. Ils sont d’accord. J’ai acheté la cage hier soir dans le quartier chinois. Il ne reste plus qu’à acheter les pinsons et les amener à la maison.

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Mais comment les transporter ? Les Cubains ne sont jamais à court de solutions ingénieuses. La vendeuse s’adresse à des collègues afin de se faire donner deux bouteilles d’eau d’un litre, vides, en plastique. Elle y fait une entaille horizontale d’environ 10 cm, presse la paroi, y met un pinson, relâche la pression et l’oiseau est maintenant emprisonné dans la bouteille.

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Rendu à la maison, je répète une partie des étapes ci-dessus pour amener les volatiles à aménager dans leur nouveau domicile.

Aujourd’hui, je veux visiter ExpoCuba et le Parc zoologique national, tous deux situés à environ neuf km de la capitale. À cette fin, j’ai réservé une voiture (et son chauffeur) pour la journée. Nous avons convenu d’avance du prix : 25$. Nous partons vers 12h30. Puisque je n’ai pas encore pris le repas du midi, notre premier arrêt est dans une épicerie où je fais le plein d’eau et de biscuits.

Mais en cours de route, en relisant mon guide de voyage, je découvre qu’ExpoCuba ferme à 17h30 alors que le Parc zoologique ferme plus tôt, à 15h30. On inverse l’ordre du programme. On aboutit quand même, sans le vouloir, à ExpoCuba pour découvrir que c’est fermé; la 31e Foire internationale de la Havane se tenait du 3 au 9 novembre (nous sommes le 10).

Donc, plein gaz sur le Parc zoologique. Sur le chemin qui y mène, aucune signalisation ne nous aide à nous y rendre. À plusieurs reprises, il faut donc demander la route aux passants. On finit par arriver à 14h45. Le prix de l’admission (pour un touriste) : 5$.

Contrairement au Jardin zoologique de La Havane — où les animaux sont prisonniers de cages ou de petits enclos — les animaux du Parc zoologique vivent dans une savane pas tout à fait désertique mais qui ressemble à la nature cubaine éclaircie.

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Un petit autobus — on dit plutôt car en France — d’une capacité d’une trentaine de personnes, sillonne les 340 hectares du parc. En dépit du caractère délabré de l’intérieur du véhicule, le trajet se fait très confortablement, grâce au pavé en bon état du circuit.

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Dépourvu d’un système d’amplification, un guide fournit les explications d’une voix suffisamment forte pour couvrir les cris d’excitation des enfants.

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Sur notre chemin, nous rencontrons de nombreux zèbres, quelques éléphants, rhinocéros, autruches, girafes et antilopes.

La dernière partie de la visite est la Fosse aux lions. Il s’agit d’un grand enclos limité par un mur que rase l’autobus dans le sens des aiguilles d’une montre. Les félins ne peuvent donc être vus que par les fenêtres à droite.

Je tenais beaucoup à effectuer cette visite parce que pour moi, c’était un peu comme combiner un voyage à La Havane avec un safari en Afrique et ce, pour le même prix.

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Puisqu’il nous reste un peu de temps, je demande à mon chauffeur de me conduire dans une grande église néo-romane que j’ai aperçue l’an dernier de l’Aquarium national. Il s’agit de la basilique Jésus de Miramar.

Nous y arrivons à 16h40. Elle est ouverte puisqu’une messe s’y tiendra dans vingt minutes.

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Cette église a ceci de particulier que le Chemin de croix est illustré par des fresques — un peu frustres — qui décorent le haut du mur des bas-côtés.

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La pierre y est taillée avec soin et beaucoup d’éléments de la décoration font preuve de délicatesse et de raffinement.

Je règle la course en taxi au Café Neruda (25$, plus 15$ de pourboire). Le repas du soir sera composé de bruschettas, d’un filet de poisson et de légumes, le tout pour 11,50$ (sans le pourboire).

Puis je rentre à la maison.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectifs M.Zuiko 40-150 mm R (les 5e et 6e photos) et Lumix 12-35 mm F/2,8 (les autres photos)
1re photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 33 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/100 sec. — F/4,1 — ISO 400 — 45 mm
5e  photo : 1/250 sec. — F/4,9 — ISO 200 — 89 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,6 — ISO 250 — 150 mm
7e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 18 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 14 mm
9e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 19 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 12

Publié le 10 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

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Je commence par me rendre sur le toit de l’hôtel Parc Central. La piscine qui s’y trouve comprend une pataugeuse circulaire de 30 cm de profondeur et une piscine plutôt carrée, réservée aux adultes, profonde de 1,4 mètre. Il s’agit d’une piscine à débordement, c’est-à-dire dont l’eau déborde dans une rigole tout autour, ce qui donne l’impression d’un grand miroir aquatique.

Hors champ, à droite de la 2e photo, sous une pergola circulaire, les adultes qui se prélassent dans le jacuzzi peuvent admirer la ville au travers des parois vitrées.

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Au loin, on aperçoit le dôme du Capitolio. Devenant lui, le Gran Teatro dont deux tours sont assombries par les échafaudages dressés pour leur restauration. À droite, la façade blanche de l’hôtel d’Angleterre. Dans le coin inférieur droit, l’hôtel Telegrafo. Devant lui, à gauche, le feuillage du parc Central. Au centre du parc, la statue du poète national José Martí, en marbre de Carrare. Au loin, à droite, la tour saumon d’Etecsa, le monopole d’État des télécommunications. Et cette grande rue en diagonale, c’est le Prado.

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Du côté opposé, c’est la promenade du Prado qui descend lentement vers la mer (comme le fait également les Ramblas, à Barcelone). À l’extrême droite, l’hôtel Sevilla, couronné par le restaurant panoramique Torre del Oro.

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La promenade du Prado est décorée de motifs en losange. De chaque côté, des bancs en marbre de Carrare permettent aux passants de prendre un peu de répit. Cachés sous les arbres, des artistes exposent leurs œuvres aux passants.

Je quitte l’hôtel après avoir publié mon compte-rendu quotidien. Je me rends sur la rue Obispo afin d’échanger des Euros en pesos convertibles. Mais la file d’attente est tellement longue que j’y renonce.

Je retourne à l’hôtel Parc central pour prendre la repas du midi (un club-sandwich à 9,75$). Au moment de régler l’addition, je me rends compte que je n’ai qu’un billet de 500 euros (il était destiné au bureau de change). Mais l’hôtel a pour politique d’accommoder les clients dans l’embarras. J’évite donc la prison pour défaut de paiement et je sors de l’hôtel, au contraire, avec entre autres une liasse de cent billets de cinq pesos obtenus en échange de mes euros.

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Mais avant de quitter l’hôtel, j’assume pleinement mon statut de nouveau riche en m’achetant un cigare de marque Cohiba. C’est la marque de cigares que Fidel Castro destinait en exclusivité aux chefs d’État. Mais les temps étant ce qu’ils sont, de simples parvenus comme moi peuvent maintenant s’en procurer librement.

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Il est déjà en milieu d’après-midi. Mes nouvelles lunettes sont déjà prêtes. Je vais les chercher chez Óptica El Almendares, rue Obispo.

Puis j’entame la dernière partie du Centro que je compte visiter, soit le coin sud-est. Comme il est tard, je n’en ferai qu’une partie. Je ferai le reste un autre jour.

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Un des premiers endroits rencontrés, c’est le marché public Egido.

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Et comme nous sommes un samedi, tout comme chez nous, c’est la journée des mariages.

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Puisque je passe à proximité de l’hôtel Saratoga, j’en profite pour photographier le Capitolio situé tout près, du toit de l’hôtel. Puis je traverse la rue afin de prendre d’autres photos infrarouges au Parc de la fraternité.

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En poursuivant ma visite du sud-ouest de Centro, plus précisément sur la rue Cárdenas, je rencontre de remarquables maisons dont l’architecture est inspirée de l’Art nouveau catalan.

Puis c’est déjà l’heure du repas du soir. Je vais manger cinq délicieux raviolis chinois au restaurant Tien Tan (2,75$) et une assiette de poisson et crevettes (un peu trop salées) au restaurent chinois Toi Sen (10,90$, service inclus).

Puis c’est le retour à la maison afin de taper le texte que vous venez de terminer.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
  1re photo : 1/80 sec. — F/5,0 — ISO 6400 — 28 mm
  2e  photo : 1/500 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 13 mm
  3e  photo : 1/500 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 12 mm
  4e  photo : 1/640 sec. — F/8,0 — ISO 200 — 12 mm
  5e  photo : 1/400 sec. — F/7,1 — ISO 200 — 29 mm
  6e  photo : 1/125 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 35 mm
  7e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 500 — 35 mm
  8e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 320 — 19 mm
  9e  photo : 1/320 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 23 mm
10e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 17 mm
11e  photo : 1/400 sec. — F/6,3 — ISO 200 — 14 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 11

Publié le 9 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

Je vais d’abord dans la Vieille ville chercher l’éventail que j’ai fait faire exprès (et que j’ai payé d’avance).

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Au passage, j’entre sur la Drogueria Johnson, située sur la rue Obispo. Sans être aussi spectaculaire que les deux pharmacies que j’ai visitées l’an dernier, c’est quand même un très bel endroit, avec ses étagères de pots de faïence.

Puis je vais à la boutique Quitrin, également sur Obispo, afin de m’acheter une chemise à col Mao en coton (25$), que j’ai vue en vitrine, et qui me servira d’uniforme au Québec.

Puisque je suis à deux pas de là, je fais un petit détour par le Depósito del Automóvil afin de photographier de près la fameuse Citröen Méhari de Celia Sanchez. Contrairement à d’autres voitures exposées, celle-ci ne porte aucune mention.

À un jeune couple justement devant cette voiture, je demande s’ils la connaissent. Et comme ce n’est pas le cas, je leur répète comme un perroquet tout ce que M. Marc Dinet m’a appris sur ce blogue. Au grand plaisir de mes auditeurs, émerveillés par mon érudition.

À la Maison de l’éventail, il y a un imbroglio. On ne se rappelle plus où on l’a mis. On peut m’en faire un autre subito presto. Mais il n’en est pas question, leur dis-je : j’en veux un bien fait. Je repasserai dimanche.

Je prends le repas du midi à la Dulceria Doña Teresa, situé sur Obispo. Un Mojito en apéritif, du rôti de porc (délicieux) accompagné de riz et de légumes, un pudding au riz parfumé à la cannelle et un café expresso, pour 7$.

À deux pas, le long d’Obispo, un trio de musiciens jouent de la musique latino-américaine au bénéfice des passants. Même chose sur le patio de l’hôtel Florida.

Au Café Europa, le grand luxe; un quatuor est accompagné d’un couple de danseurs d’une élégance remarquable.

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En voulant éviter la foule dense sur Obispo, je passe par la rue O’Reilly. J’en profite pour visiter les couloirs de la Banque métropolitaine. Les plafonds sont à sept mètres. Le tiers inférieur des murs est recouvert de tuiles de céramique polychrome rythmées par des pilastres décorés de stucs de style néo-renaissant. L’espace entre les poutres du plafond est décoré à la manière des bagues de cigares.

Après avoir laissé mon ordinateur portable à la maison, je prends le taxi à destination du coin de la ville que je visiterai aujourd’hui. C’est le sud-ouest du quartier de Centro. Plus précisément, c’est le territoire limité à l’Est par la rue Padre-Varela, au nord par l’avenue Salvador-Allende, à l’ouest par Calzada de Infanta et au sud par l’avenue Arroyo.

Alors que les autres rues importantes de Centro ont perdu une partie de leurs édifices dotés de galeries à arcades, ceux le long de Padre-Varela forment une suite presque ininterrompue de cette architecture typique du début du XXe siècle. Il suffirait d’y voir circuler des gens à cheval pour se croire à une autre époque.

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Plus au sud, comme sur plusieurs rues de cette partie de la ville, les maisons ont un ou deux étages. De manière générale, on y trouve peu d’édifices remarquables. Autrefois, c’était le quartier de la prostitution. Néanmoins, çà et là, on pleut voir quelques petits trésors, comme cet ancien atelier de réparation de carrosses qui a conservé intact son fronton extraordinaire.

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Sur l’avenue Salvador-Allende, près de la frontière avec le quartier de Vedado, se trouve la Plaza Carlos-III. Il s’agit d’un centre commercial moderne. Au rez-de-chaussée, tout autour, on trouve les restaurants : au centre, des tables et des chaises, de même qu’une zone d’amusement pour les petits. Aux étages supérieurs, on accède aux boutiques par un long trottoir en tire-bouchon. La marchandise est principalement en libre-service.

Du territoire que je me proposais de visiter aujourd’hui, il me reste bien une petite section mais je brule d’envie d’aller chercher les lunettes que je me suis fait refaire. Je saute dans un taxi. Mon intention est de prendre possession de mes verres, de les tester pendant une quinzaine de minutes et, si le résultat est probant, de faire refaire également mes lunettes principales.

En les essayant, c’est tellement mieux qu’avec mes lunettes principales, que je leur laisse sur-le-champ à refaire. Ce sera prêt demain après-midi.

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En passant devant un salon de coiffure sur la rue Obispo, j’entre m’y faire couper les cheveux. En quittant, une belle me demande d’immortaliser ses nouveaux faux-ongles.

Puis je prends le repas du soir au bar La Llivio de Oro (la Pluie d’Or). Tranche de porc et légumes (rien d’autre) pour 4,80$.

À 19h30, peu de temps après mon arrivée à la maison, panne d’électricité. Évidemment, dans le noir, je pourrais continuer à taper mon texte puis que la pile de mon ordinateur est complètement rechargée.

Je décide plutôt de partir à la découverte de la ville dans le noir. Première constatation : la panne affecte certaines maisons, mais pas d’autres maisons voisines. Puis, comme c’est nuageux, ce couvert de nuages emprisonne et réfléchit la luminosité partielle du quartier. Ce n’est donc pas si sombre.

Je me rends observer la ville du toit de l’hôtel Parc central. La vue est extraordinaire. L’électricité semble être revenue. Je ne vous en dis pas plus puisque je compte y retourner demain et en rapporter quelques photos de jour.

Pendant que je m’y trouve, un orage éclate. La pluie tombe à 60 degrés. Vingt minutes plus tard, tout est terminé. Je rentre à la maison taper une partie du texte que vous lisez. Dodo, épuisé, dès 23h30.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 2000 — 35 mm
2e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
3e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
4e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1250 — 12 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 800 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 10

Publié le 8 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

Aujourd’hui, c’est une journée chaude et très humide.

Je me rends ce matin sur la rue Obispo pour deux raisons. D’abord pour remplacer les lunettes dont je me sers depuis quelques années.

Il y a un mois, j’ai subi un examen de la vue et obtenu une ordonnance d’un optométriste montréalais. Mon intention était de profiter de mon voyage imminent à Cuba pour m’y faire faire de nouveaux verres correcteurs si cela était moins cher.

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Effectivement, c’est considérablement plus économique. Des verres progressifs coûtent 37,50$ de l’oeil, donc 75$ pour les deux yeux. Ils auraient été prêts une heure plus tard si je n’avais pas demandé un revêtement protecteur contre les égratignures, ce qui coûte 15$ de plus (pour les deux yeux). Au total, cela me coûtera donc 90$ au lieu de 350$ à 550$ au Québec. Ce sera prêt demain après-midi.

On m’a bien prévenu que le champ de vision au foyer serait plus étroit qu’avec mes verres actuels. Je ne sais pas très bien ce que cela signifie concrètement. J’imagine qu’il faut davantage pivoter la tête de gauche à droite en lisant. Je verrai — si je peux dire — demain.

La deuxième raison de ma visite sur Obispo est pour reprendre la clé USB que j’ai laissée à un artiste cubain le troisième jour de ma visite. Il en profite pour me signaler que le flash ne fonctionne pas sur l’appareil photo infrarouge que je lui ai donné.

Je ne me rappelle pas de m’être jamais servi du flash sur cet appareil. J’essaie donc devant lui et effectivement, cela ne fonctionne pas.

Puis je réalise que le flash a sans doute été inactivé par les artisans qui ont transformé cet appareil en infrarouge. En effet, un flash émet de la lumière visible. Or celle-ci est bloquée en grande partie par le filtre des appareils photo comme celui-ci.

À tort, on croit que les appareils infrarouges permettent la vision nocturne. Cela est faux; ils sont inopérants en absence de source de rayonnement infrarouge. Le jour, cette source de rayonnement, c’est le soleil.

Les soldats américains qui donnent l’assaut d’un complexe en pays hostile un soir sans lune, le font dans l’obscurité totale parce que leurs casques sont équipés d’une intense source de rayonnement infrarouge et qu’ils portent des lunettes appropriées. Sans la source qu’ils ont de fixé sur leurs casques, ils ne verraient rien.

Plus tôt, en faisant le trajet de la maison à la rue Obispo, j’ai fait un détour par l’hôtel Sevilla; sur le patio, un quatuor divertissait gratuitement les clients de l’hôtel en leur jouant de la musique latino-américaine. Plus loin, en passant devant le restaurant Complejo Viñales Cafetería, j’entends un trio jouer lui aussi de la musique latine.

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Après mes deux visites (chez l’opticien d’ordonnance et au comptoir de l’artiste), je m’attable au restaurant Bosque Bologna, sur la rue Obispo, où le sextuor Deboson — excellent — joue aussi de cette musique. Pour la première fois, je me sens réellement en vacances.

J’y prends un des plats du jour : le Mojito en apéritif, une généreuse portion de morceaux de homard (un peu trop salés et trop cuits), accompagnée de légumes cuits et du riz blanc (appelé riz pilaf au menu), le tout suivi d’un petit flan et d’un café expresso pour 10$ (sans pourboire).

À deux pas, un autre orchestre joue au restaurant La Pérgola. Décidément…

Je vais ensuite à l’hôtel Parc central où, en un quart d’heure, mon compte-rendu de la vieille et ses sept photos sont publiés. C’est à peu près le temps que cela me prend au Québec avec l’internet à haute vitesse.

Et puis je commence à ratisser les environs du Capitolio (en restauration). La zone que je désire visiter est limitée à l’Est par le Prado, au nord par la rue Neptuno, à l’ouest par l’avenue de l’Italie et au sud par l’avenue Simón-Bolivar.

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J’en profite pour visiter le magasin Fin de Siglo (ou Fin de siècle). Autrefois, il s’agissait d’un grand magasin — plus grand que ce que suggère la photo c-dessus — comparable à La Samaritaine à Paris ou La Baie à Montréal. De nos jours, on y trouve des kiosques d’artisanat qui offrent de petits articles, notamment des bijoux et des items comparables à ce qu’on voit dans les boutiques un peu partout dans la vieille ville.

Dans les années 1950, cette partie du Quartier était le centre ville de la capitale cubaine; c’est là qu’on allait magasiner. On y trouve donc une forte proportion de rues commerciales.

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Contrairement à ce que je croyais, le Palais central de l’informatique n’est pas un grand magasin électronique, mais plutôt une grande salle où une vingtaine ordinateurs sont mis à la disposition des Havanais.

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En traversant la rue, on arrive au Parc de la fraternité. Cette place tire son nom de la Sixième conférence panaméricaine qui eut lieu à cet endroit en 1928. À cette occasion, on y a planté l’arbre de la fraternité, protégé par une grille, dans un sol fait de terreaux provenant des 21 pays participants.

On y trouve les bustes de personnages illustres de l’histoire d’Amérique latine. Puisqu’il s’agit du premier grand parc que je rencontre à La Havane au cours de ce deuxième voyage, j’en profite pour faire de la photographie infrarouge.

Je prends ensuite le repas du soir au restaurant chinois Tien-Tan. Soupe, boulettes de poisson dans une sauce au goût de fumé et de citronnelle et verre de vin blanc pour 14,50$.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les quatre premières photos) et appareil Panasonic GH1 (transformé pour faire de l’infrarouge) et objectif Lumix 14-45 mm
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 29 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm


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| Récit du voyage à La Havane No 2, Récits de voyage | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 9

Publié le 7 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

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En me rendant en vain à l’hôtel Sevilla — leur réseau Wi-Fi est encore en panne — je découvre qu’au rez-de-chaussée, les clients de cet hôtel prennent le petit déjeuner au son de l’excellent Trio de Cañas Móviles.

À l’hôtel Parc central, seconde découverte. À certains hôtels de la capitale, on peut maintenant accéder à l’internet en haute vitesse. Publier mon compte-rendu quotidien et les quatre photos qui l’accompagnaient, cela n’a pris que dix minutes. Je n’en revenais pas. D’habitude, simplement pour obtenir la connexion avec mon blogue, cela pouvait facilement prendre quinze à vingt minutes. La journée commence bien.

Aujourd’hui je vois le cœur du quartier de Centro. Le territoire couvert est limité à l’Est par l’avenue d’Italie, au nord par la rue Neptuno, à l’ouest par la rue Padre-Varela, et au sud par l’avenue Simon-Bolivar.

En fait, à deux reprises, involontairement, j’ai été plus au sud. La première fois, je me suis carrément perdu. Je croyais avoir découvert que certaines rue de Centro ressemblaient à des rues de Vedado. Cela m’a pris quelques instants pour réaliser que j’étais effectivement rendu dans le quartier suivant.

Aujourd’hui Centro est noir de monde. Cela fait trois jours qu’il pleut à La Havane. Trois jours au cours desquels les gens de Centro vivent enfermés dans leur petit logement misérable. Aujourd’hui, le temps est plutôt dégagé. Les enfants sont à l’école, les employés sont au travail, et les autres peuvent enfin déambuler dans les rues, jouer aux cartes sur le trottoir, ou simplement regarder les gens passer. En fait, je n’ai jamais vu autant de personnes dans les rues de La Havane.

Par les volets entrouverts d’un petit local, on peut voir une douzaine de Cubaines se défoncer, malgré la température ambiante, au son d’une musique rythmée, devant leur professeur de danse aérobique.

Bref, c’est grouillant de vie et fort sympathique.

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Au passage dans une partie du quartier que je destinais à un autre jour, je visite l’église Saint-Nicolas, de style néo-classique. Sans avoir le dépouillement d’une église protestante, l’intérieur est sans prétention. La structure en bois du plafond est apparente : les poutres sont peintes en brun.

De retour dans le coeur de Centro, je prends le repas du midi au restaurant Tien Tan, situé dans le petit quartier chinois. L’intérieur est climatisé de manière excessive : je choisis donc de manger sur la terrasse extérieure. Entre nous, si j’avais voulu manger au froid, je serais resté au Canada.

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J’y commande une soupe aux légumes — voyez la portion — et cinq raviolis chinois. Tout est délicieux. Les raviolis me rappellent ceux que j’ai mangés à Shanghai. Au total, cela me coutera 7,15$.

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Sur la rue, à la vue de tous, grand-maman nourrit son petit-fils, le jeune coiffeur rase un copain, les écoliers en uniforme reviennent de l’école…

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…et les joueurs d’échecs pensent au prochain coup. Et comme d’habitude, on voit les vendeurs de fruits ou de fleurs, les guichets alimentaires, les vendeurs d’articles religieux, les marchés publics, etc. Toutefois, aucun vendeur de souvenirs ne s’y trouve puisque les touristes s’y font rares. En effet, les guides de voyages sont formels; il n’y a rien d’intéressant dans cette partie de la ville.

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Vers 18h30, je prends le taxi (12$) à destination du club Tropicana, situé dans Miramar. Le spectacle qu’on y présente est de renommée mondiale. À mon arrivée, je dois patienter au club Rodney, adjacent, car la salle de réception du club n’ouvre qu’à 19h30. J’en profite pour taper une partie du présent texte, tout en prenant un café expresso.

On peut assister au spectacle sans prendre le repas du soir au Tropicana mais puisque je n’ai pas de réservation de crains, si je mange ailleurs, qu’à mon retour, toutes les places soient prises.

Le repas du soir comprend une entrée végétarienne (concombre, grains de maïs, tomate, carotte et betterave), un plat principal au choix (j’ai pris un filet de poisson, parfaitement cuit), accompagné de légumes bouillis et d’une purée de pommes de terre en poudre. Le dessert glacé est bien. Le repas se prend au son d’un duo piano-violon qui interprète des versions instrumentales de musique populaire d’autrefois. Le violon joue faux.

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Le spectacle est accompagné de musique latino-américaine. À grand déploiement, il incorpore des numéros d’acrobaties.

Selon la distance de la scène, le prix des places varie de 70$ à 90$. À moins d’être myope, on voit bien de partout. Le droit de photographier coute 5$ et celui de filmer, 15$.

En comparaison avec le spectacle de l’hôtel Nacional, celui du Tropicana possède l’avantage de se dérouler sur plusieurs scènes et les costumes, moins pudiques, semblent de confection plus soignée.

Par opposition, la mise en scène du Nacional raconte une histoire, celle de Cuba, de l’époque précolombienne à aujourd’hui alors que le spectacle du Tropicana n’a pas de prétention discursive. Le point faible du Tropicana, ce sont les éclairages, qui parfois noient l’attrait des costumes dans une lumière monochrome tellement intense que tout, de la peau des danseurs aux costumes, est uniformément rouge, par exemple.

Bref, c’est un bon spectacle. Mais j’ai préféré celui que j’ai vu l’an dernier à l’hôtel Nacional. Les deux sont excellents.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 29 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm
6e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 3200 — 12 mm
7e  photo : 1/80 sec. — F/4,0 — ISO 800 — 25 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 8

Publié le 6 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

J’apprends à l’hôtel Sevilla que leur réseau Wi-Fi fonctionne bien. Toutefois, pour l’utiliser, il faut posséder des cartes distribuées par la société d’État Etecsa. Or l’hôtel en est à court.

Je vais donc à l’hôtel Parc central. Ils en ont. J’achète trois cartes d’une heure chacune. Ce matin, leur réseau est super rapide. Du jamais vu. En vingt minutes, mon compte-rendu est publié et j’ai le temps de lire les nouveaux commentaires. Wow !

En m’évitant de me rendre jusqu’à l’hôtel Saratoga, situé beaucoup plus loin, je peux donc commencer à visiter la ville beaucoup plus tôt.

Aujourd’hui, ce que je parcoure, c’est le côté occidental du centre du quartier de Centro. Plus précisément, c’est le territoire limité par la rue Padre-Varela à l’ouest, la rue Neptuno au nord, la Calzada Infanta à l’ouest, et l’avenue Salvador-Allende au sud.

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La rue Calzada Infanta est une rue commerciale bordée d’édifices dont la majorité ont une galerie à arcades : celle-ci protège les passants des intempéries ou du soleil. De nombreux autres édifices ont une architecture Art déco.

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Ces dernières années, le gouvernement cubain a encouragé l’agriculture urbaine afin de réduire l’importation de denrées. Cette dépendance alimentaire nuit gravement à l’équilibre des échanges commerciaux de l’ile. Non seulement les citoyens ont donc été encouragés à créer des potagers là où cela était possible mais également, des producteurs maraîchers ont obtenu la permission de mettre en valeur des lots inoccupés, comme c’est la cas ici, sur la rue San-Francisco.

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Puis je visite la Villa Blanca. Ce palais néo-baroque espagnol sert principalement d’école de danse (aux étages supérieurs) et de club de danse — dont l’entrée est gratuite — les fins de semaine.

Le repas du midi a consisté (tout comme celui d’hier) en une petite pizza au fromage que je me suis procurée à la Cafetería Don Luigi, un guichet alimentaire (et non une cafétéria) située sur la rue Soledad, un peu en dehors de la zone que je visite aujourd’hui. Puisque je n’ai pas de monnaie nationale, on me chargera un peso convertible (1$), le double du prix de la veille. Même à ce prix, c’est une aubaine.

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Plus on s’éloigne de la Vieille ville, moins La Havane est densément peuplée. Dans Centro, les maisons sont collées les unes aux autres comme c’est le cas dans la Vieille ville. Cela cessera d’être vrai dans le quartier suivant à l’ouest, à Vedado, où les maisons sont souvent séparées les unes des autres.

De plus, dans certaines parties de Centro, on rencontre parfois des maisons à un seul étage, ce qui est rarissime dans la Vieille ville.

Ce peuplement moindre, associé à une faible fréquentation touristique, fait que la partie de Centro que je visite aujourd’hui est moins l’objet de surveillance policière. Conséquemment, les touristes qui s’y aventurent risquent davantage de se faire voler.

C’est ce qui m’est arrivé vers 14h40, alors que j’avais presque terminé la visite de cette partie du quartier.

Je me trouvais au sud de la rue Lucena, presque déserte (même des Cubains) en raison de la pluie. Un jeune m’a dépassé sur ma droite, à trois mètres, puis a fait soudainement volteface et s’est dirigé directement vers moi en regardant fixement la chainette en or que je portais au cou. D’un geste rapide, il a brisé la chaine et s’est enfui en courant.

C’est le premier vol dont je suis victime. Je suis toujours en vie. Je n’ai pas vraiment été violenté. Tout au plus, j’ai une petite égratignure à la joue gauche qui aura disparue dans deux semaines et qui, entretemps, ne devrait pas nuire à mes chances, même balafré, d’épouser une Cubaine, si tel était mon désir.

Ma première réaction a été de remettre en question mon intention de visiter le reste du quartier. Puis j’ai réalisé que ce n’est pas un petit voleur qui allait bouleverser mon voyage.

Donc, à moins d’un deuxième vol, ma visite se poursuivra, telle que prévue.

Après le repas du soir au restaurant La California — potage aux légumes, spaghetti carbonara, et verre de vin rouge, le tout pour 16$, service compris — l’idée me vient de terminer la soirée en beauté en voyant le spectacle réputé du Tropicana.

Mais mon hôte calme mes ardeurs en me rappelant que ce spectacle superlatif se déroule à la belle étoile et conséquemment, est annulé les jours de pluie. C’est donc partie remise.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/2000 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 13 mm
2e  photo : 1/125 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 16 mm
3e  photo : 1/1000 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 20 mm
4e  photo : 1/800 sec. — F/4,0 — ISO 200 — 20 mm


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| Récit du voyage à La Havane No 2, Récits de voyage | Mots-clés : | Permalink
Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 7

Publié le 5 novembre 2013 | Temps de lecture : 5 minutes

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Cette nuit, il a plu abondamment. Sous un ciel plutôt gris, je visite aujourd’hui le coin nord-ouest du quartier de Centro.

Le tout débute par l’hôpital Hermanos Almeijeiras. À l’origine, ce gratte-ciel devait être le siège de la banque de Cuba. Inachevé au moment de la Révolution, l’édifice fut plutôt transformé en hôpital, sur ordre de Fidel Castro.

Par l’entrée du côté gauche (sur la rue Padre Varela), on accède à une grande salle d’attente où sont assises plus de 200 personnes, dont aucune n’est en état critique. En somme, il ne s’agit pas de l’urgence.

Par la porte principale, du côté du Malecón, on entre dans un grand vestibule. Plancher en terrazzo. Moitié inférieure des murs en marbre rose. Partie supérieure fait d’une alternance de panneaux verticaux en noyer ou en pierre de taille.

Par un court et large couloir, on accède à la salle principale. Celle-ci est monumentale. Ses dimensions approximatives : 15 mètres de haut, 30 mètres de profondeur et 60 mètres de largeur.

Le plafond à caissons est en béton peint bleu azur. Il est soutenu par huit piliers carrés en béton armé.

Le quart inférieur des murs est en marbre rose. Le reste est soit en pierre de taille, soit en béton recouvert d’un crépi bleu ciel (à droite) ou jaune moutarde (à gauche). Les murs peints sont décorés d’immenses sculptures géométriques en métal chromé.

Les planchers sont en terrazzo ou en marbre cubain. Environ 150 sièges sont recouverts de cuirette blanc cassé ou bleu sarcelle.

Le tout baigne dans une semi-pénombre apaisante : la lumière provient exclusivement non pas du plafond, mais du mur du fond. En béton, d’un mètre d’épaisseur, celui-ci est percé de centaines de grandes ouvertures rectangulaires par lesquelles — chose inouïe — l’air extérieur entre librement. Aucun grillage, pas même un moustiquaire, ne fait obstacle à la circulation de l’air.

Puisqu’il est interdit de photographier l’intérieur de l’hôpital, la photo ci-dessus montre le mur du fond, tel que vu de l’arrière de l’hôpital. Afin d’avoir une idée des proportions, précisons que le bas de ces structures m’arrive au niveau du front. Donc, même du bout des orteils, je n’arrive pas à voir dans l’hôpital.

L’ensemble est un chef-d’œuvre d’architecture contemporaine, parfaitement adapté au climat tropical du pays.

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À proximité se trouve le monument élevé en l’honneur du général Antonio Maceo, héros de la première guerre d’indépendance de Cuba. L’an dernier, on s’affairait à nettoyer ce monument. Étrangement, on a enlevé une bonne partie du vert-de-gris qui recouvrait les éléments en bronze alors qu’on met des années à obtenir cette patine recherchée.

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Il suffit de traverser la rue pour visiter la Chapelle de l’Immaculée-Conception.

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Le repas du midi fut constitué d’une petite pizza au fromage (0,50$) mangée sur le pouce tout en me promenant dans le quartier. Derrière le guichet se trouvait une petite cuisine lumineuse, resplendissante de propreté, dans laquelle s’affairaient trois cuisiniers vêtus de blanc.

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Le Callejón (ou ruelle) de Hamel est un sanctuaire afro-cubain à ciel ouvert, habituellement très prisé des touristes. En raison d’une averse récente, les lieux étaient déserts au moment de ma visite.

Son histoire remonte aux années 1970, au cours de l’effondrement de l’économie cubaine consécutive à l’arrêt des subsides soviétiques. L’entrepreneur Fernando Hamel réussit à convaincre les habitants d’une ruelle de laisser l’artiste Salvador Gonzáles peindre les murs des édifices tout autour.

Je visite ensuite le musée appelé Fragua Martiana (ou Forges Martiennes). Celui-ci est situé dans un bel édifice blanc dont le style est inspiré du Corbusier. Tout y est écrit en espagnol. Ce musée est érigé sur le site d’une ancienne carrière où José Martí, le poète national, était soumis aux travaux forcés à l’époque où il était incarcéré dans une prison située sur le Malecón.

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Dans la partie nord-ouest de Centro, le pavé des rues est relativement peu accidenté, contrairement à celui des rues dans le nord-est de ce quartier. Au point de vue architectural, on y trouve quelques petits bijoux, noyés parmi un grand nombre d’édifices assez ordinaires.

Pour terminer, je passe devant l’église Notre-Dame du Carmen. Elle est fermée à cette heure-ci, mais l’an dernier j’ai pris de nombreuses photos de son intérieur. Ces dernières font maintenant partie du diaporama que j’ai fait relativement au quartier de Centro.

Après le repas du soir au Café Neruda (poitrine de poulet, légumes et verre de vin rouge pour 9$, sans le pourboire), je rentre rédiger le texte que vous terminez de lire.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 12 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 29 mm
3e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 640 — 26 mm
4e  photo : 1/640 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 21 mm
5e  photo : 1/500 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
6e  photo : 1/320 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 12 mm
7e  photo : 1/160 sec. — F/5,0 — ISO 200 — 35 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel


Voyage à La Havane-II : Jour 6

Publié le 4 novembre 2013 | Temps de lecture : 4 minutes

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Le dimanche, un certain nombre d’artistes havanais exposent leurs œuvres sur le Prado. De plus, sur une base volontaire, un certain nombre de professeurs en art graphique viennent guider de jeunes écoliers à réaliser des desseins qui feront la fierté de leurs parents. Un peu partout, on voit ces bouts de choux s’attabler à l’ombre des arbres qui bordent cette promenade agréable.

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En visitant le nord-est du quartier, j’avais observé une pizzeria devant laquelle des Havanais s’attroupaient à n’importe quelle heure, même tard le soir. Après la publication de mon compte-rendu quotidien, je passe à proximité. Présumant que leurs pizzas devaient être plutôt bonnes, j’en ai donc commandé une au fromage de 17cm de diamètre (0,50$), ce qui en a fait le repas le moins dispendieux que j’ai pris à La Havane jusqu’ici.

En attendant mon tour, j’ai été intrigué au menu par l’item « Pizza de Perro », ce qui signifie littéralement : Pizza au chien. Plus tard, arrivé à la maison, mon hôte m’expliquera qu’il s’agit plutôt d’une pizza garnie de tranches de saucisses à Hot Dog.

Puis je me rends visiter la partie centrale du nord du quartier de Centro. Plus précisément, cette zone est limitée à l’Est par l’avenue d’Italie, au nord par le Malecón, à l’ouest par la rue Padre Varela, et au sud par la nue Neptuno.

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Sur l’avenue d’Italie, on y trouve la sobre église Notre-Dame de Monserrat, en l’honneur du monastère catalan homonyme.

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Immédiatement au sud se trouve la galerie Galiano, dédiée à l’art contemporain cubain. Tous les artistes représentés sont très intéressants. La toile de grand format, ci-dessus, vendue dès le premier jour de l’exposition pour 2 000$ est intitulée « Sans titre XXXII ». Elle est l’œuvre de Niels Reyes.

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En milieu d’après-midi, je prends un expresso (2$) au restaurant Notre-Dame des bijoux. En entrant, le lieux est un capharnaüm d’antiquités. Un mur entier est recouvert de porcelaine. Aux étages supérieurs, le restaurant est décoré de fresques.

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Puis je m’arrête au restaurant La Guarida, situé au deuxième étage d’un édifice d’une très grande beauté, mais dans un état avancé de décrépitude. En dépit de cela, c’est un des restaurants les plus huppés de la ville. J’y commande une gaspacho (délicieuse) et une limonade, le tout pour 9,30$, service compris.

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Sur la rue, je rencontre un Havanais qui m’invite à visiter son logement. Je me doute que son but est de me quêter un peu d’argent mais je me prête à l’opération. Il habite un taudis situé au bout d’un long couloir. Cet ancien professeur est maintenant préposé à l’entretien : il gagne mensuellement l’équivalent de 12$ par mois (soit moins que la moyenne nationale de 19$).

Le logement est presque totalement dépourvu de mobilier et le réfrigérateur de la cuisine sert à entreposer ses médicaments. En le quittant, je lui laisse un peso convertible puis, rendu un peu plus loin, je reviens sur mes pas lui offrir trois autres pesos convertibles soit, au total, l’équivalent de dix jours de salaire.

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Je prends ensuite le repas du soir au restaurant Casa Miglis, spécialisé dans la cuisine cubano-suédoise. J’y commande des boulettes de viande (accompagnées d’une généreuse portion de purée de pommes de terre) et un verre de vin rouge, le tout pour 15,40$ (service compris).

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Je termine la journée au Palais des mariages (situé sur le Prado). À 18h tous les dimanches, on y présente un concert gratuit de musique classique. Ce soir, l’orchestre de chambre Música Eterna interprète les Quatre saisons de Vivaldi. Les musiciens sont de jeunes diplômés de l’Institut supérieur d’art. Chaque saison a été confiée à un soliste différent. Le tout est assez bien exécuté.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35mm F/2,8
1re photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 17 mm
2e  photo : 1/250 sec. — F/5,6 — ISO 200 — 16 mm
3e  photo : 1/60 sec. — F/4,5 — ISO 1000 — 23 mm
4e  photo : 1/80 sec. — F/2,8 — ISO 250 — 25 mm
5e  photo : 1/60 sec. — F/3,5 — ISO 2500 — 12 mm
6e  photo : 1/3200 sec. — F/3,5 — ISO 200 — 21 mm
7e  photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 12 mm
8e  photo : 1/60 sec. — F/5,6 — ISO 6400 — 32 mm
9e  photo : 1/50 sec. — F/2,8 — ISO 6400 — 17 mm


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Écrit par Jean-Pierre Martel