Voyage à La Havane-II : Jour 10

Publié le 8 novembre 2013 | Temps de lecture : 6 minutes

Aujourd’hui, c’est une journée chaude et très humide.

Je me rends ce matin sur la rue Obispo pour deux raisons. D’abord pour remplacer les lunettes dont je me sers depuis quelques années.

Il y a un mois, j’ai subi un examen de la vue et obtenu une ordonnance d’un optométriste montréalais. Mon intention était de profiter de mon voyage imminent à Cuba pour m’y faire faire de nouveaux verres correcteurs si cela était moins cher.

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Effectivement, c’est considérablement plus économique. Des verres progressifs coûtent 37,50$ de l’oeil, donc 75$ pour les deux yeux. Ils auraient été prêts une heure plus tard si je n’avais pas demandé un revêtement protecteur contre les égratignures, ce qui coûte 15$ de plus (pour les deux yeux). Au total, cela me coûtera donc 90$ au lieu de 350$ à 550$ au Québec. Ce sera prêt demain après-midi.

On m’a bien prévenu que le champ de vision au foyer serait plus étroit qu’avec mes verres actuels. Je ne sais pas très bien ce que cela signifie concrètement. J’imagine qu’il faut davantage pivoter la tête de gauche à droite en lisant. Je verrai — si je peux dire — demain.

La deuxième raison de ma visite sur Obispo est pour reprendre la clé USB que j’ai laissée à un artiste cubain le troisième jour de ma visite. Il en profite pour me signaler que le flash ne fonctionne pas sur l’appareil photo infrarouge que je lui ai donné.

Je ne me rappelle pas de m’être jamais servi du flash sur cet appareil. J’essaie donc devant lui et effectivement, cela ne fonctionne pas.

Puis je réalise que le flash a sans doute été inactivé par les artisans qui ont transformé cet appareil en infrarouge. En effet, un flash émet de la lumière visible. Or celle-ci est bloquée en grande partie par le filtre des appareils photo comme celui-ci.

À tort, on croit que les appareils infrarouges permettent la vision nocturne. Cela est faux; ils sont inopérants en absence de source de rayonnement infrarouge. Le jour, cette source de rayonnement, c’est le soleil.

Les soldats américains qui donnent l’assaut d’un complexe en pays hostile un soir sans lune, le font dans l’obscurité totale parce que leurs casques sont équipés d’une intense source de rayonnement infrarouge et qu’ils portent des lunettes appropriées. Sans la source qu’ils ont de fixé sur leurs casques, ils ne verraient rien.

Plus tôt, en faisant le trajet de la maison à la rue Obispo, j’ai fait un détour par l’hôtel Sevilla; sur le patio, un quatuor divertissait gratuitement les clients de l’hôtel en leur jouant de la musique latino-américaine. Plus loin, en passant devant le restaurant Complejo Viñales Cafetería, j’entends un trio jouer lui aussi de la musique latine.

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Après mes deux visites (chez l’opticien d’ordonnance et au comptoir de l’artiste), je m’attable au restaurant Bosque Bologna, sur la rue Obispo, où le sextuor Deboson — excellent — joue aussi de cette musique. Pour la première fois, je me sens réellement en vacances.

J’y prends un des plats du jour : le Mojito en apéritif, une généreuse portion de morceaux de homard (un peu trop salés et trop cuits), accompagnée de légumes cuits et du riz blanc (appelé riz pilaf au menu), le tout suivi d’un petit flan et d’un café expresso pour 10$ (sans pourboire).

À deux pas, un autre orchestre joue au restaurant La Pérgola. Décidément…

Je vais ensuite à l’hôtel Parc central où, en un quart d’heure, mon compte-rendu de la vieille et ses sept photos sont publiés. C’est à peu près le temps que cela me prend au Québec avec l’internet à haute vitesse.

Et puis je commence à ratisser les environs du Capitolio (en restauration). La zone que je désire visiter est limitée à l’Est par le Prado, au nord par la rue Neptuno, à l’ouest par l’avenue de l’Italie et au sud par l’avenue Simón-Bolivar.

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J’en profite pour visiter le magasin Fin de Siglo (ou Fin de siècle). Autrefois, il s’agissait d’un grand magasin — plus grand que ce que suggère la photo c-dessus — comparable à La Samaritaine à Paris ou La Baie à Montréal. De nos jours, on y trouve des kiosques d’artisanat qui offrent de petits articles, notamment des bijoux et des items comparables à ce qu’on voit dans les boutiques un peu partout dans la vieille ville.

Dans les années 1950, cette partie du Quartier était le centre ville de la capitale cubaine; c’est là qu’on allait magasiner. On y trouve donc une forte proportion de rues commerciales.

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Contrairement à ce que je croyais, le Palais central de l’informatique n’est pas un grand magasin électronique, mais plutôt une grande salle où une vingtaine ordinateurs sont mis à la disposition des Havanais.

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En traversant la rue, on arrive au Parc de la fraternité. Cette place tire son nom de la Sixième conférence panaméricaine qui eut lieu à cet endroit en 1928. À cette occasion, on y a planté l’arbre de la fraternité, protégé par une grille, dans un sol fait de terreaux provenant des 21 pays participants.

On y trouve les bustes de personnages illustres de l’histoire d’Amérique latine. Puisqu’il s’agit du premier grand parc que je rencontre à La Havane au cours de ce deuxième voyage, j’en profite pour faire de la photographie infrarouge.

Je prends ensuite le repas du soir au restaurant chinois Tien-Tan. Soupe, boulettes de poisson dans une sauce au goût de fumé et de citronnelle et verre de vin blanc pour 14,50$.

Détails techniques : Appareil Olympus OM-D e-m5, objectif Lumix 12-35 mm F/2,8 (les quatre premières photos) et appareil Panasonic GH1 (transformé pour faire de l’infrarouge) et objectif Lumix 14-45 mm
1re photo : 1/60 sec. — F/2,8 — ISO 1600 — 29 mm
2e  photo : 1/3200 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 12 mm
3e  photo : 1/1250 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 15 mm
4e  photo : 1/1600 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 23 mm
5e  photo : 1/400 sec. — F/2,8 — ISO 200 — 26 mm


Pour lire les comptes-rendus du premier ou du deuxième voyage à La Havane, veuillez cliquer sur l’hyperlien approprié.

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Écrit par Jean-Pierre Martel